• sarkoG20

    Sarkozy aurait déclaré en conférence à Séoul (payée 150000 €) qu’il a créé le G20! On peut dire qu’il pousse le story telling au-delà du raisonnable car  le G20 a été créé en 1999 par le ministre des finances canadien. En 1999 Sarko était juste député et maire de Neuilly... Il n’était même pas ministre. 

    Le Groupe des vingt (G20) est un groupe composé de dix-neuf pays et de l'Union européenne dont les ministres, les chefs des banques centrales et les chefs d'États se réunissent régulièrement. Il a été créé en 1999, après la succession de crises financières dans les années 1990. Il vise à favoriser la concertation internationale, en intégrant le principe d'un dialogue élargi tenant compte du poids économique croissant pris par un certain nombre de pays.

    Le 15 novembre 2008, pour la première fois de son histoire, les chefs d'État ou de gouvernement se sont réunis. Actuellement, le G20 se décline sous trois formes : les G20 regroupant des chefs d'État et de gouvernement, les G20 finance regroupant les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales et, depuis les 20-21 avril 2010, des G20 sociaux, réunissant les ministres de l'emploi.

    Sarkozy avait déjà déclaré qu'il avait donné quelques coups de pioche dans le mur de Berlin alors qu'il était à Paris... Jusqu’où est-il capable de pousser le bouchon ? Peut-être va-t-il demain dire qu’il a construit la Tour Eiffel ou déchiffré les hiéroglyphes sur la Pierre de Rosette, au diable Champollion.

    Les conférences payantes de Nicolas Sarkozy lui auraient rapporté environ 2 millions d'euros depuis sa défaite en 2012. L'ancien président a annoncé qu'il ne comptait pas les interrompre, même une fois élu à la tête de l'UMP. Il a donné sa première conférence  après avoir pris la présidence de l’UMP. Il est retourné le 6 décembre dernier au Qatar, un émirat qu’il affectionne particulièrement. pour répondre à une sollicitation de la Qatar National Bank, rapporte Paris-Match. Ce n'est pas la première conférence donnée par Nicolas Sarkozy au Qatar. En décembre 2012, il y a deux ans presque jour pour jour, il y était réapparu pour la première fois en public depuis sa défaite. Nicolas Sarkozy était alors sollicité pour parler sport lors du Doha Goals Forum. Il y avait notamment défendu le «sport comme moyen d'action et de réflexion pour nos sociétés». Rappelons que, sous sa présidence, le Qatar a racheté le PSG et a été retenu pour l’organisation d’une prochaine coupe du Monde, un choix contesté et contestable auquel la France a contribué.

    Comment un ancien Président de la république qui aspire à le redevenir peut-il faire preuve d’une mégalomanie qui ferait de lui le champion des menteurs dans un concours international ? Si les travers de Sarko se limitaient aux mensonges, ce serait déjà trop pour qu’il incarne la république française. Son nom est cité dans une flopée d’affaires judiciaires et des livres sont écrits sur lui. On annonce un nouvel ouvrage « explosif » sur ses relations avec le Qatar, écrit par deux journalistes connus. Ce livre « Une France sous influence » est présenté « comme accablant pour Nicolas Sarkozy et  vient de sortir aux éditions Fayard. Ses auteurs, Pierre Péan et Vanessa Ratignier ont enquêté sur les véritables raisons qui ont poussé l’actuel président de l’UMP d’ouvrir la France à l’Etat-voyou du Qatar ».

    Cela n’a pas empêché Sarkozy de s’emparer de l’UMP pour en faire un parti à sa botte. Il est déjà entré en campagne pour les Présidentielles de 2017 avec l’intention déjà affichée de récupérer des électeurs de Front national au risque de voir la droite dite républicaine s’associer avec l’extrême-droite ou se faire manger par le Front national, ce qui semble le plus probable. Le Front national n’épargne pas Sarkozy sur ses conférences données au Qatar. « A peine revenu, Sarkozy court chez ses maîtres au Qatar, de surcroît et comme d'habitude, pour une conférence chèrement rémunérée», a attaqué Florian Philippot, vice-président du FN qui dénonce régulièrement l’implantation du Qatar en France. Les fièvres « qatarales » de Sarko transforme l’émotion de Florient Philippot en pensée accusatrices, une catharsis négative en quelque sorte  devant l’usage dramatique de la plus haute fonction de l’Etat. Le retour de Sarkozy est ce qui pouvait arriver de mieux au FN. En ce qui concerne François Hollande, le vote républicain est sa seule espérance qui risque fort d’être déçue.

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    Sarko est un atout pour le Front national qui, par ailleurs, a trouvé un propagandiste très actif en la personne d’Eric Zemmour que d’aucuns veulent victimiser à la suite de son éviction de la chaîne iTV. Au nom de la liberté d’expression, il faudrait laisser ce bonimenteur omniprésent sur le petit écran. Ceux qui s’opposent à son éviction n’ont jamais soulevé le problème de cette omniprésence qui a fait de lui l’auteur d’un best-seller aux relents nauséabonds. Que fait Eric Zemmour ? Il banalise les thèmes racistes et xénophobes de l’extrême-droite en allant jusqu’à l’instrumentalisation des faits et de l’histoire de France. Il a pu déverser des mensonges et des contre-vérités sans trouver en face de lui de réels contradicteurs, car il phagocyte ses confrères par des approches toujours amicales. Lorsqu’il rencontre une véritable opposition, il se victimise et joue l’incompris trop intelligent.

    La liberté d’expression, nul ne la remet en cause si ce n’est la loi qui lui a mis un curseur. Eric Zemmour en use et en abuse. A tous ceux qui hurlent à la censure, il faut rappeler  l’exposition médiatique dont Eric Zemmour a bénéficié, et ça continue, même s’il n’est plus chroniqueur attitré d’une émission sur iTV. Comme on le dit en Corse : « U troppu stroppia ». Le trop estropie. Trop c’est trop. Le petit écran est en overdose d’Eric Zemmour, comme il l’est de Sarkozy. Il ne s’agit pas de les empêcher de parler mais de donner la parole à d’autres, de rompre la complaisance médiatique dont bénéficient ces deux bonimenteurs de la politique. Il s’agit aussi de ne pas laisser comme parole dominante celle de l’extrême-droite dans une conjoncture économique et sociale propice aux dérives racistes et xénophobes, à la montée d’une extrême-droite dont on connaît les atteintes à la liberté d’expression partout où elle prend le pouvoir. Hic et nunc, il s’agit de savoir si, au nom de la liberté d’expression, on doit ouvrir grandes les portes des médias à un nazi qui voudrait justifier un génocide et les déportations massives de populations ? Doit-on inviter un djihadiste pour qu’il nous parle du sort réservé aux infidèles ? Si on laisse Zemmour intervenir sur toutes les chaînes de télévision, pourquoi avoir interdit Dieudonné ?  

    Peut-on admettre que, plusieurs fois par semaine, Eric Zemmour vienne distiller les ferments d’une guerre civile qu’il prédit : « Cette situation d’un peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile  ». Et, lorsqu’on lui demande : « Mais vous ne pensez pas que ce soit irréaliste de penser qu’on prend des millions de personnes, on les met dans des avions… » il enchaîne :« Ou dans des bateaux… » nouvelle question : « Pour les chasser ? », nouvelle réponse : « Je sais, c’est irréaliste mais l’Histoire est parfois surprenante…» Peut-on avoir le moindre doute sur ce qu’il a dit en répondant à un journaliste italien et qui fait polémique. Comment doit-on interpréter son parallèle entre une déportation des musulmans de France et le rapatriement des Français d’Algérie ? Est-ce qu’il règle des comptes sachant qu’il est né en Algérie ? Après avoir voulu réhabiliter Pétain, le laisserait-on faire l’apologie de l’O.A.S ? Sur RTL, comme à son habitude, il a voulu désamorcer la bombe qu’il a allumée. Lorsqu’un journaliste lui demande : « Vous ne souhaitez pas, vous ne demandez pas le départ des musulmans et des maghrébins de notre pays ? », il répond avec toute la fourberie qu’on lui connaît : « De toute façon, je ne souhaite ni ne demande rien du tout. Il y a des citoyens français, on ne va pas faire partir des citoyens français. » Peut-être, y-a-t-il même dans sa voix le regret de ne pas le souhaiter ouvertement. Dire tout cela, ce ne sont pas des attaques ad hominem. C’est dénoncer le trop d’audience qu’on lui offre pour ce qu’il dit. Zemmour véhicule des mythes dans son œuvre de mystificateur.

    Zemmour, Le Pen à forte dose médiatique, pourquoi ? L’UMP et le PS se mettent le doigt dans l’œil. L’extrême-droite ne jouera plus le rôle d’épouvantail protégeant le libéralisme de tout autre vote et de toute alternative politique. En cela, Sarkozy et Zemmour nuisent gravement à notre démocratie. Ils sont des porte-paroles de Marine Le Pen et du FN. Il ne s’agit pas de les interdire mais il faudrait les voir et les écouter avec plus de modération. D’autres voix s’élèvent auxquelles il faut tendre les micros. La liberté d’expression passe par la diversité des discours tenus et non par le matraquage des thèses de l’extrême-droite et de l’absence d’alternative au libéralisme. Des chroniqueurs ne doivent pas jouer les ventouses médiatiques pour se faire des propagandistes omniprésents.

    Nous sommes étonnés que certaines personnalités politiques qui combattent le Front national, se soient offusquées de la décision prise par la direction d’iTV, comme si Eric Zemmour allait disparaître des écrans. Les réactions en sa faveur sont disproportionnées par rapport à la réalité d’une fin de contrat. Il ne manquerait plus qu’Eric Zemmour profite de plusieurs CDI, lorsqu’il est devenu difficile à la grande majorité des Français d’en obtenir un seul. Il écrit dans le Figaro, intervient dans d’autres émissions sur d’autres chaînes que iTV et, grâce à la publicité qui lui a été faite, a vendu plusieurs milliers d’exemplaires de son livre. Est-il à plaindre ? Peut-on en faire un martyr ? Un ti credu micca ! Je ne crois pas !  Ava basta cusi ! A présent, ça suffit ! Hè un santu caca diavuli. C’est un saint de l’espèce de ceux qui font les diables. Un mondu hè fattu à scala : à chi colla è à chi fala. Le monde ressemble à un escalier : certains montent, d’autres descendent. On l’a trop fait monter et il est temps qu’il descende. Idem pour Sarkozy ! Les deux bonimenteurs du Paysage Audiovisuel Français sont des productions médiatiques d’une liberté d’expression qui n’est pas l’expression d’une liberté donnée à tout le monde.

    Battone

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  • Déclaration du Front de gauche sur les élections départementales

    Les élections départementales de mars 2015 seront un test politique important.

    Elles interviendront dans un contexte d'aggravation de la politique libérale conduite par le président de la République et son gouvernement, une politique au service du MEDEF dont  le cours autoritaire face aux luttes populaires renforce le discrédit sans précédent de l’exécutif.

    La crise politique s’aggrave de jour en jour, la base sociale du président et de son premier ministre ne cesse de se réduire. Ce pouvoir est aujourd'hui minoritaire dans le cœur de celles et ceux qui restent attachés aux valeurs de la gauche. Minoritaire dans le peuple, sans majorité absolue à l’Assemblée Nationale, battu au Sénat, l’exécutif n’a pas la légitimité pour appliquer une politique, contraire à ses engagements électoraux, qui divise et décourage le monde du travail, les classes populaires et la jeunesse. .

    Cette crise politique est désormais une crise de régime, celle de cette monarchie présidentielle qu’est la 5ème République.

    Pour les populations déjà durement éprouvées, les conséquences sont très lourdes. Les départements sont en effet un maillon essentiel des politiques publiques dans notre pays. Avec 72 milliards d'euros de dépenses chaque année, ils gèrent notamment toutes les politiques sociales : assistantes sociales, versement des allocations de solidarité (RSA, APA, PCH, ...), placement et suivi des mineurs étrangers, politiques en direction de l'enfance en danger, PMI, etc ...
    Cette situation est d’autant plus dangereuse qu’elle ouvre la voie au retour d'une droite confortée dans ses choix réactionnaires ; elle permet au Front national en masquant ses véritables objectifs, de se présenter comme une alternative.

    Le Front de gauche s'oppose à la fois  à la politique d’austérité menée par le gouvernement et à l’offensive de la droite et de l'extrême droite.

    En dépit de multiples protestations, l'existence même des départements  est menacée.  Manuel Valls  passe en force.

    Pourtant  le nouveau découpage des cantons est l'objet de nombreux recours auprès de la justice, le sort réservé aux départements en liaison avec la mise en place des métropoles n'est pas connu et les compétences  des conseillers départementaux n'ont pas encore été clarifiées. 

    La réforme territoriale mise en place cherche uniquement à répondre aux impératifs sans fin de compétitivité des grandes entreprises, par la mise en concurrence des territoires, l'éloignement des citoyennes et des citoyens de leurs élu-e-s, la mise en cause des services publics pour  préparer leur externalisation et le transfert de tout ce qui est rentable pour satisfaire aux exigences financières des groupes privés. Elle rompt avec les principes républicains d'égalité et de solidarité territoriale. Le soi-disant « choc de simplification » est une recentralisation qui se fait au détriment du bien commun que constitue la démocratie locale. Il s’agit en réalité d’un processus « dé-constituant » qui mine toujours plus la souveraineté populaire.

    Cette réforme s'inscrit dans le cadre des politiques d'austérité qui cherchent à soumettre toute l’Union européenne aux exigences des marchés. Les collectivités territoriales sont sommées de réduire leurs dépenses et leurs effectifs, condamnées à voir leurs dotations drastiquement réduites alors qu'elles assurent 70% de l'investissement public et jouent un rôle indispensable en période de crise pour les populations.
    Déjà des coupes budgétaires touchent de nombreux secteurs. Le financement des associations, les politiques culturelles et sportives sont remises en cause.
    En supprimant « l’entrave à la concurrence » que constitue la clause de compétence générale des collectivités, le gouvernement est cohérent : il s’inscrit dans le cadre de la négociation du Grand Marché Transatlantique (TAFTA).

    Il faut ouvrir une autre voie.
    Le FdG veut être un outil au service de cet objectif.

    Le Front de gauche appelle à susciter la plus large implication citoyenne possible, bien au delà des partis politiques,  de celles et ceux qui opposent la nécessité de politiques alternatives aux choix de ce gouvernement, qu’il s’agisse de syndicalistes, de personnalités de la vie associative ou de simples citoyen-ne-s engagé-e-s.

    Mobilisons-nous pour sauvegarder et promouvoir les politiques publiques de solidarité que nos élu-e-s  se sont efforcé-e-s de mettre en œuvre dans de très nombreux territoires, pour faire échec aux politiques d'austérité et à la réforme territoriale.

    Mobilisons-nous pour développer une démocratie de proximité, ajustée aux besoins et à l'expérience des citoyens.

    Nous les appelons à ne pas traduire leur déception par l’abstention, à contribuer par leur vote à faire émerger une alternative de transformation sociale et écologique dans tout le pays, à faire élire de nombreuses élues et élus qui défendront ces orientations dans les collectivités locales en empêchant la droite et l’extrême-droite de gagner la très grande  majorité des départements.

    Au plan national nous entendons prendre appui sur ces élections pour mettre en mouvement une force capable de construire l'alternative nécessaire à gauche, en nous appuyant sur les luttes et les résistances qui s'opposent à la politique suivie et que nous entendons contribuer à développer.

    Rien n’est possible sans la mise en mouvement du peuple, sans la mise en mouvement des citoyennes et des citoyens qui aspirent à un renouveau de la politique.

    C’est sur ces bases que le FdG entend impulser des candidatures citoyennes dans tout le pays.

    Nous n’entendons pas le faire seuls.

    C’est pourquoi nous, l’ensemble des composantes du FdG, nous nous adressons à tous nos partenaires potentiels de la gauche et de l’écologie qui refusent la politique du gouvernement. Nous voulons construire ces candidatures avec celles et ceux dont l’engagement associatif ou syndical témoigne de la volonté d’imposer une autre politique.

    Ensemble nous pouvons résister à l'austérité, promouvoir la démocratie locale et l'intervention citoyenne, contre la réforme territoriale. Nous voulons gagner des élus prêts à agir sur ces bases pour construire de nouvelles majorités anti-austérité dans les Conseils Départementaux.

    Le FdG invite toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette démarche à construire des candidatures de large rassemblement en s’appuyant sur des assemblées citoyennes, au niveau des cantons, pour discuter et décider  dans la concertation du contenu des propositions et des candidatures. Cette démarche contribuera à impulser une  dynamique populaire indispensable pour gagner.

    Le FdG propose que l'ensemble de ces candidatures soit identifié nationalement par une appellation et des propositions inscrites dans un document qui fasse référence. Dans chaque département ces candidatures se présenteront comme une alternative à celles des forces qui soutiennent la politique gouvernementale.

    Le FdG entend contribuer à cette construction commune en proposant des actions et des mesures permettant de répondre aux urgences sociales et écologiques actuelles.

    - Agir contre les politiques d'austérité dans les départements, contre la réduction des dotations aux collectivités locales imposées par le gouvernement, contre les diktats de l'Europe.

    - Dans l’esprit de la VIème République à laquelle nous aspirons, combattre la réforme territoriale et donner plus de pouvoirs aux citoyens par une démocratie participative de proximité. Construire une véritable coopération de projets entre les territoires, basée sur la solidarité et non sur la concurrence.
    Nos élu-e-s respecteront des principes susceptibles de rétablir la confiance en la politique par de bonnes pratiques de gestion, la transparence des décisions, la participation citoyenne, les compte rendus de mandat, l'exigence de probité, la lutte contre le trafic d'influence, et tendre vers le non cumul des mandats.

    - Soutenir les mobilisations contre l’austérité, ainsi que celles qui promeuvent un nouveau type de progrès humain durable, non productiviste, respectueux de la planète, tourné vers la satisfaction des besoins sociaux, l'égalité hommes-femmes.

    - Affirmer notre solidarité avec les mouvements sociaux contre la  répression patronale ou gouvernementale et la criminalisation de ces mouvements.

    Définir les grands axes d’une politique alternative à l’échelle des territoires :

    - Réforme globale de la fiscalité locale permettant plus de justice et mettant à contribution les actifs financiers des grandes entreprises.

    - Construction entre les départements, les communes et l’État, de politiques  publiques de solidarité et notamment  d'un véritable service public d'aide à la personne dans lequel l'Etat assurerait la responsabilité du financement des allocations sociales en se basant sur la solidarité nationale.

    - Mesures d’urgences pour les collectivités qui sont asphyxiées financièrement, en leur permettant l'accès à des crédits à taux bas, comparables à ceux que la BCE distribue aux banques (0,05%) et en refusant le paiement des emprunts toxiques.

    - Engager une transition écologique dans chaque département en matière de transports publics, de soutien à l'agriculture paysanne, de protection de la biodiversité, de gestion naturelle des massifs forestiers, de désobéissance aux règles européennes de libre échange et de privatisation des sous-sols (GMT-TAFTA)...

    - Nous refusons les projets qui ne répondent pas à l’intérêt général et sont écologiquement nuisibles et exigeons le recours au référendum quand un projet  local est contesté.

    Le 17 décembre 2014

     

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  • Quelques poésies en langue corse pour Noël à écouter, faire écouter et partager...

     

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  • Le Front national qui s’est installé comme l’un des principaux partis politiques. Eric Zemmour qui est omniprésent sur le petit écran et son ouvrage raciste et misogyne est un best-seller. La France va-t-elle être livrée à l’extrême-droite ? Que devient la droite dite républicaine ? 

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    L’actualité de la droite ? C’est le retour en fanfares médiatiques de Nicolas Sarkozy qui est considéré comme un « animal politique »,  une star politicienne. De quel animal s’agit-il ? Sur Europe 1, Canteloup a opté pour le caméléon qui, au contact de Patrick Buisson et du courant extrême-droitiste formé autour de lui,  se tricolorise et s’enflamme.  Les Français veulent rester en France, a-t-il lancé. Il aime les phrases ambigües, tout en les rendant très compréhensibles lorsqu’il les prononce. Il n’a pas voulu dire que les Français ne veulent pas immigrer mais qu’ils ne veulent plus d’immigrés. Il reprend sournoisement la théorie du remplacement de l’extrême-droite et va dans le sens d’Eric Zemmour. On ne peut même pas dire que Sarko a changé par rapport à 2007, lorsqu’il défendait l’immigration et se disait lui-même de sang mêlé. Il évolue au gré de l'électorat. Après son élection, il avait choisi la diversité et fait entrer au gouvernement des ministres d’origine africaine et maghrébine. Il avait aussi débauché quelques politiciens socialistes. Mais ça, c'était le Sarkozy d'avant.  En fait, le même Nicolas Sarkozy d'avant et de maintenant n’a qu’une seule idée : être président de la république. Pour y arriver, ses discours s’adaptent aux sondages et à l’évolution de l’électorat. En ce sens, Canteloup a raison de dire de lui qu’il est un « caméléon politique». Une autre humoriste, dimanche dernier dans l’émission consacrée à Carla Bruni par l’animateur-ventouse-du-paf  Michel Drucker, a choisi le « coq ».  Et là, nous avons le côté du petit mec qui monte facilement sur ses ergots et qui veut être le roi de la basse-cour umpiste. La volaille se caractérise en général par sa bêtise mais, dans la basse-cour, le coq vaniteux veut faire régner son ordre et c’est lui qui indique l’heure du réveil. N’est-ce pas l’action du nouveau président de l’UMP ? On se souvient de la couverture médiatique lorsque Nicolas Sarkozy est allé officialiser son titre de chanoine auprès du Pape à Rome. En France, le coq trône au sommet des clochers des églises. « Gaulois » et « coq » se disent tous deux « gallus » en romain. Sarkozy montre bien les ambitions d’un gallinacé gaulois et catholique. Il se donne des allures de coq altier cocardier. Il va jusqu’à coqueter avec le FN. Lorsqu’il dit qu’il a changé, c’est qu’il est passé du coq-à-l’âne. Dans les débuts du christianisme, l’animal était un symbole d’humilité et de paix. Ne nous y trompons pas : lorsque Sarko fait l’âne, c’est pour avoir du son, mais il préfère l’or à la paille. Si le coq renvoie à la cause nationale et populaire, le caméléon se caractérise par  sa langue  qui lui permet d'attraper ses proies à distance. Ses doigts groupés en deux blocs opposables assurent une bonne prise sur les branches. Sarkozy attrape les électeurs avec sa langue, fait ses mues et s’agrippe au pouvoir.  

    sakodouble

    On a admis des équivalences entre un animal et un caractère. Notre animal politique est un caméléon aux allures d’un coq. Pour reprendre le pouvoir, il pactisera avec la « bête immonde » et pourrait même en prendre la couleur brune. En dehors de l’ultralibéralisme et de la défense des privilèges, Nicolas Sarkozy n’a pas d’idéaux. Il est dans le combat individualiste de sa réussite personnelle. Pour quitter le monde des animaux cher à La Fontaine, si nous allons chercher dans les caractères de La Bruyères, nous dirons que Sarkozy est un Pamphile qui « plein de lui-même, ne se perd pas de vue, ne sort point de l'idée de sa grandeur, de ses alliances, de sa charge, de sa dignité ; il ramasse, pour ainsi dire, toutes ses pièces, s'en enveloppe pour se faire valoir ; il dit : Mon ordre, mon cordon bleu ; il l'étale ou il le cache par ostentation. Un Pamphile en un mot veut être grand, il croit l'être ; il ne l'est pas… »

     U sumeru 

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  • sancho_hue

    Robert Hue a rallié la majorité présidentielle et s’en félicite encore tout en appelant à un sursaut démocratique pour éviter « le retour d’une droite revancharde et qui croit déjà tenir sa victoire, ou pire encore, le succès d’une extrême-droite démagogique qui se nourrit du désenchantement populaire ». Et il ajoute…

    « Appeler à ce sursaut, c’est, en toute responsabilité, le sens de l’interpellation démocratique que j’adresse, avec mes amis du Mouvement des Progressistes, au Président de la République. Cette interpellation ne s’inscrit nullement en opposition à une majorité que j’ai – sans hésitation – contribué à élire en 2012. Il ne s’agit pas de nous associer aux tentatives de constitution d’une gauche dite alternative, se substituant à celle, qualifiée par facilité de « social-libérale » ou « néolibérale », qui aurait failli. Il s’agit encore moins d’accabler d’anathèmes populistes, comme certains le font, le Président de la République et son Premier ministre ».

    Son ennemi n’est pas que la droite et l’extrême-droite mais aussi ceux qu’il ne nomme pas mais qui se reconnaissent tant il reprend les arguments de Solfériniens les plus durs contre Jean-Luc Mélenchon, le Front de gauche et l’extrême-gauche.

    Que dit-il ?

    « Les choix opérés en cette première partie du quinquennat – particulièrement au plan économique et social – ont été trop clairement alignés sur les conceptions dominantes en Europe, qui ont le tort de reposer essentiellement sur la réduction des dépenses publiques et de la dette. Le pouvoir s’est ainsi privé de mesures structurelles majeures envoyant aux couches populaires un signal fort d’égalité et de justice sociale »

    N’est-ce pas ce que le Front de gauche dénonce ? Mais il ajoute : « Pour autant, redonner espoir à notre peuple n’implique nullement d’appeler l’Exécutif à je ne sais quel reniement ou autocritique publique quant à l’ensemble de ses choix depuis 2012. Je salue les importantes réformes – notamment sociétales – tout comme les  actions internationales qui ont été entreprises ou réalisées avec succès ».

    Quelle contradiction ! En fait Robert Hue joue le chèvrechoutiste. Il est surtout préoccupé par les prochaines échéances électorale lorsqu’il ajout : « Mais le temps presse désormais. Il ne reste que deux ans pour  prendre des décisions  significatives et audacieuses permettant aux progressistes, aux écologistes et aux démocrates de reprendre courage, et de se rassembler dans l’action derrière un pouvoir déterminé à renouer le lien vital avec les couches moyennes et populaires ».

    Alors, par préoccupations électoralistes évidentes, que propose-t-il ?

    « Au-delà des sensibilités de chacun, je plaide avec le Mouvement des Progressistes en faveur d’un compromis de type nouveau, qui n’implique nul reniement, mais qui prenne en compte la diversité des opinions. C’est le sens que nous voulons donner aux cinq propositions suivantes, qui nous paraissent répondre à ce besoin.

    Au plan législatif :

    – Une loi sur l’utilisation de l’argent public, non punitive, mais permettant aux  citoyens de connaître l’utilisation des fonds dans le but prioritaire de soutenir la croissance et de créer de l’emploi ;

    – Un dispositif social et écologique bonifiant les aides publiques d’incitation au développement durable et à la création d’emplois verts ;

    – Un engagement pluriannuel en faveur d’une réforme globale d’égalité fiscale et de lutte contre l’évasion fiscale ;

    Au plan institutionnel :

    – Des mesures pour déprofessionnaliser la représentation politique et créer un réel statut des élus. Il s’agira dans le même temps de faciliter le développement de la démocratie directe et de la proximité ;

    – Faire vivre une représentation fidèle et juste du pluralisme, en décidant la proportionnelle pour les élections législatives. Quels que soient les inconvénients que présente ce mode de scrutin, notamment par la place qu’il risque de faire, dans les circonstances actuelles, à l’extrême droite, les avantages l’emportent largement, notamment en termes de participation électorale. »

    A croire que, tout en les qualifiant de populistes, il opte pour des options déjà défendues avant lui par ce qu’il appelle la gauche alternative pour laquelle il montre son mépris depuis qu’il s’est converti au néo-libéralisme sous l’appellation de « progressiste ». Aujourd’hui le camarade Hue veut ménager la chèvre libérale et le chou socialiste, tout en faisant valoir que le loup fasciste les guette. Il ne serait pas en train de nous raconter une fable ? Il nous fait un galop électoraliste en se prenant pour Pégase mais il ne fait jaillir aucune source, préférant patauger dans la mare libérale sans déclencher la moindre tempête ne serait-ce que dans un verre d’eau. Finalement Robert Hue est conforme au modèle hollandiste. Il est un adepte du consensus libéral mou et ne revient à un sursaut démocratique qu’en vue des élections. Pour le dire à François Hollande, il tire à hue et à dia, il y met les formes, son sursaut immobile prend l’allure d’une révérence.

     Fucone

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  • ulevante_logo

    Selon l’association U Levante, trop de terres agricoles de très fortes potentialités sont impactées par le PLU de la capitale ajaccienne. C’est pourquoi U Levante a demandé une annulation partielle de ce PLU? Démonstration pédagogique en cliquant ICI.

    Dans un article intitulé « Préfets hors la loi », cette association de protection de l'environnement en Corse explique que la loi Littoral n’est pas appliquée par un grand nombre de maires et, c’est plus grave,  par les Préfets puisqu’ils ne défèrent pas certains documents d’urbanisme illégaux au tribunal administratif. Et de manière absolument délibérée car, forts de leur impunité, les Préfets le disent ouvertement. Et l’association le démontre ICI.

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  • pellerin

    La ministre de la culture, lorsqu’elle est interrogée sur les risques que font peser les restrictions budgétaires sur la création et la culture, se retranche derrière un budget national maintenu dans son ministère. Elle décline toute responsabilité, tout en reconnaissant les risques, en disant qu’elle n’a pas le pouvoir d’influer sur la répartition des budgets locaux. Or, elle ne peut pas dire que ce gouvernement préserve les moyens de la culture quand les effets de sa politique vont conduire certaines villes et départements à baisser de 10% leurs budgets culturels… Madame la ministre de la culture, qui a d’abord reconnu qu’elle ne lit pas et ensuite expliqué qu’elle n’est pas payée pour lire, répète que « les choix budgétaires sont des choix politiques qui doivent être assumés comme tels face aux Français. Il y a un principe de libre administration des collectivités locales. Ce n’est pas à l’Etat de leur dire de baisser tel budget ou d’augmenter tel autre… Ce sont les choix d’exécutifs locaux, élus par des citoyens ».  Ce qu’il faut savoir, c’est que ce sont les collectivités locales qui assurent les deux tiers des subventions culturelles.

    En Corse, les restrictions ne se sont pas fait  attendre et, en 2014, des associations ont renoncé à des événements faute de budget. Ces évènements culturels sont possibles par le bénévolat des organisateurs et les subventions sont réinvesties dans l’économie insulaire.  Donc, au-delà du dynamisme culturel, les restrictions touchent directement des activités marchandes et le développement économique.

    Puisque Mme Fleur Pellerin ne lit pas, prenons le secteur du livre. La Corse a eu la chance, jusqu’à présent, d’avoir une production littéraire importante. En Corse, on écrit beaucoup et on publie beaucoup. Il existe une diversité éditoriale qui permet l’édition dans tous les genres littéraires et même en langue corse. Toutefois, tous les éditeurs diront que la diffusion est défaillante et peu d’ouvrages sont proposés sur le Continent. Seuls les événements permettent à la littérature insulaire de franchir la mer et aux éditeurs de se faire connaître. Parmi ces événements, on peut distinguer ceux insulaires qui, chaque année, permettaient aux éditeurs et aux auteurs de rencontrer  un lectorat non limité à notre île. Mais, il y a aussi des événements sur le continent dont le plus important est le Salon du livre de Paris, où la CTC, chaque année, offre un stand aux lecteurs qui peuvent y rencontrer les éditeurs et les auteurs corses. La CTC a déjà notablement réduit des subventions pour des événements insulaires comme le Festival de Polar corse et méditerranéen dont la subvention en 2014 a été divisée par dix. D’autres associations sont touchées également. Aujourd’hui, une rumeur se répand et laisse penser qu’il n’y aura pas de stand de la Corse au festival du livre de Paris, vitrine indispensable à l’édition corse. Nous espérons que cette rumeur ne se confirmera pas. Les éditeurs ont besoin de la création littéraire et la création littéraire a besoin des éditeurs mais aussi de vitrines.

    La culture ne peut être abandonnée par les pouvoirs publics et chacun sait l’importance qu’elle revêt en Corse. Des élections partielles vont avoir lieu à Ajaccio et les propositions des candidats en ce qui concerne le budget culturel devraient être regardées avec attention car elles sont significatives d’une politique. La Ministre de la culture a raison de dire que la culture est un choix politique, à condition que le politique fasse le choix de la culture, surtout lorsqu’il l’a en charge.  

    Une citation attribuée à Winston Churchill a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux le printemps dernier. Alors que faisait rage la Seconde Guerre mondiale, le parlement britannique aurait exigé que les subventions aux arts et à la culture soient plutôt versées à l’effort de guerre, ce à quoi Churchill aurait répondu : « Then what are we fighting for ? » Pourquoi combattre le Troisième Reich si ce n’est pour préserver notre culture ? La citation a été inventée mais Churchill aurait été bien inspiré de le dire.

    Quel acteur culturel ne rêve pas d’un tel premier ministre, d’un ministre de la Culture, d’un élu local… de politiciens qui, même confrontés au pire, n’en persisteraient pas moins à considérer la défense des arts et de la culture comme une « priorité suprême », comme les fondements d’une société ou d’une nation, son histoire, sa fiction identitaire, sa mémoire commune, ce qui l’a définie, ce pour quoi l’on se bat ?

    Faut-il rappeler encore le Conseil de la résistance lorsqu’il a écrit de donner: « La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instructionet d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui en auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires.

    Bien sûr, la ministre de la culture affirme, devant la crainte de voir se refermer un cycle né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, que c’est hors de question pour elle. On a bien compris que, avec Hollande et Valls, il y a un fossé  entre leurs paroles et leurs actes. Nous avons affaire à des comptables de la culture de l’austérité. Ils sont à tous les niveaux de responsabilité, hormis quelques élus courageux. Il faut constater que les subventions refusées sont celles pour l’accès des couches populaires à la culture. C’est d’autant plus critiquable lorsque les comptables se disent de gauche.

    Lorsque l’on parle de risques, c’est que les conséquences sont déjà visibles.  C’est le cas en Corse. On peut le constater en consultant le budget de la CTC et la situation financière de la collectivité qui la CTC s’est engagée, dans son budget primitif 2014, en faveur d’actions culturelles ciblées pour leur donner un rôle fondamental dans la constitution de la société du vivre ensemble et de la connaissance et entend faire de son héritage patrimonial un outil de cohésion social.   

    Le budget primitif 2014 présentait un montant total des recettes réelles de 679,586 M€, soit une baisse de 13,94 % par rapport à 2013 (789,7 M€). Il est évident que l’on ne peut pas dépenser plus en gagnant moins, sauf à s’endetter toujours davantage. Les dépenses réelles du budget primitif pour l’exercice 2014 s’élèvent à 679,586 M€ et se décomposent comme suit pour ce qui concerne les crédits de paiement :
    Section d’investissement : 255,783 M€ (37,64 %) • Section de fonctionnement : 423,802 M€ (62,36 %).

    Suite aux déclarations d’associations intervenant dans le secteur de la culture, la CTC a communiqué le 22 Septembre 2014 sur son site :

    Les ajustements opérés étaient obligatoires au regard de la situation financière qui impacte considérablement le fonctionnement de toutes les collectivités. 

    Pour l’année 2014, la CTC consacre un budget de 24 M€ au profit de la culture et du patrimoine. Ce montant est quatre fois supérieur à la dotation de l’Etat transférée dans le cadre des lois de décentralisation (1982, 1983, 1991 et 2002). Pour donner une juste perspective à cet écart, il faut rappeler que 18 M € correspondent au produit de la fiscalité insulaire perçu annuellement par la CTC. 

    Contrairement à ce qui est diffusé par certaines associations, entre 2013 et 2014, l’Etat a réduit de 6.714 M€, soit -21 %, la Dotation Globale de Fonctionnement à la CTC. La Dotation Forfaitaire a également été imputée de 4.486 M €, soit près de -39 %. Enfin, la Dotation de Péréquation a connu une baisse de 12 % pour un montant diminué de 2.227 M€. Le montant total de la baisse des dotations de l’Etat est donc de 13.427 M€. De plus, l’Etat a annoncé une nouvelle baisse de 10 M € de ses mêmes dotations pour l’exercice 2015. 

     Au cours de l’année actuelle, les montants des interventions aux tiers, c’est-à-dire les subventions versées aux associations, sont égaux à ceux versés en 2008, année du gel des dotations de l’Etat à la CTC. 

    Certaines associations ont constitué un fond de roulement conséquent. Pour exemple, l’association « Una Volta » a 90 000 € de réserves financières, l’Association « U Timpanu » 35 000 € et l’Association « Anima » 95 000 €. Le cumul de toutes les réserves mises à jour par les services de la CTC à la date du 22 septembre 2014 s’élève à 2 643 040 €. 

    Certaines associations ont profité d’un dépassement du seuil des « de minimis européens » de mise en œuvre d’un SIEG (Service d’Intérêt Economique Général) et définissant un plafond de 500 000 € allouable sur une période de trois exercices fiscaux. 

     La CTC reste aujourd’hui encore, le premier financeur de la culture, pour ne pas dire qu’elle est très souvent l’unique partenaire de ces actions, loin devant les départements et les communes.

    Il est exact que la CTC reste le premier financeur de la culture mais les moyens dont elle dispose se sont réduits au détriment des associations qui ne bénéficient pas d’un plan pluriannuel et  organisent des évènements culturels. La mise au point de la CTC montre bien le rôle joué par l’Etat qui augmente les charges des collectivités locales, après avoir réduit leurs moyens financiers, et se lave les mains des choix budgétaires faits.

    Fin 2013  l’association Cultura Viva avait mis en ligne une pétition afin de demander à l'Assemblée de Corse et à son conseil exécutif de réunir de nouvelles assises de la culture. Le site Corse net info en avait rendu compte dans un article du 27 novembre 2013 qui mettait en évidence les difficultés de trésorerie des associations culturelles qui sont soumises à un mode de financement public toujours incertain avec des règlements trop tardifs. L’argent arrive longtemps après les dépenses prévues. La procédure des subventions est déconnectée de la réalité. Les associations doivent s’endetter et attendre patiemment les fonds publics. D’aucuns sont enclin à penser que tout est fait pour faire renoncer aux subventions et, pour le coup, des organisateurs d’évènements renoncent à leurs projets culturels faute de moyens.  

    U barbutu

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