• fase_logo

    "On peut critiquer mes décisions, penser que je fais fausse route, dire que je n'ai pas pris le bon cap mais s'il y a une chose dont je suis sûr c'est que depuis un an, j'ai fait des choix majeurs pour la France". Ces propos de François Hollande ont été repris  par le Monde. Quels choix majeurs lorsque l’on fait le bilan des promesses non tenues et de l’aggravation de la vie quotidienne des Français ? Il n’a pas mis un terme aux « excès de la rigueur budgétaire » et voulait même réduire le déficit à 3% dans un délai jugé aujourd’hui trop court par les instances européennes. "Je défendrai un budget européen (2014-2020) au service des "grands projets d'avenir" avait-il promis. Le Premier ministre avait même affirmé que neuf contribuables sur dix ne seraient pas concernés par les hausses d’impôts. Qu’en est-il ? Il suffit de regarder ce que chacun vient payer à l’administration fiscale pour s’apercevoir que toutes les classes sociales sont touchées, y compris des petits revenus non imposés jusque là. Comme les élections municipales ne sont pas loin, à chacun de vérifier l’augmentation des taxes locales qui dépassent souvent les 20%. Bien sûr la taxe de 75% sur les gros revenus vient d’être votée par l’Assemblée nationale mais elle sera payée par les entreprises et non pas par les gros revenus. Est-ce que c’est le crédit impôt compétitivité qui viendra compenser cette taxe créée pour une durée limitée à deux ans ? On a l’impression que l’Etat prend d’un côté aux entreprises et leur donne de l’autre. En attendant, il ne faut pas s’attendre à une baisse du nombre de gros revenus et des dividendes versés aux actionnaires. Seul l’investissement fera les frais de cette taxe hypocrite qui n’était qu’une promesse électorale évitant de mettre en chantier une vraie réforme fiscale par la création de nouvelles tranches imposables.

    En Bretagne, l’écotaxe a provoqué des faillites notamment des abattoirs. La région des plus gros producteurs de viande envoie les animaux dans des abattoirs allemands plus compétitifs. La révolte des salariés mis au chômage a provoqué une réunion ministérielle qui a débloqué une enveloppe de 15 millions d’euros d’aide urgente. On apprend que la Bretagne a le plus faible taux de chômage avec ses 7% alors que d’autres régions comme le Nord n’ont pas eu ces aides urgentes lors des fermetures d’usines. Quelle sont les critères de l’urgence en matière de crise économique ? Il faudrait demander leur avis aux salariés de Mittal, de Peugeot PSA, de Fralib… etc.

    Les « choix majeurs » touchent surtout les petits et moyens salaires ou les pensions de retraite. Les acquis sociaux sont en recul en ce qui concerne le droit du travail et les retraites. Contre le droit du travail, il suffit de citer l’accord ANI et la loi qui a suivi les demandes du Medef.  En ce qui concerne les retraites, les 43 annuités ont fait reculer l’âge de départ bien au-delà des 62 ans pour obtenir des retraites décentes. Il n'est pas si loin le temps où le Parti socialiste défilait pour défendre la retraite à 60 ans.

    Les « choix majeurs » épargnent les riches et les élus. Aucune politique efficace contre la fraude fiscale n’a été mise en place. On ne s’en étonne pas après l’affaire Cahuzac. Le  non-cumul des mandats pour les parlementaires socialistes promis dès 2012, est toujours un sujet de polémique au sein du Parti socialiste et de tergiversations au niveau de l’Etat. « Je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l'Elysée », avait dit François Hollande pour s’appuyer ensuite sur la seule majorité socialiste sans partage et sans concertation avec les autres composantes de la Gauche.

    "Je ne recevrai pas de dictateurs "en grand appareil" à l'Elysée", proclamait  François Hollande. Il a oublié les droits de l’homme et déjà reçu plusieurs personnalités pas franchement connues pour être de grands démocrates : Mohammed VI (Maroc), Cheikh Hamad bin Jassim Al Thani (Qatar), Abdallah II de Jordanie, Ali Bongo (Gabon)... Par contre il n’a pas participé à la commémoration du génocide arménien alors qu’il s’était engagé à le faire chaque année. : En 2013, le chef de l'Etat s'est fait remplacer par Vincent Peillon. Il faut dire qu’actuellement la France cherche à vendre des centrales nucléaires dans le monde entier et notamment en Turquie. Voilà un président qui s’est engagé à réduire le nucléaire en France et qui a repris le rôle de VRP laissé par Nicolas Sarkozy pour en faire la promotion à l’Etranger.

    La liste des mécontentements des électeurs trompés est longue dans tous les secteurs de la vie quotidienne des Français.  François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont voulu faire passer des vessies pour des lanternes. Il n’est pas étonnant de voir leurs côtes de popularité au plus bas des sondages. Leur action est loin des espérances qu’ils avaient suscitées après les années bling bling de Nicolas Sarkozy. La moralisation des mœurs politiques  est en panne. François Hollande et les Solfériniens ont tourné le dos à une partie de l’électorat de gauche qui les a amenés au pouvoir. En politicien du Système, l’énarque François Hollande s’est installé dans les habits de président de la Cinquième république et participe au bipartisme et à la montée de l’extrême-droite. Il est déjà à bout de souffle parce qu’il n’a pas le souffle nécessaire pour offrir une alternative plutôt qu’une alternance. Il n’aura pas recours au referendum  qui apparaitrait comme un plébiscite risqué et n’engagera aucune réforme constitutionnelle pourtant nécessaire. Sa politique droitière avec un électorat de gauche a conduit à un blocage politique.  Après Jospin, il sera le responsable de l’échec du Parti socialiste, de sa division et de celle de toute la gauche qui se reconstruira sans lui autour de ses vrais valeurs avec celles et ceux qui leur sont restés fidèles.

    C’est là que se situe le vrai débat politique et l’enjeu de toutes les élections à venir : offrir une alternative pour sortir de l’alternance. Cela ne peut passer que par une réforme constitutionnelle et un référendum sur la constitution d’une Sixième république. Les élections municipales ne peuvent rester le théâtre d’une politique au raz des pâquerettes avec des coalitions d’intérêts qui mènent à la soumission de quelques partis de gauches pour l’obtention ou la préservation hypothétiques de quelques sièges. Elles peuvent amorcer l’émergence d’une alternative en dehors des deux partis dominants. Il ne faudrait pas que le Front national représente hypocritement seul cette alternative en trompant les déçus de l’UMPS sur ses intentions et son idéologie.

     

    Fucone.

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Nous publions une contribution de Roger Martelli, historien, membre de la Fase, sur le vote des communistes à Paris. Ces derniers se sont prononcés pour une participation à la liste socialiste conduite par Anne Hidalgo. Cette contribution est parue sur le site de Médiapart.

    Le PCF parisien ira donc officiellement aux élections municipales sur la liste conduite par la socialiste Anne Hidalgo. Une majorité (57 %) des adhérents qui se sont déplacés pour voter ont fait ce choix, proposé par la direction fédérale parisienne (à 67 %) et soutenu officiellement par le secrétaire national du parti lui-même. La démarche était quadruplement motivée : par le souci de continuité d’une politique municipale dont le PC ne s’est jamais démarqué sur le fond ; par les écarts ressentis entre la direction nationale du PS et la municipalité parisienne ; par l’acceptation socialiste locale d’un certain nombre de choix sociaux proposés par les communistes parisiens ; par la volonté de ne pas abandonner la perspective à terme d’un rassemblement de toute la gauche.

    Personnellement, tout en considérant avec les communistes que le rassemblement était le fil rouge du Front de gauche et que « l’autonomie » n’était qu’une médiation pour y parvenir, j’ai jugé dès le départ que cet engagement parisien aux côtés du PS était une faute. Il porte d’abord le risque d’une immense confusion politique. Comment peut-on, en effet, récuser une politique nationale sociale-libérale, ouvertement choisie en 2012, et accepter une gestion par les mêmes dans des grandes métropoles qui sont le terrain par excellence du déploiement territorial de cette politique ? L’alliance conclue va d’autre part s’avérer un marché de dupes. La recomposition territoriale française, fondée sur « l’attractivité » des territoires, passe par la disparition de ce qui reste de la tradition sociale de « banlieue rouge ». Pour le PS, cette dilution passe par deux voies simultanées : le grignotage électoral des positions communistes (le modèle du « 93 ») et la voie législative de l’intégration métropolitaine. Quel que soit le choix communiste dans les grandes villes françaises, cette stratégie socialiste se poursuivra et s’amplifiera. Dès lors, à quoi bon la cautionner par avance, en participant à des alliances dominées par les socialistes ? Paradoxe, en tout cas : les écologistes, qui sont au gouvernement, seront en campagne sur une liste parisienne séparée, tandis que les communistes, qui critiquent le gouvernement, seront côte-à-côte avec les socialistes parisiens. Allez comprendre… En pleine affaire Leonarda, convenons que cela fait pour le moins désordre !

    Les communistes ont pu constater, dans la dernière période, que la perspective d’une alliance locale avec le PS ébranlait les fondations du Front de gauche et qu’elle divisait les militants communistes eux-mêmes. Cela n’a pas été pris en compte. La direction du PCF affirme que son choix parisien ne remet pas en cause son engagement national et qu’il ne dit pas l’amorce d’un revirement stratégique. Je considère qu’il faut prendre cette affirmation au mot. Mais je regrette d’autant plus que le risque de fragilisation de la plus prometteuse alliance à gauche de ces trente dernières années ait été considéré comme moins important que le maintien de positions électorales locales aléatoires. Au fond, en 1998, l’alliance inédite du PCF et du PS aux élections régionales avait donné au PC la plus forte représentation régionale de son histoire : or il l’a payée du désastre électoral cuisant des années suivantes.

    Que faire désormais ? En premier lieu, on doit souhaiter que s’offre la possibilité, dans la capitale, de voter pour une liste du Front de gauche fidèle à son esprit : qui ne sépare donc pas la nécessaire clarté politique (impliquant une critique raisonnée du social-libéralisme) et le souci du rassemblement le plus large (interdisant toute exclusive et toute mise en demeure). En second lieu, il est bon d’affirmer que le Front de gauche reste la seule issue et qu’il ne peut se priver aujourd’hui de quelque force que ce soit, quel que soit le choix conjoncturel ou la posture adoptés par telle ou telle de ces forces. En troisième lieu, on peut convenir que l’épisode malheureux témoigne des fragilités d’un Front de gauche qui se réduit encore trop au tête-à-tête du PCF et du Parti de gauche.

    Faire du Front le lieu d’une véritable et prometteuse synergie, et non le terrain de stratégies particulières ; en tirer les conséquences en matière de fonctionnement : tel sont les enjeux des prochains mois. Ils conditionneront l’avenir même du Front de gauche. C’est dire qu’il en va de la dynamique de la gauche tout entière.

    Roger Martelli, historien, co-directeur de Regards

     

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Les membres du parti communiste à Paris ont eu à répondre à la question suivante : « Etes-vous favorable à une liste avec le parti socialiste, dès le premier tour des prochaines municipales. 57% d’entre eux, du moins ceux qui ont participé au vote, ont dit oui. Donc acte. C’est leur choix. Il doit être respecté. Cela étant, rien ne nous empêche d’émettre quelques remarques. Tout d’abord, nous y voyons une contradiction majeure. Peut-on taper sur la politique menée par le parti socialiste au plan national et s’allier à ce même parti au plan local, surtout à Paris ? Certes la capitale n’est pas la France, mais néanmoins elle concentre tous les regards. Ce choix des communistes parisiens encartés, loin « d’enclencher une puissante dynamique », comme l’a  proclamé, un peu à la légère, un dirigeant du parti communiste, provoque déjà une immense déception parmi les partisans d’un Front de gauche autonome. Un coup redoutable vient d’être porté à la perspective de la création d’un vaste bloc sociale rassemblé autour d’une vraie politique alternative à la politique d’austérité et de récession de François Hollande et de son gouvernement. Comment dans ces conditions proposer ensuite des listes du Front de gauche aux prochaines européennes, deux mois après ? Comment nos électeurs, et ceux que nous voulons regagner, notamment les abstentionnistes vont-ils apprécier cette stratégie du paso-doble ? Pas besoin de jouer aux Cassandre pour entrevoir de nouvelles déceptions. Les citoyens ont besoin de clarté dans un monde médiatique qui brouille constamment les esprits. Ce qui se passe à Paris, à Bastia et dans plusieurs villes, n’est pas fait pour les rassurer.

    Manca alternativa continuera à expliquer inlassablement et clairement notre démarche. A savoir aller à la constitution d’une liste autonome du Front de gauche, dès le premier tour des Municipales, à Ajaccio. Senza cumbinazione.

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • front_natio_modifié-1

    Comment ne pas relier ce qui est devenu l’affaire Léonarda aux propos tenus par Manuel Valls sur les Roms lorsque le Ministre de l’Intérieur s’inscrit dans ce qu’avait dit Nicolas Sarkozy sur le même sujet lors de son discours de Grenoble prononcé  le 30 juillet 2010. Ce dernier s'était déjà engagé à faire démanteler la moitié des campements illégaux de Roms dans les trois mois, à confier la décision d'évacuer les camps aux préfets et à réformer la politique de lutte contre l'immigration illégale pour éviter que les Roms reviennent chaque année sur le territoire français pour toucher les aides au retour de l'État. On se souvient que ce discours musclé annonçait l’intention de revenir sur les conditions d’attribution de la nationalité française pour les mineurs, la suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme. Sarkozy déclarait : « nous subissons les conséquences de 50 années d'immigration insuffisamment régulée qui ont abouti à un échec de l'intégration. »

    "Les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie", déclarait Manuel Valls sur France Inter. Najat Vallaud-Belkacem a apporté son soutien au ministre de l'Intérieur, estimant que la politique du gouvernement concernant les Roms était portée "avec fermeté et humanité". Le nombre des expulsions a même augmenté sous Hollande, selon Amnesty International. "Des records ont été atteints pour l'année 2012 et l'été 2013", selon l'organisation qui cite des chiffres de la Ligue des droits de l'homme et de l'European Roma Rights Center. "En 2012, 11.982 migrants roms ont été chassés des squats et bidonvilles", note Amnesty. Ils étaient 10.174 au premier semestre 2013.

    Dans ce contexte, le 9 octobre dernier,  une  jeune Rom kosovarde, âgée de 15 ans, a été récupérée dans un bus scolaire  et a été expédiée illico presto à Pristina alors qu’elle était scolarisée au collège André Malraux de Pontarlier  dans le Doubs depuis plus de quatre ans. En montant dans le car scolaire qui devait l'emmener à Sochaux, mercredi 9 octobre, Léonarda ne se doutait pas que sa sortie de classe s'achèverait quelques heures plus tard sur le tarmac de l'aéroport de Pristina.  Toute la famille a été expulsée. On est loin du « devoir d’intégration » de la France que Hollande prône parfois tout en soutenant la politique de son gouvernement et de son ministre de l’Intérieur qui a désigné les Roms comme non intégrables.

    Cette affaire a provoqué une vive émotion dans la jeunesse et des actions ont été menées par des collectifs de lycéens à Paris. La presse s’est emparée du sujet et a déclenché  des polémiques qui vont bon train. Nous n’entrerons pas dans ces débats orchestrés et les sondages induits. Nous remarquons que, depuis quelques temps, la presse signale systématiquement l’identité rom des délinquants arrêtés par la police, peut-être pour justifier l’attention particulière dont ils font l’objet.

    Le cas de Léonarda n’est pas le seul puisqu’est ressorti celui d’un jeune Arménien Hatchik qui a subi le même sort. A Paris, on voit des Roms dormir sur les trottoirs parmi les milliers de SDF sans qu’aucune solution ne soit apportée à leur sort. Ce sont des jeunes Lycéens qui sont expulsés avec leurs familles. Ces exemples sont significatifs d’une politique d’immigration aveugle et qui ne vise que des résultats en termes de statistiques.

    L’affaire Léonarda est devenue une affaire d’Etat. Après une réunion avec son premier ministre, son ministre de l’Education Nationale et son ministre de l’Intérieur, le Président de la république a tranché en suivant les conclusions d’une enquête administrative. La loi a été respectée et elle le restera. Par contre la police a manqué de discernement en interpellant la lycéenne en milieu scolaire et cela ne devra plus se renouveler. A titre exceptionnel, elle pourra seule revenir poursuivre des études en France si elle le souhaite. Voilà une décision « ferme et humaine » de juge de paix qui ménage la chèvre et le chou.

    Le PS  voudrait-il mieux faire que la Droite en la matière ?  Manuel Valls, plus populaire à droite qu’à gauche, a chaussé les bottes de Nicolas Sarkozy mais c’est Hollande qui tient le chausse-pied. Tout cela montre que c’est le Front national, sans être au pouvoir, qui dicte la politique d’immigration influencée par des sondages, des calculs électoraux et des ambitions personnelles. Lorsque l’on s’aventure aujourd’hui à revenir aux valeurs humanistes de la Gauche, la presse reprend comme un refrain qu’il s’agit des « vieux démons de la Gauche ». Voilà encore une expression de la propagande droitière qui sert aux Socialistes qui oublient vite qu’ils ont été élus sur ces valeurs.  Ce sont eux les démons de la Gauche qui porteront le poids des futures défaites électorales. Pendant que le Front National exploite électoralement la misère sociale, d'autres se chargent de mettre en oeuvre sa politique xénophobe.

    Heureusement, cette jeunesse, tant citée par le candidat François Hollande, fait la démonstration que les valeurs de Gauche n’ont rien à voir avec les démons. Ils ont fermé leurs lycées et pousser le Chef de l’Etat à descendre de sa tour d’ivoire. 

    Battone

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Anne-Sophie Leclerc, candidate du Front national aux Municipales à Rethel dans les Ardennes, a un sens particulièrement développé de l’humour. Elle a publié sur Facebook une photo montage sur laquelle elle montre Christiane Taubira,  à 18 mois et maintenant. Avec une superbe élégance qui caractérise les mœurs du Front national elle présente la Garde des Sceaux sous les traits d’une charmante petite guenon ! Que doit-on penser de cette candidate aux prochaines Municipales ? Sinon qu’elle continue de cultiver « l’art » de la haine et du racisme, à l’instar de son parti. Qui se ressemble s’assemble. Dire que le Front national s’efforce depuis quelque temps à donner de lui-même une image lisse, bien comme il faut. Devant le tollé presque général suscité par cet acte odieux les dirigeants, pris un peu aux entournures, se sont efforcés de minimiser « l’incident ». En l’absence de fifille quelque part en Suède, papa Le Pen, avec la délicatesse qui le caractérise, s’est simplement borné à déclarer qu’il s’agissait là que d’une simple broutille ! Il est vrai que les chambres à gaz n’étaient qu’un détail de l’histoire. Comme punition, Anne-Sophie Leclerc, a été suspendue. Rien que ça. Qui ne condamne pas cautionne. Rien d’étonnant. C’est dans les gènes, comme on dit aujourd’hui. Le Front national, malgré ses tentatives de nouvel habillage, n’est pas un parti démocratique. C’est un parti néo fasciste. Comme disait quelqu’un la bête immonde pas morte. Elle relève la tête, un peu partout en Europe. Elle exploite la désespérance de millions de gens, frappés par la crise. Elle pratique allègrement la technique du bouc émissaire. Le Rom, le noir, l’arabe, l’autre, voilà les coupables de tous nos maux. Il est grand temps d’ouvrir les yeux et de faire grandir la lutte politique et idéologique contre le Front national.

    Maria Maddalena Lanteri

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Monsieur Mittal poursuit son oeuvre de destruction de la sidérurgie en Europe, après avoir fait beaucoup de profits sur le dos des travailleurs. Après Grandange, la fermeture des hauts fourneaux du site de Florange, voilà qu'il récidive avec les acieries arcelorMittal de Liège dont la liquation pure et simple est programmée. Sans état d'âme. Rentabilité financière oblige. Que vaut l'humain dans cette affaire sordide ? Rien. cette politique de terre brûlée se traduit toujours par des drames. Des milliers de travailleurs sont jetés à la rue et des bassins d'emploi dévastés. Parfois ces drames entraînent l'irréparable. C'est ce qui est arrivé à Alain Vigneron, 45 ans, sidérurgiste à ArcelorMittal. Celui-ci s'est suicidé. Il a laissé une lettre d'adieu pour expliquer son geste. Nous la publions sur Manca alternativa. Emouvant.

    "Chère  famille, je vous dis mes derniers mots.

    Je veux que vous respectiez ma femme et ma fille.

    Elle n’y sont pour rien .

    Je les ai fait souffrir énormément à cause de mon boulot pour Monsieur Mittal.

    Il m’a tout pris, mon emploi, ma famille.

    Combien de familles va t-il encore détruire ?

    Moi je n’en peux plus de ce milliardaire.

    Mon ami Freddy s’est pendu dans la cabine au « dégro » à cause de tous ces capitalistes comme Mittal. Il n’en pouvait plus, comme moi aujourd’hui.

    Vous savez, je me bats depuis 31 ans pour avoir un petit quelque chose et voilà, je vais perdre mon emploi. Et combien de familles vont le perdre, Monsieur Mittal ?

    Cher gouvernement, allez-vous enfin sauver les milliers d’emplois des familles qui en valent la peine ?

    Ma petite femme et ma fille, je veux que vous sachiez que je vous aime ,mais Monsieur Mittal m’a tout repris : la fierté, la politesse et le courage de me battre pour ma famille.

    Et que la presse soit au courant de mon acte.

    J’ai fait des panneaux, je voudrais qu’ils soient à l’église, que tout le monde voit pourquoi  j’ai mis fin à mes jours. J’y raconte mon parcours, les bons  souvenirs avec ma famille.

    Monsieur Mittal, merci encore d’avoir détruit tout. Combien de familles encore ??? "

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • France Culture : les carnets de l’économie : Les économistes atterrés.

    Du lundi au jeudi de 17h55 à 17h59 -  Durée moyenne : 3 minutes

    La pensée économique et sociale est plurielle. Tandis que la crise européenne suscite des commentaires permanents, que les médias sont régulièrement suspectés de privilégier une conception unique des mécanismes économiques, France Culture inaugure un nouveau rendez-vous consacré à la pluralité des idées et des études.

    Chaque semaine, du lundi au jeudi, un chercheur ou un acteur de la sphère économique et sociale nous livrera, en quatre chroniques, un concentré de ses travaux et de sa réflexion. Macro-économie, micro-économie, expériences de terrain - la diversité des approches sera au cœur des Carnets de l'économie.

    Pour une nouvelle politique industrielle" Toute cette semaine, en compagnie de Benjamin Coriat, économiste et co-président du collectif des Économistes Atterrés. Nous vous proposons d’écouter l’émission du 14 octobre dernier.

    Benjamin Coriat explique pourquoi les économistes atterrés sont toujours atterés et  le rejet subi, dans nos univesités, par les jeunes économistes qui ne rentrent pas dans le moule de la pensée américaine. Ces jeunes économistes n'obtiiennent pas de postes de professeurs et sont freinés dans leurs carrières. 

    Pidone

    Google Bookmarks

    votre commentaire