• Il sera présent à Bastia les 12 et 13 juillet 2013 à l’occasion du festival du polar corse et méditerranéen.

    Dans son dernier roman « Têtes de Maures », Didier Daeninckx, auteur de renom dans le milieu du polar, a dressé un tableau de la Corse d’aujourd’hui tout en faisant revivre l’expédition gouvernementale sur l’île de 1931qui avait pour cibles les bandits d’honneur Bartoli, Caviglioli et Spada. L’intrigue a pour décor la portion orientale de la corse, entre le Valinco au sud et les mines de l’Argentella au nord avec quelques détours à l’intérieur des terres : Palneca, Coggia, Guagno-les-bains… Daeninckx connaît notre île où il vient régulièrement depuis plusieurs années. Bien sûr, la violence est montrée dans son ouvrage et des meurtres y sont inspirés d’une réalité corse bien présente. Toutefois ce présent renvoie à hier et tout particulièrement à l’année 1931. A cette époque, le gouvernement a fait débarquer un corps expéditionnaire surarmé pour éliminer quelques criminels. Une véritable chasse à l’homme a été organisée avec primes pour les informateurs qui aideraient aux captures. Ainsi les hors-la-loi qui bravaient l’autorité de l’Etat ont pu être tués pour certains, arrêtés et condamnés à mort pour les autres. Dans son récit, l’auteur fait un parallèle entre cette époque lointaine et la Corse d’aujourd’hui. Les faits historiques sont les ressorts de plusieurs de ses romans comme les plus célèbres « Meurtre pour mémoire » et « Cannibales ».  Pour l’anecdote, Daeninckx s’interroge aussi sur les grandes fortunes corses rapidement constituées en Afrique ou en Russie. Dans la généalogie de ces familles très riches et embourgeoisées, n’y aurait-il pas des ancêtres véreux ? L’argent est suspect lorsque l’enrichissement n’est pas transparent même…. Mais qui mieux que Didier Daeninckx peut parler de son ouvrage ? Alors nous lui donnons la parole… 

    Pidone


    Didier Daeninckx- la Matinale - 23-05-2013 par francemusique

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • photoavecmandela

    Les reporters et les caméras attendent devant l’hôpital la mort de Mandela. Obama est en voyage officiel en Afrique du Sud mais il semble qu’il soit trop tard pour prendre une photo du président américain au chevet de celui que l’on nous annonce dans un état critique depuis des semaines. On pourrait ouvrir un album des personnalités venues auprès du vieillard presqu’éteint pour avoir leur photo. Mandela fait l’objet d’une avalanche de louanges aujourd’hui. Bien évidemment ces louanges sont méritées et Nelson Mandela est le grand leader sud-africain. Il a donné sa vie pour mettre fin à l’apartheid. On essaie aujourd’hui de faire oublier l’époque où il a été jeté en prison. Les puissants le considéraient comme dangereux pour le monde occidental. En France, nous ne parlerons pas de l’attitude de Le Pen conforme à ses opinions racistes assumées. Il n’était pas le seul à être du côté de l’apartheid et à se soucier uniquement de leurs  colonies ou  néo-colonies. C’est le soulèvement de la jeunesse noire en 1976 à Soweto qui a ébranlé les consciences et c’est la fin de la guerre froide qui a sauvé l’Afrique du Sud d’une guerre civile encore plus meurtrière que ce qu’elle a été.

    Ce ne sont ni le massacre de Sharpeville en 1960, ni l’emprisonnement de Nelson Mandela en 1962 qui ont pesé sur les puissants mais bien évidemment des considérations géopolitiques. L’Afrique du Sud était considérée comme le passage maritime emprunté par les supertankers chargés de minerais stratégiques. En Afrique du Sud le pouvoir blanc minoritaire était une pièce du Front anticommuniste et la dictature Salazar était engagée dans des guerres coloniales en Angola et au Mozambique. Le Portugal appartenait à l’Otan d’une part et d’autre part l’Afrique du Sud disposait d’une station d’écoute et de surveillance des mers du Sud qui renseignait les pays occidentaux dans des échanges de renseignements, notamment avec la CIA qui aurait ainsi permis la première arrestation de Mandela. Les USA ont donc joué un rôle dans les malheurs de Nelson Mandela et le maintien au pouvoir des Afrikaners.  La France a de la même manière collaboré avec le régime de l’apartheid : vente d’une première centrale nucléaire dans les années 1970 avec les risques d’utilisation à des fins militaires, mépris pour les leaders de l’ANC de passage à Paris… Le pire a été envisagé au début des années 1980 au moment où l’insurrection avait de l’ampleur. C’est la « troisième voie » préconisée par la droite française et Jacques Chirac qui avaient fait le choix d’un Noir acceptable en la personne de Gatsha Buthelezi, un chef Zoulou dont les miliciens s’en prenaient physiquement aux partisans de l’ANC à coups de machettes. Ce collaborateur local des Blancs était reçu par Ronald Reagan et Margaret Thatcher mais aussi par Jacques Chirac alors maire de Paris. La Gauche n’a heureusement pas suivi à l’époque le cynisme d’une droite hypocrite.

    La révolte des Noirs d’Afrique du Sud et la chute du mur de Berlin ont provoqué un mouvement d’opinion dans le monde entier. Les dirigeants occidentaux ont du changer de cap tardivement et  parce qu’ils en avaient le pouvoir, ont poussé le régime de l’apartheid à libérer Mandela et à négocier.

    Les errements criminels des pays occidentaux ont coûté un quart de siècle de prison à Nelson Mandela ( 27ans avec une condamnation à perpétuité) et prolonger un pouvoir blanc imposant l’apartheid.

    Nelson Mandela est prix Nobel de la paix. « « En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d'en faire autant,  a-t-il lancé », lui qui a été si longtemps victime de l’obscurantisme. Malheureusement, d’aucuns sont venus auprès de lui seulement pour  la lumière des flashes.  Une photographie avec lui est devenue le passage obligé des Chefs d’Etat. On se souvient de Sarkozy et son épouse en 2008. L’ex-président français en avait profité pour faire écrire dans les colonnes du Figaro que, en quarante minutes d’entretien, le vieux leader noir avait approuvé la politique africaine d’un enfant de la Françafrique. Il est impensable que Nelson Mandela ait approuvé le discours de Dakar prononcé le 26 juillet 2007, lors duquel le tout nouveau Président français, descendu du bateau de son ami Bolloré, disait aux Africains : «  L'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire. […] Le problème de l'Afrique, c'est qu'elle vit trop le présent dans la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. […] Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n'y a de place ni pour l'aventure humaine ni pour l'idée de progrès ».

    Bien entendu, comme à son habitude, Sarkozy a joué le VRP. La France et l'Afrique du Sud ont signé au Cap trois accords économiques, dont l'un porte sur la construction d'une centrale à charbon par le groupe industriel français Alstom pour une valeur de 1,36 milliard d'euros. Un voyage bien rempli en somme sur deux plans : la communication et la mission confiée par ses amis du CAC 40. Carla Bruni-Sarkozy était présente pour annoncer qu’elle envisageait d’avoir une action humanitaire. Dans le genre story telling, le scenario était parfait.

    Certains gouvernants dont Sarkozy (héritier du Chiraquisme et de la Françafrique) ont des airs de petits faux-culs sur les photos aux côtés de ce géant de l’Histoire qu’est Nelson Mandela. Sa fin serait proche. Sa disparition devrait permettre de revenir sur l’histoire de l’Afrique du Sud et le passé peu glorieux des puissances coloniales et néo-coloniales.

    Fucone

    Google Bookmarks

    1 commentaire
  •  

    bandeau_SNCM
     
    COMMUNIQUE CMN-SNCM

    AUX MARINS-OFFICIERS-SEDENTAIRES

    ET A LA PRESSE

    Communiqué CMN SNCM 28062013

    Après plus d’un an de promesses du gouvernement, il aura fallu nos appels à la grève reconductible déposés depuis le 31 mai dernier afin d’obtenir le 27 juin à OH20 les engagements écrits nécessaires de la part du gouvernement et des actionnaires pour l’avenir de nos deux compagnies et du Service Public de continuité territoriale :

    - I°-

    1°/ Mise en œuvre par l’État des recours en suspension et en annulation avec la plus grande détermination contre les décisions de la Commission Européenne en 2013 qui remettent en cause la Délégation de Service Public attribuée à nos deux compagnies et définie par la Collectivité Territoriale de Corse en 2007. Il s’agit d’une remise en cause de la souveraineté nationale et de la démocratie.

    2°/ Mise en œuvre par les actionnaires de la SNCM, dont l’État, du financement du renouvellement de la flotte, seules les modalités les plus adaptées au plan industriel de la SNCM sont en cours de définition.

    3°/ Mise en œuvre par l’actionnaire et la direction de la CMN du renouvellement du KALLISTE de façon là aussi à réduire les coûts d’exploitation dans la réponse à la Délégation de Service Public 2014-2023, tout en garantissant l’emploi à la CMN avec un renouvellement de l’outil de travail au service des usagers et de l’environnement.

    4°/ Garantie par le Ministre des Transports, M. Frédéric CUVILLIER, qu’il n’y aura ni licenciements, ni départs contraints à la SNCM dans le cadre du « projet d’entreprise à venir » lié à l’obtention de la DSP 2014-2023 en partenariat avec la CMN.

    5°/ Gel du changement de 66% de l’actionnariat de la SNCM détenu par Transdev contrôlé par la Caisse des dépôts, tant que l’avenir de la SNCM n’est pas sécurisé et dans son intérêt.

    Ces engagements doivent à présent permettre aux directions CMN et SNCM de répondre ensemble, dès aujourd’hui, avec la meilleure offre pour le Service Public et pour l’emploi afin d’être retenu par l’Office des Transports et la Collectivité Territoriale de Corse dès le mois de juillet.

    - II° -

    Ceci étant, nos Organisations Syndicales échaudées par tous les mauvais coups portés à l’emploi et au Service public, appellent tous les salariés de la CMN et de la SNCM à rester vigilants et prêts à se mobiliser à tout moment.

    Aussi, nos Organisations Syndicales rappellent au Gouvernement, au Président de la République et aux Parlementaires qu’elles attendent Maintenant le Changement !

    Pour :

    1°/ Remporter la Délégation de Service Public 2014-2023 entre Marseille et la Corse, dès le mois de juillet.

    2°/ Lancer aussitôt à la SNCM la commande des nouveaux navires de grande capacités aux Chantiers Navals de St. NAZAIRE pour leur entrée en service dès 2015.

    3°/ La suspension effective des condamnations de « Bruxelles » à la demande de Corsica Ferries.

    4°/ La mise en œuvre par la SNCM et la CMN des procédures juridiques pour demander le remboursement des plus de 150 Millions d’euros d’aides d’État payées à Corsica Ferries avec l’argent de nos impôts.

    5°/ La mise en œuvre d’un dépôt de plainte du Ministère de l’Économie et des Finances auprès du Procureur compétent suite aux déclarations du Président de l’Office des transports de la Corse le 3 mai 2013 et au rapport de l’Inspection générale des Finances concernant les taxes de transport, non reversées par les compagnies « Low Cost » qui desservent la Corse.

    6°/ Le maintien au capital de la SNCM du groupe Caisse des dépôts afin de garantir, aux côtés de l’État et des salariés, la stabilité d’un actionnariat industriel d’intérêt général avec une politique commune CMN et SNCM de renouvellement des navires au service de l’emploi et des usagers.

    7°/ La mise en œuvre de la loi « CUVILLIER » qui fasse respecter la réglementation française en matière de droit du travail et de fiscalité afin de supprimer les pratiques de dumping social et d’évasion fiscale de Corsica Ferries au détriment de l’intérêt général.

    Marseille, le 28 Juin 2013.

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • hollande_potauxroses

    Nous sommes en 2013, un an après les dernières élections présidentielles et donc à quatre ans des prochaines. Les journaux et les instituts de sondages pensent déjà à 2017. Un sondage BVA réalisé pour « i>télé-cqfd » et le journal Le Parisien met Alain Juppé devant Fillon et Copé si des primaires étaient organisées à l’Ump ente ces trois hommes. Pour 54% des sondés Juppé ferait un « bon président de la république ». Ce dernier est jugé plus proche des gens, ce qui démontre le degré d’éloignement des autres lorsque l’on  voit et entend le maire de Bordeaux avec ses allures de grand bourgeois. Fillon arrive en deuxième position avec 31% d’avis favorables alors que Copé ne récolte que 8%. Ce dernier est montré du doigt comme étant celui qui ressemble le plus à Nicolas Sarkozy.

    L’ancien président de la République, malgré quelques voix de moins en moins nombreuses et de plus en plus sujettes à caution, n’intéresse plus grand monde en dehors de sa garde prétorienne et servile. Il est loin le temps où Christine Lagarde lui écrivait « utilise-moi le temps que tu veux ». Claude Guéant a compris qu’il valait mieux qu’il la ferme au lieu d’aller se jeter en pâture avec des explications oiseuses sur les scandales qui le touchent. D’un autre côté, la justice pourrait bien lui tirer le « tapie » sous les pieds. Le vieil ami Balkany avoue publiquement que tous les élus UMP des Hauts-de-Seine ont été condamnés ou mis en examen. Lorsque l’on égrène les noms, il est vrai que l’idée d’une bande organisée effleure les esprits. Et Jacques Chirac ? Il n’est plus audible ni visible. C’est Bernadette, nouvelle groupie de Nicolas, qui a pris les affaires politiques en main. Décidément le clan UMP n’est plus qu’une galerie de vieillards cacochymes avec les monstres de la cinquantaine qu’ils ont enfantés.

    Au PS, les éléphants remuent encore leurs trompes mais la génération Mitterand a dégénéré la génération Hollande et le socialisme continue à se dégénérer. Le mot « socialisme » perd toute signification sous le poids écrasant du libéralisme. On se demande encore si dans le compromis « social- libéral »  le « social » n’est pas devenu incongru aux yeux de nos actuels dirigeants. On a l’impression qu’ils portent le socialisme comme une maladie héréditaire dont ils veulent se débarrasser par une manipulation génétique. On serait même tenté de les accuser d’eugénisme libéral et d’euthanasier le socialisme.

    Déliquescence de l’UMP, droitisation du PS et diabolisation des valeurs de gauche font le jeu du Front national. Dans une émission télévisée, on a même pu entendre une nouvelle recrue dire « la Front national d’aujourd’hui, c’est la Gauche d’hier ». Cet homme avait comme excuses son chômage et son inculture.  Ceux et celles qui lui ont mis cette absurdité en tête n’ont aucune excuse car il s’agit d’un mensonge historique et idéologique relayé par des journalistes qui ont pour cibles principales Jean-Luc Mélenchon et le Parti communiste, alliés dans le Front de gauche.

    Régulièrement les média assurent la promotion du Front national comme si sa montée dans les sondages et lors des élections partielles étaient orchestrée. S’agit-il d’une stratégie pour continuer à compter sur le vote dit « utile » ou « républicain » ? On peut à juste titre le penser. Les états-majors de l’UMP et du PS doivent toujours considérer comme le Général de Gaulle que les Français sont des veaux. Il se pourrait bien que, lors des prochaines élections, de nombreux veaux, parce qu’ils ne les valent pas, aillent rejoindre les troupeaux des abstentionnistes et des votes blancs. Au PS, il ne faudrait pas tabler sur le déclin de l’UMP et un deuxième tour face au FN, en continuant à ignorer le Front de gauche.  Si Hollande, sur sa tête ayant un pot aux roses bien posé sur un coussinet, prétend arriver sans encombre aux prochaines élections, il pourrait subir le sort de la laitière dans une fable connue[1]. Sa popularité s’est étiolée en même temps que son programme perdait ses promesses come la rose perd ses pétales et que seules restent ses épines. Le pot aux roses pourrait tomber et se casser. Et alors ! Adieu veaux, vaches, cochons, couvées…

    Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux :
    Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes :
    Tout le bien du monde est à nous,
    Tous les honneurs, toutes les femmes.
    Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ;
    Je m'écarte, je vais détrôner le Sophi[2] ;
    On m'élit roi, mon peuple m'aime ;
    Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant :
    Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
    Je suis gros Jean comme devant.

     

    Pidone



    [1] La laitière et le pot au lait (Jean de la Fontaine)

    [2] Persan sefewy, adj. patronymique dérivé du nom du cheik Sefy, sixième ancêtre de Chah Ismaïl, fondateur de la dynastie des Sophis.

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • L’assemblée nationale a voté une loi sur la transparence si transparente qu’on ne la verra pas passer. Le Sénat va maintenant se charger de la rendre totalement invisible. Quelques personnalités sont devenues invisibles ces derniers temps : Sarkozy, Lagarde, Balladur, Pasqua… Tous sont devenus transparents au sens propre. C’est leur façon de faire de la transparence un mode de non-communication en laissant passer les ondes dans l’attente d’une éclaircie médiatique.

    cahuzac_commission

    On doit cette loi sur la transparence à l’affaire Cahuzac et justement l’ancien ministre du budget était entendu par une commission parlementaire chargée d’enquêter sur les dysfonctionnements éventuels  qui expliqueraient qu’il ait menti avec aplomb dans l’hémicycle et qu’un enregistrement le mettant en cause soit sorti douze ans après sa réalisation. Il faut dire qu’un fraudeur devenu ministre du budget a dû s’attirer les foudres de ses opposants.

    Lors de son audition, Jérôme Cahuzac a été transparent : son ectoplasme s’est évertué à ne pas répondre aux questions posées. Il a cependant répondu à la principale interrogation des députés de droite qui paraissaient dépités. Il a menti à tout le monde jusqu’au bout y compris au Président de la république, au Premier ministre et au Ministre des finances. Et son prédécesseur Eric Woerth ? Il a confirmé que ce dernier lui avait transmis une liste de personnalités détenant des comptes à l’Etranger, liste qu’il a placée dans un coffre dont il a donné la combinaison à son successeur Bernard Cazeneuve. Il a affirmé qu’il n’y a eu aucun accord d’omerta entre lui et son prédécesseur umpiste, empêtré dans d’autres affaires judiciaires. Il faut rappeler que, pendant qu’Eric Waerth était ministre du budget, Jérôme Cahuzac était président de la commission des finances à l’assemblée. Décidément les ministres du budget se succèdent et se ressemblent mais refusent d’avouer qu’ils se sont assemblés.

    Comme pour la loi sur la transparence, l’audition de Jérôme Cahuzac nous laisse un mauvais goût dans la bouche, une amertume. Soucieux de sa défense dans l’affaire judiciaire, il a réservé ses réponses au magistrat instructeur. Il a fallu lui poser la question plusieurs fois pour qu’il reconnaisse à 60% sa voix enregistrée, comme l’expertise l’a montré. Il a menti devant les députés mais affirme qu’il n’a jamais juré sur la tête de ses enfants ni fait une fausse déclaration écrite à l’administration fiscale.   Monsieur Cahuzac doit considérer que le mensonge par omission n’est pas un mensonge. A cet égard son audition est remplie d’omissions : une démonstration lamentable de sa langue de bois.  Comme on le dit chez nous, il avait l’eau dans la bouche (« Acqua in bocca ![1] ») parce qu’il s’est mis dans un drôle de pastis[2].

    Fucone



    [1] « Eau en bouche ! » Cela signifie qu’il faut se taire. Lorsque l’on de l’eau dans la bouche, on ne peut pas parler.

    [2] Situation compliquée, embrouillée, sale histoire, affaire à problèmes, merdier ; ennuis, problèmes, soucis, désagréments ; être dans une mauvaise situation ; combat, lutte ; mensonge compliqué…

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • bouteilldéputé_transparent

    La transparence ? C’est la qualité de ce qui laisse paraître la réalité tout entière, de ce qui exprime la vérité sans l’altérer. Ce qui est transparent est aussi ce qui ne se voit pas. On nous a promis la transparence  et le débat actuel à l’assemblée nationale donne l’éclairage sur une réalité translucide : la transparence dérange nos élus.

    En ce qui concerne la publication de leurs patrimoines, le débat tourne au repli corporatiste et conduit à un renforcement de l’opacité dans un projet réactionnaire et hypocrite. Vous aurez le droit de consulter le patrimoine publié par un élu mais gare à vous si vous le révélez publiquement ! Vous allez encourir une amende de 45.000 € et un an d’emprisonnement. Les  journalistes se retrouveront ainsi muselés. Pas question non plus  de publier les éventuels conflits d’intérêts. Leurs déclarations ne seront pas rendues publiques mais soumises au déontologue de l’Assemblée nationale, poste créé en avril  et occupé pour l’instant par le juriste Jean Gicquel. Cet expert qualifié de « neutre » aura la possibilité de saisir le bureau de l’Assemblée nationale. Il s’agit de régler les problèmes dans une procédure assurant la discrétion complète aux députés. Les journalistes ou les citoyens n’auront pas droit au chapitre. La nouvelle majorité de gauche allait-elle changer les règles, opter pour davantage de transparence ? Rien n’est fait pour l’instant et les députés n’ont pas fourni de déclarations d’intérêts.

    En outre, les députés membres de la commission des finances n'ont pas été convaincus par l’amendement présenté par un Centriste sur le contrôle de leurs indemnités. Son rapporteur général, le socialiste Christian Eckert, avait émis un avis défavorable. "Cet amendement est un amendement de principe, peu opérant et qui ne concerne au demeurant qu’une fraction réduite de l’indemnité perçue par les parlementaires", a-t-il justifié en séance. Le président de la commission, l'UMP Gilles Carrez, s'est aligné sur cette position. Cette connivence est étrange… Les députés viennent à leur tour de rejeter l’amendement permettant de contrôler  à l’avenir l’utilisation de l’indemnité couvrant leurs frais professionnels. Ils veulent pouvoir continuer à utiliser cette indemnité comme argent de poche. Ils reçoivent deux indemnités. l’indemnité parlementaire qui leur tient lieu de salaire net, soit  5 198 euros  par mois et  l’indemnité représentative de frais de mandat, fixée à 6 412 euros brut et non imposable. C’est cette deuxième indemnité qui fait polémique depuis longtemps car elle n’est l’objet d’aucun justificatif et d’aucun contrôle. Rien n’empêche le député d’utiliser ces fonds pour ses petits besoins personnels ou familiaux et nombreux sont ceux qui ne s’en priveraient pas.  Seulement 24 députés ont voté pour l’amendement. Un amendement largement rejeté avec une majorité parlementaire pourtant socialiste. Les députés socialistes et l’UMP ont largement voté contre. Les Ecologistes et le Front de gauche se sont abstenus.

    Par ailleurs, les 120.001 amendements déposés au projet de loi sur la transparence par Jean-Charles Taugourdeau , député UMP n'ont en effet pas eu de succès: 120.000 ont été rejetés, et le dernier, concernant Valérie Trierweiler, a été déclaré irrecevable par le président de l'Assemblée.  Dans un des amendements, ce député incluait parmi les personnalités tenues à des déclarations de patrimoine et d'intérêts,«l'ami ou amie, le copain ou la copine, le compagnon ou la compagne du président de la République appelés Première Dame ou Premier Homme». Pure provocation et excès d’humeur qui reflètent la fronde contre toute tentative de toucher aux privilèges et aux conflits d’intérêts dans l’hémicycle. L’argument est  la défense de la vie privée. Pourtant l’argent utilisé est une ressource publique, issue de l’impôt, sur lequel les citoyens ont un droit de regard. Cette bronca contre le contrôle de l’usage de l’argent public et le devoir civique de payer des impôts ne font qu’ajouter le doute à la suspicion. Un tel refus ne réconciliera pas le politique avec les citoyens.

    On  peut se poser la question sur la signification des votes contre et des abstentions en ce qui concerne le contrôle et la fiscalisation de  toutes les indemnités parlementaires. Est-ce que c’est pour ne pas cautionner un amendement présenté par un Centriste ? L’amendement était-il vraiment inopérant ? D’après des commentateurs, c’est la fiscalisation des indemnités qui a soulevé le plus d’hostilité.

    Alors qu’ils sont prêts à voter des lois portant atteinte au code du travail, aux retraites et au pouvoir d’achat, les députés restent arcboutés sur tous leurs privilèges, y compris leur régime spécial de retraite peaufiné pendant que leurs concitoyens voyaient les leurs remis en cause et aggravés. Ils s’attribuaient un système d’indemnisation   en cas de non réélection alors que les conditions d’obtention des indemnités étaient remises en cause pour les chômeurs.

    Le résultat est là et transparaît: on ne verra pas la transparence à l’issue de la session parlementaire en cours. Pas besoin d’être extralucide pour prédire que le changement des mœurs de nos élus n’est pas pour maintenant. La république irréprochable n’est sans doute pas pour demain… Il paraît que Nicolas Sarkozy trépigne dans l’attente du bon moment pour revenir sur la scène politique. Du grand guignol en perspective !

    Battone

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • affiche_corde02

     

    Les polars sont  des romans sociaux ancrés dans la réalité quotidienne des êtres et des lieux.  Didier Daeninckx  dit que les auteurs sont des « arpenteurs du réel ». C’est pour cela que plusieurs auteurs avaient signé leur soutien au candidat du Front de gauche aux Présidentielles de 2012 en plaçant « L’humain d’abord ! ».  Vous aurez l’occasion de rencontrer Daeninckx en compagnie de quelques uns des signataires parmi les invités de l’association Corsicapolar au septième festival du polar corse et méditerranéen… Tous se mettent en cavale sur l’île. Toutefois l’omerta n’est pas imposée. Vous pouvez en parler autour de vous. Ils pourront être localisés facilement.

    Quel sont les ingrédients dans le polar ? Un univers violent, un regard tragique et pessimiste sur la société, un fort ancrage référentiel et un engagement politique ou social. Sans doute le polar montre ce qu’il y a de pire dans la société et parfois dans l’homme pour donner l’envie d’être meilleur. Le polar est un roman populaire et l'usage de la langue verte permet  d’être au plus près du milieu social dans un paysage essentiellement urbain que l'on retrouve dans les films noirs. Romans policiers, thrillers, romans noirs, néo-polars… Toutes les facettes de la littérature noire seront représentées cet été en Corse à l’occasion du Septième festival du Polar corse et méditerranéen intitulé « Le polar en cavale »..  

    Les auteurs invités seront en Corse du 12 au 20 juillet 2013 avec plusieurs étapes : Bastia, Borgo, Porto-Vecchio et Porticcio. Lors de cette cavale en Corse, ils seront aussi présents dans des centres de vacances CCAS à Borgo, Porto-Vecchio et Porticcio.  Solidaires de la SNCM, ils traverseront la Méditerranée à bord du Danielle Casanova le jeudi 11 juillet et le mercredi 17 juillet dans le sens Marseille-Bastia puis Marseille- Ajaccio. La première échappée retournera de Bastia à Marseille le lundi 15 juillet à bord du Danielle Casanova et l’autre d’Ajaccio le dimanche 21 juillet. Cette année le polar se met en cavale… mais si vous ne les voyez pas à Ajaccio comme les précédentes années, ils ne passeront pas inaperçus car les média corses sont bien renseignés et ne manqueront pas de vous informer. En attendant, lisez le programme…

    Google Bookmarks

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires