• banques_livreDepuis trente ans, la dérégulation bancaire a généré un monstre financier avec ses crises et ses dégâts dans les sociétés. Il est temps de le faire rentrer dans sa boîte par quelques mesures d’encadrement structurel et par des réglementations comme par exemple l’interdiction de s’installer dans des paradis fiscaux qui font du secret bancaire le moyen d’échapper à la justice et au fisc. A la politique de l’ultralibéralisme sauvage, il faut mettre en place une politique alternative et se libérer de la tutelle financière et de l’emprise des banquiers sur les politiques.

    Pascal Canfinest un journaliste et homme politique français. Il est député européen, élu dans la circonscription Île-de-France sous l'étiquette Europe Écologie (désormais Europe Écologie - Les Verts). Sur les banques, il a écrit un opus qui vient de sortir dans les librairies : « Ce que les banques vous disent et pourquoi il ne faut presque jamais les croire ».

    Quatrième de couverture

    « On se fait balader ». C’est le sentiment de toute la société face aux discours des banques depuis la crise de 2008. À les entendre, elles ne seraient pas responsables de la crise, n’auraient rien coûté aux contribuables, et toute nouvelle réglementation conduirait à aggraver la situation et à détruire des emplois.

    Ces arguments martelés à grands coups d’opérations de communication, Pascal Canfin les entend tous les jours en tant que député européen. Il les démonte ici un par un et nous entraîne dans les coulisses de l’Europe, où se négocient les règles supposées encadrer la finance. On y découvre la réalité du lobbying exercé par les banques et le vrai bilan de Nicolas Sarkozy en matière de « moralisation du capitalisme ». Dans la perspective de l’alternance en France en 2012, Pascal Canfin propose des réformes crédibles pour que le politique reprenne enfin la main sur la finance.

    signé: Pidone

     

     

     

     

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  • sarko_référendumIls en veulent du référendum ? Je vais leur en donner… On croirait l’entendre dans les salons élyséens avant de sortir son arme fatale : le référendum punitif. Sa cible : les chômeurs.  S’il est réélu, il organisera ce référendum pour demander aux Français de se prononcer sur le système d’indemnisation du chômage et sur la façon dont on doit considérer le travail et l’assistanat. A quoi devra-t-on répondre par oui ou par non. Faut-il que les faux chômeurs continuent de percevoir leurs allocations ? Succès assuré. Ou encore : "Les demandeurs d’emploi doivent-ils accepter, sous peine de sanctions financières, le premier petit boulot qu’on leur propose ?" Nous pouvons lui faire confiance, ce référendum fera ses nouveaux dégâts dans la cohésion social. Dans un pays qui compte 10% de chômeurs et va sans doute entrer dans une grave récession, Pôle Emploi est incapable de leur faire une seule proposition qu’il s’agisse d’un CDD ou d’un simple poste d’intérim ! Ou alors peut-être des propositions de chip'n'dale ou de strip-teaseuse comme l’a reçue une éducatrice spécialisée de 53 ans, «Boîte de nuit cherche strip-teaseuse, 12 euros de l'heure», et ce n'est pas une blague !...

    Cliquer sur le lien ci-dessous:

    http://www.leparisien.fr/laparisienne/reactions/laparisienne/societe.php?article=pole-emploi-propose-un-poste-de-strip-teaseuse-a-une-quinqua-31-01-2012-1838784&page=0#reaction_02

    Sarkozy, Ministre de l’Intérieur,  avait  encaissé un NON cuisant au référendum de 2003 sur la Corse et, Président, n’a tenu aucun compte du NON au  référendum de 2005 sur la constitution européenne. En cas de réélection, il veut se servir du vote référendaire de façon stratégique en comptant sur les divisions et les fractures sociales qu’il s’efforce de créer.

    Ne vous attendez pas avec lui à un référendum sur la retraite, les 35  heures, la TVA sociale, l’ISF…  Il proposera des référendums contre les chômeurs, les immigrés, les assurés sociaux, les fonctionnaires, les syndicats… et pourquoi pas après les immigrés, tant qu’il y est, contre les Bretons, les Corses, les Catalans…

    Les chômeurs et les malades ne sont pas  dans leur immense majorité  des tricheurs mais des gens en désespérance, des gens qui souffrent. Les immigrés ne sont pas tous des bouches inutiles qui viennent profiter de notre grande civilisation en en menaçant les bases. L’ennemi ne vient pas de l’extérieur. Les tricheurs sont les spéculateurs et les riches fraudeurs du fisc. Les délinquants ne sont pas que dans les banlieues mais les plus nuisibles sont dans leurs hôtels particuliers, leurs chalets en Suisse, leurs riads au Maroc… sur leurs Yachts battant pavillons de complaisance.

    Nous disons NON à l’utilisation anti-démocratique du référendum par celui qui n’a pas tenu compte de l’avis du peuple sur le traité de Lisbonne, avis pourtant donné par référendum.

    Nous disons NON à celui qui se sert de la démocratie comme d’un piège

    Nous disons NON à celui qui a aggravé les conséquences de la crise financière sur l’économie et la société françaises par sa politique ultralibérale en faveur des plus riches.

    Nous disons NON à celui qui fait de l’austérité sa seule stratégie sociale.

    Nous disons NON à celui qui n’a pas besoin de référendum pour reprendre à son compte une partie du programme du Front national et qui pourrait n’être que le candidat de substitution à Marine le Pen si cette dernière ne réunit pas les 500 signatures nécessaires pour se présenter.

    Le prochain référendum, c’est l’élection présidentielle. Dites NON à Sarkozy et à sa politique régressive qu’il amplifiera en cas de réélection. 

    signé: Pidone

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  • ferry_guéant

     

    « Les Présidents successifs de la République aiment à rappeler que la France est la patrie des droits de l’homme. C’est de l’auto-proclamation. La vérité historique est que la France est la patrie de la Déclaration des droits de l’homme, ce qui n’est pas la même chose ! A nous de faire en sorte que la réalité soit conforme à la Déclaration. Nous en sommes encore loin » C’est Robert Badinter qui l’a écrit mais son discours sur la loi de pénalisation de la négation des génocides autres que la Shoah montre ses propres limites.

    Que dire des droits de l’homme dans sa version des Lumières ? Où en sommes-nous  de la pensée occidentale liée à la séparation de la science et  de l’idée de Révélation divine à partir du XVe siècle ?  Que reste-il du triomphe de la Raison au XVIIIe siècle ?  Les droits de l’homme sont-ils encore une certaine conception du monde et de l’homme. ?

    « Tous les hommes naissent libres et égaux » : cette affirmation de principe est de plus en plus mise à mal. Les déclarations du ministre de l’Intérieur et des cultes sur les civilisations sont révélatrices d’une société toujours raciste, qui voue l’universalisme au seul Occident et met à l’index les sociétés relativistes ou multi-culturalistes qui autorisent les Etats à définir selon leurs critères leurs droits de l’homme.

    Prenons pour exemple le 11 septembre 2011, l’attentat aussi horrible qu’il ait été justifie-t-il toutes les actions militaires des Etats-Unis et de ses alliés ? Uriner sur des cadavres est-il un acte civilisé ? L’Occident et son néo-colonialisme sont-ils innocents dans la montée des communautarismes et des intégrismes religieux ? Quel historien pourrait encore défendre les bienfaits de la colonisation ?

    Pour ne pas faire face aux devoirs qu’impose la défense des droits de l’homme et du citoyen, d'aucuns parfois s’en réclament et n’hésitent pas à banaliser des propos xénophobes et racistes. Pour justifier le néo-colonialisme ou des relations amicales, voire uniquement commerciales et stratégiques  avec des dictatures, ils banalisent jusqu’au négationnisme des génocides. Pour justifier une politique d’expulsion, ils montrent à la vindicte publique les Etrangers comme venant de civilisations qui ne valent pas la vieille civilisation européenne. L'Etranger la pollue même et la met en danger.

    La crise économique met la France dans les conditions propices à la montée du racisme et de la xénophobie. La banalisation des propos racistes et du négationnisme est une atteinte sournoise au Droits de l’homme et du citoyen. 

    Le 17 juillet 1851, devant l'Assemblée Législative, Victor Hugo  synthétisait sa conception des Droits de l'Homme : « Le premier peuple du monde a fait trois révolutions comme les dieux d'Homère faisaient trois pas. Ces trois révolutions qui n'en font qu'une, ce n'est pas une révolution locale, c'est la "révolution humaine"; ce n'est pas le cri égoïste d'un peuple, c'est la revendication de la sainte équité universelle, c'est la liquidation des griefs généraux de l'humanité depuis que l'histoire existe ; c'est, après les siècles de l'esclavage, du servage, de la théocratie, de la féodalité, de l'inquisition, du despotisme sous tous les noms, du supplice humain sous toutes les formes, la proclamation auguste des Droits de l'Homme. » En disant cela, le grand poète ne se retourne pas vers le passé pour y trouver les bienfaits du colonialisme mais montre un esprit frondeur dans une France colonialiste. Et lorsqu’il dénonce le massacre d’un peuple en Serbie, il déclare : « Ce qui se passe en Serbie démontre la nécessité des Etats-Unis d’Europe. Qu’aux gouvernements désunis succèdent les peuples unis. Finissons-en avec les empires meurtriers. Muselons les despotismes et les fanatismes. Brisons les glaives des superstitions et les dogmes qui ont le sabre au poing. Plus de guerres, plus de massacres, plus de carnages ; libre pensée, libre échange ; fraternité. Est-ce donc si difficile, la paix? Il s’offusquait à l’époque de la passivité des gouvernants et de leur aveuglement.

    C’est Victor Hugo qui constate dans « Choses vues » : « Tous les gouvernements ont de tout temps violé tous les droits, à commencer par le droit des gens. Les canons s'appelaient l'ultima ratio. « Qui a force a droit », voilà quelle était la maxime ; les petits états dévorés par les grands ; les poules mangées par les renards, les renards mangés par les loups, les loups mangés par les lions, voilà quelle était la pratique. Ce qui est une nouveauté, c'est le respect du droit. Ceci est l'honneur de la civilisation du XIXe siècle de vouloir que le faible soit respecté par le fort, et que la morale éternelle soit au-dessus des piques et des mousquets."

    Où en est-on de cette pensée humaniste qui a mis des siècles à faire son chemin ? Aujourd’hui, les néo-fascistes se présentent comme les néo-humanistes et les défenseurs de la liberté d’expression. Leur discours n’est plus directement agressif mais sournois. A chaque phrase insidieuse et nauséabonde, ils se posent en victimes lorsqu’ils sont démasqués et trouvent toujours des défenseurs qui banalisent ce qu’ils devraient dénoncer et combattre de toutes leurs forces.

    Le mal est profond. Deux actualités nous interpellent. La phrase du ministre Guéant et la loi sur la pénalisation des génocides. Les deux semblent totalement différentes et pourtant elles relèvent d’une même banalisation insupportable d’atteintes aux droits de l’homme et du citoyen. D’aucuns banalisent l’inhumain lorsque cela les arrangent ou bien pour ne pas être dérangés dans leur confort matériel et intellectuel. Aucune rédemption ne se fait sans repentance. Aucune argutie juridique n’est au dessus de l’humain. Aucun défenseur des droits de l’homme ne devrait admettre les propos du sieur Guéant et l’impunité des négationnises, qui s'acharnent sur les victimes de génocides  et leur descendance. .

    Toute banalisation de la xénophobie, du racisme et des tragédies passées ou actuelles est une infamie. Elle alimente l’ignorance, le mensonge, la barbarie et l’obscurantisme. Il ne suffit pas de tenir des discours humanistes à la terrasse d’un café, entre amis ou camarades, pour ensuite esquiver des sujets qui dérangent ou garder sur leurs stèles de fausses idoles des mondes intellectuel et politique. Il ne suffit pas de s’engager sur des valeurs universelles abstraites et, dans la vraie vie, de rester muets devant l’inhumanité.

    Luc Ferry, philosophe de droite,  est venu au secours de Guéant en approuvant ce que son ami André  Comte-Sponville, philosophe de gauche, a dit : «  Toutes les civilisations ne se valent pas, ni tout dans chacune d’elles » ... «  une Europe qui eût le génie de développer une civilisation laïque de liberté et de bien-être à nulle autre pareille »… et le dandy de droite d’ajouter : «  Pour combien de temps encore si nous n’y croyons pas ». Luc Ferry est sans doute partisan de la méthode Coué et préconise, comme Guéant,  à chaque Européen de se répéter tous les matins devant la glace : «  Je suis le plus civilisé, le plus beau et le plus fort ! »  Pour venir en aide à Guéant, le dandy sophiste utilise un de ses syllogismes dont il a le secret : «  Guéant de droite a dit toutes les civilisations ne se valent pas. Comte Sponville, philosophe de gauche, a dit toutes les civilisations ne se valent pas. A gauche et à droite, toutes les civilisations ne se valent pas ». Par un raisonnement simpliste, il banalise une parole sournoise en  utilisant une phrase d’André Comte-Sponville qui bien évidemment n’a rien à voir avec ce qu’a voulu exprimer Guéant même si les mots se ressemblent. Luc Ferry ne laissera pas sa trace dans l’histoire de la philosophie ni dans celle de la politique française. Je laisse à son ami philosophe de gauche le soin de se démarquer. Ils ont déjà coécrit « la morale des modernes » et ils n’ont plus qu’à prolonger cet échange épistolaire commercialisé. Chez Guéant, les intentions non philosophiques ne font aucun doute. Pour la lui, le choc des civilisations a lieu en France et se réglera par des expulsions.

    Dans les deux actualités, nombreux sont ceux qui montrent un désintérêt, une passive neutralité, pendant que quelques uns banalisent ou utilisent des valeurs universelles en leur retirant toute humanité. Pour notre part, nous soutenons par exemple le député Serge Letchimy qui a posé les questions qui s'imposaient en n'obtenant aucune réponse. Courage Fillon! Courage fuyons!  Nous soutenons les députés et les sénateurs qui ont voté la loi de pénalisation des génocides au nom de cette humanité sans laquelle les droits de l’homme sont vides de sens.

    Devant l’attitude de certains élus, on en arrive à s’interroger sur le sens de la formule « les droits de l’homme et du citoyen ».  Des élus qui devraient lui donner tout sa justification au lieu de la manipuler à leur gré comme ils manipulent les textes juridiques. L’homme n’a-t-il pas finalement le devoir d’être humain, D’ABORD HUMAIN !!!

    Oui, nous le crierons même si c’est dans le désert :

    D’ABORD L’HUMAIN !

    Signé: Pidone

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  • Vieux-Port de Marseille...

    ... 10 heures. Il fait froid, très froid. Le Mistral s’en donne à cœur joie. Il en rajoute une louche, avec une pointe de sadisme. Si bien que le ressenti doit flirter avec les – 7 degrés.  Comme dirait l’autre, ce n’est pas le moment de promener Mirsa. Quelques vendeurs osent braver la froidure en proposant à d’hypothétiques  passants un choix très limité de poissons. Par ces temps glaciaux les sorties en mer sont rares. Le quai des Belges devrait être désert. Eh bien, non ! Une centaine de personnes téméraires et courageuses se sont rassemblées autour d’un éléphant en carton, mascotte des salariés de Fralib. Ces derniers ont invité la population marseillaise à prendre le thé ensemble et à discuter de l’évolution de la situation de l’entreprise. Rappelons-le, les Fralib luttent maintenant depuis 500 jours, toujours avec la même combattivité et la même détermination. Ils font partie de ceux qui ne baissent pas les bras, de ceux qui refusent de céder aux sirènes des partisans de l’austérité, de la rigueur - même si on lui donne un sens - des délocalisations, de la spéculation financière. Ils reprennent à leur compte, pour le démentir, ce que disait un anonyme : « C’est pas l’adversaire qui est grand, c’est nous qui le regardons à genoux ». Alors ils relèvent le défi. Ils restent debout. Ils résistent. Mieux, ils formulent des propositions originales de relance de l’activité. En un mot, ils font la démonstration qu’un autre choix est possible. Celui du travail et de la dignité.

    Malgré le froid, nous  avons suivi les Fralib pendant une partie de la matinée.

    Reportage.

     

     Voyage au cœur d’une usine en lutte... 

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  • stoNotre président continue à parader, à gesticuler et à faire durer le suspens. Candidat ou pas candidat ? En attendant l’annonce officielle qui ne saurait tarder, il est à la recherche de nouveaux arguments qui lui permettraient de remonter la pente. Il a presque tout essayé, y compris en se montrant sur un chantier du bâtiment, où régnait un froid de loup, en compagnie de travailleurs immigrés bien proprets, venus lui faire la claque. Il a surtout usé et abusé d’arguments vieux comme le monde : ceux qui consistent à dresser les différentes catégories de la population, les unes contre les autres. Ainsi les enseignants se la coulent douce. Ils ne travaillent pas assez. Les fonctionnaires sont trop nombreux et ne mouillent pas assez leurs chemises. Et puis, il faut dire que les Français, par rapport aux Allemands sont peu compétitifs. La faute aux 35 heures. Enfin, il y a ces immigrés qui viennent manger le pain des Français. On pourrait continuer le florilège des bons vieux trucs de la pensée sarkozienne. On se contentera de citer deux autres perles que notre président vient d’offrir dans une interview publiée ce jour dans le Figaro. Tout d’abord, les chômeurs chôment trop. Donc, il faudra les mettre au travail. Qu’importe l’activité. Alors Sarkozy sort de son chapeau magique la proposition – qu’il soumettra au peuple de France, par voie référendaire – de l’obligation pour les chômeurs de faire un stage de formation et d’accepter obligatoirement le poste – hypothétique – que Pôle Emploi serait sensé lui proposer. Ca vole vraiment bien bas. Rappelons qu’il existe déjà des mesures contraignantes pour les chômeurs. Il suffit d’aller à leur rencontre et de leur poser la question. Ce que notre président et ses conseillers évitent de faire. Ce genre de proposition, que l’on peut qualifier de misérable, cache mal la faillite de cinq années de politique de l’emploi. Dans leur grande majorité les chômeurs n’ont pas choisi d’être chômeurs. Sarkozy qui jette l’opprobre sur une catégorie de Français, déjà mal en point, lui qui ne fréquente que les grandes fortunes de ce bas monde, a-t-il connu un jour les joies du chômage sur le plan social, humain, économique et psychologique ? Enfin il y a aussi une autre grande perle. Un référendum sur les immigrés. Il faut enrayer le flot des immigrés. La boucle est bouclée. Alors sus aux immigrés qui viennent manger le pain des Français. Vieille recette basée sur la technique du bouc émissaire.

    Il est grand temps que notre président change de métier et que le peuple de France recommence à respirer un air beaucoup moins nauséabond.

    Lazio

    immigrés

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  • Au moment où vingt communautés de Bédouins palestiniens, soit 2300 personnes, dont une majorité d’enfants, vont être déplacés pour laisser la place à L’objectif visé est de laisser la place à la  colonie israélienne de Ma’ale Andumin, dans l’indifférence  des pays occidentaux, nous proposons les bandes annonces de deux beaux films liés à cette politique de colonisation poursuivie par Israël. L’un a été réalisé par une cinéaste et poète palestinienne, Annemarie Jacir, et l’autre par un cinéaste israélien, Eran Riklis « Les citronniers ».

    Le sel de la mer

    Synopsis : Soraya, 28 ans, née et élevée à Brooklyn, décide de rentrer s’installer en Palestine, le pays d’où sa famille s’est exilée en 1948. Dès son arrivée à Ramallah, Soraya cherche à récupérer l’argent de ses grands parents gelé sur un compte à Jaffa mais elle se heurte au refus de la banque. Sa route croise celle d’Emad, un jeune palestinien qui, au contraire d’elle, ne souhaite qu’une chose, partir pour toujours. Pour échapper aux contraintes liées à la situation du pays mais aussi pour gagner leur liberté, Soraya et Emad devront prendre leur destin en main quitte à transgresser les lois. Dans cette course à la vie, ils nous emmèneront sur les traces de leur Histoire en Palestine perdue.

    Les Citronniers

    Synopsis : Salma vit dans un petit village palestinien de Cisjordanie situé sur la Ligne verte qui sépare Israël des Territoires occupés. Sa plantation de citronniers est considérée comme une menace pour la sécurité de son nouveau voisin, le ministre israélien de la Défense. Il ordonne à Salma de raser les arbres sous prétexte que des terroristes pourraient s’y cacher. Salma est bien décidée à sauver coûte que coûte ses magnifiques citronniers. Quitte à aller devant la Cour Suprême afin d’y affronter les redoutables avocats de l’armée soutenus par le gouvernement. Mais une veuve palestinienne n'est pas libre de ses actes surtout lorsqu’une simple affaire de voisinage devient un enjeu stratégique majeur. Salma va trouver une alliée inattendue en la personne de Mira l'épouse du ministre. Entre les deux femmes s’établit une complicité qui va bien au-delà du conflit israélo-palestinien.

     

     

     

    Article en cliquant ci-dessous

    Silence, on déménage 

    Signé: Pidone 

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  • Une des citations de Cicéron les plus communément utilisées par les internautes américains et reprise en France est la suivante :

    ciceron_latinciceron_citation

     

    Elle circule partout, en particulier sur les nombreux sites consacrés aux citations, qui ne donnent jamais (et pour cause) ni le texte latin ni la référence.  Une simple recherche sur internet donne au moins cent références, ce qui en fait certainement une des phrases de Cicéron les plus citées, aux moins aux Etats-Unis. Mais l’internet ne représente que la surface des choses : cette fausse citation prospère surtout dans les livres. Ne cherchez pas dans De oratoreou De re publica, vous ne la trouverez pas. Le professeur Collins (Northern Illinois University) découvrit que la phrase avait été forgée de toutes pièces par Taylor Caldwell dans son roman A Pillar of Iron (Doubleday & Company, New York, 1965). Ce roman biographique, dont Cicéron est le héros, connut en son temps un immense succès. Il fut réédité neuf fois, traduit en plusieurs langues et classé best-seller pendant trois mois par le New York Times. Une vraie citation du vrai Ciceron illustre la suite : «Verum est, inquit; nam hoc viginti annos audio!" (C’est vrai parce que ça fait vingt ans que je l’entends). Cette découverte  du Professeur Collins est restée sans effet et la citation continue à être citée dans des rapports économiques en projetant à travers les siècles une vérité éternelle, celle de la sagesse administrative, que tous les gouvernements et économistes sont invités à méditer. La citation prospère auprès d’un certain public, celui de la droite américaine ultra conservatrice. Par le truchement de Caldwell, ces lecteurs entrèrent en communion avec pseudo-Cicéron qui témoignait, dans cette belle phrase, de son mépris des fainéants et de sa profonde défiance vis-àvis de l’Etat ! Il est révélateur de voir le politologue conservateur John Harmer évoquer ce roman comme la prédiction de ce que sont devenus les Etats-Unis à la fin du siècle. Ronald Reagan prononça une fois le mot « Cicéron » dans sa vie publique, ce fut pour faire référence à cette citation. Si ce n’est déjà fait, Sarkozy pourrait nous la sortir pendant la campagne avec toujours la même phrase « comme le disait Ciceron… » Il renverrait ainsi la dette à l’Antiquité. Il y a peu de chance qu’il cite en latin le vrai Ciceron. Selon Philippe Baumel, « Si La Princesse de Clèves ne semble guère utile aux yeux de notre président de la République, le latin et le grec, Cicéron, la Guerre des Gaules, Pline, Virgile et Sénèque seront, semble-t-il, bientôt voués à la critique rongeuse des souris sinon à un exemplaire autodafé sous la haute autorité de Monsieur Luc Châtel, ministre du Marketing éducatif. » Enfin avec les élections, on pourra peut-être éviter la vision utilitariste de l’École.

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    Sarkozy et ses patriciens doivent rêver d’une nouvelle République de Rome: une ploutocratie à la franco-allemande dans laquelle seuls 10% de riches s’expriment, discutent  leurs choix et commandent aux plébéiens et aux esclaves. Ciceron devait y être une sorte de social-démocrate romain, pas un Césarkozy qui a pour seule devise « Veni, Vidi, vici ! »

    Pour terminer sur cette fausse citation de Ciceron, elle est à l’opposé de ce que disait plus près de nous l’économiste Keynes en 1937, à la suite de la crise des années 1930 : “C’est lors d’un boom que les dépenses publiques doivent être réduites, pas en période de dépression.” Mais certains hommes politiques et économistes préfèrent rechercher dans l’Antiquité la justification de leur modernité ultralibérale. Alors ils nous racontent des histoires où ils mélangent fiction et réalité.

    Nous venons de vous livrer à une "contraction de texte personnelle et commentée" d’une note publiée sur le Net par  PHILIPPE ROUSSELOT (de la Société Internationale des Amis de Ciceron) sur CALDWELL ET CICERON. Sa version complète vaut la peine d’être lue.

    Pour lire la note cliquer ci-après:  gazette iv curiosa fr

    Signé: Pidone

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