• Vous avez dit "réforme" des retraites !

    Fini les bains de soleil sur la plage de Portigliolo, le sable fin, fini les roupillons dans un hamac sous un olivier. Fini les vacances. Voici venu le temps du boulot et des mauvaises nouvelles. Prenons qu'un seul exemple : la fameuse « réforme » des retraites. Tiens, parlons-en de la « réforme » des retraites ! Elle fait l’objet, en cette fin du mois de septembre, d’un grand tintouin. D’éminents spécialistes – les mêmes que ceux qui naguère nous vantaient les vertus de l’austérité – se répandent sur les radios, la télé, dans la presse, pour nous expliquer, sans rire, qu’il faut impérativement « réformer » notre système de retraite, trop avantageux, trop coûteux, et comble de l'ironie trop injuste,  par rapport à d’autres pays européens. Notre gouvernement emboîte le pas en proposant des mesures « justes et équitables ». N’étant pas très douée pour la sémantique, je me suis ruée sur le Petit Robert et j’ai cherché la définition du mot réforme. "Réforme, amélioration de l’existant". Bigre. Je me suis posée la question de savoir si ce qu’on nous propose améliorera l’existant. La réponse est toute simple. C’est tout le contraire. On assiste à une vraie régression sociale, à un démantèlement progressif de notre système de retraite, à une rupture historique et monumentale. Quelques exemples : l’allongement de la durée de cotisations à 44 ans à partir de 2035. Dans le même temps on nous dit la main sur le cœur qu’il n’est pas question de toucher au droit de départ à la retraite, à 62 ans. Alors comment dans ces conditions peut-on partir à la retraite à taux plein, d'autant plus qu'on a tendance à entrer dans la vie active plus tard ? On voit se profiler le principe du bonus malus. En outre, le montant des retraites serait calculé sur la totalité de la durée du travail et non plus sur les 25 meilleures années. Bonsoir les dégâts, surtout pour les petits salaires et les emplois précaires. Enfin, on introduit le système par point. Le montant du point serait fixé par le gouvernement au gré des fluctuations des marchés financiers. Géniale avancée sociale. Au passage notons que ce principe est cher à la Cfdt.

    On est obligé de dire que le président Macron et le gouvernement Philippe ont cédé une fois de plus aux pressions de Bruxelles et des multinationales, poursuivant allègrement, comme leurs prédécesseurs une politique de régression sociale. 

    Il nous reste une seule solution contre la remise en cause de nos acquis sociaux : la mobilisation massive de tous les salariés. 

    Maria Maddalena Lanteri

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