• Appellent à voter pour Jean-Luc Mélenchon

    Nous publions ci-dessous l'appel et la liste des 77 premiers signataires.

    Appel. Renvoyer l’actuel président de la République et la majorité qui le soutient à l’occasion des élections de 2012 est une urgence absolue.

    Cependant, l’expérience vécue dans le passé dans notre propre pays et d’autres en cours dans divers pays européens montrent qu’il ne suffit pas de chasser la droite du pouvoir pour que soit menée une politique réellement alternative, visant à une transformation sociale profonde pour davantage d’égalité, de justice et de liberté.

    Il faut pour cela partager les richesses sur une base nouvelle, en finir avec la précarité et l’insécurité sociale, reprendre le pouvoir indûment confisqué par la finance et les banques, aller vers une planification écologique et des choix énergétiques contrôlés par les citoyens, redonner du sens au travail et produire autrement en mettant l’accent sur ce qui est durable en redonnant toute sa place à l’humain avec sa part de rêve, construire une autre Europe dans le cadre d’une mondialisation tournée vers la coopération et la paix, faire vivre une République où le peuple exerce le pouvoir pour de bon.

    On ne pourra y parvenir qu’en mobilisant l’ensemble des forces vives de la société, sur les lieux de travail, dans les espaces publics, en se nourrissant de l’expérience que chacun-e s’est forgée des manières de résister à l’injustice.

    Le programme et la pratique politiques du Front de gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon ont d’ores et déjà créé une dynamique nouvelle. Elle redonne corps à l’espoir d’une société et de rapports humains fondés sur la solidarité et la coopération.

    Notre domaine, c’est celui du genre policier, du roman noir. Dans nos livres, à notre façon, nous témoignons de l’état du monde, d’une société malade du fric et du profit, de l’asservissement des petits au credo des chantres du libéralisme. C’est bien parce que le roman noir a toujours été une littérature de dénonciation et de combat, que nos maîtres s’appellent Jack London, Dashiell Hammett ou B. Traven, que nous nous engageons, aujourd’hui, résolument en disant haut et fort :

    Pour nous c’est le Front de gauche.

    Pour nous c’est Jean-Luc Mélenchon.

     

    • Les premiers signataires:

    Roger Martin, Gérard Streiff, Maxime Vivas, Pierre Lemaitre, Antoine Blocier, José Noce, Max Obione, Jeanne Desaubry, Michel Embareck, Cédric Fabre, Frédéric Bertin-Denis, Christian Rauth, Francis Mizio, Jacques Mondoloni, Jérôme Zolma, Claude Soloy, Philippe Masselot, Christian Robin, Maclo, Jean-Pierre Orsi, Jean-Paul Ceccaldi, Claudine Aubrun, Jean-Pierre Petit, Ricardo Montserrat, Patrick Amand, Francis Pornon, Jérôme Leroy, Serguei Dounovetz, Margot D. Marguerite, Yves Bulteau, Roland Sadaune, Jean-Paul Jody, Jean-Jacques Reboux, Nadine Monfils, Gilles del Pappas, Pierre d’Ovidio, Alain Vince, Hervé Le Corre, Jan Thirion, Pierre Filoche, Jacques Bullot, Hugo Buan, Laurent Martin, René Merle, François Guilbert, Frédéric Prilleux, Xavier-Marie Bonnot, Sophie Loubière, Michel Maisonneuve, Maxime Gillio, Marcus Malte, Jack Chaboud, Baru, Geneviève Dumaine, Christian Roux, Mario Absentès-Morisi, Pierre Mikaïloff, Sébastien Gendron, Nicole Barromé, Marie Vindry, Harold J. Benjamin, John Marcus, éric Neirynck, Gilles Verdet, Lalie Walker, Jean-Pierre Perrin, Renaud Marhic, Olivier Thiébaut, Frédérick Houdaer, François Corteggiani (scénariste BD), Jean-Pierre Andrevon, Serge Dufoulon, Thierry Reboud, Pierre Domengès, Chantal Montellier, Caryl Férey, Patrick Raynal.

    Se sont associés Pierre Gauyat, critique de polars, et Didier Andreau, animateur de salons de polars.

    Adresser les signatures à gstreiff@wanadoo.fr.

     

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  • sarkoleon3

    Hier, il se disait réformateur et nous a fait faire un extraordinaire bond en arrière. Aujourd’hui, il se découvre  révolutionnaire bonapartiste en prise directe avec le peuple. 

    De Sarko 1er, nous passerions directement à Sarkoléon III…Quelle sera sa prochaine mue : le national-socialisme ?  Stop ! Basta !...

    Jusque là nous étions dans le temps des réformes. Il est venu le temps de la révolution ultralibérale. Sorti de la clandestinité élyséenne, Sarkozy a officiellement présenté sa candidature avec le slogan giscardien de 1981  « La France Forte ». Au moins, on découvre qu’il n’est pas superstitieux. Toutefois il s’est rapidement pris en pleine face ce que Mitterrand avait dit de Giscard aux élections de 1981 : « ce n’est pas sa candidature qu’il devrait présenter mais des excuses ». Et puis, curieusement, sur l’affiche de campagne, Sarkozy en capitaine ad hoc  de la Droite  tourne le dos à l’horizon marin où pas un seul bateau ne pointe (surtout pas le yacht de Bolloré) et même pas un pédalo. Peut-être la mer cache-t-elle quelques sous-marins de Karachi? De quoi ouvrir l’imaginaire des auteurs de pastiches.  

    Tournant le dos à la mer, le candidat Sarko a donc choisi la montagne pour son premier bain de foule et non pas pour nous chanter la chanson de Cabrel. Il n’est pas fatigué de nous sourire, de nous dire toujours les mêmes phrases. Peut-être que, parce que nos mots volent en éclats, un jour il n’y aura plus que les murs en face de lui et qu’il ira  dormir chez la dame de Haute-Savoie. En attendant, il hausse sa voix pour faire monter sa côte bleue. Il n’y a eu qu’un frémissement mécanique, selon les experts sondeurs, par le seul fait de l’annonce de sa candidature et peut-être par les ralliements de Boutin et Morin. Quoique zéro plus zéro, ça ne fait jamais que zéro. Pas de tsunami ! Mister  Sarko  serait resté à l’Elysée avec Carla, cela n’aurait rien changé aux sondages de Docteur Sarko. Aux Savoyards déjà conquis et réunis par le non moins savoyard Président de l’Assemblée nationale, Sarkozy a reconnu qu’il avait fait quelques erreurs (sans les détailler)  mais il les avait commises avec enthousiasme et pour bien faire, ajoute-t-il. Cela s’appelle une pirouette et puis s’en va… mais nous y reviendrons.  Ce sont ces erreurs non identifiées qui ont fait de lui un autre homme, celui qui va redonner la parole aux Français. En 2007, il était le réformateur des reformes sociales acquises de longues luttes et bêtement défendues par les travailleurs au détriment des rentiers. Avec Sarkozy, un réactionnaire est devenu un réformateur. Glissement des mots.  En 2012, après sa réélection, il promet la révolution : c’est le peuple qui décidera de punir les chômeurs et d’expulser les immigrés. Ne vous méprenez pas sur ses intentions. Sarkozy rêve d’incarner le bonapartisme moderne. Au XXème siècle deux républiques parlementaires ont encore laissé place, en 1940 et en 1958, à des régimes peu ou prou césariens, on peut se demander légitimement si le bonapartisme n'est pas l'une des tendances lourdes de la vie politique française. Elle l’est parmi les politiciens de droite. Il ne s’agit pas de donner la parole au peuple mais de présidentialiser davantage un régime qui l’est déjà beaucoup trop.  Le tête-à-tête entre le chef et le peuple, sans intermédiaire, est l'une des marques intrinsèques du bonapartisme. Pour les questions importantes, cela restera toutefois une affaire du couple supranational Merkel et Sarkozy. Et là Sarkozy montrera le même mépris pour le référendum que celui de Giscard. Ce dernier questionné sur les référendums n’en faisaient que des ralentisseurs de l’action européenne. Avec un nouveau traité, Sarko nous préparerait un nouvel enfant dans le dos avec Merkel que cela ne serait pas étonnant. La seule mesure contraceptive est de lui répondre NON à l’élection présidentielle pour qu’il ne la considère pas comme un plébiscite à sa politique antisociale.

    Sarkozy a été l’initiateur d’un seul référendum, celui local sur la Corse. Un échec cuisant. Il n’a jamais manifesté jusqu’à ces derniers jours, un grand intérêt pour cet outil constitutionnel gaullien. "Croyez-vous que, si je suis élu, je vais aussitôt dire aux Français : 'Excusez-moi, j'ai besoin de vous demander votre avis sur un autre sujet ?'", avait-il déclaré lors de la campagne de 2007. En 2005, il s'était opposé à l'idée de Jacques Chirac de soumettre à référendum en la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe. Malgré la victoire  du "non" l'emportant à plus de 54%, il fait adopter, en 2007  par le Parlement, et non par un nouveau référendum, le fameux traité de Lisbonne issu de la défunte Constitution.

    Après avoir un temps vanté les surprimes et le modèle anglais (erreurs enthousiastes comme le bouclier fiscal et autres pécadilles), Sarkozy se rabat sur l’Allemagne comme le nouvel exemple à suivre. D’aucuns s’amusent déjà avec son slogan qui devient « La franc’fort’ » allusion à la saucisse teutonne. .D’un côté il dit qu’il fait tout pour sauver le modèle social français et de l’autre il lui cherche en permanence un remplaçant ultralibéral. En temps de crise il faut un gouvernement resserré " clamait le chef  de l'Etat (le 6 février dernier), qui aime l'exigence allemande mais ne l'applique ni à lui même ni à ses ministres. La Chancelière travaille avec huit ministres - À Paris ils sont vingt-cinq + neuf secrétaires d'Etat... (Un ministre coûte 17 Millions d'Euros par an) ! Le soir après son "boulot". Angela (comme chacun de ses 8 ministres), rentre dans son appartement, dont elle paie le loyer et les factures d'eau et d'électricité. À Paris F. Fillon se détend dans son logement de fonction (309,72m2) à Matignon, tandis que ses collègues regagnent en limousine les hôtels particuliers que la République met généreusement à leur disposition. 906 personnes travaillent à la présidence de la République : un peu plus de 300 en Allemagne. Le parc autos de l'Elysée compte 121 véhicules  et 37 à la chancellerie. En Allemagne le gouvernement se déplace systématiquement en train ou sur des lignes  aériennes régulières....Ici nous avons : 1 Airbus A330-200 refait à neuf récemment pour plus de 100 millions d'euros - 2 Falcons 7X - 2 Falcons 900 - 2 Falcons 50 et 3 hélicoptères Super Puma...etc...etc. Angela gagne 15830 € et gère 36,4 Millions pour les dépenses de la chancellerie : Nicolas gagne 21026 € et le budget de l'Elysée culmine à 113 millions.

    Sarkozy aurait pu déjà suivre son bon exemple mais il le réserve en priorité aux salariés français du public et du privé. Il ment à chaque élection et pendant son quinquennat du matin au soir, du soir au matin.

    Un petit rappel de son œuvre réformatrice :

    Je vous ai promis le plein emploi, je vais me battre pour le plein emploi". Place de la Concorde, 6 mai 2007.Résultat : 1 million de chômeurs supplémentaires !

    Je m’engage à ramener la dette en dessous des 60% du PIB d’ici 2012". Entretien au Parisien, mars 2007. Résultat : 600 milliards d’euros de dette publique en plus !

    Je n’augmenterai pas les impôts, mais au contraire ferai tout pour les baisser". Programme présidentiel de 2007. Résultat : 75 milliards d’euros de cadeaux fiscaux aux plus riches!

    Je n’accepte pas l’idée d’une désindustrialisation inévitable (…). Je n’accepte pas l’idée d’une France sans usine". Discours à Rouen, avril 2007. Résultat : 350.000 emplois industriels détruits !

    Je veux être le président de l’augmentation du pouvoir d’achat." Congrès de l’UMP, janvier 2007. Résultat : 400.000 pauvres en plus !

    Il suffit de se pencher sur les audits réalisés par la Cour de comptes pour comprendre l’affaiblissement de la France…

    Et tout ce qu’on a oublié par exemple une autre promesse :

    "Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer, de même que les 35 heures continueront d'être la durée hebdomadaire légale du travail. Que ce soit un minimum, cela me va très bien", disait notamment le prétendant à l'Elysée dans une interview au Monde datée du 23 janvier 2007... "

     Signé Pidone

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  • franceforteDepuis plusieurs semaines notre président-candidat menait campagne sans le dire et aux frais de la princesse. Hier soir, il a franchi le Rubicon. « Alea acta est. » Ca y est. Pour cela, il a choisi TF1, chaîne appartenant à son ami Bouygues, homme du Cac 40. Est-ce un hasard ? Le voilà maintenant candidat-président. A-t-il vraiment convaincu les foules ?  Pendant une heure il a discouru comme à l’accoutumée. Il s’est auto proclamé protecteur de la France. Lui seul, en tant que capitaine, peut nous sauver de la tempête. En outre, il veut redonner la parole au peuple. L’avait-il confisquée auparavant ? Donc les Français seront consultés par voie référendaire – s’il est élu – sur les chômeurs et sur l’immigration.

    Aujourd’hui, le voilà converti au référendum. Ca n’a pas toujours été le cas. Par exemple en 2005, le peuple français avait rejeté le projet de constitution européenne à 55%. Deux ans après Sarkozy s’est allègrement assis sur ce résultat. Et le Parlement entièrement ou presque à sa botte a ratifié le traité de Lisbonne, version édulcorée, sur la forme, du projet de constitution dont on mesure actuellement les effets bénéfiques. C’est ce qu’on appelle un bel exemple de démocratie. Notre candidat-président s’est aussi prononcé pour la défense des valeurs du genre travail, famille et pourquoi pas patrie pour essayer de chasser sur les terres nauséabondes de la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers. En parlant de valeurs que pense-t-il de ces "valeurs" qui ont accompagné son quinquennat. Par exemple la corruption, les évasions fiscales, les niches fiscales et autres combines du même tonneau ?

    Sarkozy a attaqué ses rivaux, en particulier Hollande, en accusant ce dernier de mener la France vers l’abîme, si par malheur les Français auraient la lumineuse idée de l’élire. Pourtant le candidat socialiste n’avance pas des propositions qui mettraient en émoi les marchés financiers.

    Enfin notre candidat-président, d’ordinaire si prolixe, a tout simplement oublié de parler de son bilan de ses cinq ans de pouvoir. « Vous avez dit bizarre, comme c’est bizarre. » Comme dirait Zia Nunzia « hé un mastica broda ». Un mastiqueur de bouillon.

    Y a-t-il encore des gens qui puissent gober tout ce que Sarkozy a pu nous raconter, en dehors bien sûr des rentiers, des privilégiés  et autres parasites du système ? Il est grand temps qu’il aille prendre quelque vacance méritée en Allemagne. Merkel se ferait un plaisir de le recevoir. Quoique.

    Lazio                                                      

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  • Notre président de la République a un sens aigu de l’originalité et du nouveau, pour nous épater. On peut  même rajouter un sens aigu de la manipulation. Tous les jours que la nature fait, le voilà qu’il bat la semelle des routes et chemins de France, qu’il use ses manches de veste sur le siège dans son prestigieux avion présidentiel. Combien de kilomètres avalés sur terre et dans les airs ? Pour quelles dépenses ? Payées par qui ?

    Nous évoquerons  seulement deux exemples. L’autre jour, Sarkozy, malgré un froid de loup, nous a fait le coup d’une rencontre inopinée avec des ouvriers du bâtiment, sur un chantier de l’Essonne. Nos ouvriers – tous immigrés, il va s’en dire et en situation régulière, avec des contrats de travail en bonne et due forme -  plaisantaient avec le président. Des esprits chagrins ont pu constater que les vêtements et les casques de ces ouvriers étaient flambant neufs ! Chose rare pour qui connaît un peu ce monde extrêmement difficile du bâtiment. Moralité de cette affaire, c’est que Sarkozy ne recule devant rien pour épater la galerie. On sait maintenant que les ouvriers avaient été « embauchés » pour faire la claque. Toutes nos félicitations.

    Deuxième exemple du même tonneau. Ca c’est passé pas plus tard que le 7 février à Lavaur, commune du Tarn. Le maire de la ville, Ump bon teint, a reçu vers midi le président dans les locaux de la mairie. Jusqu’ici rien de bien anormal. Mais là où ça se corse, c’est la présence de 130 gamins à qui on a suggéré – sans arrière pensée – d’agiter frénétiquement des petits drapeaux tricolores et de scander le nom du président. D’ailleurs ce dernier en fut profondément ému. On sait combien il aime les enfants. Ne vient-il pas d’avoir une toute petite nouvelle fille, Guglia ? Le problème dans cette affaire, qui relève une fois de plus de la manipulation, c’est que les parents des dits enfants n’avaient pas été informés de la chose. Ils ont envoyé une lettre de protestation à l’académie du département. Si la presse t la télé ont largement parlé de l’événement, ils n’ont pas été diserts sur les dessous de l’affaire. Il est plus facile pour le président-candidat de faire le paon  - et à n’importe quel prix – que de parler du bilan de cinq années de désastres économiques, pour les fauchés s’entend.

    Lazio

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  • merkedes

    Pendant que l’Allemagne se réjouit des réussites commerciales de la firme Mercedes en Chine, la Grèce sombre dans le chaos où les mènent des plans d’austérité de plus en plus insupportables. Mercedes est un prénom espagnol et le mot espagnol Merced vient du latin « merces » qui signifie "prix, salaire, faveur, grâce". Ironie d’une étymologie pour les Grecs. L’hebdomadaire satirique hellène  Pontiki a affiché à sa Une la photo de la chancelière Angela Merkel surmontée de la légende suivante : « Voilà le Premier ministre » (de la Grèce). Merkedes en voiture dans sa Mercedes joue le cheval de Troie dans la troisième guerre mondiale qui est économique et sociale.

    Victime du nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, la Grèce se souvient de cette période et  notamment des massacres commis par les troupes nazies dans des villages grecs, notamment celui de Distomo ou de Kalavryta. Berlin, pourtant condamner à des indemnisations, ne les  a toujours pas versées aux descendants des victimes. En janvier 2011, le Premier ministre grec Georges Papandréou a évoqué le cas de Distomo qui porte « un symbolisme particulier » pour les Grecs. Symbolique aujourd’hui, la révélation des millions d’euros versés en pots-de-vin par le groupe allemand Siemens pour décrocher des contrats en Grèce. Dans un pays mis au ban de l’Union européenne (et en premier lieu par l’Allemagne) pour son état de corruption généralisée, l’affaire fait scandale et révolte après les exigences allemandes d’austérité. Exit Papandreou ! C’est un bon Grec ultralibéral de Goldman et Sachs qui a été placé à la tête du nouveau gouvernement de coalition. Les Grecs sont au bord du gouffre financier, il leur fait faire un grand pas en avant.

    Mais le peuple grec n’est pas prêt à subir l’injustice et à servir de boucs émissaires dans le laboratoire ultra libéral qu’est devenu l’Union européenne. Les grecs en sont les cobayes. La machine de guerre économique allemande teste leur résistance sociale. Il est temps que les peuples européens écoutent l’appel de Mikis Théodorakis. Il faut que tous les démocrates, tous les syndicats, tous les partis politiques de gauche montrent leur solidarité. Il ne s’agit pas d’une solidarité à sens unique. De la résistance des Grecs dépend l’avenir des autres pays européens. Notre solidarité pourrait infléchir la politique européenne et la sortir de la tutelle allemande. Nous sommes tous concernés. N’attendons pas des bains de sang en Grèce et le retour des Colonels. 

    Lettre ouverte aux peuples d'Europe  (cliquer sur le lien) 

    En Grèce, même des mamies sont dans la rue et jettent des pierres aux forces de la répression sociale.

    Signé: Pidone

     

     

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  • sénat1

    « Le Sénat, enquête sur les super-privilégiés de la République », livre qui met en avant les nombreux avantages dont jouissent les sénateurs, leurs collaborateurs et les fonctionnaires du Sénat.

    A quoi sert le Sénat, institution deux fois centenaire et danseuse de la République qui nous coûte chaque année plus de 300 millions d'euros?

    D'abord à financer les privilèges (plus de 4 000 euros mensuels de retraite pour 15 ans de cotisation) et les rémunérations royales (11 540 euros net par mois) des derniers princes de la République, nos 331 sénateurs.

    Et aussi à entretenir les nounous du Sénat, 1 260 fonctionnaires les mieux rémunérés de l'Hexagone (de 2 300 à 20 000 euros net mensuels), qui font la semaine de 32 heures et ont presque 4 mois de vacances. Luxe, calme et volupté... Et, dans l'esprit de beaucoup, de Jospin à Sarkozy, ces super-privilèges n'ont pas la moindre justification, car, selon eux, cette deuxième Chambre ne sert à rien. La réalité est édifiante: un petit tiers des sénateurs travaille, un gros tiers vient de temps en temps à Paris et les autres appartiennent à la famille des rois fainéants.
    Un royaume hors du monde et du temps ? Pas tout à fait. Car nos sénateurs, qu'ils soient de droite ou de gauche, sont assidûment courtisés par des lobbies de tout poil. Des marchands d'armes aux semenciers, chacun connaît la capacité de ces édiles à peser sur la diplomatie française ou à modifier un texte de loi. Cela justifie bien des "voyages d'études", tous frais payés, quelquefois au bord d'un lagon lointain...

    D'autres ténors politiques, en revanche, continuent à considérer la Chambre haute comme un précieux garde-fou contre les dérives des gouvernements et l'obéissance servile de l'Assemblée nationale. Robert Colonna d'Istria et Yvan Stefanovitch ont mené une enquête pointilleuse qui révèle les petits et grands secrets de l'institution Sénat. Ils racontent les splendeurs et les misères de notre Chambre "haute ", et recensent les quinze réformes évidentes à mettre facilement en œuvre pour que les sénateurs ne soient plus des super-privilégiés.

    RMC a entendu un des auteurs de cette enquête et a publié l’article suivant :

    La rémunération des fonctionnaires du Sénat s'échelonne de 2 300 à 20 000 euros par mois. Femmes de ménage, jardiniers et chauffeurs, tous travaillent 32 heures par semaine et ont près de 4 mois de vacances par an. Insolite : « Même les jardiniers touchent des primes de nuit », note Yvan Stefanovitch.

    Les avantages des sénateurs

    Un sénateur touche 11 540 euros nets par mois. La moitié de cette somme, une enveloppe destinée à couvrir les frais professionnels, échappe légalement au fisc. «Sans oublier la gratuité permanente à la SCNF, à la RATP et chez Air France » rappelle l'auteur. Les sénateurs touchent également une « prime informatique » de 1000 euros par mois. Cette prime, purement fictive mais bien réelle dans le porte-monnaie des sénateurs leur « permettrait d'acheter des dizaines d'ordinateurs sur l'ensemble de leur mandat et d'ouvrir un magasin d'informatique lors de leur retraite », ironise Yvan Stefanovitch. Un mandat de six ans de sénateur donne droit à une pension de 1869 euros, alors qu'en moyenne, un salarié français doit cotiser 40 ans pour avoir une retraite moyenne de 1500 euros.

    La pension de réversion des épouses ;

    Les auteurs cite la sénatrice Nathalie Milsztein Veuve Goulet qui, suppléante de son mari décédé à Abou Dabi lors d’une mission, lui a succédé. Il avait 78 ans à son décès en 2007 et elle en avait 49.  Depuis le décès de son mari, elle perçoit donc ses revenus de sénatrice centriste réélue en 2011 plus une pension de réversion d’environ 6000 €. Se marier avec un Sénateur septuagénaire peut s’avérer être  le Jakpot. Aujourd’hui cette sénatrice est une négationniste active du génocide arménien. Elle affiche un grand attachement à l’Etat turc et au dictateur de l’Azerbaïdjan, tout en vouant une hostilité tenace aux Français d’origine arménienne.

    Un absentéisme record

    Selon les auteurs du livre, seuls 90 sénateurs sont assidus. 120 ne seraient présents dans l'hémicycle qu'à « temps partiel » et 120 autres ne mettraient quasiment jamais les pieds au Sénat. Parmi ces derniers, Gérard Collomb, le maire de Lyon ou encore Jean-Noël Guérini, le président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône.

     

     

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  • théodorakis1

    Nous publions une lettre que le célèbre compositeur grec Mikis Theodorakis vient d'adresser aux peuples d'Europe. Mikis Theodorakis a participé hier à une grande manifestation organisée à Athènes pour protester contre le nouveau plan d'austérité que le gouvernement technocratique de Lucas Papademos, un ex de la Goldman Sachs a fait voter par un Parlement croupion. Quel hasard et quelle étrange similitude avec le gouvernement Monti en Italie ! Aux côtés de Theodorakis il y avait également une des figures emblématiques de la résistance grecque à l'occupation allemande, Manolis Glezos. Ce dernier s'était distingué en 1941 en décrochant le drapeau nazi qui flottait sur l'Acropole.


    "Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce.
    Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle. Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance.
    Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes.
    Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire fut le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt.
    Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. Bâtissons ensemble une Europe nouvelle ; une Europe démocratique, prospère, pacifique, digne de son histoire, de ses luttes et de son esprit.
    Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme. »

    Mikis Theodorakis

     

     

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