• sixièmerep

    France 5 a  diffusé ce dimanche soir le premier volet d'un documentaire de Bérengère Bonte et Ella Cerfontaine, qui emmène le téléspectateur dans le huis-clos du salon Murat à l'Elysée. Le film est accompagné de la réédition d'un livre de Bérengère Bronte, jounaliste à Europe1, sur le sujet qui est réédité (Dans le secret du conseil des ministres, Editions du Moment)

    Résumé : Depuis 1959, les membres du gouvernement se réunissent chaque mercredi autour du président et du Premier ministre dans le prestigieux salon Murat de l'Elysée. Ce moment particulier, institué par le général de Gaulle, est l'un des rituels les plus solennels et les plus inchangés de la Ve République. Petits et grands secrets s'échangent au sein de l'exécutif. Ambitions et rapports de force se dessinent au fil des époques. Les présidents successifs, de gauche comme de droite, se sont glissés avec aisance dans les chaussons du général. Comment se comportent-ils durant ces réunions ? Qui prend la parole ? Comment ? 47 ministres et secrétaires d'Etat livrent leurs anecdotes.

    Autour d'une longue table composée de planches et de tréteaux, le gouvernement au grand complet prend place une fois par semaine. Seuls les secrétaires généraux de l'Elysée et du gouvernement ont droit d'assister et prennent en note les débats puis envoient leurs manuscrits aux archives sans savoir quand elles referont surface.  

    Bérengère Bonte a rassemblé et mis en scène des récits et des anecdotes. Elle cite notamment le Général de Gaulle qui aurait dit à Alain Peyrefitte : « Ne dites pas chef du gouvernement pour parler du Premier ministre. Le chef du Gouvernement, c'est moi. Le Premier ministre est le premier des ministres ». Cela renvoie à Sarkozy qui traitait Fillon de collaborateur  et ce dernier révèle aujourd’hui qu’il ne faisait qu’obéir tout en se démarquant de celui qui n’était pas son mentor. Aujourd’hui, Jean-Marc Ayrault rappelle fréquemment son rôle d’exécutant des grands desseins hollandais. On se souvient aussi du duel électoral Chirac/MItterand : [Jacques CHIRAC : "Ce soir, je ne suis pas le Premier ministre et vous n'êtes pas le président de la République, nous sommes deux candidats... vous me permettrez donc de vous appeler Monsieur MITTERRAND."- Réponse de François MITTERRAND : "Mais vous avez tout à fait raison Monsieur le Premier Ministre"].

    Jacques Chirac embrassait ses ministres, François Mitterand prenait la posture de sphinx et aujourd’hui  François Hollande a instauré une ambiance solennelle avec ses saynètes. Chaque ministre joue la même partition devant le chef d’orchestre et Vincent Peillon  joue le rôle der la baguette  qui  garde la mesure hollandaise alors que Cécile Duflot vient parfois glisser des fausses notes pour braver l’autorité du Premier ministre et faire grincer les dents d’un autre ministre comme Manuel Valls par exemple. Nicolas Sarkozy avait instauré un débat sur les sujets d’actualité que les ministres se devaient de commenter mais cela n’a pas duré longtemps et les conseils des ministres ont rapidement repris leur protocole. Alors les ministres, pour sortir de l’ornière, s’adressent des petits mots sous la table comme les mauvais élèves dans ce rituel formel de la Cinquième république.

    Le conseil des ministres apparaît comme un rendez-vous aux allures monarchiques, une grande messe avec son pape où se reproduisent chaque semaine des rituels et des jeux de pouvoirs. On s’y pèse, compare son poids à celui de l'autre, le nombre de contacts qu'on a avec le président, le nombre de sourires", commente Jean-Pierre Raffarin. Autour du président, les ministres s'échangent des petits mots, et tentent de se positionner dans le subtil équilibre du pouvoir. Et les caméras et les photographes participent à la sortie théâtrale et parfois ridicule car chacun essaie de se montrer à son avantage. Lorsqu’il s’agit de grandes décisions à prendre, le président endosse un rôle de patriarche qui rassure, écoute, mais prend seul les décisions. Il peut ainsi envoyer nos soldats en Lybie, en Afghanistan, au Mali ou ailleurs et le gouvernement doit lui faire écho.

    Dans le documentaire, nous n’assistons  qu’à un début de conseil des ministres sous Hollande et à une reconstitution du salon Murat.  Il s’agit surtout de 47 témoignages dont François Hollande lui-même, des ex-premiers ministres, des ministres anciens ou actuels.

    Même si vous n’avez pas vu le premier, nous conseillons de regarder les deux volets de ce documentaire programmés sur la Cinquième chaîne les 20 et 27 octobre prochains. Nous espérons qu’il vous donnera envie de passer à une Sixième république qui abandonne les habitudes  monarchiques de la Cinquième .

    Pidone

    Un extrait est disponible ci-dessous :

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  • Front de Gauche : nous dépasserons nos difficultés ensemble !

    Au sein du Front de gauche, à côté du Parti de Gauche et du parti communiste français, un troisième pilier se constitue et regroupe différentes formations. Le troisième pilier est une réunion de militants de la FASE, des communistes unitaires, de la Gauche Anticapitaliste, des Alternatifs, de la Gauche Unitaire et de Convergence & Alternative. Toutes ces forces ont en commun de n’être ni au PG ni au PCF, de se reconnaître ni dans la tradition communiste incarnée par le PCF actuel, ni dans la tradition républicaine issue du PS. Un texte commun a été publié le 12 octobre dernier par certaines de ces formations.

     

    pilierfront_gauche

    Texte signé par Clémentine Autain (FASE), Pierre Gayral (Les Alternatifs), Pierre-François Grond (GA), Ingrid Hayes (GA), Pierre Laporte (FASE), Roland Mérieux (Les Alternatifs), Danielle Obono (C&A), Francis Sitel (GU), Marie-Pierre Toubhans (GU), Stéphanie Treillet (C&A)

     

    -- O --

    Face à la gravité de la situation, de nombreuses interrogations s’expriment sur la situation du Front de Gauche. Pour autant il ne peut être question aujourd’hui de rester passif et de laisser le doute s’installer.  

    Ces derniers jours, le patronat a engagé une violente offensive pour accroître le travail du dimanche. La libération de la parole raciste envers nos concitoyens Roms est encouragée par les représentants du gouvernement. La réforme des retraites se place dans la continuité de celles mises en œuvre par la droite. Les écoles, domaine soi-disant « sanctuarisé » par François Hollande et devant bénéficier de créations de postes, subit de plein fouet les conséquences de l’austérité gouvernementale à travers des réformes imposées de façon autoritaire, comme le démontrent les difficultés d’application des rythmes scolaires. Par ailleurs la conférence gouvernementale de septembre sur les questions énergétiques ainsi que le dernier rapport du GIEC confirment, dans une quasi indifférence générale, que la logique économique qui prévaut actuellement provoque de plus en plus de bouleversements environnementaux de grande ampleur. 

    Il y a plus que jamais besoin que le peuple se mêle de ses affaires, retrouve les moyens de s’exprimer pour faire entendre les exigences d’égalité, de justice sociale et environnementale. 

    Les résultats de l’élection cantonale partielle de Brignoles sont un signal d’alarme supplémentaire qui démontre la capacité du Front National à se nourrir de la démoralisation et du repli sur soi, tandis que la politique gouvernementale provoque une abstention et une démobilisation des électeurs dans toute la gauche. Il est nécessaire de redoubler d’efforts pour susciter un nouvel espoir à gauche, capable de mobiliser ceux qui subissent de plein fouet le désarroi provoqué par la politique du gouvernement. 

    Cela suppose que se fasse entendre une alternative de gauche à la politique libérale et répressive menée par François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Dans cet objectif, il y a besoin que le Front de Gauche se déploie dans le pays à la hauteur des attentes qu’il a suscitées. Le Front de Gauche doit être capable d’être une force d’initiative pour entraîner largement toutes celles et tous ceux qui veulent un véritable changement de cap dans ce pays et en Europe. 

    Cela suppose de maîtriser collectivement au sein du Front de Gauche les débats qui nous traversent. C’est le cas notamment en ce qui concerne les prochaines élections municipales. 

    Pour notre part, nous pensons que partout où c'est possible, et en particulier dans les grandes villes, comme à Paris, Lyon, Toulouse, Marseille, Bordeaux… il est essentiel de travailler à la construction de listes ouvertes à l’initiative du Front de Gauche, en lien avec les initiatives populaires et citoyennes, pour le premier tour des élections municipales dans le but de changer les rapports de force à gauche et dans la société. C’est une question centrale pour faire entendre une autre voix que celle de la résignation, convaincre ceux qui hésitent et risquent de s’abstenir et pour mettre en échec les volontés de conquête de la droite et de l’extrême droite. C’est la meilleure manière de montrer que le Front de Gauche existe et porte une alternative lors de ces élections municipales. Ce qui devrait l'emporter c'est la nécessité que là aussi les électeurs puissent se prononcer pour une politique de gauche qui défende la retraite à 60 ans et refuse l'allongement de la durée de cotisation amenant à travailler jusqu'à 66 ans, comme le veut le gouvernement, pour une politique de gauche qui refuse un budget d’austérité qui va laisser intacte la répartition des richesses au profit des plus nantis, et va corseter les budgets des collectivités territoriales. Cet éclairage national s'accorde à nos projets locaux, élaborés avec les citoyens, pour conquérir des majorités de rupture ou une influence accrue du Front de gauche dans les municipalités. Bien entendu, au second tour, nous sommes tous favorables à rassembler les différentes listes de gauche du premier tour pour faire barrage à la droite et au Front National. Raison de plus pour faire entendre nos orientations au premier tour. 

    Bien sûr, il existera des situations dans certaines villes où se constitueront des listes communes avec les sections locales du Parti Socialiste, d’Europe Ecologie, du NPA. Cela est décisif notamment pour reconduire les municipalités dirigées par le Front de Gauche, comme dans les situations où le FN risque de conquérir des municipalités, mais cela doit se faire pour faire entendre une logique de rupture avec le libéralisme et en toute indépendance de la politique gouvernementale. Et nous constatons que le Parti Socialiste, de son côté, est plus préoccupé de conquérir des municipalités tenues par le Front de gauche que de rassemblement pour une véritable politique de gauche. 

    Quand des désaccords se produisent, il faut les mettre à leur juste place et ne pas faire en sorte que cette question paralyse l’ensemble du Front de Gauche. 

    Aujourd’hui, des dizaines de listes du Front de Gauche sont en train de se construire et représenteront une réalité politique nouvelle en mars 2014. Dans d’autres villes, les formations du Front de Gauche se retrouvent divisées et pourraient faire des choix différents. Dans ce cas, personne ne veut rester passif et chacun cherchera logiquement à mettre en œuvre son orientation. 

    Malgré cela, le Front de Gauche est, et doit rester uni sur la politique alternative qu'il défend face à celle du gouvernement. Quelle que soit la configuration globale, il est essentiel de préserver l’outil que constitue le Front de Gauche aujourd’hui. Il faut mettre de côté toute idée qu’un « autre Front de Gauche » pourrait émerger sur la base de situations de division de nos forces. Nous sommes unis sur un programme, « l'Humain d'abord ». Nous sommes unis pour défendre une autre Europe s'émancipant des Traités européens, et nous aurons l'occasion de faire progresser cette perspective lors des prochaines élections européennes, et avec d'autres rassemblements du même type que le nôtre sur le continent. Nous sommes unis sur la nécessité de travailler à rassembler une autre majorité avec d'autres forces de gauche pour gouverner sur une politique alternative à celle du gouvernement actuel. Nous sommes unis sur l'idée que sans le rassemblement d'une majorité alternative à gauche, ce sont les forces réactionnaires et le Front National qui profiteront de la situation. Aucune de ces perspectives ne peut se concrétiser sans un Front de Gauche rassemblé. 

    Quelles que soient ses limites et les difficultés qu'il rencontre, il est décisif de préserver le Front de Gauche, de le développer et de le dynamiser... Pour cela, nous ne pouvons pas attendre que la séquence des élections municipales et européennes se passe pour mettre en mouvement le Front de Gauche. Nous tourner ensemble vers le peuple. Cela veut dire donner un nouveau souffle aux différents espaces du Front de Gauche, aux Assemblées Citoyennes autour d’exigences de développement de l’égalité et de défense des libertés comme de celles pour rejeter les régressions sociales. Au sein de l’organisation actuelle de Front de gauche, il faut agir pour donner toute leur place aux Fronts Thématiques et au Conseil National, pour faire enfin entendre plus d’idées nouvelles, engager des campagnes publiques sur des exigences simples et immédiates qui démontrent qu’une alternative à gauche existe dans le pays et que nous sommes déterminés à la faire vivre. 

    Dimanche 12 octobre 2013 

    Clémentine Autain (FASE), Pierre Gayral (Les Alternatifs), Pierre-François Grond (GA), Ingrid Hayes (GA), Pierre Laporte (FASE), Roland Mérieux (Les Alternatifs), Danielle Obono (C&A), Francis Sitel (GU), Marie-Pierre Toubhans (GU), Stéphanie Treillet (C&A)

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  • La-boîte-de-Pandore1

    Les primaires sont des pré-élections faites pour désigner les candidats des partis dominants et entretenir le bipartisme comme aux Etats-Unis. C’est le PS qui a lancé ce nouveau système qui consiste à laisser voter tous les électeurs inscrits  sur les listes électorales, tout en recueillant une participation financière de 1 euro minimum pour chaque vote. Le procédé apparaît à première vue démocratique (bien qu’il soit payant) mais c’est une boîte à Pandore que les socialistes ont ouvert à l’occasion de Présidentielles. Les Primaires des Municipales organisées à Marseille par le PS en sont l’illustration. Les résultats et les conditions dans lesquelles le scrutin s’est déroulé s’avèrent catastrophiques pour les Socialistes qui n’avaient pas besoin de cela.  Marie-Arlette Carlotti, ministre au gouvernement Ayrault, est éliminée dès le premier tour. Sans doute la politique nationale à laquelle elle participe ne facilitait pas son élection. Elle crie au scandale mais les jeux sont faits et nul n’a envie de remuer sur  la place publique le couteau dans la plaie du clientélisme.

    La gagnante est Samia Ghali qui voulait faire appel à l’armée pour régler le problème de la violence dans la cité phocéenne. La sénatrice socialiste aurait pu créer la bonne surprise en éliminant les éléphants du PS marseillais. Elle n’a même pas créé la surprise puisque sa victoire était annoncée dans les arcanes marseillais.  Malheureusement, elle a eu recours au « clientélisme » avec des procédés critiquables malgré les justifications qu’elle essaie d’apporter. Elle est en tête mais à quel prix ? Les chaînes de télévision ont largement diffusé les minibus loués par la candidate et remplis ses électeurs appartenant à sa communauté d’origine. A partir de là, les commentateurs peuvent tout imaginer car à 1 euro le vote n’est pas cher et un candidat peut financer le ramassage en minibus el la contribution de 1 euro demandée avant le vote. Faisons confiance sur ce point au Front National pour stigmatiser et exploiter l’opération « ramassage communautaire ». En apparence, c’est la diversité et la tolérance qui l’emportent mais la réalité est moins utopique avec la montée du FN  et la vérité du vote se trouve troublée par l’incivisme des procédés utilisés par certains candidats.

    Les Primaires n’ont qu’un vernis démocratique et apparaissent comme un camouflet envers des adhérents qui paient leurs cotisations et voient des résultats souvent contraires à leurs aspirations. Elles sont la porte ouverte à des opérations clientélistes, à des achats de voix et à tous les tripatouillages. Elles peuvent aussi faire l’objet de manipulations des partis adverses. On peut imaginer que la Droite et l’extrême-droite peuvent avoir l’idée de mobiliser des électeurs pour fausser les résultats et choisir le meilleur candidat pour eux, c’est-à-dire le plus facile à battre.

    La démocratie signifie des élections. C’est par ce biais que les citoyens se sentent effectivement citoyens et qu’ils participent à la vie de leur nation. Dans l’esprit des gens, les élections sont le principal trait de la démocratie.

    Certes les Primaires à l’américaine ont remplacé les caucuses[1]à la française. Ce ne sont plus les dirigeants du parti qui se réunissent entre eux et décident des candidatures mais ce ne sont pas les seuls adhérents des partis concernés.

    Comme le vote utile, le système des primaires repose en grande partie sur l’aspect bipolaire des débats. On trouve le PS et l’UMP qui font l’essentiel de l’élection par des précampagnes électorales que leur fournissent les Primaires et avec lesquelles ils occupent l’actualité politique dans le paysage audiovisuel français et la presse.

    Trop souvent, les politiciens montrent des intentions prétendument démocratiques qui ne sont que des stratégies électorales. Ils  vont  finir par nous faire croire que trop de démocratie tue la démocratie.

    La démocratie s’inscrit d’abord dans la constitution et les élections ne le deviennent qu’à cette condition. De ce point de vue la Cinquième république n’est pas un modèle aujourd’hui. Elle a fait son temps et ne sert plus qu’à perpétuer le pouvoir des autocrates et des partis en place.

    Pidone



    [1] Comités électoraux américains

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  • Les illusions du vote utile

    Dans le débat politique actuel sur les Municipales et les élections en général, il vient ou il revient très fort la question du vote utile (voir par ailleurs sur notre site). Ce débat est loin d’être épuisé. Ainsi par exemple, un de nos amis écrit : « Je préfère une liste commune avec un rose (très pâle) plutôt que de favoriser un « bleu ». Après une longue réflexion ajoute-t-il. C’est son choix et nous le respectons. Mais qu’il nous soit permis de ne pas être d’accord. Pour plusieurs raisons. Le vote utile, à notre avis, contribue à choisir le moins « mauvais ». Il est pratiqué depuis longtemps et on en connaît, hélas, le résultat. Deux exemples. Le moins « mauvais » fut François Hollande lors des dernières présidentielles. De même l’élection d’une majorité absolue de députés socialistes à l’Assemblée nationale. Le Front de gauche s’est retrouvé une main devant et une main derrière, pour parler crument, sans poids significatif. Qu’ont fait les nouveaux élus ? Une politique de gauche ? On peut toujours rêver. Ils continuent allègrement à mener une politique d’austérité et de récession, inspirée par la Troïka et les marchés financiers. D’ailleurs le Medef ne cache même plus sa satisfaction, tout en réclament davantage d’allègement de charges patronales, moins d’impôts sur les sociétés et d’autres cadeaux fiscaux.

    Le vote utile contribue également à réduire l’influence des autres forces de gauche et à obscurcir leurs propositions pour une vraie alternative de gauche. Il contribue enfin à éloigner une frange importante de l’électorat et à grossir le rang des abstentionnistes. Le risque est grand de se retrouver dans une configuration semblable à celle des Etats Unis d’Amérique où 50% des gens ne vont plus voter. Les deux partis dominants se partageant le reste de l’électorat. Leur différence ? Tout à fait marginale. Ce qui pose au passage le problème de la légitimité des élus.

    Le vote utile tend à éliminer les voix qui proposent d’autres choix politiques et à pérenniser le changement dans la continuité. Serions- nous condamnés à être d’éternels cocus. ?

    Donc, il n’est plus question pour nous de cautionner ce vote sous prétexte de faire le jeu de la droite et de faire élire un « bleu ». Nous n’irons plus à Canossa, pour quelques strapontins. Nous n’élirons plus des gens qui une fois au pouvoir se moquent des électeurs de gauche comme de leur première chemise. C’est pour toutes ces raisons que Manca alternativa avance l’idée d’une liste du Front de gauche à Ajaccio et à Bastia, pour les Municipales, dès le premier tour. Pour créer de nouveaux rapports de force. Tout sera fait pour parvenir à la constitution de ces listes sur des bases claires, avec des propositions concrètes sur le logement social, l’emploi, les transports, l’environnement, la lutte contre la violence et la spéculation immobilière et foncière, senza cumbinazione, rejetant le clientélisme qui fait tant de mal aux Corses et à la Corse.

    Jean Antoine Mariani

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  • solidarité1

    COMMUNIQUE DE PRESSE DU 3èmepôle (GA/FASE/ACU/GU[1]) AU MANS.

    « CONSTRUIRE UN NOUVEL ESPOIR A GAUCHE

    AVEC LE FRONT de GAUCHE ! »

     

    Le résultat du vote des communistes du Mans, est une bonne nouvelle pour la dynamique du Front de Gauche et pour tou-te-s les citoyen-ne-s qui s’y sont investi-e-s et au- delà pour toutes celles et ceux qui, au quotidien, luttent  durement contre les conséquences des politiques libérales menées hier par la droite et poursuivies aujourd'hui par François Hollande et la majorité PS / EELV.

    Il nous faut maintenant tout mettre en œuvre pour construire une liste rassemblant toutes les forces  de la transformation sociale et citoyenne, qu’elles soient issues des courants communiste, écologiste, socialiste, anti-capitaliste, syndicaliste, associatif ou citoyen. Parce  qu’il y a urgence,  à opposer aux politiques libérales une véritable alternative de gauche, un front social et politique porteur d’un projet basé sur une véritable répartition des richesses et sur la planification écologique. 

    Nous appelons à poursuivre et amplifier notre action :

    · Le mardi 15 oct avec les organisations syndicales pour les retraites

    · Le jeudi 17 à 18h30 lors de l’assemblée du Front de Gauche du Mans qui débattra du programme et de la configuration de la liste pour les élections municipales.

    Ne lâchons rien !

     Samedi 12 oct.-13 – 19h


    >

    [1]Gauche Anticapitaliste ; fédération pour une alternative sociale et écologique ; association des communistes unitaires, Gauche Unitaire.

     

    Les communistes du Mans ont choisi leur stratégie pour le 1er tour des prochaines municipales de mars 2014

     

    Les communistes manceaux se sont exprimés par un vote démocratique à bulletin secret, après avoir débattu en « ateliers » thématiques et en assemblées générales d’un projet pour la ville et de la stratégie à adopter pour les prochaines élections municipales.

    Les communistes avaient à se prononcer sur deux options différentes pour définir la stratégie la plus efficace au premier tour des élections de mars 2014 dans l’objectif de conforter le nombre d’élus communistes et front de gauche dans le prochain conseil municipal du Mans.

    Procès-verbal du scrutin :

     

    nombre

    %

     

    Inscrits

    227

     

     

    Votants

    130

    57,27

     

    Blancs/Nuls

    2

     

     

    Exprimés

    128

     

     

     

    Voix

    %

    Le PCF avec le Front de Gauche, au 1er tour, pour une Liste Alternative large en rupture avec les politiques d'austérité

    72

    56,25

    Le PCF, dès le 1er tour, dans une liste de large rassemblement à gauche

    56

    43,75

     

     

     

     

     

     

    A l’issue de ce scrutin, l’ambition des communistes du Mans avec leur section et la fédération de la Sarthe est de rassembler l’ensemble de ses adhérents, et poursuivre la discussion avec toutes les composantes du Front de Gauche et au-delà.

    Dans le contexte d’une terrible dégradation sociale, l’engagement commun des élus et des citoyens pour refuser les politiques d’austérité, les restrictions budgétaires et leurs conséquences  locales est indispensable. Cela est nécessaire pour faire reculer l’abstention et battre la droite et l’extrême droite et pour ouvrir la voie à une alternative concrète et durable.

    Les élections municipales au Mans, dans toutes les communes de la Sarthe et sur l’ensemble du territoire seront une étape essentielle pour imposer une vraie politique de gauche nationalement et localement afin d’apporter des améliorations immédiates et concrètes pour répondre aux besoins des populations et rompre avec les politiques d’austérité.

    Martin COMBE

    Coordinateur de la Fédération PCF de la Sarthe

    Yves CALIPPE

    Responsable de la Section PCF du Mans

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  • voteutileFG

    Le vote utile est un système de vote qui assure la continuité du bipartisme et cette notion est installée aux Etats-Unis où l’expression « Tactical voting » est utilisée. Nous sommes donc dans une tactique politicienne qui, en France a été inaugurée au plus haut niveau des élections lors du duel Le Pen/Chirac au second tour des élections présidentielles d’avril 2002. A l’origine, c’est un appel à une partie de l’électorat pour l’orienter vers un des deux partis dominants dont il se sent le plus proche plutôt que pour un parti qui représente ses idées et ses valeurs sous prétexte que ce parti a peu de chance de parvenir au pouvoir et surtout pour empêcher le parti dominant adverse de triompher. Aujourd’hui, en France, le Front National sert de prétexte pour un vote utile faisant barrage à l’extrême-droite. Ainsi le vote est conditionné par les prévisions de la montée de l’extrême-droite dans les sondages, tout en faisant du vote pour le Front national un vote contestataire. Le vote s’inscrit alors dans la logique du moindre mal, du moins mauvais  plutôt que du meilleur.

    Lors de l’élection présidentielle française de 2007, le vote utile a souvent été prôné afin d'éviter un nouveau 21 avril 2002. Lors de cette élection, là où l'opinion attendait un duel droit-gauche classique, le Front national, parti d’extrême-droite était arrivé au second tour. Que ce soit en 2002 ou en 2007, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy n’ont pas tenu compte de la réalité électorale et, pour beaucoup, le vote utile est apparu comme une duperie qui est devenu une tactique politicienne dans toutes les élections.

    Aujourd’hui, l’UMP et le PS se servent du vote utile pour écarter les candidats minoritaires, voire trop nuisibles au système en place. Ce qui déjà sous-entend qu'un système est bon en soi indépendamment de la volonté du peuple.

    Le « vote utile » est devenu un argument utilisé médiatiquement qui peut servir à dessein s'appuyant sur des sondages dont l'opacité de calcul demeure et ne fait pas l'unanimité. Le « vote utile » s'appuyant sur un élément non démocratique et non constitutionnel corrompt ainsi impunément l'élection démocratique constitutionnelle. L'appel au « vote utile » n'est rien d'autre qu'un consensus orchestré et entretenu médiatiquement, qui, d'une certaine manière, bride  l’expression populaire et sous-entendrait qu'il existe des votes inutiles. C'est une atteinte grave à la liberté d'expression et à la représentativité démocratique.

    Le vote utile veut influencer les indécis lors des sondages, renforçant ainsi les intentions de vote des partis dit dominants comme une boucle vertueuse. Cela provoque une spéculation d'intentions qui, à l'instar d'une bulle économique, peut éclater lors du scrutin.

    Pour revenir aux Présidentielles de 2012, François Hollande n’aurait pas été élu sans les quatre millions de voix qui s’étaient portées au premier tour sur Jean-Luc Mélenchon et sans le soutien du  Front de gauche. Ensuite le Parti socialiste a bénéficié du « vote utile » et d’accords électoraux lors des élections législatives. François Hollande et le parti socialiste se sont retrouvés avec les pleins pouvoirs comme l’UMP en 2007. Nous connaissons la suite et le mépris dans lequel le nouveau président traite son rival Jean-Luc Mélenchon et les quatre millions de voix du Front de gauche. Nous constatons que sa politique a fait de nombreux déçus et porte un grand préjudice à l’ensemble de la Gauche. Le Front de gauche ne s’est pas associé à cette politique.

    Le vote utile a fait ses dégâts et le taux des abstentionnistes progresse davantage que celui des partis politiques. Cela amène à s’interroger sur la légitimité des élus lorsque le taux des abstentions atteint près de 70% comme au premier tour des élections législatives de Brignole. Pour prendre des décisions importantes dans une copropriété, il faut réunir un quota minimum de votes. Peut-on concevoir que des maires, des députés, des présidents de la république soient élus demain avec 50,01% des 30% de suffrages exprimés.

    Le « vote utile » est utile d’abord à l’UMP et au PS. Il est utile aussi au Front National qui s’en sert comme argument électoral en se présentant hypocritement et faussement comme seul parti victime du bipartisme désigné sous la contraction UMPS. C’est le vote utile qui a créé les conditions favorables à l’importance médiatique donnée au FN et par voie de conséquence à sa promotion. Il faut mettre fin au bipartisme et à sa variable d’ajustement qu’est devenu le FN. Il faut mettre fin au chantage électoral dès le premier tour des élections.

    voteinutilelepen1

    Voilà où mène le vote à la fois utile pour le FN et  pour les deux partis dominants ! La France n’aura bientôt que des élus par défaut dont la légitimité sera mise en cause.

    Le seul vote inutile qui nuit à la démocratie est celui du vote Front National.

    Voici l’occasion de reparler d’une Sixième République plus démocratique et qui permettra à chacun d’être représenté dans les instances nationales et locales.

    Voter pour une révolution démocratique permettant d’échapper au tripartisme FN, UMP et PS, c’est voter pour le Front de gauche, c’est voter  pour mettre partout « l’humain d’abord » et pour un système électoral digne d’une vraie démocratie moderne.

    Fiadone

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  • solidarité2

    Nous étions habitués au chantage négatif sur l’emploi, c’est-à-dire, aux menaces de licenciements et aux licenciements mais voilà que Pierre Gattaz invente le chantage positif en promettant le 10 octobre sur RTL de demander à ses 750.000 adhérents  la création d’un million d’emplois sous cinq ans… et sous conditions fiscales, sociales et réglementaires. Voilà pour les salariés, la demande de rançon à payer ! Il prépare à sa manière les assises de la fiscalité et les discussions sur le financement de la branche famille de la sécurité sociale, qu’il réduit à des discussions "sur le coût du travail". Il assène ses exigences : "Aujourd’hui, nous avons une surfiscalité notoire, trop de cotisations, trop de charges", plaide-t-il, relayant selon lui  la colère des 2.000 patrons qui ont brandi des cartons jaunes à l’encontre du président de la République lors d’un rassemblement à Lyon. François Hollande devrait se méfier davantage des cartons rouges qui lui seront brandis par le peuple de gauche lors des futures élections qu’elles soient municipales, européennes, législatives ou présidentielles.

    Les cadeaux du gouvernement Ayrault et de François Hollande ne suffisent pas. Le Medef veut s’enfoncer dans le ventre mou du parti socialiste. Pourtant les entreprises bénéficieront en 2014 d'une baisse des prélèvements obligatoires.  Les impôts sur les entreprises baisseront à hauteur de 10 milliards d'euros avec le crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice), qui correspond à une baisse de 4% du coût du travail en 2013 (et) à hauteur de 2 milliards pour des mesures prises l'an dernier et non-reconduites cette année. C’est Bernard Caseneuve, ministre du budget,  qui l’a rappelé en assurant « tendre la main, mais pas la joue ». Ce n’est pas l’impression que donne le gouvernement qui, à chaque gifle du patronat sur la joue gauche, nous tend la joue droite et nous montre son vrai profil. 

    Quant à Pierre Gattaz, en dehors des exigences patronales habituelles et de la politique du chantage social, il a déjà proposé de supprimer les communes et les départements ! Et pour davantage d’économie encore, il milite pour  le non remplacement de deux fonctionnaires sur trois. Le Medef pousse François Hollande à marcher dans les pas de Sarkozy et, depuis les élections, il y arrive. En dernière date, le gouvernement a renoncé à taxer les entreprises d’abord sur  l’EBE (Excédent brut d’exploitation)  mais ensuite  surtout sur  l’ENE (l'excédent net d’exploitation, c’est-à-dire l’EBE diminué des amortissements). Le Medef l’a remis dans le droit chemin et  s’en est félicité tout en notant que le budget 2014 se traduit tout de même par 2,5 milliards d'euros de prélèvements obligatoires en plus pour les entreprises. On connaît l’objectif du Medef : revenir sur ces prélèvements obligatoires d’une façon ou d’une autre malgré le Crédit d’impôts de compétitivité emploi déjà octroyé à ses adhérents. Le Medef veut une baisse et non pas une compensation tout en faisant payer la crise aux salariés d’une part et d’autre part en réduisant les dépenses nécessaires au bon fonctionnement du service public. Le mot d’ordre patronal est « réduction du coût du travail » face au dumping social ainsi implicitement encouragé.

    Le Président du Medef est le digne représentant du capitalisme arrogant. Il succède à Laurence Parisot. Il vient d’être élu et  son arrogance en est accrue. C’est encore « un fils de… ». Pierre Gattaz est le fils d'Yvon Gattaz chef d'entreprise français, président du CNPF ( Conseil national du patronat français) de 1981 à 1986. En 1998, le CNPF se transforme en Mouvement des entreprises de France (Medef).

    Alors que l’écart s’est creusé entre les riches et les pauvres, Pierre Gattaz cherche à ne pas faire contribuer les entreprises à la réduction du déficit budgétaire créé par ceux-là mêmes qui continuent à s’enrichir. Face à une politique sociale non volontariste, il pratique le chantage et s’enorgueillit de chaque recul du gouvernement favorable au Medef. Laurence Parisot a obtenu l’accord antisocial ANI, la loi qui a suivi et le crédit d’impôt compétitivité emploi. Cela n suffit pas à son successeur.  Jusqu’où poussera-t-il François Hollande qui, après avoir fustiger le monde de la Finance, s’est déclaré Président des entreprises alors qu’il est président de la république, c’est-à-dire de tous les Français et en premier lieu de ceux qui l’ont élu pour faire une politique de gauche en rupture avec l’UMP de Sarkozy ? Les exigences du Medef ont été satisfaites jusqu’à présent. Le pli est pris.  Comment cela pourrait-il changer  puisque tout est plié à l’avance? Le Medef demande, Hollande l’entend et  le gouvernement s’exécute.

    Il ne faudrait pas oublier  que « la crise c’est EUX » et que ce n’est pas à NOUS de la payer par des années de misère et de chômage en acceptant une politique antisociale qui a déjà mis à mal des acquis sociaux importants dans les domaines de la santé, du travail, des retraites, du pouvoir d’achat... etc.

    Puisque les mouvements sociaux ne sont pas entendus et que quatre millions d’électeurs du Front de gauche aux Présidentielles sont méprisés, il reste à chacun son bulletin de vote dès les élections municipales pour se faire entendre en évitant de tomber dans le piège du vote Front National et dans celui du vote dit utile ou républicain. Plutôt que l’abstention ou le vote blanc qui ne sont pas pris en compte, le vote vraiment utile est celui du Front de gauche.

    Battone

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