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    Cent ans après la fin de la Grande Guerre que reste-il dans notre mémoire collective et dans l’espace public de l’histoire de ces centaines de milliers d’hommes d’au-delà des mers venus pour contribuer à la libération de la France dont ils étaient sujets et non citoyens ? Quels furent leur itinéraire, leur histoire et leur destinée ?

    Ils sont venus de tous les coins du monde, de gré ou de force, pour soutenir, contre la Triple Alliance de 1914, le pays qui les avait colonisés. La plupart sont oubliés car leur histoire a été volontairement gommée malgré l'importance de leurs sacrifices. Le réalisateur Mehdi Lallaoui leur consacre un livre et un film dont l'avant-première aura lieu le 7 novembre à Paris.

    Le 11 novembre prochain, à l’occasion de l’anniversaire de l’armistice signé en 1918 et de la fin de la deuxième guerre mondiale, le film de Mehdi Lallaoui sera projeté à l’Aghja dans le cadre d’une manifestation intitulée « 14/18 REGARDS SUR LA CORSE ET LES BALKANS ». Le même jour, sera projeté d'un court métrage (4 min) de Laurent Santoni sur le "Cimetière de l'armée d'Orient à Bitola" où reposent de nombreux Corses et Poilus d'ailleurs. Le soir, Groupe TOKA MAN qui interprétera des chants de l'époque et la journée se terminera avec un buffet.

    Des conférences et des débats sont au programme du 11 au 15 novembre 2014, notamment le 11 novembre à 18h30 ( après les projections) le débat 14/18 REGARDS SUR LA CORSEET LES BALKANS, avec des historiens Corses et un historien Serbe, auteur d'un ouvrage qui traite de la présence de 5000 réfugiés Serbes en Corse entre 1915 et 1918.  Le 12 et le 13 novembre,  deux représentations théâtrales sont au programme : "14/18 Lettres des Balkans" mise en scène de Francis Aiqui de Théâtre Point.

    Cette manifestation se terminera le 15 novembre à la mairie de Bocognano, sur les traces des Serbes de Bocognano. (Près de 1000 serbes résidaient pendant la première guerre à Bocognano et alentours). Réception à la mairie et prises de paroles.

    L’ensemble de la manifestation a obtenu le label national «14/18 commémoration du centième anniversaire» de la déclaration de cette guerre en 1914. Qu’elle est lieu à partir du 11 novembre, jour de paix, est à souligner. 

     

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  • europe

    José Manuel Durao Barroso, ultralibéral et atlantiste notoire, a quitté la présidence de la commission européenne mais les lobbies de la Finance n’ont as perdu au change avec l’arrivée de Jean-Claude Junker, ancien premier ministre luxembourgeois. Même en tant que chef du gouvernement, il continuera à exercer les fonctions de ministre des Finances, ministre du Travail et de l'Emploi et ministre du Trésor. Juncker participa au Conseil pour les affaires économiques et financières (ECOFIN), étant un des architectes clefs du traité de Maastricht, et notamment de ce qui relevait de l'Union économique et monétaire. En 1998 il est devenu le quatrième destinataire de la Vision pour l'Europe Award, honneur accordé annuellement depuis 1995 par l'Edmond Israël Foundation afin d'exprimer « la reconnaissance de contributions exceptionnelles dans la modernisation de l'Europe ».  Edmond Israël est décédé en 2014 à l’âge de 86 ans.  A son décès, on pouvait lire dans la presse « Avec la disparition du président honoraire de Clearstream, la place financière luxembourgeoise a perdu une de ses figures les plus emblématiques et attachantes ». D’abord employé au service de la Bourse et des valeurs mobilières, il pilota la cotation du premier emprunt euro-obligataire en Bourse de Luxembourg: l’emprunt Autostrade, lancé le 17 juillet 1963, pour un montant de 15 millions de dollars US. En 1973, il accéda aux fonctions de directeur général et occupa ce poste jusqu’à son départ en retraite en 1989, tout en créant Cedel (devenu Clearstream International) dont il présida le conseil d’administration pendant vingt ans, avant d’en être président honoraire. Jusqu’à sa mort, il occupait un bureau au sein de la banque au Kirchberg. Il avait le profil type du lobbyiste luxembourgeois de la finance. L’obtention de la récompense délivrée par sa fondation est sans aucun doute celle de la construction de cette Europe de la Finance avec sa Troïka.

    Jean-Claude Junker est l’ancien ministre d’un pays qui apparaît comme un paradis fiscal. Jusqu’à présent, aucune réelle enquête n’avait permis de comprendre l’ampleur de l’action luxembourgeoise dans le domaine de la fraude fiscale organisée. La presse vient de révéler qu’une enquête de six mois, baptisée «Luxembourg Leaks», a été réalisée par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et publiée par 40 médias internationaux dont le Monde. Les investigations menées démontrent comment des milliards d'euros de recettes échappent aux Etats, alors que  les multinationales y réalisent d'importants bénéfices en échappant au Fisc. Ainsi, grâce à des accords secrets conclus avec le Luxembourg entre 2002 et 2012, 340 grandes entreprises, dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi ou Axa ou encore le Crédit agricole, parviennent à minimiser leurs impôts.

    A la fraude institutionnalisée des multinationales, il faut ajouter les 300 français soupçonnés d’évasion fiscale sur des comptes ouverts à l’UBS suisse.

    L’enquête menée par l’ICIJ s’est faite sur la base de 28.000 documents qui ont permis de décortiquer les mécanismes parfois complexes mis en place. Le principe de la « Tax Ruling » permet aux multinationales d’obtenir à l’avance la fiscalité à laquelle elles seront soumises par l’administration fiscale d’un pays et d’obtenir des garanties juridiques. Ce principe légal est utilisé par le Luxembourg pour être le pays européen le plus attractif et devenir un paradis fiscal au sein de l’Europe. Les multinationales créent des sièges sociaux luxembourgeois proches de la simple domiciliation, alors que toutes leurs activités et toutes leurs productions se font dans les autres pays. Elles transfèrent ensuite tous leurs profits dans le Grand-duché pour être taxés au minimum.  Des cabinets d’audit ont été missionnés pour chercher la meilleure fiscalité, négocié et rédigé les conventions fiscales avec l’administration luxembourgeoise.  Ce sont de véritables filières qui canalisent des centaines de milliards d’euros à travers le Luxembourg…. «Certaines entreprises ont eu des taux d'imposition effectifs de moins de 1 pour cent sur les bénéfices», précise l'ICIJ.  

    Pour voir l’offre de service d’un cabinet d’audit en matière de « Tax Ruling » et d’optimisation fiscale en Suisse, cliquer ICI – et au Luxembourg Cliquer ICI

    «Ces révélations seront embarrassantes pour le nouveau président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, qui a été Premier ministre du Luxembourg entre 1995 et 2013, soit pendant la période où les accords mentionnés par l'ICIJ ont été signés», souligne le journal Guardian.

    La Commission européenne a ouvert des enquêtes sur la pratique fiscale de «tax ruling» visant des Etats membres et l’une d’elle porte sur des accords passés par le Luxembourg avec Fiat Finance and Trade, qui fournit des services de gestion de trésorerie au groupe automobile Fiat. D’autres états sont visés: l'Irlande avec Apple notamment. Avec un Luxembourgeois à la présidence de la commission, on peut s’interroger sur la partialité de ces enquêtes. Il faut rappeler que Jean-Claude Junker, ministre des finances luxembourgeois pendant 18 ans, a été le candidat adoubé par le parti socialiste français.

    L'OCDE vient de faire de recommandations contre « l'optimisation fiscale », expression pudique qui désigne la fraude organisée. Pierre Gramegna, le ministre actuel des Finances luxembourgeois, défend dans Le Monde la pratique de «tax ruling» en déclarant : «Elle fait partie de notre patrimoine et nous voulons la perpétuer dans le respect des règles».

    Les multinationales n’ont pas de soucis immédiats à se faire. Le principe qui permet la fraude est parfaitement légal au regard du droit européen. Il est appliqué dans de nombreux États membres de l'UE, y compris en Allemagne, aux Pays-Bas ou encore au Royaume-Uni… et en France où l’on donne des crédits d’impôts à des multinationale qui sont libres de choisir le mieux disant fiscal à l’Etranger.

    L’Europe a organisé le dumping social mais aussi le dumping fiscal. Pour le dumping social, après le plombier polonais, nous avons eu le travailleur européen détaché avec ses dérives en France où le chômage ne fait qu’augmenter. Pour le dumping fiscal, nous avons le fisc luxembourgeois. Il ne reste plus que TAFTA (et la création du marché libre transatlantique pour parfaire cette œuvre européenne pour laquelle la fondation Edmond Israël a déjà récompensé Jean-Claude Trichet, Angela Merkel, Javier Solana, Guy Verhofstadt, Árpád Göncz, Willem F. Duisenberg, Jean-Claude Juncker, Helmut Kohl, Jean-Luc Dehaene ou encore Jacques Santer. Ce dernier, comme Jean-Claude Junker a été premier ministre luxembourgeois et président de la commission européenne. A croire que cette commission aime bien le Luxembourg.

    Tout a été fait pour que l’économie ultralibérale se mette en place contre les peuples. Ce n’est pas une Europe solidaire qui est construite mais une Europe dans laquelle tout est mis en concurrence y compris les salaires et les taxes. C’est une Europe de l’injustice sociale et de l’injustice fiscale. La nomination de Jean-Claude Junker à la présidence de la commission européenne ne fait que confirmer ce que le Front de gauche dénonce. C’est cette Europe qui jette une partie des peuples dans l’extrême-droite et l’ultranationalisme.

    Contre la casse sociale, la fraude et l’évasion fiscale, pour une Europe des peuples, une Europe solidaire, rejoignez le mouvement ENSEMBLE du Front de gauche, représenté en Corse par Manca alternativa.

    U fisciatu

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  • cumulard

    Lorsque l’on parle de république bananière, on pense à Haïti du temps de Duvalier père en fils ou à d’autres républiques de pays constitués par  ce que l’on a appelé la Françafrique et plus généralement d’anciennes colonies où les dictateurs ont été mis en place par les néo-colonisateurs. Pourtant il suffit de regarder du côté de nos institutions pour se rendre compte que, si nous ne vivons pas sous une dictature, nous subissons une politique qui perpétue les inégalités et fait de nos élus des enfants gâtés.  Ces derniers se sont décomplexés et ne reculent devant aucun abus, aucune outrance. Ils cumulent les fonctions électives. Il ne faut pas leur parler de transparence et ils considèrent que tout leur est dû jusqu’au luxe. Le monde politique intéresse la presse people dans laquelle ils ont rejoint les artistes et les footballeurs. Il alimente aussi les chroniques judiciaires, tout en étant protégés par des immunités. Des politiciens « ni droite ni gauche » abandonnent toute idéologie pour une seule : le libéralisme économique. Ils sont devenus les marchands du temple capitaliste et veulent sacrifier les peuples sur les autels de la Finances que sont ses bourses internationales. Plus d’idéologie, plus de morale politique ! Ils sont pro-business !  

    Un article a relevé que, par exemple, une partie de nos députés ont pris l’habitude de salarier des membres de leurs familles. Il ne s’agit pas de familles politiques mais des femmes et des enfants. Le journal en ligne Médiapart a compté 58 épouses, 28 fils et  32 fils rémunérés sur les deniers publics à l’Assemblée nationale.

    Les avantages et les rémunérations de nos élus et des membres du gouvernement sont plus que confortables. Un collectif du « vote blanc » a fait un petit calcul sur la base du nombre de nos élus et des membres du gouvernement : 577 députés, 343 sénateurs, 16 ministres, 17 secrétaires d’Etat. En baissant leurs indemnités et primes de 1000 €, l’Etat économiserait 993.000 € par mois et donc 11.436.000 € par an. Si l’on élargit la mesure aux membres du Conseil constitutionnel, aux conseillers et autres Spin doctors, aux préfets en poste ou hors classe… on pourrait facilement doubler cette économie et la porter à 23 millions d’euros, qui représentent l’aide européenne à la promotion de certains produits agricoles y compris biologiques ou les frais de fonctionnement d’une ville moyenne de province. Certes ! Cela ne représente pas les milliards qui manquent mais c’est autant à ne pas aller chercher dans les poches du contribuable pour les mettre dans celles des enfants gâtés de la république.

    Nos élus ont du mal à digérer les mesures prises pour la transparence de leur situation fiscale et patrimoniale. On vient d’en avoir un exemple avec le président du groupe UMP qui a demandé au président de l’assemblée nationale de déposer plainte, au nom de l’institution,  pour « violation du secret fiscal » après la divulgation de l’affaire Carrez, ce député qui ne s'applique même pas une loi fiscale qui porte son nom. La haute autorité pour la transparence n’a pas beaucoup d’amis chez nos élus, même pas le président socialiste de l’Assemblée nationale qui s’était dit contre la transparence au moment du vote des mesures législatives prises. Rappelons que tout citoyen peut prendre connaissance des patrimoines des élus mais il lui est interdit de les divulguer car c’est un délit puni d’amende et d’emprisonnement. On ne pouvait pas pousser l’hypocrisie plus loin : la transparence doit rester confidentielle, secrète. Le problème n’est pas que le député Carrez soit « en indélicatesse » ( euphémisme employé pour la fraude fiscale des élus) avec le fisc mais que cela ait été divulgué.

    En matière de justice fiscale, Manuel Valls vient d’annoncer que les hautes instances sportives ne seront pas soumises à l’impôt pour les manifestations internationales comme la coupe d’Europe de football en 2016. L’UEFA et ses filiales françaises ne paieront plus d’impôts alors que le bénéfice prévu serait de 900.000 €. Seule la TVA sera collectée mais, dans ce cas, l’UEFA joue simplement le collecteur d’impôt. Ce sont les spectateurs et les collectionneurs d’objets footballistiques qui la paieront au bout du compte. Pire ! La rénovation des stades va coûter 1,7 milliard d’euros. A Marseille, le stade a été rénové et la ville s’est endettée pour des décennies. Marseille est la ville où les taxes locales ont le plus augmenté cette année. Dix villes sont concernées.   

    C’est donc l’UEFA qui va passer à la caisse. Ce ne sont pas les instances du football professionnel qui paient les stades. Un business très lucratif: la commercialisation et la gestion de tous les contrats (sponsors, droits TV, billetterie, produits dérivés, etc.). Alain Juppé est le président de l’association des dix sites qui vont accueillir l’« événement » (outre Bordeaux, l’association regroupe Marseille, Toulouse, Nice, Lens, Saint-Étienne, Lille, Lyon, plus les deux sites franciliens, le Parc des Princes et le Stade de France). Il a reçu à la mairie de Bordeaux, le 23 octobre, Manuel Valls et Michel Platini pour une réunion de travail. Sans doute parce qu’il a mesuré le déséquilibre entre les frais occasionnés par l’infrastructure nécessaire et les bénéfices prévus, il  a annoncé une décision historique : l’UEFA va reverser « 20 millions d’euros à la France », soit 2 millions par site concerné. A Marseille les travaux de rénovation du stade Vélodrome ont coûté 268 millions d’euros. Vingt millions d’euros, c’est pourtant dérisoire, alors que l’UEFA table sur un bénéfice minimum de 900 millions ! Lors de l’Euro 2012, en Pologne et en Ukraine, l’UEFA avait réalisé un bénéfice de 695 millions. C’est 200 Millions que l’UEFA devrait reverser à la France sur ses bénéfices.

    Le cadeau fiscal devrait concerner tous les sports. Cette mesure privera le Fisc de plusieurs milliards à ajouter au CICE, le crédit d’impôt accordé aux entreprises pour 50 milliards sans contrepartie. Manuel Valls a annoncé la bonne nouvelle à Michel Platini, en présence d’Alain Juppé qui, souvenons-nous, avait déjà octroyé des crédits d’impôt au patronat sans contrepartie et s’était montré faussement déçu par l’attitude du patronat qui, obligé à rien, n’avait rien fait pour l’emploi.

    République bananière ? L’expression désigne à l'origine, selon Wikipédia, un pays peu développé, dont l'industrie repose typiquement sur la seule production de bananes, et dirigé par une petite ploutocratie autoritaire. Par extension, l'expression est utilisée pour qualifier, de manière polémique ou satirique, toute forme de régime politique considéré comme dictatorial et/ou corrompu. Ensuite tout dépend la définition que l’on donne à « dictature » et à « corrompu ». On parle de la dictature des mots : médias, propagande sémantique… On subit la dictature de l’Argent avec ses crises… Derrière, il y a toujours la dictature de quelques hommes qui rêvent d’esclavagisme moderne et pratique le chantage au chômage. Et si l’on parle de corruption, on en revient à l’argent et aux abus. Les exemples de corruptions ne manquent pas et toutes ne débouchent pas sur des sanctions judiciaires.  Quel est le rôle des lobbyistes si ce n’est de corrompre des décideurs ? Que fait la propagande si ce n’est corrompre les esprits. Quand peut-on dire qu’un pouvoir est corrompu ? Sans doute lorsqu’il n’agit pas pour le bien de tous mais d’abord pour l’enrichissement de quelques uns mais aussi lorsqu’il fait l’inverse de ce qui a été promis aux électeurs. .

    Corrompre signifie pervertir. Que peut-on penser des hommes politiques qui font carrière au parti socialiste dans le but d’en faire un parti centriste et d’effacer jusqu’au mot de socialisme. Le parti socialiste va-t-il se laisser corrompre et faire alliance avec François Bayrou ? Le slogan « ni droite ni gauche » n’est-il pas le résultat d’une corruption du combat politique ?

    Le fait est que les politiques libérales et néolibérales enlèvent au citoyen la maîtrise de son existence et le soumet à la violence économique. Le fait est que le pouvoir change de mains mais que rien ne change.

    Cornélius Castoriadis constataient en 1998 que : « Depuis 1983, les socialistes français ont fait une politique, puis M. Balladur a fait la même politique ; les socialistes sont revenus, ils ont fait, avec Pierre Bérégovoy, la même politique ; M. Balladur est revenu, il a fait la même politique ; M. Chirac a gagné l’élection de 1995 en disant : « Je vais faire autre chose » et il a fait la même politique… » Nous pourrions rallonger la liste jusqu’ à  Hollande et son slogan « Le changement, c’est maintenant » et il fait la même politique que Sarkozy qui faisait la même que Chirac. Par médias interposées et sous la dictature de la Troïka, nous sommes soumis à la pensée unique, à la politique libérale et aux mêmes mœurs politiques que celles qui ont inspiré à Henri Verneuil le film « Le président » avec Jean Gabin dans le rôle principal. Dans ce film seul la personnalité du personnage interprété par Jean Gabin n’a pas trouvé une réalité historique et, finalement, il se retire de la scène politique car il n’a rien pu changer lui aussi à la fin du film. Pour ce qui est des mœurs politiques sous la Troisième république, ils se sont perpétués sous la quatrième et sous la cinquième, seule la constitution a changé pour en arriver à une monarchie républicaine.

    Un extrait du film "Le président" (H.Verneuil)

    Quels sont les résultats de cette politique libérale ? Aujourd’hui, la majorité des électeurs se désintéressent de la politique et des élections. Les conditions sociales et économiques sont réunies pour la montée de l’extrême-droite. Les affaires politico-financières, la xénophobie, l’intégrisme islamiste, le chômage, la déception européenne, le « ni droite ni gauche » de l’UMPS… sont autant de causes  de cette montée. Avec Sarkozy, la droite s’est affichée décomplexée. Hollande et Valls ont corrompu le socialisme. L’extrême-droite avance à visage caché dans une opération hypocrite de dédiabolisation du FN, alors que les groupuscules fascistes et néo-nazis sont de plus en plus actifs.

    Il est temps de réagir plutôt que de s’indigner en restant passif. Le 15 novembre prochain, l’appel du collectif 3A  sera l’occasion de manifester contre cette politique d’austérité qui ne fait qu’aggraver la situation économique et sociale de la France. Le collectif 3A regroupe diverses personnalités et organisations syndicales, politiques, associatives et citoyennes. Il est ouvert à toutes celles et ceux qui ne se résignent pas et veulent construire une alternative sociale et politique. Il y a urgence !

    Le changement commence au niveau local. Les élections municipales ont été annulées à Ajaccio. Mobilisez-vous autour du Front de gauche/ Parti de Gauche, Ensemble/Manca alternative, pour qu’il y ait un candidat Front de Gauche au premier tour.

    D’autres élections vont suivre. Pour changer de cap, il ne faut pas attendre 2017. Pour ne pas tomber dans le piège de l’extrême-droite, les électeurs ont le choix de la gauche radical et écologiste, sans compromission avec la droite et le centre. Voter pour des idées, c’est la meilleure façon de ne pas être déçu par des politiciens soucieux uniquement de faire une carrière politique. Il faut construire une nouvelle force politique mettant l’humain d’abord, fidèle aux valeurs de la gauche qui ont été oubliées par Mitterrand en 1983 et n’inspirent plus ni Jospin, ni Hollande, ni la direction du parti socialiste malgré une petite fronde divisée dont on comprend mal les positions fluctuantes.  Au PS, ce sont les jospiniens, les strauss-kahnien (dont Jean-Christophe Cambadélis, Jean-Marie Le Guen, Pierre Moscovici et Christophe Borgel) et les fabusiens qui ont pris le pouvoir. Depuis lors, le PS ne cesse de perdre des adhérents.

    Contre l’UMPS, contre le FN, contre l’Europe de la Finance, contre le « ni droite ni gauche, contre la Cinquième république, contre la politique d’austérité, contre la casse sociale… sortez de l’abstention.

    Pour mettre l’humain d’abord, pour une politique sociale et écologiste de gauche, pour une sixième république, pour plus de démocratie, pour défendre les droits sociaux et syndicaux… votez pour le Front de gauche partout où il présente des candidats en rupture avec la politique menée depuis 1983.

    U picciafocu

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  • Les  Palestiniens victimes de ségrégation jusque dans les transports routiers.

    Ya’alon exclut les Palestiniens des lignes de bus de Cisjordanie gérées par Israël, sous pression des colons.

    27 octobre | Chaim Levinson pour Haaretz |Actualités

    Des colons ont tenté à mainte reprise d’empêcher des travailleurs palestiniens de prendre ces bus et ils ont réalisé une vidéo appelant à leur exclusion. 

    apartheid israélien

    À la suite de fortes pressions de colons, le Ministre de la Défense Moshé Ya’alon a émis une directive qui interdit aux travailleurs palestiniens de voyager à bord des véhicules de transport en commun de Cisjordanie gérés par Israël.

    La décision contredit la position des forces de défense israéliennes qui ne considèrent pas la présence de Palestiniens dans les bus de Cisjordanie comme une menace pour la sécurité.

    Les nouvelles directives interdisent aux Palestiniens de prendre les bus qui vont directement de l’intérieur d’Israël vers la Cisjordanie ; cela les oblige à se rendre au passage d’Eyal près de Qalqilya, loin des zones densément peuplées de colons, et à poursuivre de là vers leur destination finale.

    Le Comité des colons de Samarie et les autorités juives locales ont mené une campagne agressive au cours des dernières années dans le but d’évincer les travailleurs palestiniens des transports publics utilisés par les Israéliens en Cisjordanie.

    Actuellement des travailleurs palestiniens qui travaillent dans l’intérieur d’Israël ne peuvent entrer que par le passage d’Eyal où ils subissent des contrôles de sécurité et ont à montrer une carte d’identité biométrique avant de continuer vers leur lieu de travail.

    Les travailleurs ne sont pas autorisés à dormir en Israël, mais ils peuvent retourner en Cisjordanie via différents passages. Des centaines de Palestiniens qui vivent au centre de la Cisjordanie préfèrent rentrer par des bus qui circulent de Tel Aviv ou Petah Tikva par la route « trans-samarienne » à travers la colonie d’Ariel vers leurs villages.

    Les colons ont essayé à mainte reprise d’empêcher les Palestiniens de voyager dans ces bus et ils ont réalisé une vidéo qui appelle à leur en interdire l’accès.

    Ya’alon s’est récemment réuni avec des dirigeants des colons et leur a annoncé sa décision de modifier la politique actuelle de manière à ce que les travailleurs palestiniens ne puissent rentrer en Cisjordanie que par le passage d’Eyal.

    La directive est prévue pour entrer en vigueur le mois prochain. Jusque là, l’Administration civile a été formée pour préparer le changement en informant les travailleurs palestiniens et en leur proposant des modes de transport alternatifs.

    Nitzan Alon, Major Général du commandement central, ne considère pas les travailleurs palestiniens entrant en Israël comme une menace pout la sécurité, étant donné qu’ils doivent avoir une autorisation préalable des services de sécurité du Shin Bet et de la police israélienne pour obtenir un permis. Ensuite ils subissent des contrôles corporels aux passages frontaliers. Alon a aussi noté que les attaques terroristes en Israël, tel le meurtre du soldat Eden Attias, ont été le fait de gens sans permis et non de travailleurs dotés d’autorisations.

    Le député Moti Yogev, du parti pro-colonies Habayit Hayehudit (la Maison juive), a critiqué la politique actuelle après avoir voyagé dans un de ces bus. « Monter dans ces bus est déraisonnable. Il sont pleins d’Arabes », a-t-il dit.

    « Nous avons entendu des témoignages inquiétants de filles harcelées par des Arabes pendant le trajet du bus » a poursuivi Yogev, ajoutant que de nombreux résidants juifs de cette zone évitent de prendre les bus de cette ligne.

    Auparavant, en réponse aux plaintes des colons, le Ministre des Transports a ajouté des bus aux lignes faisant la liaison depuis Tel Aviv et Petah Tikva vers Ariel, pour éviter la surcharge. Mais le Ministre des Transports a dit qu’en vertu de la loi, les Palestiniens ne peuvent pas être empêchés de prendre ces bus.

    L’administration civile a dit que le sujet est actuellement pris en compte. Un officier de sécurité impliqué dans ce processus a déclaré samedi à Haaretz « qu’il s’agit d’un problème sérieux de sécurité qui a un effet sur la sécurité des passagers ». « Quoi qu’il en soit » a-t-il dit, « aucun Palestinien ne sera empêché d’atteindre sa destination ».

    Traduction SF pour l’AURDIP

    http://www.aurdip.fr/ya-alon-exclut-les-palestiniens.html


    Les travailleurs palestiniens indésirables dans... par lemondefr

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  • La mort lente de la SNCM a suivi son cours, celui de la justice européenne et de l’absence de volonté politique à la sauver.  Pas de bonne surprise en vue ! Le dépôt de bilan est annoncé par le PDG de l’actionnaire Transdev…

     

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    C'est le principal actionnaire de la SNCM qui l'assigne en paiement. Cela paraît inédit! Curieusement, Monsieur Jean-Marc Janaillac prétend que Transdev demande à la SNCM le remboursement de 100 millions, sachant que cette dette ne sera pas honorée. Ce serait pour sauver la compagnie maritime par un dépôt de bilan qui donnera lieu à l’ouverture par le Tribunal de commerce de la procédure collective, en premier lieu le redressement judiciaire avec nomination d’un administrateur judiciaire qui prendra en main la destinée de l’entreprise. Malheureusement, après la période dite de redressement judiciaire et de recherche d’un repreneur, viendra le temps de la liquidation judiciaire, c’est-à-dire du total démantèlement de l’entreprise. Transdev est toujours présenté comme l’actionnaire principal de la SNCM avec 66% du capital. Pourtant L’Etat, à travers la caisse des dépôts et consignations, détient la moitié du capital de Transdev et une participation directe dans celui de la SNCM, ce qui en fait le véritable principal actionnaire, sans en être le gestionnaire. L’Etat avait donc la capacité juridique de jouer le premier rôle dans l’avenir de la SNCM et de s’opposer à son associé dans Transdev, c’est-à-dire le groupe Véolia.  

    La Cour de Justice de l’Union Européenne  a estimé que les conditions financières de la privatisation de la SNCM en 2006 et les aides publiques étaient  illégales. Malgré les interrogations que posent cette décision qui date du 4 septembre dernier, Transdev/Véolia vient de décider de donner le coup de grâce en réclamant le paiement des 100 millions d’avances faites à la compagnie. C’est donc l’actionnaire Transdev qui met la SNCM en état de cessation de paiement et décide donc le dépôt de bilan. La filiale de Véolia profite du jugement rendu par la Cour européenne qui pourtant, a remis dans l’actualité les conditions de la privatisation décidée par  Chirac et de Villepin. Par voie de conséquence, la question juridique se pose donc  sur l’exigibilité faite à la SNCM de rembourser les aides de l’Etat, c’est-à-dire 440 millions d’euros. En 2006, la privatisation de la SNCM s’est faite à la hussarde et a handicapé son avenir. Il faut rappeler le passage rapide au capital du fonds d’investissement Butler qui a revendu sa participation à la filiale Transdev de Véolia, holding dirigée par Henri Proglio, patron proche de Jacques Chirac et de l’UMP.

    Fin 2008, Butler liquide sa participation (38 %) dans la compagnie maritime qui, toujours soutenue par des belles subventions versées par la collectivité corse, se redresse un peu après avoir affiché environ 20 millions d’euros de passif un an plus tôt. C’est le groupe para public Veolia qui passe à la caisse soulageant ainsi le bilan financier 2008 du fonds de capital à risque dont le gestionnaire est un proche de Dominique de Villepin. Le prix de la transaction est tenu secret.

    C’est ce même fonds de placement BUTLER qui, en 2009, a eu un bon coup de pouce de l’Etat lorsque la SNCF a racheté un tiers d’un groupe de transport routier Giraud qui devait perdre beaucoup d’argent et dont Butler avait pris le contrôle en 2005. Cet autre exemple montre le rôle néfaste d’un fonds de placement dans la gestion de compagnies nationales et des fonds publics.

    Il serait intéressant de revenir sur les conditions dans lesquelles Butler  est entré au capital de la SNCM et dans quelles conditions Veolia en a pris le contrôle pour ensuite chercher à s’en débarrasser, Henri Proglio parti pour d’autres fonctions.

    On ne peut pas parler des difficultés actuelles de la SNCM sans revenir à la désastreuse privatisation menée à la hussarde en 2005 sous le haut patronage de Dominique de VILLEPIN. Un gigantesque gâchis aujourd’hui et à l’origine un scandale d’Etat. L’offre de la COMEX, une entrée progressive au capital accompagnée d’un apport de 75 millions d’euros, a été écartée au profit de celle de M. Butler, cet énarque de la même promotion que l’ex-premier ministre de Chirac. Ce Franco-brésilien dirigeait un fonds de pensions qui apportait 40 millions de moins en exigeant 10 millions de plus de l’Etat. Il a fait faire à son fonds de placement une affaire rentable à court terme grâce à l’entrée de Veolia sous la houlette de son PDG de l’époque à qui on aurait forcé la main, tout en faisant participer la Caisse de dépôts et consignations au capital de Transdev, société repreneuse et filiale de Véolia. L’Etat a donc participé directement et indirectement au rachat de la participation de Butler. Une responsabilité que l’Etat a du mal à assumer pendant que Dominique de Villepin joue maintenant l’avocat d’affaires avec, pour clients, des fonds de placement. Il fait le même métier que son ami franco-brésilien Butler. Tout cela a été dénoncé par des journalistes indépendants comme Alain Verdi sur son blog « Pericoloso sporgersi » ou Enrico Porsia sur le site Bakchich.

    Tout cela soulève une série de questions sur les responsabilités de l’État actionnaire de la SNCM et de Transdev. On peut s’interroger aussi que l’action de Véolia, holding associée à l’Etat dans Transdev, depuis le départ de son ancien PDG Henri Proglio et sur celle de ce dernier lors de la reprise de la participation Butler.

    Peu de journaux s’en sont préoccupés de cette privatisation sujette à caution et du rôle que l’Etat chiraquien a joue. La presse libérale a préféré montrer du doigt les grèves et la CGT. Comme si les grèves avaient pour seul objet de nuire à l’économie insulaire et de priver les Corses et les touristes de transport maritime. Il ne faut pas s’étonner si les grèves se sont multipliées et si elles n’auront eu pour effet que de reculer le démantèlement souhaité par la concurrence aidée par des calculs politiques. SNCM se voit reprocher des subventions alors que sa concurrente Corsica ferries a bénéficié de certaines subventions liées au nombre de ses passagers sans jamais fournir de documents comptables et sans faire l’objet du moindre contrôle. Par ailleurs cette compagnie italienne affrète des bateaux qui sont la propriété d’une holding basée en Suisse, bat pavillon étranger, ne paie aucun impôt en France. Elle utilise des salariés qui ne bénéficient pas du code du travail français, sont surexploités et moins payés. Parmi ses salariés, il y a peu de Corses qui sont en général employés sur le sol français et non sur les bateaux. Par contre la Corsica ferries pratique le lobbying. Par exemple, en Corse, elle fait partie des sponsors du club de foot de Bastia et elle a participé à la création d’un journal « 24ore » qui a cessé de paraître.

    Revenons à l’avenir de la SNCM ! Des solutions avaient été trouvées et un accord avait été signé. Les syndicats avaient accepté des suppressions d’emplois. Des bateaux devaient être commandés aux chantiers navals du Havre et leur assurer du travail. L’Etat et Veolia n’ont pas respecté cet accord qui est apparu comme une mascarade destinée à gagner du temps. Devant l’attitude ambigüe de l’Etat et de la direction de Transdev, les repreneurs se sont faits peu nombreux et certains ont fait des offres d’achat, avec de fortes réductions sociales et économiques. On peut aussi mettre en doute le bienfondé de certaines propositions faites par des repreneurs peu fiables.

    Mis à par le STC (Syndicat des Travailleurs Corses) qui milite pour une nouvelle compagnie corse, les syndicats ont toujours dénoncé les rôles joués par l’Etat et Transdev Veolia mais aussi par la commission européenne et la Compagnie italo-suisse concurrente Corsica ferries, sans être entendus. Ils ont toujours clamé qu’il existe des solutions juridiques et économiques. Ils n’ont jamais trouvé auprès de l’Etat UMP et PS la volonté politique de sortir la SNCM des difficultés dans lesquelles on l’a mise. La SNCM est devenu un enjeu politique local et national et le dépôt de bilan est l’aboutissement d’une mort programmée. Il y a aussi un enjeu financier qui est, pour les compagnies concurrentes (en premier lieu la Corsica ferries) de récupérer la délégation de service et ses subventions.   

    C’est le politique qui a privatisé l’entreprise dans des conditions très discutables. C’est toujours le politique qui interfère sur les décisions à venir, au niveau national comme en Corse.

    Nous verrons demain de quoi la continuité territoriale sera faite entre la Corse et le Continent. Le démantèlement de la SNCM ne peut aller dans le sens d’une amélioration mais renforcera la main mise de Corsica ferries sur le transport de passagers. Par ailleurs, il s’agit d’un désastre économique et humain qui va mettre au chômage plus de 2000 salariés auxquels s’ajouteront des licenciements chez les sous-traitants. La Corse en sera lourdement affectée mais aussi le Port autonome de Marseille. Il reste aussi une inconnue : les futurs tarifs de la Corsica ferries, transporteur maritime privé  mis en situation de quasi monopole.

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    Nous verrons si le capitaine de pédalo arrêtera de pédaler dans la semoule et dira quelque chose en faveur des emplois de la SNCM. Le responsable de la manœuvre politique, c’est son quartier-maître Manuel Valls, faisant fonction de  premier ministre. Dans le cas où il laisserait faire sans broncher,  on a envie de lui dire ce que Marcel Pagnol a fait dire à Marius dans la partie de cartes : « Il se peut que tu aimes la marine française... mais la marine française  te dit merde »... et en particulier les marins de la SNCM, mais aussi les personnels au sol, les sous-traitants et les Corses qui considèrent qu’elle fait partie de leur généalogie. Beaucoup de Corses y ont travaillé et y travaillent. Beaucoup de Corses en sont les usagers de père en fils et plus loin encore si l’on remonte à la compagnie générale transatlantique (Transat). La France est un grand pays maritime que l’on est en train de livrer aux compagnies low cost qui pratiquent le dumping social et le pavillon de complaisance.

    Malgré la façon avec laquelle une certaine presse met l’accent sur l’activité déficitaire de la SNCM, ce ne sont pas des déficits cumulés qui mettent la compagnie en cessation de paiement. La commission européenne veut obliger la SNCM à restituer 440 millions de subventions. Transdev Véolia lui réclame 100 millions d’avances sur trésorerie. Le dépôt de bilan, voulu et annoncé par Transdev/Véolia,  risque de déboucher, après une période de redressement judiciaire à la liquidation. Cela veut dire que les actifs de la compagnie maritime (donc les bateaux) seront vendus pour payer les dettes. Cela implique le licenciement de tous les salariés et de ceux des sous-traitants en cascade. Quel gâchis ! Le gouvernement a reconnu son échec à faire reculer le chômage. Ce n’est pas en traitant les dossiers comme il le fait avec la SNCM que l’on peut s’attendre à des réussites en matière d’emploi.

    Manca alternativa a soutenu les salariés de la SNCM et cet article n’est pas le premier consacré à cette mort programmée d’une compagnie maritime vitale pour la Corse et le Port autonome de Marseille.

    Manca alternativa organise une réunion, avec ses adhérents et ses sympathisants, demain 5 novembre 2014 à 18 H 30, Bistrot du Cours,  cours Napoléon à Ajaccio. Cette réunion abordera différents sujets dont  le dossier SNCM sur le thème : La Sncm. Va-t-on vers sa liquidation ? Les conséquences sociales et économiques pour la Corse.

    Matelone

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  • défile_jeanne1

    Hier M6 a diffusé, hier soir tardivement,  un reportage sur la  peste brune. Les nazillons et autres fascistes n’ont pas tous le même look : jeunes gens BCBG, intégristes catholiques, mines patibulaires à gros ventres, buveurs de bière, têtes carrées rasées, tatouages exhibés ou cachés (croix gammées, emblème de SS…) Ils sont tous aussi dangereux les uns que les autres. Certains leaders utilisent des méthodes de communication trompeuses comme les identitaires qui, de façon insidieuse, assimile la délinquance (la canaille)  à l’immigration. D’autres jouent la provocation pour que l’on parle d’eux. Le meneur du groupuscule « Jeunesse nationaliste » (dissous par Manuel Valls et François Hollande)  apparaît souvent.  C’est un gros ventre à tête carrée qui se donne un look BCBG. Cette caricature fasciste a fait partie du FN dont il a été exclu pour « salut nazi ». Il était très apprécié de Jean-Marie Le Pen qui s’est opposé à son exclusion décidée par sa fille dans son travail de dédiabolisation médiatique. Elu FN, ce jeune mussolinien décomplexé a toutefois conservé son poste de conseiller régional à Lyon. Il est ouvertement pour l’instauration d’une dictature en France et la suppression des élections, tout en occupant un fauteuil d’élu. Vive la république ! Il a pour modèles d’hommes politiques Pétain et Mussolini. Malgré la dissolution de son  groupuscule, il s’est représenté aux dernières municipales à Lyon avec un autre énergumène issu, comme lui, du FN. 

    L’émission de M6 montre les différentes composantes de l’extrême-droite protéiforme en France. Elle met en évidence le double langage de la plupart de ses leader alors  que leurs militants se montrent crument et ouvertement xénophobes, antisémites et racistes jusqu’à vouloir une Europe de race blanche comme leur fol idole Hitler. Des groupuscules organisent des événements avec combats inspirés de l’Ultimate fighter. La fête se transforme en temple de la virilité avec les saluts nazis pour galvaniser les troupes. Lors des concerts, des hommes torses nus exhibent leurs tatouages nazis et se bousculent sur la piste de danse dans des chorégraphies brutales et improvisées. Curieusement ses homophobes déclarés donnent l’impression de danser dans une boîte gay où le hard rock permet un défoulement tribal.  

    Et dire que des fils à papas, des cathos, des étriqués du bulbe et des nazillons débiles se présentent comme les ultimes défenseurs de la France menacée d’invasion barbaresque ! Quelle image détestable de la patrie de Rousseau ! Ce n’est pas à l’homme naturellement bon mais une régression mentale à la barbarie hitlérienne et mussolinienne. Ils représentent la négation de toutes les valeurs que la France représente aux yeux de peuples soumis à des dictatures (que ce soit justifié ou pas) ! Quelle trahison de  l’Histoire de France !

    Tous ces groupuscules se retrouvent au mois de Mai devant la statue de Jeanne d’Arc à Paris, comme le Front national le fait depuis que Jean-Marie Le Pen a instauré cet hommage grotesque qui détourne l’histoire de cette héroïne d’un autre siècle. Après avoir défilé avec les plus radicaux, le FN organise son propre défilé le 1er Mai alors que les groupuscules les plus extrémistes défilent le 9.  Tous font de la Pucelle le même symbole nationaliste contre les ennemis intérieurs, c’est-à-dire principalement les Noirs, les Arabes et les Juifs, auxquels il faut ajouter à des degrés différents les communistes, les gauchistes et, par extension, tous les démocrates qui ne pensent pas comme eux, y compris à droite.

    Lorsque vous les écoutez, les spartiates BCBG de génération identitaire utilisent des mots à la place d’autres. Dans l’émission de M6, un de ces groupuscules a créé des patrouilles anti-racaille dans le métro lyonnais. Devant les caméras, une conversation se déroule avec deux jeunes Français d’origine maghrébine. L’un des deux jeunes constate finalement que le chef de groupe d’identitaires lui refuse son identité française alors qu’il a sa CNI et que ses parents sont français, en interrogeant : « Alors je ne suis pas français ? »  L’autre lui répond qu’il est d’un autre peuple… Le mot peuple a remplacé le mot « race ». Pour échapper à la loi contre le racisme, -droite a modifié son langage mais le fond raciste n’a pas varié. Ils disent être antimondialiste au lieu de dire qu’ils ne veulent pas d’étrangers en France. Chez eux le populisme est l’outil de propagande pour recruter des militants et certains vont jusqu’à afficher leur anticapitalisme, alors qu’ils sont anti-syndicalistes et ne participent à aucune manifestation de revendication sociale.

     
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    L’extrême-droite joue avec les mots mais aussi avec les symboles. Une croix gammée n’est plus une croix gammée mais un signe hindou… Pourquoi ne pas dire que les initiales SS tatoués à côté de la croix gammée sont celles de la Sécurité Sociale ? Pourquoi cacher aux caméras tous ces tatouages qu’ils exhibent en comités restreints ? Sans aucun doute tous ces extrémistes rêvent-ils de pouvoir exprimer et montrer leur haine au grand jour, de défiler avec tous leurs colifichets nazis sur une musique martiale, en faisant appel à tout ce qu’il y a chez l’homme de plus inhumain et de plus méprisable.   

     Archettu Ghjuvan

    Piqure de rappel antifasciste : Quelques extraits de l’émission de M6 pour comprendre l’ampleur de la déchéance intellectuelle d’une extrême-droite haineuse et héritière d’un passé nauséabond…   

    Autre vidéo sur l'extrême droite en cliquant ICI

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  •  Il ne doit pas échapper à la justice

     

    COMMUNIQUE DU RESEAU INTERNATIONAL« Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique »

     

    L’insurrection populaire au Burkina Faso,  a balayé le régime décadent de Blaise CompaoréCes jours du 30 et 31 octobre 2014 vont rentrer dans l’histoire d’un peuple brave, un peuple mûr, un peuple digne, et au-delà de ça dans l’histoire de l’Afrique et du monde entier. 27 ans de règne de ce mégalomane sanguinaire, ça suffit ! Le peuple a retrouvé sa dignité bafouée, il reprend son destin en main avec force, intelligence et conviction. Quels moments de joie, quels moments d’émotion !

    Dans ces moments décisifs, toutes les forces vives de Burkina Faso se sont uniespour mettre fin à ce régime corrompu qui a trop longtemps bénéficié du soutien de la communauté internationalealors qu’il maintenait son peuple dans la misère. Jusqu’au dernier moment alors que Blaise Compaoré a conduit son pays dans le chaos, certains de ces soutiens ont suggéré que ce soit lui qui gère la transition.

    Après avoir franchi cette première étape majeure, la seconde reste à faire : Garder la vigilance haute et assurer qu’une politique et une équipe progressiste sera mise en place pour une véritable amélioration du sort du peuple.

    Le réseau international « Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique » s’incline devant le merveilleux peuple burkinabè, particulièrement la jeunesse, qui a marché au-devant des forces de sécurité les mains nues. Plusieurs dizaines de personnes ont sacrifié leur vie !  Qu’ils reposent en paix et qu’ils restent dans notre mémoire comme des héros !

    Il les remercie d’avoir mis fin à cette hypocrisie de la communauté internationale qui consacrait Blaise Compaoré comme un « homme de paix », lui qui était impliqué dans toutes les guerres qui ont embrasé la régionentrainant des centaines de milliers de victimes

    Toutes les forces progressistes en Afrique et dans le monde entier doivent aujourd’hui soutenir concrètement la révolution du Burkina Faso et organiser la solidarité concrète.

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    Blaise Compaoré a pris la fuite. Il doit être arrêté et jugé pour ses crimes. Nous réclamons une enquête internationale indépendante sur l’assassinat du président Thomas Sankara et de ses camarades le 15 octobre 1987. Aux membres du Congrès américain nous demandons d’exiger que soient ouvertes les archives de l’époque et qu’une investigation soit menée sur une éventuelle implication de la CIA. Aux parlementaires français, nous demandons d’accepter la demande d’enquête parlementaire sur l’assassinat de Thomas Sankara, déjà déposée deux fois à l’Assemblée nationale de la République française, le 20 juin 2011 et le 5 octobre 2012Nous appelons les peuples du Togo et de la Côte d’Ivoire à exiger que la lumière soit faite sur l’implication de leurs pays dans cet assassinat.

    Il ne peut y avoir de démocratie dans l’impunité. Lacampagne « Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique », forte des 14.000 signatures déjà obtenues(http://www.thomassankara.net/spip.php?article866et du soutien des dizaines d’associations et de partis politiques de par le monde, doit s’amplifier car Blaise Compaoré bénéficie de soutiens puissants que nous dénoncerons sans relâche. Nous devons plus que jamais exiger que justice soit rendue. L’heure de la vérité et de la justice approche. Hâtons-la tous ensemble !

    Gloire au peuple burkinabè ! Justice pour Thomas Sankara et ses camarades assassinés le 15 octobre 1987, justice pour toutes les victimes des assassinats et crimes économiques !.

    Le réseau international « Justice pour Sankara Justice pour l’Afrique »

    Le 01 novembre 2014, à Ouagadougou, Abidjan,Berlin, Dakar, Paris, New York, Washington, Bamako, Lomé, Nairobi, Madrid, Bruxelles, Turin, Ajaccio, Toulouse, Rennes...

     Contact : contactjusticepoursankara at gmail.com

     

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