• La CGT ne se laissera pas intimider par la violence
     
     
    Communiqué de la Cgt
     
    Le siège de la CGT a été attaqué et vandalisé cette nuit par des individus cagoulés. Des vitres et la porte d’accès ont été cassées à la masse. Le pire a été évité car ils n’ont pu rentrer dans l’immeuble suite à l’intervention des services de sécurité interne.
    Après la CFDT, c’est la CGT qui est attaquée. Nous réaffirmons que seuls le débat et l’action syndicale par les mobilisations permettent de faire entendre les revendications des salariés et du monde du travail.
    Les violences commises ne font que desservir ces revendications et contribuent à essayer de discréditer le mouvement social en cours.
    Les violences verbales et les insultes contre la CGT contribuent également à entretenir ce climat délétère.
    La CGT reste déterminée dans son opposition à la loi « travail » et pour l’obtention de droits nouveaux à l’image de son projet de code du travail du 21ème siècle.

    Plus que jamais, la mobilisation reste à l’ordre du jour.

    Montreuil, le 25 juin 2016
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  • Brexit, un tournant dans l'histoire européenne?Ils ont fait du rêve européen un leurre.  L’Union européenne va-t-elle se disloquer parce qu’elle se construit contre les peuples ?

    La perfide Albion a voté pour le Brexit mais il faudra jusqu’à deux ans pour que le divorce soit consommé. Une fois la procédure lancée, Londres et Bruxelles vont négocier les clauses de ce divorce. Cela peut même durer plus de deux ans si les deux parties décident de prolonger les discussions faute d’accord obtenu dans ce délai. Au bout de la procédure, les Anglais seront libérés des traités européens et ses représentants quitteront les institutions européennes.

    Londres et Bruxelles vont devoir régler de nombreuses questions et trouver un nouveau partenariat. Qui sait combien de temps les conciliabules et les tractations vont durer ? Plusieurs années sans doute. Le Royaume-Uni pourrait vouloir conclure des centaines d'accords bilatéraux avec l'UE, secteur par secteur, comme l'a fait la Suisse, ou un accord de libre-échange, comme l'a fait le Canada, ou une union douanière, comme l'a fait la Turquie. Il pourrait aussi ne rien faire, et se retrouver comme presque tous les autres Etats, dont la Chine et les Etats-Unis, à suivre les règles de l'Organisation mondiale du commerce.

    Le Brexit est un sérieux coup porté à l’Union européenne par des Anglais qui y sont entrés à reculons et ont toujours exigé un statut spécial. Ce départ pourrait donner des idées à d'autres pays tentés à leur tour de plier bagage ou, du moins, de négocier des statuts spéciaux.

    David Camerone pourrait perdre son poste de Premier Ministre puisqu’il a fait campagne pour le maintien dans l’Union européenne. Selon certains commentateurs britanniques, ce sont les prolétaires anglais qui ont voté massivement le Brexit et non pas les diplômés en costards-cravates. Ce sont ceux qui ont vu leurs conditions de vie se dégrader encore et encore. Ils se sont joints aux ultranationalistes. Pour tous ces partisans du Brexit, l’Union européenne ne respecte pas la souveraineté des peuples, dicte les politiques intérieures et coûte beaucoup plus chère qu’elle ne rapporte. Le Brexit est un vote en partie égoïste et nationaliste, mais ce serait une erreur de le réduire à cela.

    L’Union européenne s’est construite sur la mondialisation et les intérêts du monde de la Finance. A Bruxelles, des technocrates donnent des directives et, à Strasbourg, des députés votent ou ne votent pas des réglementations sous la pression des lobbies économiques et politiques. La commission européenne force à l’austérité et défend la libre-concurrence sauvage en favorisant le dumping social et fiscal. Au niveau des Etats membres, l’Allemagne a pris le leader-chip et traite seule des dossiers au nom de l’UE. Cela a été le cas avec la Turquie sur les migrants et la suppression des visas européen pour les Turcs.

    Déjà des responsables politiques prônent la fermeté dans les négociations avec le Royaume-Uni, pour dissuader les futurs déserteurs et éviter toute contagion. La « fermeté » est devenue la seule méthode de gouvernance pour imposer une politique refusée par les peuples. C’est une méthode européenne pour faire passer des contre-réformes comme la loi El Khomri en France. C’est la méthode de la commission européenne contre la SNCM enjointe de rembourser des subventions jusqu’au dépôt de bilan et à un licenciement massif.

    François Hollande a promis, mercredi, de "travailler à la relance de la construction européenne" avec l'Allemagne, pour "assurer plus de protection" des frontières et permettre à la défense européenne de "jouer tout son rôle". Et oui ! Il promet encore, lui qui a fait allégeance, dés son élection, aux traités européens sans la moindre renégociation pourtant promise, lui qui a poursuivi la politique d’austérité, lui qui a laissé couler la SNCM, lui qui veut mettre en place la déréglementation du travail avec la loi El Khomri, lui qui se sert de Manuel Valls pour une politique autoritariste… Une fois encore, il ne cite que l’Allemagne comme partenaire. N’est-ce pas un aveu de soumission à la Chancelière? Quid des autres membres ? Quid des peuples ?

    De cette Europe ultralibérale sur le plan économique et antisociale, nombreux sont ceux qui n’en veulent pas. En France, un référendum l’avait déjà rejetée.  C’est cette Europe qui est responsable de la montée de l’extrême-droite, d’un ultranationaliste qui s’affiche comme de l’euroscepticisme. Et les eurosceptiques sont légions aussi bien à droite qu’à gauche.  En France, les responsables de ce scepticisme grandissant sont les présidents de la république successifs depuis Giscard d’Estaing jusqu’à Hollande. La commission européenne est à la manœuvre avec des atlantistes comme Barroso et des financiers comme Junker, agent du dumping fiscal au Luxembourg. Le parlement n’est qu’une chambre d’enregistrement coûteuse avec des députés européens sensibles au lobbying et trop souvent bénéficiaires d’une rente de situation. Cette Europe est devenue un miroir aux alouettes  et un repoussoir. Elle va inéluctablement à sa dislocation si des Chefs d’Etat ne s’opposent pas aux diktats berlinois et à ceux d’une commission européenne qui devrait être complètement remaniée dans sa composition et ses prérogatives ou bien dissoute. Elle est en train d’opposer les pays riches du Nord aux pays pauvres du Sud.

    Jean-Luc Mélenchon, député européen et candidat à la Présidentielle de 2017, s’est exprimé sur le sujet dans son blog :


    Brexit, un tournant dans l'histoire européenne?« Le Brexit est le cri du petit peuple du Royaume-Uni contre tout ce qui est la réalité quotidienne de l’Europe des traités : pauvreté, précarité, privilèges pour les riches et ultra riches, arrogance des donneurs de leçon de flexibilité et autres loi El Khomri, tyrannie sans visage des comptables de la Commission européenne, talon de fer des troïkas et autres proconsuls pillant les pays comme la Grèce.

    Le Brexit c’est le début de la fin d’une époque. L’idée d’une Union européenne a été tuée par la caste des eurocrates et la politique d’austérité imposée par le gouvernement allemand avec la complicité active des deux présidents français qui, depuis 2005 ont violé le vote de notre peuple.

    La leçon est que l’Union européenne on la change ou on la quitte. Comme d’habitude, les eurocrates préparent déjà depuis plusieurs mois en secret avec madame Merkel un nouveau traité pour 2017 qui ne tiendra compte d’aucune des leçons évidentes de la situation.

    L’heure du plan B va sonner. Ma candidature pour l’élection présidentielle est celle de la sortie des traités européens. Plus que jamais l’intérêt de notre pays est celui d’une politique de coopération sur le vieux continent et avec le monde plutôt que le libre-échange et la concurrence libre et non faussée.

    Bien sûr, la caste des eurolâtres ne tiendra aucun compte de ce qui vient de se passer et continuera de fustiger les « extrêmes », le « repli sur soi » et l’amour des peuples pour leurs libertés et dignité sociale. Plus dure sera leur chute. L’élection présidentielle de 2017 en France en est l’occasion ».

    Battone

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    La "primaire" pour sauver le soldat HollandeLa dernière manoeuvre du Parti dit socialiste

    La « primaire » pour sauver le soldat Hollande. En pleine crise sociale et politique, l’annonce le samedi 18 juin par le Parti Socialiste de la tenue d’une primaire de la « Belle Alliance Populaire » en janvier 2017 pour désigner leur candidat à l’élection présidentielle, a révélé la déconnexion entre le pouvoir en place et l’état réel du pays. Le premier Ministre Manuel Valls n’a pas hésité : il vante « l’exercice démocratique » que constitue cette primaire et, en même temps, pour la première fois depuis des dizaines d’années, il menace d'interdire une manifestation syndicale contre la loi travail. Cette primaire initiée par le pouvoir en place démontre   l’affaiblissement de la popularité   de François Hollande, qui ne peut même plus se prévaloir   d’être le « candidat naturel » de son propre parti.   Cette soi-disant     "consultation" ne vise qu’à être une simple validation d’une candidature déjà lancée qui serait officialisée dès le mois de décembre 2016. Il faudrait, pour le PS, évacuer le débat crucial sur le bilan de la politique gouvernementale mise en œuvre depuis 5 ans et qui a dégradé les conditions de vie des classes populaires, mené une politique autoritaire et belliciste, trahi ses engagements en matière de défense de l’environnement. Jean Luc Mélenchon, le PCF et EELV ont refusé d'y participer, tout comme « Ensemble ! » Ces manœuvres de fuite en avant d’un pouvoir en déliquescence sont à l’opposé des aspirations qui se sont exprimées dans le mouvement social contre la loi El Khomri. Celui-ci a bouleversé la situation politique. Il a révélé des énergies insoupçonnées à gauche et dans le peuple pour défendre la justice sociale, l’égalité des droits, la démocratie et constitue une chance pour la reconstruction d’une véritable alternative politique. C’est à partir du mouvement social en cours qu’un nouvel espoir peut se construire. C’est la responsabilité des forces politiques qui s’opposent à ce gouvernement, qui sont aux côtés de celles et ceux qui manifestent et qui se font matraquer, de se rassembler et de construire une issue politique qui permette de dépasser la division actuelle, y compris lors des échéances électorales de 2017. Il faut débattre publiquement autour des positions communes pour une alternative politique, faire converger les forces sociales, citoyennes comme les forces politiques, la France Insoumise, le PCF, le PG, EELV, les socialistes en rupture avec le gouvernement, le NPA, Nouvelle Donne… Oui, il faut être à la hauteur des exigences du moment présent et reconstruire une gauche de transformation sociale. C’est la proposition que le mouvement « Ensemble! » porte aujourd’hui publiquement, en vue des échéances électorales de 2017.

    Le 22 juin 2016

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  • On y va

     

    Manca alternativa a organisé une conférence de presse mardi 21 juin 2016, pour le solstice d’été, sur la place Abbatucci, à Ajaccio. Au menu : l’engagement du mouvement corse dans la campagne de la future présidentielle, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon et la mise en place d’un comité de soutien insulaire.

    La conférence de presse a été introduite par Christine Malfroy, animatrice de Manca alternativa.

    Pourquoi un tel engagement à dix mois des élections ? N’est-ce pas prématuré ? 

     

    Dans l’état actuel du pays au plan politique et social, une seule candidature, celle de Jean-Luc Mélenchon, se prononce sans ambiguïté pour une rupture avec les politiques d’austérité et de régression sociale qui se sont succédé pendant plusieurs décennies. Politiques amplifiées par François Hollande et les gouvernements Ayrault et Valls. On aurait pu croire que le candidat qui se réclamait de la gauche et qui s’enflamma lors du meeting du Bourget, en avril 2012, eût le courage de dire non à la finance et de mettre en pratique le « changement, c’est maintenant ». C’est le contraire qui s’est produit. François Hollande n’a pas attendu trois ans, à l’instar de François Mitterrand, en 1983, pour capituler et se coucher devant la Troïka et les marchés financiers. Comme le dit le document de Manca alternativa, remis à la presse, « quatre ans se sont écoulés et les promesses se sont envolées ». Notre président, au lieu de répondre à la grande majorité des Français s’est payé le luxe de mépriser les électeurs de gauche, de les bafouer. Il a rempli d’aise le Medef et ses inspirateurs de Bruxelles. Pendant quatre ans il s’est offert le « luxe » de prendre de « bonnes mesures » pour la France ! Quelle France ? Quelques exemples de ces mesures : ratification du traité budgétaire européen, CICE, pacte de responsabilité et la toute dernière mesure, un fleuron, le fameux profit sur le travail. Un modèle de contreréforme qui se remettrait en cause les acquis pour les salariés lors de décennies de luttes sociales et politiques. Et le comble du comble, c’est un gouvernement qui s’apprêterait à donner le coup de grâce au Code du travail ! Fort heureusement un mouvement social d’ampleur exceptionnelle se développe depuis trois mois. Il réclame le retrait pur et simple du projet de loi dit Elkhomeri. Et ce ne sont pas les menaces, les intimidations et la toute dernière interdiction de manifester – faute historique – qui refroidiront la volonté des salariés en lutte. « On ne lâchera pas ».

    Dans ce contexte, de-ci de-là, les opérations enfumage se multiplient comme se multiplient les candidatures dans la perspective de la Présidentielle. La droite jubile et se voit déjà au pouvoir. Le Front national est en embuscade. Le Parti socialiste manœuvre pour se refaire une santé, en proposant une primaire à toute la gauche, une sorte de « Belle alliance populaire » – on peut toujours rêver – Comme de bien entendu, un sondage tombe à pic pour montrer que les sympathisants de gauche préféreraient de nouveau François Hollande, comme candidat ! On reprendrait le même ou son clone et on continuerait la même politique d’austérité et de régression sociale.

    La seule candidature authentiquement de gauche

     

    Donc, dans ce contexte, nous répétons, la candidature de Jean-Luc Mélenchon paraît la seule crédible pour ouvrir enfin une nouvelle perspective au pays. Il nous faut  sortir de ces parties de ping-pong entre la droite et le social libéralisme. Un coup, c’est l’un. Un coup, c’est l’autre. Notre pays n’est pas éternellement condamné à subir toujours les mêmes politiques au service exclusif des marchés financiers. Rien n’est inscrit dans le marbre.

    Une autre question se pose et est souvent posée : La candidature de Jean-Luc Mélenchon ne serait-elle pas prématurée ?

    Nous pensons que « l’heure  n’est plus aux tergiversations, aux atermoiements, aux manipulations politiciennes et autre expectative », dit le document de Manca alternativa. Et d’ajouter «  Certes l’impatience n’est pas une vertu révolutionnaire. Mais l’attente, c’est encore pire. L’attente qui dure, c’est au bout la mort. Il suffit de relire l’admirable livre de Dino Buzzatti : « Le désert des Tartares ».

    Donc, il faut y aller, dès maintenant. Le soutien de notre mouvement est acquis. Mais il ne sera pas inconditionnel. Nous demandons, entre autres, une clarification sur les problèmes à la Corse.

    La seule candidature authentiquement de gauche

     

    La candidature de Jean-Luc Mélenchon doit s’appuyer impérativement sur un vrai programme alternatif, de rupture avec le système actuel, dans la plus grande clarté et sur un vaste réseau de citoyens.

    La conférence de presse a également annoncé la constitution pour la Corse d’un comité de soutien. Un appel a été lancé pour le rejoindre.

    On y va.

    Interview Alta Frequenza

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  • Les hostilités sont ouvertes. Nous avons pu assister à une avalanche haineuse contre la CGT alors que cette grande centrale syndicale participe à une action intersyndicale avec six autres syndicats dont FO. Malgré les images et la réalité des circonstances des dégâts occasionnés à l’Hôpital Necker, la CGT a été stigmatisée pour ces violences commises par des casseurs dans des conditions ambigües. L’interdiction des manifestations contre la Loi Travail a même été brandie comme une menace. Les manipulations médiatiques et politiciennes vont bon train. Le cynisme et l’hypocrisie prédominent.

    La haine médiatique et politiqueLa campagne présidentielle connaît ses premières cabales et l’homme à abattre est Jean-Luc Mélenchon. Dany le rouge, repeint en rose et vert, a lâché son venin en déclarant : « Moi, je dis à Mélenchon : 'Toi qui es persuadé de devenir président, ben vas-y mon pote ! Vas à la primaire ! Tu vas écraser Hollande, Montebourg ! Tu es tellement grand et fort ! Tu auras une chance de gagner !' [...] Il sait qu'il n’est pas aussi grand, pas aussi fort, que c'est une poule mouillée ! Mélenchon aujourd'hui, le seul rêve qu'il a, c'est de faire mieux que Hollande. [...] C'est ça, le niveau politique du débat en France? Eh bien, dans ce cas-là, la droite va passer et on va voir ce qu'on va voir ». Lui qui voulait incarner Mai 68 joue le donneur de leçons libérales sur une radio avec l’outrance des invectives pour faire monter l’audimat.  Il ose parler du niveau du débat politique qu’il ne cesse de rabaisser depuis des années. Il reprend la stratégie de Hollande qui est de prédire que ce sera pire avec la Droite. Daniel Cohn Bendit est devenu une marionnette médiatique en passant de la contestation à la collaboration. Il voue une haine toute particulière à Jean-Luc Mélenchon. Il ne peut pourtant pas se prévaloir d’un passé politique pendant lequel il n’a été utile à personne si ce n’est à lui-même, pour se forger une personnalité médiatisée quand cela arrange la presse néolibérale. Il est une grande gueule qui fait du vent. Il ose insinuer que Jean-Luc Mélenchon est un mégalo, sans se regarder lui-même dans la glace. Plus mégalo que Daniel Cohn Bendit tu meurs ! C’est ce qui a fait sa notoriété sans qu’il ait eu la capacité à mobiliser autour de lui au sein des écologistes. Un piètre politicien recyclé en piètre commentateur.  On se souvient encore d’un passage chez Bernard Pivot où il affiche sa personnalité mégalo-narcissique et ambiguë (Pour revoir ce moment cliquer ICI)

    Les primaires socialistes ? Parlons-en !  Elles sont organisées par la force des choses avec Cambadélis à la baguette pour que la partition soit favorable à Hollande. Il s’agit d’un piège pour faire croire à une union de la gauche qui n’existe pas et ainsi ramener dans l’escarcelle les frondeurs de tous poils. Comment peut-on encore parler de primaires de la gauche, alors que Hollande et Valls ont mené une politique libérale de droite ? Le choix entre la droite et la gauche se fera aux élections présidentielles et non pas à des primaires organisées tardivement pour laisser l’espoir à François Hollande de s’y présenter en vainqueur programmé. Tout le monde sait que ces primaires servent à certains pour se positionner avant d’apporter leurs voix contre des postes de ministres. On le voit au sein de la droite : c’est la curée ! Cela va des jeunes loups jusqu’aux vieilles carnes qui y voient une bouée de sauvetage politique. Les partis politiques sont en déclin et les primaires entrent dans la stratégie qui consiste à marginaliser et éliminer les candidats des petits partis. Celui qui contrôle le parti le plus important profite de l’avantage. Nicolas Sarkozy l’a bien compris et, pour assurer son élection, il a pris le contrôle des Républicains.  Hollande bénéficie de l’appui affiché par Cambadélis.

    La haine médiatique et politiquePourquoi un opposant comme Jean-Luc Mélenchon devrait-il rejoindre ceux qu’il  combat dans une Primaire dite de gauche pour les besoins d'une élection, lorsque l’on regarde les quatre années passées?

    Les Hollande, Valls et Macron devraient plutôt participer à la Primaire de la Droite dont ils sont plus proches. Mélenchon a refusé de servir de caution de gauche dans une Primaire manigancée. Le piège était grossier et c'est lui qui fait peur aux Solfériniens et à Hollande, certainement pas les frondeurs et les Verts. 

    Et dire que Hollande et Valls ont envisagé d’interdire les prochaines manifestations contre la loi Travail ! Là encore, qui se souvient d’un discours du candidat Hollande en Mars 2012 à Lyon lorsqu’il clamait avec beaucoup de véhémence : « Le seul droit que nous avons, c’est le droit de manifester autant qu’il est nécessaire ». Le Président et son premier Ministre ont donné du foin aux ânes de la Droite qui se sont tous mis à braire pour exiger l’interdiction de manifester et condamner la seule CGT accusée de ne pas assurer un service d’ordre contre les casseurs. Comme si c’était à des manifestants de donner la charge à ces casseurs. Et la police ? A quoi sert-elle ? Pourquoi est-elle si inefficace face aux casseurs et si brutale face aux manifestants? Quels ordres reçoit-elle?

    Le secrétaire général de La CGT est maintenant convié sur des chaînes de télévision face à des chiens de garde qui agissent comme dans une chasse à cour. Ce dimanche 19 juin 2016, Le Grand Jury Europe 1-Le Monde recevait le leader de la CGT Philippe Martinez. Une invitation en forme d’embuscade puisque dès l’intro, Elkabbach lance les premières attaques. Aucun des deux chroniqueurs ne viendra en aide au supplicié : et Michaël Darmon et Françoise Fressoz sont d’indécrottables libéraux anti-CGT. Le débat politique prendra alors la tournure d’un procès, où l’accusé de tous les maux de la société française fera face à son juge et ses deux assesseurs, qui l’auront condamné avant même qu’il ouvre la bouche. Leurs arguments et leurs mensonges ne parviennent pas à déstabiliser le syndicaliste dont le discours est plus documenté et plus argumenté. La mauvaise foi n’a pas toujours le dernier mot même si l’on se met à plusieurs contre un. Avec Elkabbach, on sait à quoi s’en tenir.

    La haine médiatique et politiqueIl est de la même trempe que d’autres vieux croûtons du PAF que l’on subit depuis des lustres. Il s’est surpassé dans l’ignominie lorsqu’il a dit : « … La nation toute entière est bouleversée par ce qui s’est passé, par le meurtre de deux policiers, les gens soutiennent les policiers, leurs rend hommage, on vous a rarement entendu dire merci, à la police. » Quelle digression minable ! Bien sûr, il ne dira jamais que 60% de la Nation soutient toujours le mouvement social contre la loi Travail.

    Nous vous laissons regarder et écouter un moment de télévision indigne du journalisme qui se respecte :


    Martinez : "C'est au gouvernement de montrer... par Europe1fr

    Hollande, Président, conteste le droit de manifester comme il abuse d’un article 49.3 que jadis il dénonçait comme un déni de démocratie, une brutalité. Aujourd’hui, il faudrait que les manifestations cessent alors que le Chef de l’Etat s’entête à faire passer une loi scélérate. Il faudrait que les manifestants abdiquent alors que le Premier Ministre ne cesse de jeter de l’huile sur le feu.  

    Hollande continue à baisser dans les sondages avec dans son sillage Valls. Jean-Luc Mélenchon progresse. Cela fait peur et a dû provoquer l’annonce inopinée des Primaires. Les attaques vont redoubler à l’instar de celle de Daniel Cohn Bendit qui a déjà aboyé dans son nouveau rôle de chien de garde et amuseur politique.

    Paul Capibianchi

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  • Hollande, Valls, Cazeneuve et consorts ont déjà touché le fonds mais, ces derniers jours, ils ont creusé plus profond dans l’ignominie avec la manifestation du 14 juin dernier. Certes l’Hôpital Necker a fait l’objet de dégradations sur sa façade et notamment des vitres ont été brisées ou fissurées. Bien que cette agression aient été l’objet de deux ou trois individus isolés et  en dehors du cortège des manifestants, c’est la CGT qui a été la cible de la coalition médiatico-politique pour faire échos aux déclarations du Chef de l’Etat, du Premier Ministre et du Ministre de l’Intérieur.

    Que s’est-il passé devant l’Hôpital Necker ?

    Le pouvoir politique à la dérive ?Depuis lors, des images montrent qu’un seul individu non identifié a méthodiquement porté des coups de masse contre plusieurs vitres de l’immense baie vitrée de  l’Hôpital pour enfants. On aperçoit un autre individu qui s’attaque à une vitre avec les pieds. Ce dernier est immédiatement stoppé par un homme qui lui dit qu’il s’agit d’un « hôpital de gosses », ce qui suffit à faire cesser l’agression. Aucun journaliste des JT ne s’est posé la question de savoir pourquoi les casseurs se sont retrouvés devant cet hôpital et dans quelles conditions les hostilités avec la police ont été engagées. Pourquoi avoir bloqué les casseurs à cet endroit ?  Comment se fait-il que ces derniers se soient retrouvés devant les grandes baies vitrées d’un hôpital pour enfants ? Alors que des interpellations ont été effectuées, comment se fait-il que l’individu muni d’une masse soit passé à travers ?

    Un article qui pousse à réfléchir ICI.

    Des parents d’enfants malades et des employé(e)s de l’Hôpital ont dénoncé l’instrumentalisation de cet événement qui a été mêlé à l’assassinant d’un couple de policiers dont l’enfant de 3ans venait d’être hospitalisé. La révélation de sa présence pourrait avoir des conséquences sur sa tranquillité et celles des soignants qui s’en occupent.

    Le pouvoir politique à la dérive ?Aujourd’hui, un hommage était rendu au couple de policiers assassinés de façon abjecte par un individu dont les antécédents pouvaient faire craindre le pire.  C’est François Hollande qui a prononcé l’oraison funèbre dans un discours récupérateur mêlant le soutien aux forces de l’ordre à l’évocation des manifestations contre la loi Travail. C’est une honteuse récupération de l’émotion de la famille, des proches et des policiers contre le mouvement social. Lorsque le Président et son Premier Ministre sont allé serrer des mains, un policier en civil soutenu pas des béquilles, a refusé les mains tendues en signe de protestation. Hollande a passé son chemin comme si de rien n’était alors que Valls est monté sur ses ergots en s’approchant au plus près du fonctionnaire de police à la façon d’un caporal devant un troufion. Il n’a pas abaissé le policier au rang de troufion mais s’est comporté en petit caporal qui sermonne sans écouter les explications données. Les deux attitudes face à ce policier sont indignes des fonctions occupées.

    Le pouvoir politique à la dérive ?Le fonctionnaire voulait protester sur le manque de moyens du commissariat dans lequel il est affecté et qui est chargé de la paix et de la sécurité de tout un quartier. Il est vrai que le Premier Ministre et le Ministre de l’Intérieur sont davantage sensibilisés par le maintien de l’ordre et la répression des manifestants que par la sécurité dans nos quartiers. On a appris que les compagnies de CRS et les gardes mobiles sont dotés d’une nouvelle arme plus dangereuse que le Flashball et pouvant tirer à répétition. Par contre, au commissariat de Mantes-la-Jolie, quarante fonctionnaires ne disposent que de trois véhicules.

    Les commentateurs officiels de nos chaînes de télévision ont, une fois encore, déployé tout leur savoir faire pour aller dans le sens du pouvoir et de la Droite. Sur FR2, l’inénarrable David Pujadas a tenté de démontrer que les manifestants était moins d'un million le 14 juin. Il n’a toutefois fait aucun commentaire sur les chiffres ridicules du Ministère de l’Intérieur. Il a été invité, par le secrétaire général de la CGT, à se rendre sur place lors de la prochaine manifestation. Les chaînes ont montré peu d’images du cortège des manifestants, préférant consacrer les temps d’antennes aux casseurs, en essayant d’y trouver des militants de la CGT.

    La manipulation de masse atteint des sommets d’hypocrisie et d’ignominie. Les opposants à la loi Travail se compteront dans les urnes. Les pouvoirs médiatiques et politiques ne pourront ignorer leur nombre qui va croissant malgré la fausse information d’un essoufflement. Hollande et Valls ont montré tout leur cynisme. Maintenant, ils comptent sur la Police pour étouffer la contestation. Les policiers devraient réfléchir à leur propre avenir de fonctionnaires et au peu de cas que l’on fait d’eux lorsqu’il  s’agit de lutter contre la délinquance et le crime. Des policiers ont dénoncé les consignes reçues lors des dernières manifestations. Les policiers nationaux et les gardes mobiles sont au service de la république française et ne doivent pas être utilisés comme des miliciens d’Etat aux ordres d’un pouvoir à la dérive.

    Battone

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