• Si vous ne pouvez pas afficher le document cliquer ICI

    Décryptage de la loi un code du travail protecteur. La Loi El Khomri prétend servir les intérêts des salariés en « favorisant l’emploi ». En réalité, elle répond à toutes les revendications du Medef. Qui peut croire, en effet, qu’en facilitant les licenciements, on va créer des emplois ? Qui peut croire qu’en faisant travailler plus longtemps ceux qui travaillent déjà, on va réduire le chômage ? Ce n’est pas la première fois que le patronat français réclame des mesures de flexibilité pour « créer des emplois ». En 1986, déjà, il réclamait (et obtenait !) la suppression de l’autorisation administrative de licenciement pour « surmonter la peur d’embaucher ». Les mesures de flexibilité et les aides financières (réduction des cotisations sociales, baisse de la TVA dans la restauration, CICE) se sont multipliées en 30 ans… et le chômage n’a cessé d’augmenter...
    Google Bookmarks

    1 commentaire
  • Le canard enchaîné distribue des noix d’honneur aux personnalités qui se sont particulièrement distingués. Nous allons à notre tour distribuer une cacahuète d’honneur à Dany le rouge qui a viré au bleu Juppéiste et nous mettons un nez rouge à Carlos Tavares, PDG de la firme automobile PSA.

    Invité sur le plateau de « On n’est pas couchés » pour la promotion de son livre « Et si on arrêtait les conneries » coécrit avec Hervé Algalarrondo, l’amuseur politique Daniel Cohn-Bendit n’a, bien entendu, pas arrêté les conneries qu’ils débitent quotidiennement sur Europe 1. Les seuls hommes politiques qui ont grâce à ses yeux sont Nicolas… Hulot et Alain Juppé. L'ancien député européen des Verts que l’on surnommait en mai 68 Dany le rouge a mélangé les deux couleurs. On aurait pu penser que le mélange donnerait du jaune et bien non !  C’est du bleu républicain contraire à l’alchimie normale des couleurs et surtout des idées soixante-huitardes.

    Selon le singe  politique d’Europe 1, les débats français sur la déchéance de nationalité et la condamnation à perpétuité incompressible (pour exemples) ridiculisent la France.   Le blablateur a vivement critiqué le langage qui est tenu par les politiques à des Français qui aiment les débats passionnés.  Selon lui, il y a un problème culturel en France : lorsque les Français votent, ils aiment qu’on leur mente. Si on leur disait la vérité, il répondrait « On ne veut pas ! », ajoutait-il. Voilà comment ce donneur de leçons évoque certes des débats politiciens inutiles mais c’est  pour fustiger le « Français » un et indivisible. Dany le bleu aime la caricature et classe « le français » dans la catégorie des blablateurs passionnés de faux débats et de mensonges. Heureusement, il n’a pas parlé de « race française » mais d’un problème culturel qu’il n’a sans doute pas personnellement, grâce à sa double nationalité franco-allemande. Le germanique chez lui aime la vérité, bien entendu la sienne qu’il distribue à la cantonade chaque fois qu’on lui tend un micro.

    Dans la foulée, nous mettons un nez rouge aux  deux Carlos, charlots de l’industrie automobile et nous reprenons le titre de l’opus de Cohn-Bendit : « Et si on arrêtait les conneries ! ». Pendant que des milliers de salariés de PSA sont envoyés au chômage, alors que des cadeaux fiscaux sont donnés aux entreprises et que l’Etat est actionnaire de PSA,  le grand patron s’en met  plein les poches.

    La rémunération du PDG du groupe Renault, Carlos Ghosn avait bondi de plus de 170% entre 2013 et 2014, passant de 2,669 millions d'euros à 7,215 millions d'euros. Son ancien bras droit, Carlos Tavares vient de doubler son salaire chez Peugeot PSA sous prétexte que la firme automobile a opéré un redressement spectaculaire depuis son arrivée, en 2014, au siège de la Grande Armée : la marque au lion a renoué avec les profits (1,2 milliard de bénéfices en 2015), mais au prix de 16.000 licenciements dont 8 000 postes qui doivent disparaître cette année 2016. Les salariés de PSA, qui ont plus produit en étant moins nombreux , ont tout de même eu droit à une prime de 2 000 euros en moyenne au titre de l’exercice 2015, soit l’équivalent «d’un peu plus d’un mois de salaire», alors que leurs salaires sont bloqués depuis trois ans. .

    Mais on est décidément loin de celui de Tavares. Avec un «petit» salaire de 2,7 millions d’euros en 2014, le PDG de PSA Peugeot-Citroën, Carlos Tavares pouvait jalouser son homologue de chez Renault, Carlos Ghosn, qui appointe à 7,2 millions d’euros… sans compter son double salaire de patron de Nissan qui l’amène tranquillement à plus de 15 millions de revenus par an. Mais voilà qu’on apprend que Tavares a réussi à se faire augmenter l’an dernier jusqu’à doubler sa rémunération à 5,24 millions d’euros... Le nouveau dirigeant de PSA va toucher, au titre de l’exercice 2015, la coquette somme de 3,23 millions d’euros (fixe+variable), à laquelle s’ajoutent 130 000 «actions de performance» d’une valeur égale à 2,01 millions d’euros, et pendant qu’on y est une voiture de fonction, une mutuelle, etc. Bien entendu, ce patron a l’appui du Medef qui ne reconnaît que son mérite et considère que les salariés ont été suffisamment récompensés de leurs efforts avec la prime annuelle de 2.000€ qui n’aura servi qu’à faire passer le salaire de leur PDG, adulé comme étant le sauveur de PSA. De son côté, Pierre Gattaz, le président du Medef, a félicité le patron de PSA sur France Info mardi 29 mars. « Il faut féliciter Carlos Tavares du redressement de PSA qu'il a fait. Sa rémunération est celle de la réussite. » En deux ans, on veut faire croire que Carlos Tavares a redressé, avec ses bras musclés, la firme PSA. Ce sont pourtant les salariés qui ont fait tous les efforts.

    L'ancien bras droit de Carlos Ghosn chez Renault a pris début 2014 les rênes du constructeur automobile qui a bénéficié de l’aide de l’Etat auprès des banques et dans sa recapitalisation. "La reconstruction économique est achevée", a-t-il annoncé  solennellement  lors de la présentation des résultats 2015 de PSA. Carlos Tavares a réussi son plan de sauvetage intitulé "Back in the race", selon la direction. Modération salariale, flexibilité dans les horaires, départs volontaires. Après le sauvetage, place maintenant au futur plan de "croissance rentable organique, pour libérer pleinement le potentiel de PSA". La croissance touche en premier lieu le salaire du PDG. Sera-t-elle rentable pour l’entreprise ? Nous verrons ce qu’il prévoit en matière d’investissement et de création d’emplois. En ce qui concerne la cohésion sociale dans l’entreprise, ce n’est pas gagné.

    La prime est jugée largement insuffisante selon Jean-Pierre Mercier, délégué syndical de la CGT. "On est révolté. Nous, on a eu qu'une augmentation générale de 8 euros net par mois de la part de ce patron qui a osé doubler son salaire. C'est à dire qu'il gagne 14.500 euros par jours, samedi et dimanche compris", critique-t-il. Avant d'enchaîner : "On a vu nos salaires bloqués, 17.000 emplois supprimés ces dernières années cela veut dire qu'on travaille je ne sais pas combien de fois plus et pourtant on a le droit qu'à 8 euros net par mois. Il va falloir qu'on se mette en colère, il n'y a que ça qui va marcher". Surtout que la route est encore longue pour les salariés de PSA Peugeot-Citroën. Malgré les bons résultats économiques, les efforts ne sont pas terminés pour les salariés. Désormais, l'ensemble du personnel bascule dans un second plan de reconquête du marché baptisé "Push to pass".

    Licencier pour gagner plus ! C’est le slogan du Medef. La morale et l’argent ne font pas bon ménage. Ce n’est un secret pour personne. Pendant que le chômage ne cesse d’augmenter, les entreprises distribuent de plus en plus de dividendes et des salaires toujours plus  astronomiques au patronat. Tout cela se fait, grâce à des cadeaux fiscaux et au détriment des investissements. Pour générer davantage de profits, c’est le coût du travail qui est constamment remis en cause malgré les baisses de charges sociales. C’est donc au préjudice des travailleurs que les patrons et les actionnaires s’enrichissent toujours davantage. La remise en cause du code du travail est un grand pas attendu par le Medef et le monde de la Finance pour précariser les salariés : les faire travailler plus et plus longtemps, les payer moins et les licencier facilement.  Les deux Carlos de l’industrie automobile sont représentatifs du libéralisme sauvage et ne sont que deux exemples dans l’actualité.

    La loi El Khomri-Valls-Berger est une attaque frontale contre des acquis sociaux, opération politico-syndicale orchestrée par le Medef. Il faudra être nombreux demain 31 mars pour dire « NON ! » à la casse sociale.

    Pidone

     

    Pour changer du discours de Pierre Gattaz et des patrons du Medef, nous vous proposons un patron opposé au projet de loi El Khomri. Il explique pourquoi...

     

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • L'actualité en filigraneLes chaînes de télévision donnent la parole à des experts autoproclamés chaque fois que l’actualité s’y prête. Nous avons droit régulièrement aux experts en économie propagandistes de l’économie orthodoxe libérale qui viennent réciter leur catéchisme sans apporter de solutions autres que celles qui nous ont menés où nous en sommes. On débat et on décrypte en petits comités et, bien souvent, les mêmes bobines apparaissent régulièrement. À l'heure où l'Europe est frappée par des vagues d'attentats sans précédent, nous voyons défiler des experts et contre-experts en renseignement, géopolitique et lutte anti-terroriste, sortis d’où l’on ne sait où et parfois des policiers à la retraite ou d’anciens agents des services dits secrets. David Thomson, journaliste sur RFI, a dénoncé sur le plateau de C à Vous (France 5) ces prétendus experts comme des imposteurs. Il les juge même dangereux dans le débat public. Il a expliqué son point de vue : « Les plateaux de télé et radio sont trustés par des gens qui n'ont mené aucun travail empirique, n'ont jamais mené un entretien et s'expriment sur la foi d'idées qu'ils ont sur ce sujet »… «Ces gens peuvent dire tout et n'importe quoi d'un jour à l'autre»… «Il y en a très peu [qui ont ces compétences] et c'est un vrai problème car on arrive dans une situation où ceux qui trustent les médias influencent les politiques et pèsent dans le débat public»… «Et ils orientent ce débat dans un sens qui n'est pas bon». Les éditions spéciales et le direct non stop livrent souvent des informations qui se contredisent et qui se mêlent à des décryptages à chaud incompréhensibles.

    Le 27 mars 2016, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur les attentats de Bruxelles. Il a expliqué que le but politique des attentats était de diviser la société et qu'il fallait y faire échec en affirmant un « devoir d'amour ». Jean-Luc Mélenchon est par ailleurs revenu sur sa proposition de candidature à l'élection présidentielle (www.jlm2017.fr) et a dit pourquoi elle se faisait hors cadre de partis. Il a également présenté l'une de ses premières mesures : la convocation d'une Assemblée constituante.

    Lors de cette interview sur RTFM, il dénonçait la diffusion non stop, minute par minute, des événements tragiques que sont les attentats. Cette immédiateté exacerbe plus les pulsions que la réflexion. Les débats et les décryptages ne font qu’accroître l’angoisse des spectateurs. Il va jusqu’à conseiller aux gens d’éteindre leur poste ou de changer de chaîne pour échapper à la mort donnée en spectacle. Non pas qu’il faille se désintéresser de toutes ces tragédies, mais l’immédiateté des événements produit une haine compréhensible et la réflexion doit ramener à l’amour, au vivre ensemble. Les chaînes de télévision ne favorisent pas la réflexion.  Jean-Luc Mélenchon a donné sa réflexion dont nous vous proposons la vidéo…

    Ce qu’il faut aussi signaler, c’est que les attentats et le terrorisme occultent l’actualité sociale. En ce qui concerne le projet de loi Travail, nous n’avons constaté un seul invité syndicaliste par BFMTV en la personne de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT qui est venu assurer le service après-vente de la deuxième mouture dont les avancées lui seraient dues. Il arriverait à faire oublier qu’il s’agit d’une réforme destinées à créer de la flexibilité demandée par le  patronat et, en contre partie, de la précarité refusée par les salariés. Il a bien sûr rejeté toute collusion avec le pouvoir socialiste et le Medef, tout en vantant le compromis plutôt que la lutte.  Dès sa sortie de Matignon, le 14 mars, il avait salué les annonces de Manuel Valls de réécriture du projet de loi travail, "potentiellement" porteur de "progrès pour les jeunes et les salariés". Il a réitéré son adhésion à un projet qu’il espère faire encore avancer auprès des parlementaires qui vont être appelés à le voter. Nous verrons le 31 mars la réponse du berger à la bergère lors de la grande journée nationale d’action. Ce n’est pas parce que l’on se nomme berger qu’il faut prendre les salariés pour des moutons ! 

    Que dire des dernières déclarations de François Rebsamen, ancien ministre du travail, qui vient de déclarer qu’il n’aurait pas accepté de porter le projet de loi » comme l’a fait Myriam El Khomri qui lui a succédé ? Le maire du Dijon a même ajouté qu’il ne fallait pas s’attendre à des miracles et qu’on ne réécrit pas et on ne réécrira pas le Code du travail car c’est un chantier si immense qu’il aurait fallu s’y attaquer dès le début du quinquennat. Et de conclure : « Là, on améliore, on aménage. C’est nécessaire, mais c’est une évolution, pas une révolution. » Ne nous y trompons pas ! Si Rebsamen enfonce l’actuelle ministre du travail, il vient apporter de l’eau au moulin de Laurent Berger et indirectement de Manuel Valls, en saluant « les corrections de bon aloi qui ont permis de rééquilibrer le texte » et en laissant entendre que « Ce qui est sûr, c’est que le temps que la loi entre en application, elle n’aura pas d’impact significatif avant la fin du quinquennat ». On ne pouvait pas en attendre davantage d’un spécialiste de la langue de bois et des circonvolutions politiciennes.  

    Vidéos Laurent Berger - BFM politique -

    Si l'écran ne s'affiche pas cliquer ICI

    Si l'écran ne s'affiche pas cliquer ICI

    Laurent Berger est pour le dialogue social, peut-être comme Manuel Valls qui répond « Bah ! Vous l’aurez ! », à une dame qui l’interpelle et lui dit au salon du livre « De la loi El Khomri, on n’en veut pas ! ».  Il faut tout de même rappeler que Nicole Notat[1] et son successeur François Chérèque[2] ont obtenu des nominations lorsqu’ils ont quitté le secrétariat général de la CFDT. Les réformes des retraites acceptées ont reculé l’âge de départ et la durée de cotisation.

    Est-ce en prolongeant la durée du travail que l’on libère des emplois ? Est-ce en facilitant les licenciements que l’on crée des emplois ? Laurent Berger se présente comme non encarté au parti socialiste, contrairement à Jean-Claude Maillet de FO. Nous savons que l’apolitisme est une invention de la droite libérale et que les compromis n’apportent aucun progrès social sans lutte syndicale. Seule l’unité syndicale est porteuse de progrès social.

    Pidone



    [1] Elle crée, en 2002,  Vigeo société européenne d'évaluation des performances sociales et environnementales des entreprises RSE, alors qu’elle vient de quitter ses fonctions de secrétaire générale de la CFDT. En tant que présidente de Vigeo, elle a repris l'agence ARESE, fondée par Geneviève Férone, première agence de notation sociale en France. En 2015, Nicole Notat est devenue la présidente de Vigeo Eiris, à la suite de la fusion de Vigeo avec l'acteur britannique EIRIS. Elle est membre du conseil d'orientation du think tank « En Temps Réel ». Elle a aussi participé à quelques travaux de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). Elle est membre du club Le Siècle dont elle assure la présidence depuis le 1er janvier 2011. Nicole Notat a été désignée par le Conseil européen membre du Groupe de Réflexion sur l'avenir de l'Europe présidé par Felipe Gonzalez et rattaché au Conseil européen. Le groupe a pour mission de proposer au Conseil européen de mars 2010 une feuille de route stratégique pour l'Europe à l'horizon 2020-2030. Elle était membre du conseil d'administration de la Coface (Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur) et du conseil de surveillance du Monde S.A . Depuis novembre 2011, elle est médiatrice dans le cadre de la mise en place des nouveaux horaires par la SNCF et RFF. En janvier 2013, elle devient la chef de file du groupe de travail « Promouvoir et valoriser l'entrepreneuriat responsable » des futures assises de l'entrepreneuriat, sous l'égide de la ministre Fleur Pellerin. 

    [2] Le 3 janvier 2013, il est nommé inspecteur général des affaires sociales (5e tour) en conseil des ministres à compter du 7 janvier 2013, au statut de haut fonctionnaire. Dans le cadre de ces fonctions, il est également chargé du suivi du plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté6 et rémunéré 7257 € net par mois . Il est également élu président du think-tank Terra Nova le 12 janvier 20138. Le 6 décembre 2013, il succède à Martin Hirsch à la présidence de l'Agence du service civique9. Malade et suivant une chimiothérapie, il interrompt temporairement ses fonctions en septembre 2015.

     

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Le pompon de la pomponnetteDes millions de décorations ornent les boutonnières des Français. Mais au hit parade des médailles, il y a les plus demandées : légion d’honneur, ordre du mérite, Arts et des lettres. En épluchant le bulletin des décorations et médailles du journal officiel, nous serions curieux de connaître le nombre des « grands enrubannés » qui ne doivent cette distinction qu’à une relation politique.

    Nos politiques, lorsqu’ils arrivent au pouvoir qu’il soit national ou local, reçoivent et délivrent des médailles prestigieuses. C’est fou le nombre et la qualité des gens qui sont décorés... Sarkozy semble avoir éprouvé un malin plaisir à piquer les médailles sur les poitrines offertes même si, en ce qui le Le pompon de la pomponnetteconcerne, il n’a pas apprécié d’être caricaturé en poupée Vaudou.

    Prenons la légion d’honneur. Elle sert à récompenser des amis politiques et scelle parfois des services rendus lors de campagnes électorales, comme de larges contributions financières. Une autre médaille est très prisée, c’est celle des arts et des lettres. Des gens qui n’ont jamais rien créé ni rien écrit la reçoivent. De plus en plus de chanteurs de variété en ont été récipiendaires  grâce à leurs amitiés politiques. Et puis il y a celle de chevalier de l’ordre du mérite qui, comme son nom l’indique, se mérite, paraît-il. Si on distribue chez nous tant de colifichets, c’est que d’aucuns en sont fiers et croient encore au prestige de la boutonnière. Avec le costume Smalto et la Rolex,  la rosette rouge de la légion d’honneur  et celle bleue de chevalier de l’ordre du mérite  sont du plus bel effet dans la Jet set politico-people. Des Philistins mentionnent leurs médailles des arts et des lettres sur leurs cartes de visites.

    Une médaille peut être aussi un cadeau familial. Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale et candidat recalé aux dernières élections régionales, a décoré son frérot Renato de la médaille de chevalier de l’Ordre national du mérite pour ses « 34 ans de services » en tant que restaurateur. La médaille du travail est sans doute trop vulgaire pour le frère du Président de l’Assemblée nationale. Renato aurait le mérite de tenir un restaurant italien. L’ordre national du Mérite est un ordre français qui a été institué le 3 décembre 1963 par le général de Gaulle. Il récompense les mérites distingués, militaires (d'active et de réserve) ou civils, rendus à la nation française. Merci donc à Renato pour sa restauration italienne qui rend de grands services à la France. Pour l’occasion, une réception a été organisée  dans les salons de la présidence du palais Bourbon, indiquait l’agenda de Claude Bartolone, confirmant une information du Canard enchaîné. Bientôt on célébrera sous les dorures de la république les naissances et les mariages. Pourquoi pas des surprises-parties avec DJ pour les anniversaires ?

    François Hollande a innové le 4 mars dernier en décorant de la légion d’honneur un dignitaire saoudien coupeur de têtes : Mohammed ben Nayef ben Abdelaziz Al Saoud, prince héritier de la dynastie sunnite et premier ministre de l’Arabie Saoudite.

    Ce fils et neveu des deux derniers ministres de l’Intérieur saoudiens, a été décoré par le Chef de l’Etat français en personne  « pour tous ses efforts dans la région et dans le monde dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme ». Pourtant nul n’ignore que L’Arabie saoudite est un Daech qui a réussi. Cette monarchie absolue islamique pratique la charia et finance le salafisme dans le monde entier. Dans ce pays islamiste, toute opposition est cruellement réprimée. La peine de mort y est appliquée avec des procédés barbares : crucifixion, lapidation et décapitation. Les châtiments corporels y sont tout aussi barbares : coups de fouet, mains coupées…C’est son salafisme qui a engendré le jihadisme.

    Lorsque la Turquie, république gouvernée par des Islamistes, a imposé des conditions à l’Europe en faisant du chantage sur les dos des migrants, François Hollande a déclaré qu’il ne ferait aucune concession sur les droits de l’homme. N’est-ce pas ce qu’il fait en ayant accepté les conditions turques qui ne règlent en rien le problème humanitaire des migrants en les faisant retourner de Grèce en Turquie, ce pays peu sûr?  Ne le fait-il pas tous les jours des concessions à Erdogan en se taisant lorsque ce dernier massacre des Kurdes, emprisonne des opposants (dont des journalistes et des avocats) et libère des jihadistes de Daech ? N’a-t-il pas fait des concessions avec l’Arabie Saoudite en décorant le prince saoudien au nom d’une relation stratégique qui consiste à vendre des avions de guerre à un pays qui finance l’islamisme et qui bombarde le Yémen sans aucune légitimité ?

    Le peuple de gauche devra-t-il revoir sa relation stratégique du deuxième tour avec Hollande, Valls et leur compagnie pseudo-socialiste à l’occasion des prochaines élections présidentielles? Avec eux, on a décroché le rose pompon de la pomponnette en 2012.  

    Et dire que c’est en Corse qu’est né le plus illustre créateur de médailles : Napoléon Bonaparte. L'empereur a dit « On gouverne mieux les hommes par leurs vices que par leur vertus ». Il a même ajouté que le mot  « vertu politique » est un « non-sens ». Enfin il a même admis que  « l’on ne va pas chercher une épaulette sur un champ de bataille quand on peut l'avoir dans une antichambre. » Aujourd’hui, l’honneur et le mérite se bradent dans les antichambres ministérielles. Les grenouilles s’agitent autour du ruban rouge. On peut méditer sur cette pensée de Vauvenargues : «  Les grandes vertus se perdent dans l’intérêt, comme les fleuves dans la mer ».

    De même qu’offrir une médaille religieuse ne donne pas la foi, la légion d’honneur et la médaille du mérite national ne donnent pas la sainteté civile ou militaire.

    Profitez des fêtes de Pâques pour offrir des médailles en chocolat ! Elles ont autant de valeur que certaines légions d’honneur et autres colifichets nationaux  distribués comme des petits pains. Toutefois, il ne faut pas oublier que toute médaille a son revers. Trop de médailles en chocolat, c’est mauvais pour le foie. Trop de légions d’honneurs distribuées sans honneur, c’est mauvais pour l’exemple. Trop de médailles du mérite national distribuées sans mérite, c’est mauvais pour la morale. U troppu stroppia. Le trop estropie, Trop, c’est trop !

    Pour accompagner les lancées annuelles de médailles nationales, on pourrait s’inspirer des monnaies et médailles satiriques confectionnées jadis pour ridiculiser des monarques. Nous sommes certains que Sarkozy et Hollande pourraient inspirer quelques graveurs humoristes.  

    Cette année, je vais commander au père Noël des poupées Vaudou pour les épingler avec les médailles du cynisme, du mensonge et de l’antisocial.  Si j’avais une autre médaille à épingler sur le torse bombé  de notre petit président de la république, ce serait celle de sa médiocrité historique qui n’a d’égal que son cynisme politicien. Il faut constater que ni Sarkozy ni Hollande n’ont pu prendre de la hauteur dans un costume de président trop grand pour eux. C’est la France qu’ils ont rabougrie car ils ont contribué à écorner son image de pays défenseur des droits de l’Homme.

     U barbutu

    Google Bookmarks

    3 commentaires
  • Les feuilletons politico-judiciairesL’actualité politico-judiciaire est actuellement peu relayée par les journaux télévisés. Il faut être abonné de journaux en ligne comme Médiapart pour s’informer. Plusieurs décisions de justice sont pourtant à connaître.

    Dassault, l'avionneur et sénateur étiquette « Les Républicains », devrait être jugé dès l'été 2016 pour avoir menti sur son patrimoine et dissimulé au fisc des dizaines de millions d'euros dans des coquilles offshore. Il risque jusqu'à cinq ans de prison et dix ans d'inéligibilité. Son mandat de sénateur était-il compatible avec le statut d’industriel dépendant des commandes de l’Etat ? Il ne méritait et ne mérite aucune sympathie de quiconque se réclame de la gauche anticapitaliste ou antilibérale. Il est également impliqué dans une fraude électorale. Des achats de votes lui sont reprochés. Nous verrons si ce marchand d’armes est au dessus des lois.

    Une nouvelle enquête vient d’être ouverte sur le régime fiscal très favorable dont a bénéficié Bernard Tapie, grâce à l'intervention du cabinet d'Éric Woerth. C’est un nouveau rebondissement dans l'affaire de l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie contre le Crédit lyonnais. Une enquête a été ouverte sur une éventuelle faveur fiscale de 89 millions d’euros accordée à l'homme d'affaires sur les 403 millions d'euros qu'il avait perçus pour le dédommager. Et, dans cette nouvelle enquête, c'est Éric Woerth qui se trouve visé puisqu’il était le ministre en charge de la fiscalité. Le Canard enchaîné révèle que l’information judiciaire vise les chefs de « concussion, complicité et recel ». Rappelons que l'arbitrage avait octroyé 403 millions à Bernard Tapie pour clore son litige avec le Crédit lyonnais, une décision finalement annulée par la cour d'appel de Paris. Sur ces 403 millions, les époux Tapie ont touché directement 45 millions, non imposables, au titre du préjudice moral (jugé exorbitant). Le solde, 358 millions d'euros, a été versé à la holding de l'homme d'affaires GBT (Groupe Bernard Tapie).

    Les juges d'instruction pourraient considérer que « certaines des personnes qui sont intervenues dans ce dossier ont cherché à s'affranchir intentionnellement des textes applicables et à soumettre in fine Bernard Tapie au régime fiscal qu'il souhaitait et qui emportait une exonération frauduleuse de plusieurs dizaines de millions d'euros ». Certaines personnes pourraient aussi être passibles de poursuites devant la cour de discipline budgétaire et financière, bras judiciaire de la Cour des comptes.

    Dans cette affaire décidément interminable, une instruction est également ouverte sur les conditions de l'arbitrage, dans laquelle Bernard Tapie et cinq autres personnes sont mis en examen pour escroquerie en bande organisée. Décidément, sous la présidence de Sarkozy, Bernard Tapie a été choyé.

    En décembre dernier, Tapie a évoqué son retour en politique face à la montée du FN. La montée du FN sert à tout le monde ! Tel un Zorro antifasciste, le patron de « La Provence » enfourcherait son cheval de bataille.

    Et puis un autre feuilleton politico-judiciaire vient de connaître un nouvel épisode important : celui de Nicolas Sarkozy. La cour de cassation vient de valider les écoutes téléphoniques de Sarkozy alias Paul Bismuth. C'est la procédure qui lui vaut l'une de ses deux mises en examen. A côté du dépassement de ses comptes de campagne de 2012, Nicolas Sarkozy fait face à l'affaire dite Paul Bismuth. Il espérait faire tomber les charges qui pèsent sur lui en faisant annuler la validité des écoutes téléphoniques qui servent de base à sa mise en cause. C’est raté. La Cour de cassation a décidé mardi 22 mars de confirmer leur validité. De fait, l'ancien président de la République reste mis en examen pour corruption et trafic d'influence. A l'origine, il faut revenir aux affaires Kadhafi et Bettencourt. En 2014 avant qu'il annonce son retour sur la scène politique. Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir, par l'intermédiaire de son avocat Thierry Herzog, sollicité le haut magistrat Gilbert Azibert pour obtenir des informations confidentielles (voire influer sur la décision) dans l'affaire Bettencourt. En échange, l'ancien chef de l'Etat -qui utilisait un téléphone sous le nom de Paul Bismuth- aurait promis d'intervenir pour que le magistrat obtienne un poste de prestige à Monaco. Au final, l'ex-président n'a pas obtenu gain de cause dans l'affaire Bettencourt (même s'il a depuis été blanchi) et Gilbert Azibert n'a pas été promu. Pour les enquêteurs, ce revirement peut s'expliquer par le fait que Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog viennent alors d'apprendre qu'ont été placés sur écoute leurs téléphones non officiels. Ces écoutes ont été décidées dans le cadre d'une autre enquête, celle qui vise les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog ont bien dit ce qu’ils ont dit, quand ils se sont appelés sur le téléphone de Paul Bismuth. Ils ont, au minimum, tenté de soudoyer un magistrat, et devront en répondre. Il a fallu deux ans pour vérifier cette évidence. Pendant tout ce temps, Sarkozy a dénigré les magistrats. Ses mauvais sondages de l’année 2015 démontrent que cette victimisation n’a pas eu l’effet espéré sur l’électorat de droite. Le 16 février dernier, l'ancien chef de l'Etat s'est vu signifier une nouvelle mise en examen dans une autre affaire, pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Les écoutes désormais validées, et les juges ayant terminé leur enquête, la menace d'un procès se préciserait pour lui, sauf si sa candidature aux Présidentielles 2017 vient encore une fois repousser un procès aux calandres grecques.

    La justice suivrait donc son cours avec lenteur et les procédés dilatoires ne manquent pas pour la ralentir. Sarkozy, Tapie, Balkany, Dassault, Cahuzac… etc. Les feuilletons politico-judiciaires durent plus longtemps que les séries américaines.

    En ce qui concerne la fraude fiscale, rappelons qu’elle représenterait au minimum 80 milliards par an en France et , au niveau européen, elle est deux fois supérieure à la dette globale de tous les pays de la zone euro. Le président de la commission européenne a été ministre des finances et premier ministre du Luxembourg, pays qui a organisé 2400 milliards de fraude fiscale. C’est le même homme qui exige des budgets en équilibre de chaque pays européen alors qu’il a contribué au déséquilibre en favorisant l’évasion fiscale.

    Toutes les filières de blanchiment de la fraude fiscale sont connues. Malgré cela, peu de fraudeurs sont sanctionnés.

     

    Battone

    Google Bookmarks

    1 commentaire
  • L’actualité est largement occupée par les attentats en Belgique. Loin de nous l’idée de nier l’importance de cet événement qui malheureusement fait suite à d’autres partout dans le monde. Toutefois il ne faudrait pas que la barbarie des terroristes serve à occulter l’actualité sociale qui doit trouver sa place dans l’information nationale.

    Les représentants de l’Etat français ne doivent pas instrumentaliser les événements du terrorisme pour imposer des projets de loi et museler la contestation. Cela concerne le projet de loi El Khomri qui va être présenté en conseil des ministres et qui suscite une forte contestation dans le monde du travail et chez les jeunes. Demain, 24 mars, une grande manifestation des organisations syndicales étudiantes et lycéennes, soutenue par plusieurs syndicats de travailleurs dont la CGT, FO, FSU et Solidaires. Le 31 mars, ce sera la grande journée de manifestation intersyndicale. L’enjeu est important puisqu’il s’agit de rejeter une loi scélérate voulue par le Medef et la droite. Attac France a publié un petit guide des bobards de la loi travail que vous pouvez consulter en cliquant ICI.

    La barbarie  n'occultera pas l'actualité sociale

    PDF à télécharger ICI

    Nous renouvelons notre sympathie au peuple belge et notre compassion aux victimes et à leurs proches. La barbarie ne doit cependant pas déboucher sur des atteintes aux libertés et aux acquis sociaux. Elle doit être condamnée sans être instrumentalisée comme c’est le cas déjà en vue des prochaines présidentielles de 2017.  L’instrumentalisation est faite par le Front national dont le fonds de commerce est la peur. A rebours, la montée du FN sert de prétexte à la droite et au PS pour envisager une fois encore l’appel à l’unité républicaine, tout en imposant une politique antisociale.

    Barbutu 

     

     

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires ont appelé vendredi à "poursuivre et amplifier" la mobilisation contre le projet de loi travail "dès le 24 mars", jour de sa présentation du projet de loi El Khomri en conseil des ministres. Ils se joignent l'Unef, l'UNL et FIDL, qui se sont réunis jeudi soir en intersyndicale.

    La journée du 17 mars a réuni les lycéens et les étudiants dan de multiples rassemblements sur tout le territoire. La réussite de la mobilisation semble avoir inquiété le premier ministre et son gouvernement. Des provocations policières ont été constatées en plusieurs lieux, comme Marseille où des voitures de police ont perturbé sciemment le défilé au niveau de la Canebière pour déclencher une charge policière contre les jeunes manifestants qui n’avaient pourtant commis aucune violence. Des recteurs de facultés empêchent des tenues d’assemblées générales et ont même recours à la police pour empêcher les étudiants d’entrer dans les universités. A Tolbiac, les forces de police ont forcé les portes d’un amphithéâtre pour matraquer une trentaine d’étudiants à l’intérieur et dehors.

    Depuis le 9 mars, des sites universitaires ont été fermés par ordre du gouvernement pour casser le mouvement et empêcher les étudiant-e-s de se réunir : Tolbiac, la Sorbonne, Jussieu, Lyon-2, Victoire... La police a multiplié les provocations contre les manifestant-e-s comme à Marseille, et à Lyon. À Strasbourg, des étudiant-e-s et des lycéen-ne-s ont été matraqué-e-s par la police sur le campus. À Paris-1 Tolbiac, la violence policière a été telle que plusieurs personnes ont dû être hospitalisées. En choisissant la confrontation et la répression, d'État et le gouvernement nous montrent qu'ils ont peur comme jamais. Ils ont peur d’une jeunesse qui devait être la préoccupation première de François Hollande et qui est la cible de la répression. La répression ne fera qu’amplifier la mobilisation dès le 24 mars. La mobilisation s’amplifie dans les universités et les lycées.

    Sept organisations syndicales appellent dès à présent à des grèves et manifestations le 31 mars dans toute la France, pour s'opposer au projet de réforme du droit du travail du gouvernement.

    Il est regrettable que les syndicats dits "réformistes" (CFDT, Unsa et CFTC) aient salué les changements hypocrites apportés par le gouvernement à la réforme scélérate. Nous verrons si ces syndicats iront jusqu’au bout de leur collaboration avec Manuel Valls et son gouvernement.

    En ce qui concerne la CFDT, d’aucuns rappellent l’attitude de ses secrétaires généraux en 1995 et en 2003. En 1995, Nicole Notat avait approuvé la reforme des retraites d’Alain Juppé. Lorsqu’elle a quitté son poste syndical,  le premier ministre lui a confié  un groupe « promouvoir et valoriser l’entreprenariat responsable ». En 2003, son successeur François Chérèque a soutenu la réforme des retraites de François Fillon. Par la suite il a été nommé inspecteur général des affaires sociales en conseil des Ministres. On peut se demander quel poste obtiendra Laurent Berger en soutenant la loi El Khomri et en laissant croire qu’il a obtenu des concessions, notamment le retrait des indemnités forfaitaires de licenciement. C’est faux. Elles sont maintenues à titres indicatif et seront appliquées par les Prud’hommes pour devenir systématiques par la jurisprudence, après quelques jugements en ce sens. Rappelons que les multiples mesures antisociales de ce projet de loi n’ont pas toutes été revues. Le peu de modifications apportées est insignifiant. Manuel Valls n’a reculé que sur l’allongement du temps de travail des appentis. Il a simplement promis qu’un juge veillerait à la sincérité des licenciements économiques sans retirer les nouvelles conditions de ce licenciement qui d’économique devient stratégique pour le patronat.

    Les organisateurs de la pétition « Loi travail Non merci » ont dressé un tableau des mesures après la concertation organisée par Manuel Valls avec les syndicats. Le constat est sans appel.   

    La revendication du retrait de la loi doit trouver une forte mobilisation les 24 et 31 mars. Les lycéens et les étudiants ne doivent pas se laisser intimider par la répression dans les universités et dans la rue.  Ils devraient bénéficier du soutien des salariés du privé et du secteur public qui ne se laisseront pas abusés par ce qui apparaît comme une mascarade politico-syndicale à laquelle les syndicats dits réformistes se sont prêtés. Espérons que, dans un sursaut syndicaliste, ils seront présents le 31 mars pour signifier au gouvernement le refus d’un projet de loi qui créera plus de licenciements que d’embauches, en cassant durablement le code du travail dans ce qu’il avait de protecteur pour les salariés.

     Pidone

    Google Bookmarks

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires