• Par Eric TOUSSAINT, est coordinateur scientifique de la Commission pour la vérité sur la dette publique (instituée par la Présidente du Parlement hellénique), porte-parole du CADTM international. Il  analyse de manière critique l'attitude de Syriza en ce qui concerne la dette depuis 2010 pour expliquer comment le gouvernement grec en est venu à signer l'accord funeste du 13 juillet 2015. Une des explications fondamentales est la non prise en compte de l 'audit de la dette qui aurait pourtant permis, en suspendant son paiement, de ne pas se soumettre aux diktats des créanciers. Eric Toussaint présente un plan B portant sur la dette, les banques, l'austérité, la monnaie et la fiscalité.
    Réalisation : Philippe Menut

    Titres des séquences :
    - La commission d’audit citoyen de 2011
    - La position de la direction de Syriza vis-à-vis du Comité d’audit citoyen de 2011
    - Le programme de Syriza aux élections législatives de mai-juin 2012
    - Fin 2012 : La direction de Syriza modère ses propositions
    - Octobre 2013 : Alexis Tsipras souhaite une conférence européenne sur la dette publique
    - Syriza devient le premier parti de Grèce aux élections européennes de mai 2014
    - La victoire de janvier 2015
    - L’accord funeste du 20 février 2015 avec les créanciers institutionnels
    - Une autre politique était souhaitable et possible
    - Lancement de la commission pour la vérité sur la dette grecque 
    par la Présidente du Parlement Hellénique.
    - Le gouvernement grec ne s’appuie pas sur l’audit
    - Du référendum du 5 juillet à l’accord du 13 juillet 2015
    - Les leçons de la capitulation du 13 juillet 2015
    - Une monnaie complémentaire dans le cadr
    e d’un plan B
    - La perspective d’une sortie de l’eurozone

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  • sixièmerepLes élections font peur au pouvoir socialiste qui remplace une députée par décret de Manuel Valls. Mardi 25 août, la socialiste Marie Le Vern (Seine-Maritime) est entrée au Palais-Bourbon par la volonté  de la compagne de son père, en clair sa belle-mère, Sandrine Hurel, députée depuis 2007, qui lui laisse son siège... Une élue par la grâce d’un décret signé de Manuel Valls! Ainsi, le PS ne prend pas le risque de perdre un siège au moment où des lois antisociales sont votées à coups d’article 49-3 qui coupent court aux débats parlementaires. Peu importe que cela favorise le népotisme. Peu importe que le procédé soit anti-démocratique, nous avons bien compris que le pouvoir socialiste se comporte comme la droite dans ses mœurs politiques. Nous avons aussi bien compris que les élections ne sont que le moyen de maintenir au pouvoir une classe politique avec son cortège de carriéristes. Nous avons pu constater le mépris envers des électeurs de gauche lorsque François Hollande a tourné le dos à une grande partie de ceux qui lui ont permis de s’installer à l’Elysée. Nous avons mesuré le mépris des peuples lors des référendums sur la constitution européenne et plus récemment celui des Grecs contre l’austérité.

    On vient de rendre publics les résultats du chômage pour le mois de juillet dernier : mois 0,01%. Autant dire zéro avec une stabilité sans doute due aux jobs saisonniers. Le 19 août, le ministre du travail a démissionné pour s’installer dans la mairie de Dijon. Il faut croire qu’un poste de maire est plus sûr qu’un poste de ministre dans lequel il faut faire passer des vessies pour de lanternes. On parle, pour le remplacer, d’Emmanuel Macron qui pourrait ainsi poursuivre son travail législatif sur le détricotage du code du travail et s’attaquer au CDI. Le président du Médef, Pierre Gattaz, s’active et trépigne déjà pour obtenir une nouvelle dérèglementation. A la tête du gouvernement et de l’Etat, nos deux apprentis-sorciers ont choisi d’imposer cette dérèglementation par touches successives et de la faire passer avec de la vaseline fiscale. Les impôts sur les revenus vont baisser grâce aux économies budgétaires. C’est promis ! Il ne faut surtout pas toucher aux gros revenus. Indirectement, les économies budgétaires correspondent au démantèlement du service public. La politique d’austérité suivra son cours contre vents et marées. Le capitaine de pédalo ne changera pas de cap germanophile dans une Europe aux mains des technocrates et des lobbies de la Finance.

    Donc rien de nouveau. La classe politique française en place montre toujours le même mépris pour le peuple. Il ne faut pas seulement changer de politique mais aussi changer la façon de faire de la politique. Pour cela il faudrait réformer les règles en commençant par celles qui régissent les élections et les statuts des élus, y compris du Président de la république. Sommes-nous condamnés à une Cinquième république qui enfante des élus cumulards à vie (et élus souvent par népotisme)  et des présidents de la république impopulaires comme Sarkozy et Hollande, avec le risque que le pouvoir tombe entre les mains de l’extrême-droite relookée par une Marine Le Pen plus sournoise que son père ? En Turquie, le dictateur islamiste Erdogan se serait inspiré de notre actuelle constitution pour proposer une réforme constitutionnelle et devenir le président d’un califat républicain. C’est tout dire !

    Pour changer les mœurs politiques et pour redonner la parole au peuple, il faut d’abord changer les règles constitutionnelles et passer à une sixième république plus démocratique. Si vous en êtes convaincus, venez en débattre avec les membres de Manca alternativa, mouvement corse alternatif, membre d’Ensemble et du Front de Gauche.

    Babbone

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  • Message de Jacques Casamarta qui participe à l'Université d'été d'ENSEMBLE et y représente Manca Alternativa...

    Premier jour...

    Avec Les Grecs, les Irlandais, les Espagnols, les Allemands et les Tunisiens de la vraie gauche. Solidarité internationale avec l'université d'été d'Ensemble à Bordeaux. Un succès pour le mouvement avec plus de 400 militants. Le FMI, la BCE et l'UE mis au pilori.

    Aujourd'hui, dimanche 23 août 2015...

    Université d'été d'Ensemble à Bordeaux ce matin plusieurs débats en ateliers et actuellement un meeting pour réfléchir sur la gauche de demain en France et en Europe avec les représentants d'Ensemble, du PC, du PG, des Verts, des frondeurs et du NPA...

    Quelles convergences et alternatives anti capitalistes construire...

    Et des photos prises aujourd'hui...

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    photo 2
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  • SOUTENONS LE PEUPLE KURDE

     

    Par Stéphane Leroy

    Depuis l’attentat terroriste de Suruç, qui a causé 32 morts, le 20 juillet dernier, la Turquie a déclaré prendre des mesures radicales contre Daesh. En lieu et place, le peuple kurde subit une agression sans précédent de la part du gouvernement intégriste turc proche des frères musulmans. Une chasse aux opposants dirigée plus particulièrement vers l’opposition de gauche socialiste, anticapitaliste et marxiste qui fait replonger le détroit du Bosphore dans un passé que l’on pensait loin derrière nous.

    Malheureusement les vieux démons refont toujours surface avec l’emprisonnement systématique de nos camarades en lutte, pour que naisse enfin une réelle démocratie dans ce grand pays ainsi que des opposants revendiquant le droit des kurdes à vivre libres et égaux en droit avec l’ensemble du peuple turc. Emprisonnements et assassinats d’opposants revendiquant, haut et fort, leur attachement à la laïcité ainsi qu’au droit du peuple turc à disposer de son avenir.

    Depuis trente ans cette guerre civile a fait plus de 45000 morts. Le tyran Erdogan, voyant son pouvoir lui échapper (rappelons que pour la première fois, le 7 juin dernier, un parti de gauche alternative turc, soutenant le droit à l’émancipation du peuple kurde entrait au Parlement), joue le jeu de l’ultra nationalisme d’extrême droite, proche des milieux religieux …Comme toujours, l’extrême droite nationaliste et le religieux en passant de Pétain à Mussolini ou Franco trouvent cause commune contre les forces progressistes humanistes...

    Cela ne peut plus durer !

    Nos démocraties, si promptes à juger et intervenir inconsciemment de part le monde, soutiennent ouvertement le gouvernement intégriste du premier ministre Erdogan.

    Celui-ci bénéficie, pour accomplir son forfait, du soutien implicite des Etats-Unis, de l’OTAN et des Etats européens, dont la France, en jouant le jeu de l’état Islamique (Daesh) et en l’appuyant contre les seules forces, qui le combattent depuis toujours dans la région, que sont les combattants et combattantes laïques (mais néanmoins musulmans et musulmanes, la religion n’ayant pas uniquement le droit à expression sous le visage des bourreaux et obscurantistes…) du PKK et de l’ YPG.

    Qu’on en juge par le bilan des opérations turques au jour du 29 juillet : 3 frappes contre Daesh, plus de 400 contre le PKK ; 140 islamistes arrêtés contre 896 militants kurdes et turcs de gauche, 2 sites pro-Daesh interdits contre 94 sites kurdes, alternatifs ou de gauche (source UDB).

    Un nouveau bilan sur les frappes en Irak fait état ce week-end de 400 combattants et combattantes kurdes en Irak tués alors qu’ils tiennent la ligne de front contre DAESH…et pendant ce temps, les Etats-Unis, alliés d'Ankara au sein de l'OTAN, ont déployé dimanche un premier groupe de six avions F-16 et 300 militaires sur la base turque d'Incirlik en geste de soutien à l’action du gouvernement d’Erdogan.

    « Le monde entier doit vraiment crier que cette guerre est une guerre injuste et injustifiée" a déclaré, ­Selahattin Demirtas, le chef du parti pro Kurde HDP lors de sa visite à Bruxelles. Le jeune leader est dans une position difficile. Son parti a fait une percée électorale spectaculaire en juin (13% aux législatives) en privant l'AKP, le parti au pouvoir du président Erdogan, d'une majorité parlementaire. Depuis, l'AKP n'a pas réussi à former une coalition pour gouverner.

    Devenu la bête noire du président, Selahattin Demirtas est visé par une enquête judiciaire pour "incitation à la violence" et "troubles à l'ordre public". Erdogan exige aussi qu'il condamne les actions du PKK. Pour Demirtas, l'homme fort du pays cherche avant tout à le couper de ses soutiens et à faire interdire son parti avant de convoquer de nouvelles élections (voir entretien de Selahattin Dermitas par le JDD).

    Dans un silence assourdissant un peuple se meurt. Sous nos yeux une guerre civile éclate aux portes de l’Europe.

    Nos « démocraties » ayant déjà eu fort à faire en Grèce (voir le déni de démocratie contre le peuple grec et le gouvernement Syriza), pour lutter contre l’idée qu’un autre avenir est possible pour nos enfants, ne sauraient tolérer que le peuple kurde se libère de l’oppresseur intégriste turc pro islamiste et mette en place un gouvernement de gauche anticapitaliste qui ne saurait faire le jeu de la politique de l’Otan dans la région.

    PLUS QUE JAMAIS SOUTENONS LE PEUPLE TURC QUI LUTTE CONTRE L’OBSURANTISME RELIGIEUX ET SE BAT POUR DEVENIR UN GRAND PAYS LAIC ET LIBRE.

    PLUS QUE JAMAIS SOUTENONS LE PEUPLE KURDE ET CES COMBATTANTS (ES) QUI LUTTENT POUR LEUR DROIT A VIVRE, SUR LEUR TERRE, LIBRE ET DANS UNE SOCIETE EMANCIPATRICE QUI TOURNERAIT LE DOS A L’OTAN, A LA DOMINATION DU CAPITAL ET SON ALLIE L’OBSCURANTISME RELIGIEUX !

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  • L’austérité n’est pas fatale

     

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    Manca alternativa a fêté la nuit du 4 août à sa manière : grillades, tomates à la provençale, aubergines aux modes grecques, siciliennes, calabraises, etc. Le tout arrosé d’un rosé frescu frescu, fattu in Corsicu, avec une relative modération. Mais au-delà des agapes et pour faire un peu sérieux, la soirée a été aussi consacrée à la question des privilèges. Normal en cette nuit du 4 août 2015. En 1789, l’assemblée constituante, le même jour, mettait fin à la féodalité et abolissait les privilèges de l’ancien régime. Aujourd’hui, la question est plus que jamais d’actualité. Il s’agit maintenant d’abolir les privilèges du Capital, des oligarques et autres spéculateurs. La lutte est extrêmement dure, d’autant plus que le Capital détient tous les pouvoirs, y compris au niveau idéologique. On veut nous imposer l’idée très tachérienne que l’austérité est l’unique voie possible pour tous les peuples. Il est vrai que cette idée a pénétré beaucoup de consciences en Europe, y compris en Corse, entraînant une certaine résignation. Et le coup d’Etat financier fomenté en Grèce et la capitulation du gouvernement Tsipras tendraient à confirmer cette idée. Mais il n’est pas question de céder. Rien n’est inscrit dans le marbre de l’histoire de l’humanité. L’empire romain s’est effondré après cinq siècles de pouvoir absolu. Le système féodal français  a été balayé par la révolution de 1789. Le capitalisme n’est pas immuable. Il n’y a pas de fin de l’histoire. Tout dépend de la capacité des peuples à se mobiliser et à proposer une autre alternative, n’en déplaise à tous les laudateurs du système actuel et autres fayots de service.

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    Un autre problème a été évoqué au cours de cette rencontre festive. Comme quoi il est possible de joindre l’utile à l’agréable. Le problème des Territoriales. Les différents intervenants ont exprimé la volonté d’aller à ces élections dans la plus grande clarté. Pour eux, pas question de se préoccuper de la lutte des places, mais plutôt de l’intérêt bien compris de la grande majorité de la population corse. Ils se sont prononcés, une fois de plus, pour la constitution d’une coalition sociale et politique sur la base d’un programme alternatif incluant non seulement les différentes composantes du Front de gauche, sans discrimination, mais également des représentants des syndicats, des associations et du mouvement coopératif et mutualiste. Ils ont rejeté toute idée de compromission au second tour des élections avec des représentants locaux du pouvoir dit socialiste et des dynasties politiques, même baptisées de gauche.

    Affaire à suivre. 

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  • Joindre l'utile à l'agréable

     

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    Manca alternativa ne prend pas de vacances. En tout cas, pas pour le moment. Ses militants sont invités à une rencontre festive, mais néanmoins sérieuse, mardi soir 4 août, au hameau de Castagna, sur le territoire de la commune de Coti-Chiavari. Hasard du calendrier ! On ne l’a pas fait exprès. La nuit du 4 août 1789, l’assemblée constituante mettait fin au système féodal et abolissait tous les privilèges.

    Plus modestement, notre nuit, nous allons la consacrer, non seulement à festoyer avec grillades, spécialités corses, provençales, siciliennes, calabraises, grecques, accompagnées de quelques bouteilles de rosé di a Corsica, mais également à discuter de la situation actuelle, de la Grèce et des élections territoriales. Contrairement à ces gens-là, comme disait Jacques Brel, notre préoccupation n’est pas la lutte des places par rapport à ces dernières, mais plutôt de savoir ce que nous allons proposer aux Corses pour sortir de la politique d’austérité et de régression sociale qui les oppressent dans leur grande majorité et de se débarrasser une fois pour toute du vieux système clanique qui emboucane notre île depuis des lustres.

    Comme nous sommes partisans de la plus grande transparence dans nos activités et nos contacts, nous parlerons au cours de cette soirée de notre rencontre avec des représentants du Parti communiste. Rencontre au cours de laquelle de nombreux points de convergence ont été relevés. Mais, il faut le dire sans ambiguïté, il y a problème sur d’autres points, en particulier sur le positionnement de ce parti, pour le second tour des élections territoriales. La porte serait ouverte pour des alliances avec des représentants d’une certaine « gauche » ! Notre délégation a réaffirmé la position définie lors de réunions internes de Manca alternativa. Il est bon de la rappeler. Il n’est pas question de s’allier au premier comme au second tour, avec des gens qui se parent d’un habit de gauche et qui soutiennent la politique d’austérité imposée par François Hollande et son gouvernement. Comment s’allier avec des gens qui appartiennent à la casta, aux dynasties politiques ? S’allier avec eux serait tout simplement contribuer à pérenniser ce que nous combattons. On a déjà mesuré les dégâts occasionnés par une telle pratique, lors des élections municipales, avec le résultat que l’on connaît.

    Autre point de divergence. La conduite d’une éventuelle liste du Front de gauche  par Dominique Bucchini !  Ce n’est pas l’homme qui est en cause, mais plutôt la méthode utilisée. Nous pensons qu’il y a un préalable. Tout d’abord s’entendre sur un programme, sur une ligne de conduite. Cela suppose une discussion avec l’ensemble des partenaires, sans discrimination. Ca n’a pas été le cas. Nous le déplorons. Il est encore temps d’aller à la constitution d’une coalition sociale et politique inédite de toutes les composantes du Front de gauche qui intègrerait des représentants des syndicats, des associations, du mouvement mutualiste et coopératif, sur la base d’un programme alternatif, sans compromission avec la droite, ni avec une certaine pseudo gauche, au premier tour, comme au second tour des Territoriales.

    Le débat est ouvert.

    Pudemu.

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