• LL'escroquerie sociale et politiquee pouvoir se crispe sur l’article 2 de la Loi Travail et Pierre Gattaz est sorti de sa fausse bouderie sur les modifications qui ont été apportées à la demande de la CFDT dans une pseudo-concertation qui sentait la connivence. Pour le Patron du Medef, la loi aurait été hier vidée de sa substance. Aujourd’hui, il y retrouve de la substance en s’accrochant à l’article 2 de la loi qui apparaît bien comme le « ver » dans la pomme croquée par la CFDT. Pierre Gattaz, il y tient à son article 2 de la Loi El Khomri. Il est venu apporter ses déclarations outrancières à la campagne de diabolisation de la CGT et de son secrétaire général. Il emploie les termes de « voyou », « terroriste » et de « stalinisme » pour des actions syndicales. Cela en dit long sur l’usage qu’il ferait de la déréglementation du travail et du syndicalisme dit réformiste.

    Les meutes libérales aboient plus fort contre les luttes sociales. La chasse à cour est ouverte pour isoler l’animal traqué. Seule le secrétaire de la CGT est la cible alors que d’autres syndicats participent aux mouvements sociaux contre la loi Travail. A travers lui, c’est le syndicalisme de lutte qui est visé pour promouvoir ce qu’ils appellent un syndicalisme de réforme qui accepte la régression sociale. Philippe Martinez a été l’invité d’une émission animée par Apolline de Malherbes sur la chaîne BFMTV avec, pour contradicteur, Philippe Doucet qui est l’un des fondateurs du pôle des réformateurs au sein du PS. Il est  en faveur d'une ouverture du Parti socialiste en direction de François Bayrou « jusqu'au juppéistes ». Après avoir soutenu Ségolène Royal, on le dit proche de Manuel Valls. Après avoir débuté sa carrière politique au Havre, depuis juin 2012, il est député de la cinquième circonscription du Val-d'Oise. Maire d’Argenteuil, il a été battu en 2014 mais cela n’a pas modifié sa trajectoire droitière. À la suite de deux plaintes déposées par son prédécesseur à la mairie d'Argenteuil à l'été 2014 pour des faits supposés de favoritisme, complicité et recel de ce délit, trafic d'influence, détournement de fonds publics, et abus de confiance aggravés, une enquête préliminaire est ouverte en janvier 2015 par le Parquet national financier (PNF) sur la gestion de Philippe Doucet entre 2008 et 2014. Ce dernier est accusé par Georges Mothron, actuel maire Les Républicains d'Argenteuil, d'irrégularités dans la conduite des affaires de la ville. Le maire d'Argenteuil s'appuie en effet sur un rapport de la Chambre régionale des comptes de juillet 2014, faisant état d'un déficit de 17 millions d'euros du compte administratif de la ville fin 2013, soit près de 12 % du budget de fonctionnement de la ville. En grave difficulté financière, la ville a échappé de peu à une mise sous tutelle de la préfecture du Val d'Oise en avril 2015 en contrepartie de sévères engagements d'assainissement budgétaire. Philippe Doucet n'a pas été sollicité par la justice. Une information judiciaire a été ouverte sur cette affaire par le pôle financier du TGI de Paris début février 2016. Lors de son mandat de maire d'Argenteuil, des médias lui ont reproché des pratiques non conformes avec les principes de laïcité principalement en faveur de la communauté musulmane. L'Observatoire de la laïcité du Val d'Oise, notamment, lui reproche de détourner les principes de la laïcité afin de capter une partie du vote confessionnel musulman, notamment en faisant campagne dans une mosquée. Il est également accusé par le nouveau maire Georges Mothron (UMP) d'avoir accordé des locaux à la mosquée locale sans faire payer de loyer et sans budgétiser les travaux d'un montant de 400 000 €. Cette procédure s'inscrit dans un contexte local d'opposition forte entre Georges Mothron et Philippe Doucet, décrit notamment par un reportage de L'Express intitulé « Argenteuil : la guerre des maires ». Philippe Doucet est un cadre supérieur du secteur privé. Il a passé la majeure partie de sa carrière en entreprise, dans différents groupes, notamment Philips (Origin), Thales et ATT, où il a occupé des fonctions supérieures de management.

    L'escroquerie sociale et politiqueCe politicien est une grande gueule au service de l’hypocrisie d’un pouvoir politique crépusculaire et il l’a encore démontré face au secrétaire général de la CGT. L’émission avait été préparée pour faire croire que la CGT est un syndicat stalinien et anti-flic. Eric Martinez s’est retrouvé dans un piège entre deux attitudes, l’une dure et l’autre modérée pour ne pas alimenter les chausse-trappes tendues avec en arrière-fond de l’écran des images choisies pour le diaboliser.  Parmi ces images, il a eu droit aux affiches de la CGT dénoncées par Alliance, un syndicat de police de droite que l’on fait régulièrement intervenir sur les ondes. Martinez n’a pas voulu cautionner personnellement les affiches mais aurait dû les défendre sur le plan de la liberté d’expression et il n’aurait pas été ridicule en disant « Je suis la CGT » comme d’autres ont dit « je suis Charly ».  La vue du sang sur une affiche provoquent les cris d’Orfraie, alors que celui des manifestants sur le bitume n’émeut pas les aboyeurs. Une affiche n’est qu’un message pour éviter le pire. Faudra-t-il des morts pour repenser la répression des manifestations en termes de sécurité pour  tous : manifestants et policiers. Les violences sur les manifestants sont-elles plus légitimes que celles sur les policiers. Pourquoi la presse d’Etat et la presse des grands patrons privilégient les images favorables aux policiers et ne se servent pas de toutes celles qui montrent les violences policières sur l’Internet ?

    « Romain D., lutte contre la mort, victime d'une grenade de désencerclement jetée par un policier : c'est à-dire le sujet même que dénonçait la FILPAC CGT par affiches...La représentation du réel, en France, soulève le cœur des bien-pensants, mais le sang qui coule d'un crâne de journaliste indépendant qui faisait son métier tout le monde s'en fout : journalistes salariés des milliardaires de l'information, ministre de l'intérieur, premier ministre, président de la République, députés de gauche et de droite ! » s’exaspère un Internaute.

    Nous avons relevé l’avis d’un Internaute : « Martinez est sympa, simple, pas méchant pour un rond, solide dans ses convictions, bosseur, fin tacticien. Mais il est plutôt moyen comme débatteur... Le coup de l'affiche de trop, il aurait pu se le garder pour lui. Le sang sur l'affiche n'est pas de trop, c'est juste sur le parcours des manifs qu'il est de trop ! L'utilisation de la police par Cazeneuve pose un sérieux problème depuis la mort de Rémy Fraisse. C'est là le sujet qui mérite débat. Pas celui d'une affiche qui est juste un support. Quand on va sur BFM, le Fox News à la française, face à Doucet qui considère que Gérard Filoche c'est la Corée du Nord, on cogne !»

    Bien évidemment, Philippe Martinez a été attaqué sur le blocage des journaux qui n’avaient pas voulu publier son article en accusant la CGT d’une atteinte à la liberté d’expression. Quelle hypocrisie ! En dehors de L’humanité et de certains journaux en ligne, tous les journaux appartiennent à des grands patrons qui peuvent tous les jours censurer les articles qui leur déplaisent. Un blocage de protestation d’un jour serait une atteinte à la liberté d’expression, un acte stalinien si l’on écoute Pierre Gattaz. Il faut donc rappeler les noms de ceux qui détiennent l’information et qui bloquent tout ce qui n’est pas conforme à leurs intérêts de grands patrons. Vous les trouvez sur les image ci-dessous :

    L'escroquerie sociale et politique

    Les émissions télévisées et une certaine presse n’arrêtent pas de parler de la France bloquée et de l’impossibilité de la réformer. Nous avons relevé sur un réseau social un commentaire sur le sens du mot « réforme ».

    EN FRANCE, ON PEUT NE JAMAIS RÉFORMER ! On connaît la complainte, que ce soit Nicolas Beytout ou Ghislaine Ottenheimer (ces journalistes nés avec une cuillère d'argent dans la bouche), ou François Fillon, et tant d'autres. Et Pierre Gattaz déclarant dans "Le Monde" d'aujourd'hui : "c'est la capacité de la France à se réformer qui est en jeu". Et ben c'est vrai ! La France est bloquée, elle est passéiste, elle n'a pas le goût de la réforme. Il faudrait réduire le temps de travail, mais elle ne s'y risque pas. Il faudrait cesser les rémunérations exorbitantes et indécentes du haut patronat, il faudrait indemniser davantage les sans-emploi, certains n'ayant même pas de quoi survivre, mais on maintient cette misère. Il faudrait investir, en particulier dans la transition écologique, mais les forces réactionnaires, traditionalistes, préfèrent rémunérer grassement les actionnaires et, par une conception étriquée de petits boutiquiers de la dette publique, réduire à tout prix les dépenses de l'État. Quand la France s'engagera-t-elle enfin dans une politique économique moderne ? YF

    Pendant ce temps, que fait la ministre du travail ? Elle tweete !

    L'escroquerie sociale et politiqueNon contente d’avoir coller son nom à l’inversion de la hiérarchie des normes qui fait du code du travail un recueil de lois facultatives, Myriam El Khomri a fait une nouvelle annonce dans un tweet du vendredi 27 mai … « du genre de ceux qui ont le don de nous plonger dans des abimes de perplexité auxquels succèdent des tréfonds de dépit qui à leur tour se muent immédiatement en furieuse envie d’éparpiller tout ça façon puzzle », commente un autre internaute.

    Myriam El Khomri a tweeté : « Notre objectif commun avec @CiscoFrance est de former en 3 ans 200 000 personnes aux métiers des réseaux numériques »

    Le Tweet d’un Internaute répond : « Ah ah ah, dans vos gueules les formations universitaires réseau/télécom. #pitoyable »  Nous vous proposons un article intitulé Cisco va former 200 000 personnes. Bordel, à quoi sert la fac ? Et dont le sujet est : L’allégresse avec laquelle la ministre du Travail annonce la délégation au privé d’une mission qui devrait revenir au service public, dont les moyens sont constamment essorés, est d’un cynisme inédit. Il est écrit par Olivier Ertzscheid Enseignant chercheur. Publié le 30/05/2016 à 12h15 sur le site RUE89. Cliquer ICI.

    La France est bloquée par l’article 49.3  qui est une « brutalité » et un « déni de démocratie » (C’est le député François Hollande qui le clamait en 2010 contre François Fillon, Premier ministre de Sarkozy). Et dire que le président du groupe socialiste Bruno Le Roux trouve que cette brutalité favorise les discussions. Il mérite bien son surnom de « relou » donné par un lapsus révélateur de Stéphane Le Foll.

    La procédure et les procédés utilisés pour la loi Travail prennent la tournure d’une escroquerie sociale et politique, avec ses actes préparatoires, sa prête-nom, ses complicités et ses manœuvres intellectuellement malhonnêtes. S’il n’existe pas dans le code pénal d’escroquerie aux promesses électorales avec utilisation d'une fausse qualité d’homme de gauche, le lanceur d’alerte australien Julian Assange n’avait pas hésité à utiliser le mot alors qu’il été interrogé par vidéoconférence sur la chaîne ITélé.  Le fondateur de Wikileaks, reclus depuis quatre ans à l'ambassade d'Équateur à Londres, a accusé ce mardi François Hollande d'être « une escroquerie comme de nombreux politiciens ». Il ajoutait : « on ne peut pas forcement lui en vouloir d'être un hypocrite, cela fait partie de son métier malheureusement ».

    Justement on ne peut que lui en vouloir car son hypocrisie a conduit jusqu’à la loi Travail inspirée par le Medef,  la commission européenne de Junker et la chancelière allemande. On ne peut que lui en vouloir car il se montre jusqu'auboutiste dans une concurrence d’autoritarisme entre lui et Valls. On ne peut que lui en vouloir parce qu’il a fait entrer Emmanuel Macron dans le gouvernement pour nuire au Premier ministre. On ne peut que lui en vouloir parce qu’il a menti sur l’essentiel. On ne peut que lui en vouloir parce qu’il a mis les Français dans la rue et n’a pour réponse aux manifestants que la répression policière. On ne peut que lui en vouloir d’avoir usé de l’anaphore pour tromper les électeurs…

     

    Moi, électeur, je ne voterai pas pour la réélection d'un menteur.

    Moi, électeur, je ne voterai pas pour l’élection d’un social-traître.

    Moi, électeur, je ne me ferai pas avoir par le vote dit « républicain ».

    Moi, électeur, je ne fais plus confiance aux dirigeants socialistes.

    Moi, électeur, je ne me laisserai pas abuser par des paroles de gauche et des actes de droites.

    Moi, électeur, je voterai pour le progrès social et le renforcement des droits des salariés.

    Moi, électeur, je voterai pour une réforme constitutionnelle mettant fin à la monarchie républicaine.

    Moi, électeur, j’appelle à  la formation d’un mouvement de gauche en dehors des partis en place.

    L'escroquerie sociale et politiqueNous terminerons notre propos par l’extrait d’une interview d’Adlène Meddi, écrivain et journaliste algérien sur la loi Travail. C’est le regard d’un Algérien qui vit et travaille dans son pays mais connaît bien la France.

    « … Il y a une sorte de guerre sociale violente muette en France et ailleurs, comme le décrit si bien Alexis Jenni dans « L’art français de la guerre ». Une violence transparente, qui se ressent parfois quand on parle de taux de suicides à France Télécom ou quand on vous explique que la mobilité au travail c’est super grâce aux belles tablettes connectées et à la 4G, alors qu’il s’agit de pratiques esclavagistes quasiment acceptées banalement par tout le monde. C’est ce qui nous mène vers la loi du travail et à son passage en force : comment voulez-vous qu’il en soit autrement alors qu’une partie de la société a accepté cette forme horrible de la politique de l’emploi précaire, volatile (j’ai vécu brièvement l’enfer et l’humiliation des boites d’intérim en France, étudiant à l’époque, cherchant à vendre mes muscles et ma chair, mon temps et mes matins glaciaux). Je pense qu’au-delà de la loi du travail il est intéressant de voir que les questionnements parcellaires sur la condition citoyenne face à la machine fascisante du tout-productif commencent à se fédérer. Il faudrait maintenant aller plus loin peut-être, étudier des pistes, sortir de la politique politicienne et dire que la société, le voisin d’à côté et la vieille du palier d’en face ont autant d’expertise de la vie et de l’humain (et sans faire de populisme) qu’un costard-cravate aux crocs acérés qui ne regarde que la courbes de la bourse. Tout un monde à refaire à condition d’être conscient de la constitution actuelle du citoyen qu’on a effacé pour en faire un consommateur bien obéissant. Pourtant, en France et ailleurs en occident, j’ai rencontré beaucoup de gens qui ont choisi la voie de la citoyenneté, au prix de sacrifice. Je pensais que c’était des hippies des temps modernes. Hé bien c’est carrément eux le présent. Et, pourquoi pas, l’avenir … » Pour lire l’article sur le site « Du Texte au texte » cliquer ICI.

    Jean Frade

     

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  • Les chiens de garde en paroles et en actesL’émission des Paroles et des actes consacrée à Jean-Luc Mélenchon était de la même mauvaise trempe que celle offerte sous le titre « dialogue citoyen » à François Hollande mais diamétralement opposée dans l’intention de faire la propagande du Président et la destruction de son opposant.  Le choix des intervenants est apparu induit par l’Elysée. Le pouvoir a bien pris le contrôle des émissions politiques sur les chaînes nationales.

    La direction de France Télévision a été confiée à Delphine Ernotte-Cunci. Après avoir fait toute sa carrière à France Telecom, devenue Orange, où elle a occupé des postes de direction, elle est depuis le 22 août 2015, la présidente de France Télévisions, à la suite de sa nomination par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) le 23 avril 2015.

    Mme Delphine Ernotte-Cunci a été nommée pour remplacer Rémy Pflimlin à partir du 22 août 2015 et pour une durée de cinq ans, ce dont l’a félicité immédiatement Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication dont elle serait proche. Elle est également présentée comme une amie de Najat Vallaud-Belkacem. Selon L'Obs et Laurent Mauduit, sa nomination a été préparée par un influent réseau composé de David Kessler (ancien conseiller médias et culture auprès de François Hollande et responsable de la filiale cinéma de Orange), Xavier Couture (ex-TF1 et Canal+ et ancien conseiller chargé des relations avec les acteurs de l'audiovisuel auprès de Stéphane Richard) et par « le lobbyiste » Denis Pingaud, conseil de Mathieu Gallet. Selon plusieurs médias, elle aurait également reçu le soutien d'Anne Hommel, ancienne conseillère de Dominique Strauss-Kahn, ancienne secrétaire de Jean-Christophe Cambadélis et ancienne consultante d’Euro RSCG12. Laurent Mauduit ajoute que Sylvie Pierre-Brossolette, membre du CSA, a elle aussi milité, discrètement car « soumise à une obligation d’impartialité », pour sa candidature. Elle est la première femme à occuper ce poste. D'après Laurent Mauduit, Delphine Ernotte a été nommée grâce à la coalition des votes d'Olivier Schrameck, Sylvie Pierre-Brossolette, Nathalie Sonnac et Nicolas Curien — ces deux derniers, entrés récemment au CSA, étant « redevables de leur nomination » à Olivier Schrameck, selon Laurent Mauduit.

    Les rédactions de France 2 et France 3 dénoncent le 21 avril 2015 la procédure « opaque et anti-démocratique » mise en place par le CSA pour choisir le nouveau président de la télévision publique.

    Philippe Bilger dénonce également une nomination « dans un climat de connivence et de clientélisme aux antipodes de la transparence que l’audiovisuel aurait exigée ». Laurent Mauduit critique une désignation « entachée d’irrégularités », affirmant notamment que Delphine Ernotte a plagié le projet de son concurrent Didier Quillot par l'intermédiaire de Xavier Couture, qui aurait d'abord soutenu ce dernier avant de rejoindre Delphine Ernotte — Xavier Couture dément ces allégations.

    Deux syndicats, la CGC et la CFDT, contestent la régularité de la nomination de Delphine Ernotte en déposant plainte contre Olivier Schrameck pour abus d’autorité et trafic d’influence. Le ministère public classe l'affaire sans suit  puis le Conseil d'État rejette les recours. Les deux syndicats déposent ensuite un recours devant le Conseil d'État. Delphine Ernotte, qui n'est pas visée, publie alors un « mémoire en défense » contestant les allégations de Laurent Mauduit, selon ce dernier « pour les contester, les nuancer, les admettre mais en les corrigeant à la marge »

    Voilà comment est raconté le récit de la nomination de Mme Ernotte à la tête des deux chaînes nationales FR2 et FR3. A FR2 la nouvelle patronne a procédé a un changement notable : le 7 décembre 2015, Michel Field est nommé directeur exécutif de l'information de France Télévisions par Delphine Ernotte, en remplacement de Pascal Golomer.

    On se souvient que, après ce changement, François Hollande fut l’invité d’une émission créée pour lui et animée par l’inévitable David Pujadas. Il n’y avait pas son habituelle complice Nathalie Saint Cricq remplacée par Léa Salamé, qui devrait prendre la suite de Pujadas dans une nouvelle formule. Pour clore sa série d’émission Des paroles et des actes, David Pujadas a invité Jean-Luc Mélenchon. Dès le début de l’émission le roquet du PAF a donné le ton par une série de questions volontairement équivoques sur les manifestations et les grèves. Le but était visiblement de déstabiliser  son invité et de le placer en point de mire pour les tirs suivants préparés par Nathalie de Saint Cricq et François Lenglet, en bons soldats. C’était sous-estimer Jean-Luc Mélenchon qui ne s’en est pas laissé compter, évitant les chausse-trappes et résistant aux provocations, même si parfois il était poussé à hausser le ton pour se faire entendre et détricoter les pièges grossiers dans lesquels on voulait l’enfermer.  Nous étions là dans le jeu habituel entre des chiens de garde de l’audiovisuel et les politiciens à abattre.

    Les chiens de garde en paroles et en actesLes chiens de garde en paroles et en actes

    Toutefois, nous tombons dans la supercherie avec l’intervention d’une citoyenne et d’un citoyen, sensés représenter l’une les jeunes agriculteurs et l’autre les artisans boulangers. Malgré les efforts de Jean-Luc Mélenchon pour établir un dialogue, ces deux personnages étaient visiblement là pour s’opposer à lui. Leur intervention a pris la tournure d’un acharnement prémédité.

    Les chiens de garde en paroles et en actesVérifications effectuées par des journalistes indépendants intrigués par cette attitude proche du service commandé, la représentante des Jeunes agriculteurs est une diplômée de Sciences-Po et de l’Essec qui a repris les 150 hectares de terres céréalières familiales et qui serait en très bons termes avec le ministre de l’agriculture et le Premier Ministre. Cette « jeune agricultrice » s’est montrée arrogante et imbue de sa personne, après la présentation élogieuse faite par Pujadas.  En ce qui concerne, l’artisan-boulanger, il a obtenu le marché public du Palais de l’Elysée et tient sans doute à le conserver en réélisant François Hollande. Il a reçu le prix de la meilleure baguette de pain. On sait que, pour le Palais de l’Elysée, il faut toujours le meilleur lorsqu’il s’agit des agapes. Mais, à l’occasion de cette émission, la baguette nous reste en travers.

    Cette tentative de manipulation des masses est scandaleuse et salit un peu plus ce journalisme au service des puissants. Et dire que le patron de l’information est actuellement Michel Field qui s’est taillé une réputation d’intellectuel et qui a choisi Léa Salamé pour animer les prochaines émissions "parce que Léa est virevoltante et sexy", a-t-il dit. Cela en dit long sur sa conception de l’information politique.

    Le « dialogue citoyen » (avec Léa Salamé et David Pujadas) organisé pour François Hollande avait déjà été réservé à des invités soigneusement triés. Deux invités avaient été décommandés. La direction de la chaîne nationale aurait bien accepté, sur demande de la présidence, d’écarter l’intervention initialement prévue de Nadine Hourmant, déléguée syndicale Force ouvrière (FO), aurait indiqué une source interne, confirmant une information du Monde. Celle-ci s’était distinguée il y a deux ans sur le plateau de “Des paroles et des actes” en dénonçant les "cadeaux" fiscaux du gouvernement socialiste au patronat. Le deuxième invité récusé est un agriculteur breton, Nicolas Le Borgne. Pourtant, comme le montraient leurs précédentes interventions dans les médias, les deux Bretons avaient bien des choses à dire au président. Que ce soit sur la situation des salariés, comme l'avait fait Nadine Hourmant dans l'émission "DPDA" en 2014, ou sur celle des éleveurs en crise.

    Avec Jean-Luc Mélenchon, le choix des intervenants n'a pas été dicté par le même souci. C'est le moins que l'on puisse dire.

    Avec la fin des paroles et des actes, on ne se fait aucune illusion sur la future émission prévue en remplacement et dont le prélude aura été le « dialogue citoyen » offert à François Hollande. David Pujadas a dû sauver sa reconversion dans une autre production, sans parvenir à dézinguer Mélenchon dont l’intervention a été jugée positivement par les Internautes. C’est ce qui s’appelle un effet boomerang sur ses pourfendeurs. Le traitement particulier réservé à l’homme politique de gauche  devrait toutefois s’amplifier. La nouvelle direction de France Télévision n’a pas été mise en place avant les élections présidentielles pour assurer une information objective. C’est clair !

    U barbutu

     

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  • La rue gronde, les rues s’animent, les citoyens s’organisent

     

    Un autre monde est possibleTrop, c’est trop…Encore ont-ils été patients, encore ont-ils laissé toutes leurs chances au Président de la République et son gouvernement pour appliquer ce pour quoi ils avaient été élus, une politique sociale pourvoyeuse d’emplois, de justice et d’équité… Un rêve, une chimère, non simplement un espoir qu’enfin l’humain prenne le pas sur le capitalisme et tous ses maux.

    Dédaignant la confiance accordée, tournant le dos à toutes les promesses déversées lors des présidentielles, abusant au fil du temps de son autorité, copinant avec la finance à coup de mesures austéritaires, méprisant la colère de la rue, personne aujourd’hui n’est dupe, la Gauche élue en 2012, n’était pas la Gauche. Les masques sont tombés. Nous n’avalerons plus de couleuvres, la rue gronde, les rues s’animent, les citoyens s’organisent, ils n’accepteront plus l’inacceptable.

    Passée la sidération, le bon sens, qui veut qu’aujourd’hui tout un chacun puisse vivre dignement, reprend des couleurs. Les femmes, les hommes, les familles, les salariés, les demandeurs d’emplois, les sans abris, syndicalistes, associatifs, intermittents du spectacle, … se rassemblent, se retrouvent, discutent, échangent autour d’une place, côte à côte lors des défilés. « Ce sont les rencontres qui font de nous des humains », Albert Jacquard avait éminemment raison.

    Parce que demain ne peut être un monde où la régression sociale fasse le jeu d’une extrême droite préconisant la critique de la démocratie, le rejet de l’autre et l’exclusion.

    Un autre monde est possible où l’humain est au cœur de toutes les décisions.

    Nous n’avons plus à croire les arguments culpabilisants qui nous feraient croire que nous sommes redevables et corvéables à merci alors que s’affiche une finance arrogante et insolente, donneuse d’ordre. Celle qui s’habille aussi facilement de vertus bienfaitrices lors de grandes manifestations comme la COP 21 et qui s’empresse de détruire massivement l’environnement une fois la parade finie. Cette finance qui demande au peuple de se « responsabiliser » en travaillant plus, en gagnant moins, en payant plus, en se délocalisant même s’il faut abandonner famille et maison, de faire des efforts, encore des efforts parce que ce n’est jamais assez bien, jamais assez suffisant… en expliquant que nous avons une dette à payer et que ça ne se fait pas de ne pas rembourser ses dettes ! Mais quelle est l’escarcelle qui béante récolte et engrange les bénéfices sans scrupule, à qui revient la « récompense » ?

    Pas au peuple qui encore aujourd’hui réclame des emplois, des logements, une vie digne où il n’y aurait plus de pauvres et plus d’excessivement riches. Un équilibre, juste un équilibre. Un rêve, une chimère, non simplement du bon sens humain, à l’heure où la vie se conjugue au pluriel tant elle est liée aux mouvements et événements à travers le monde.

    Un autre monde est possible où l’humain est au cœur de toutes les décisions.

    Pour cela, il faut oser se libérer des chaînes du capitalisme, oser un bras d’honneur à une oligarchie qui se croit intouchable. Il faut pouvoir revendiquer ses droits sans tomber sous les coups. Soyons en sûr, la rue qui gronde fait trembler dans les bureaux feutrés, on en veut pour preuve la répression qui lui est opposée.

    Les citoyens ont à faire vivre jour après jour la révolte. Une opportunité est à saisir pour qu’aboutisse une 6ème République basée sur l’intérêt général humain consciente de son environnement. Jean Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle 2017, porte avec vigueur et constance depuis plusieurs années cette haute idée du peuple. Les rassemblements à venir permettront aussi de convaincre, les déçus, les oubliés, les victimes des politiques libérales successives… Il ne sera pas dit que le peuple n’aura pas su écrire son histoire.

    Pascale Larenaudie, animatrice de Manca alternativa/Ensemble Corse

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  • Après avoir réuni plus de 4 millions de voix sur son nom en 2012, Jean-Luc Mélenchon offre une alternative politique résolument à gauche. Il n’est pas étonnant qu’il trouve chez les animateurs de l’émission « Des paroles et des actes » une animosité perceptible et qu’il essuie des questions minées aux quelles on essaie de le contraindre à répondre sans nuances et sans explications de texte. Le niveau intellectuel de l’homme politique lui permet bien évidemment d’éviter tous les pièges et de garder son calme, même s'il est poussé parfois à hausser le ton pour dénoncer les mensonges et les chausse-trappes, ou tout simplement pour se faire entendre.

    Jean-Luc Mélenchon répond aux questions de David Pujadas, Nathalie Saint-Cricq et François Lenglet. Il est opposé à Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l'Habitat durable, et à Gérald Darmanin, maire (LR) de Tourcoing et vice-président de la région Hauts-de-France. Enfin, il est interpellé par des citoyens choisis dans le même esprit qu’est réalisée cette émission.

    L’entreprise médiatique de démolition a échoué.  Voici le replay…

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  • L'article 2 de la loi Travail divise le PS dont on peut chaque jour constaté les flottements jusque dans le gouvernement... Un PS en miettes!

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  • L'interview de Fabrice Angeï, chargé du suivi de la loi sur le travail au sein de la CGT qui répond au pouvoir ( Médiapart )...

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  • La crise vue par des jeunes qui suivent l'actualité sociale et s'intéressent à leur avenir. Un langage direct et frappé au coin du bon sens, un langage clair !

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