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  • La France insoumise fait sa convention

    (suite)

    Nous publions ci-dessous les 10 premières mesures prioritaires qui seront développées pendant les campagnes électorales de la présidentielle et des législatives. Ces mesures ont été choisies parmi une soixantaine lors d'une consultation par internet, auprès des 130.000 adhérents de la France insoumise.

    1.  Le refus du traité de libre-échange avec les Etats-Unis(Tafta) et celui avec le Canada (Ceta), avec 48% des voix
    2. L'abrogation de la loi Travail(43,5%)
    3. L'instauration de la "règle verte", consistant à ne pas prélever sur la nature davantage que ce qu'elle peut reconstituer (38,5%)
    4. La"refondation démocratique" des traités européens et, à défaut, l'application d'un "plan B" prend la quatrième place
    5. La mise en place d'un "plan de transition énergétique vers les énergies renouvelables par la sortie du nucléaire" (36%)
    6. Le droit de révoquer un(e) élu(e) (35,5%)
    7. Le référendum pour une Assemblée constituante (35%)
    8. La "protection des biens communs", comme l'eau, l'air, le vivant ou la monnaie (33,5%)
    9. La séparation des banques d'affaires et de détail et la création d'un pôle public bancaire (31,5%)
    10. L'instauration d'un Smic mensuel à 1.300 euros nets et la revalorisation des salaires des fonctionnaires (28%)

     

     

    Nous publions également le point de vue d'un délégué originaire du pays basque sur les problèmes spécifiques à cette région.

     

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  • Le premier numéro de la collection des « Livrets de la France insoumise », qui détaille les mesures d’urgence et les grandes orientations sur l’agriculture et l’alimentation, vous est présenté à l’occasion de la convention. Il a été préparé par un groupe de travail animé par Laurent Levard et Eve Saymard.

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  • On y va

    La France insoumise fait sa convention

     

    Discours de Jean-Luc Mélenchon à la convention de la France insoumise à Lille

    Saint André lez Lille.

    La convention nationale de la France insoumise  a occupé les locaux du Pôle Filature, les 15 et 16 octobre 2016. Ce pôle abritait jadis des activités basées sur le textile. L’endroit est donc symbolique. Des milliers d’ouvrières et d’ouvriers se sont décarcassés, suant eau et sang, pour des salaires de misère, au profit et pour le plus grand bonheur des dynasties patronales du Nord. Ce lieu n’a pas été choisi au hasard, même s’il est excentré par rapport à l’ensemble des régions françaises. Ajaccio est loin de Lille.

    Ce lieu convenait très bien à un mouvement grandissant fait d’insoumis. un mouvement qui s’appuie sur la France qui travaille et produit des richesses, sur la France qui souffre et qui subit de plein fouet les conséquences désastreuses des différentes politiques d’austérité et de régression sociales menées depuis trois décennies par les pouvoirs de droite et d’une pseudo gauche, sans exception.

    Une représentation inédite

    Discours de Jean-Luc Mélenchon à la convention de la France insoumise à LilleLa conférence nationale rassemblait près de 1000 délégués, dont 67% tirés au sort, parmi les 130.000 personnes qui ont rejoint à ce jour La France insoumise. Le reste étant réservé à des délégués des différents partis et mouvements qui soutiennent la démarche (Parti de gauche, Nouvelle gauche socialiste, Ensemble insoumis, communistes, écologistes, syndicalistes, etc.). La Corse était représentée par  2 délégués : Christine Malfroy et Jean-Pierre Orsi.

    Au menu de la convention : faire le point de l’avancée de la démarche et valider le document élaboré pour la circonstance, intitulé : « L’avenir en commun ». Ce document est le résultat d’un travail collectif, avec plus de 3.000 contributions. Comme cela a été précisé pendant la conférence, le document approuvé par une très majorité des participants au vote par internet et pendant les travaux (plus de 60.000 votants) n’est pas ficelé une fois pour toute. Il sera affiné, amélioré et complété au cours des prochains mois. En aucun cas, il ne saurait se réduire à la contribution de quelques experts. L’amélioration du document validé se fera à partir de livrets thématiques.

    Des témoignages émouvants, en prise avec la réalité de la vie

    La conférence a été aussi le lieu et le moment d’entendre des dizaines de témoignages qui nous font toucher du doigt la dure réalité de ce bas monde pour des millions de Français. Témoignages souvent poignants, émouvants. L’exploitation de l’homme par l’homme prenait  là toute sa signification. Quelques exemples parmi tant d’autres.

    Lionel Buriello, secrétaire général de la Cgt-Arcelor Mittal a évoqué la fermeture de l‘usine de Florange et ses conséquences, non seulement pour le personnel, mais aussi pour les sous-traitants et le bassin de vie de la région, déjà lourdement atteints par les crises successives des dernières trente années. Il a fustigé le comportement des dirigeants du groupe, plus préoccupés de faire du fric que de la santé et le devenir des travailleurs et leurs familles. Il a également critiqué sévèrement les attitudes de François Hollande  et de son ex-ministre du redressement industriel Arnaud Montebourg, le matamore, dans le traitement du dossier. C’est contre ces attitudes et contre la volonté du groupe Arcelor Mittal de tout sacrifier sur l’autel du profit que Lionel Buriello a poussé lors de son intervention ce coup de gueule : « Alors oui, je suis un insoumis, face à cette caste qui se gorge d’argent et de privilège ».

    On y va

    Quant à Medhi Kemoune, délégué syndical Cgt d’Air France, il a évoqué les événements qui ont secoué la compagnie aérienne. On condamne des syndicalistes et des travailleurs, pour avoir déchiré la chemise d’un cadre supérieur à des peines de prisons particulièrement lourdes et on applaudit dans le même temps à la liquidation de milliers d’emplois à Air France. De quel côté se trouve la violence? Du côté de ceux qui se battent pour préserver leur emploi ou du côté des partisans de la rentabilité à tout prix ? Medhi Kemoune a également dénoncé l’attitude du pouvoir dit socialiste dans cette affaire. Nos gouvernants ont pris position. Etre à côté du patronat contre les salariés Comme ils participent à la criminalisation du mouvement social et à la lutte contre les syndicats insoumis.

    On a pu entendre aussi le témoignage de Marie Hélène Bourlard syndicaliste Cgt, communiste, ex-salariée de LVMH  dans le Nord. Elle a été virée sans autre considération. Le problème posé est celui des délocalisations à l’étranger. Des dizaines d’années de labeur, au prix de gros sacrifices, sont tout simplement effacées par une simple lettre de licenciement. Pour le patron, c’est une « nouvelle » aventure sous d’autres cieux plus juteux. On a envie de dire « Merci patron », comme dans le film éponyme de Bernard Ruffin.

    Discours de Jean-Luc Mélenchon à la convention de la France insoumise à LilleIssa Coubaly, président d’une association antiraciste, a évoqué la multiplication des contrôles aux faciès, souvent à l’origine de la montée de haine chez certains jeunes des quartiers.

     

     

     

    Des soutiens internationaux à la campagne de la France insoumise

    La convention ne pouvait pas se dérouler pleinement sans un petit air d’internationalisme. On a eu droit à plusieurs interventions, soit directement, soit par vidéo. Là aussi deux exemples.

    On y vaAminata Traoré ancienne ministre de la culture et du tourisme du Mali a crié son indignation et sa combativité à l’égard des pays capitalistes lesquels pillent sans vergogne les pays africains et sont souvent à l’origine des guerres fratricides qui secouent de nombreux pays. L’argent n’a pas d’odeurs. Aminata Traoré explique aussi que la grand vague migratoire qui part de l’Afrique est une des conséquences des menées des pays capitalistes sur son continent. Pour elle : « Bien avant la Grèce, c’est en Afrique que les plans d’ajustement structurels ont été appliqués ». Et de conclure : « L’ordre brutal du monde est un péril pour nous tous ».

    On y vaAutre intervention remarquée, celle d’une autre femme : Zoë Konstantopoulou, ex présidente du Parlement grec, ex membre de Syriza. Elle a brossé un tableau sévère de la politique d’abandon et de soumission du gouvernement Stipras. A ses yeux, le gouvernement grec mène le pays à une situation encore pire que celle qu’il connaît actuellement. Elle considère que « ce gouvernement n’est ni de droite, ni de gauche, mais est tout simplement un gouvernement de traîtres". Indirectement elle nous met en garde contre toute dérive droitière dans le cas où la vraie gauche serait au pouvoir. On ne peut pas avoir de compromission avec les marchés financiers et la Troïka. Ces derniers doivent combattu avec la plus grande fermeté. Il n’est pas inscrit ad vitam aeternam que le vrai changement ne soit pas possible.

    Une affaire du plus grand nombre


    On y vaLa conférence nationale s’est terminée par l’intervention de Jean-Luc Mélenchon. On n’évoquera pas le contenu de cette intervention (voir vidéo jointe). Simplement disons que fut un moment fort. Le candidat à l’élection présidentielle est intervenu pendant une heure et demie. Tantôt sarcastique, ironique, décontracté, tantôt apaisé, maniant l’humour et la dérision, mais toujours en forme. Il a présenté un visage autre que celui que les media dans leur quasi-totalité ont plutôt tendance à dénigrer ou à caricaturer. Pour lui aussi pas question de transiger avec le social-libéralisme, ni pratiquer, comme ce fut le cas dans un proche passé avec le Front de gauche  des alliances à géométrie variable. Enfin, il a lancé un appel en direction de tous ceux qui veulent un vrai changement et de tous ceux qui se sont réfugiés dans l’abstention ou parfois dans un vote sans issue, celui du Front national. Il ne souhaite pas non plus une campagne basée sur sa seule personne. L’élection présidentielle malgré son caractère « monarchique », est l’affaire du plus grand nombre, pas seulement par un bulletin de vote, mais aussi et surtout un engagement physique et politique de tout un chacun. C’est le sens de l’appel qu’il a lancé à l’issue de la convention nationale. Alors au boulot.

     

     

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  • Ne plus voter contre, voter pour !L’élection présidentielle s’annonce comme un combat des ambitieux et non pas un débat d’idées. Nos intellectuels ont du mal a décelé dans les catalogues de mesures et les cortèges de provocations, des idées nouvelles. Les grands partis organisent des primaires dans des processus d’enfermement pour éliminer les petits candidats dans des alliances de second tour. Non ! Ne me citez pas Emmanuel Macron qui recycle du vieux dans un emballage « ni droite ni gauche » qui est le centre disputé à Juppé. Aucun projet pour la France n’émerge en dehors de Jean-Luc Mélenchon, le seul à proposer un changement radical avec une réforme de la constitution et une politique sociale débarrassée du joug ultralibéral qui se fait de plus en plus pesant. Il ne s’agit toutefois pas d’idées neuves puisque ce sont celles du socialisme abandonnées par les Socialistes. Alors qu’elles n’ont jamais été réellement appliquées, Hollande et Valls les trouvent dépassées, rétrogrades. Il serait dépassé et rétrograde de redistribuer les richesses de façon plus équitables entre le travail et le capital. Pendant que les salaires stagnent et que l’on demande aux salariés de travailler plus sans gagner plus, les dividendes flambent et, en quelques années, il faut quatre fois plus d’heures de travail pour rétribuer les actionnaires. En 1981, les dividendes versés aux actionnaires représentaient 10 jours de travail par salarié dans les sociétés non financières. En 2012, ils en représentent 45 jours soit, 4,5 fois de plus. Ces chiffres sont moins dramatiques si on prend les dividendes versés nets de ceux perçus par les entreprises (dividendes nets). Mais là encore, la hausse est impressionnante. On passe de 6,4 jours en 1981 à 16,5 jours en 2012 pour le seul bénéfice des actionnaires qui s’accaparent 60% des bénéfices des entreprises. Voilà le résultat de la politique libérale qui, en plus, s’attaque au droit du travail pour précariser davantage les emplois.

    Le philosophe et historien Marcel Gauchet a raison lorsqu’il dit : « Je ressens une absence terrible d’idées neuves. » On ne les trouve pas à droite ni dans les 1 000 pages du programme de Bruno Le Maire ni  dans les ouvrages à répétition de Sarkozy  et des autres.  Aucune grande vision d’un avenir meilleur et ce n’est pas l’identité heureuse d’Alain Juppé qui fait illusion lorsque l’on examine ses mesures antisociales antérieures et à venir. Du côté de l’actuelle majorité, tout est fait pour imposer la candidature de Hollande ou Valls s’efforce de draguer à droite en promettant 33 nouvelles prisons. C’est le choix entre blanc bonnet et bonnet blanc.

    Ne plus voter contre, voter pour !Lorsque l’on examine la liste des prétendants, si l’on retire tous ceux qui ont déjà exercé des fonctions ministérielles ou présidentielles, il reste un Poisson centriste au milieu du panier à crabes de la Droite et personne au PS. Ils ont tous participé au déclin social de la France et à sa soumission au monde des affaires. A bien y regarder, si les sondeurs ont raison, la majorité des Français n’auront au second tour des élections que le choix de voter contre... contre Sarkozy, contre Hollande, contre Marine Le Pen. Si l’on prend les primaires de la Droite, Juppé est le candidat contre Sarkozy et c’est son seul vrai argument électoral. On sait qu’au second tour de ces primaires, tous les candidats vont se rabibocher et, en fonction de leurs résultats, tracter leurs soutiens contre des postes. Du côté de la Gauche, à part Jean-Luc Mélenchon et les candidats d’extrême-gauche, la Primaire offre le même choix : Montebourg contre Hollande en oubliant que Montebourg a participé aux gouvernements sous deux premiers ministres. Il est parti lorsque son concurrent Valls a été nommé Premier ministre. Deux vers ne peuvent coexister dans la même pomme mais un troisième est venu occuper la place de Montebourg : Emmanuel Macron. Ce dernier, voulant croquer toute la pomme, a été déchu du paradis Hollandais.  Que l’on ne parle pas d’idées neuves avec ce petit marquis nostalgique de la royauté et son libéralisme faussement humaniste. Il est le chouchou de Pierre Gattaz, président du Medef. Il est propulsé par la presse libérale. C’est un produit fabriqué de l’ultralibéralisme, un cheval de Troie introduit dans les arcanes d’un pouvoir socialiste déjà préparé à abandonner le socialisme et cela dès le lendemain de l’élection de Hollande.   

    Les élections présidentielles sont devenues le théâtre d’enjeux personnels où les mégalos se concurrencent. Ce n’est plus l’occasion d’un débat d’idées mais le théâtre d’un concours de promesses aux uns et aux autres, de pseudo-différences et de gros mensonges avec la certitude que la même politique plus ou moins libérale se poursuivra. Pour faire accepter les reculs sociaux et démocratiques, il y a le chômage et le terrorisme.

    Ne plus voter contre, voter pour !A droite si l’on relève quelques phrases de certains candidats, destinées à devenir cultes, on donne le pompon du narcissisme à Le Maire lorsqu’il a déclaré : « Je pense que mon intelligence est un obstacle »… « Mon problème c'est que j'ai les yeux trop bleus pour la télévision »… « Que c'est bon de se lever le matin et de vouloir diriger le pays ». Impossible de ne pas citer Nicolas Sarkozy : « Moi ce qui me désarme vraiment totalement, c'est la gentillesse »… « Ce n’est pas parce que vous voulez renverser la table que vous descendez de la voiture dont vous vous abstenez de choisir le chauffeur »… « Marine Le Pen, c'est son père, sans la culture »… « Passe-moi la salade, je t'envoie la rhubarbe ». Fillon n’est pas mal non plus : « Je ne suis ni comédien ni clown »… « Un Premier Ministre, on le lèche, on le lâche, on le lynche »… « Qu'est-ce que vous faites là? Pourquoi êtes-vous venu soutenir quelqu'un qui a déjà perdu? ». Sans oublier Juppé : « A part les œufs brouillés, je ne sais rien faire » … « En politique, on n’est jamais fini. Regardez-moi ! ». Edifiant ! Non ?

    Si l’on dresse le catalogue (un Internaute parle de « catastrologue ») des mesures annoncées par les candidats aux Primaires de  la Droite, la litanie a été la suivante que nous reprenons en vrac, car, sur le fond, ils sont tous d’accord :

    - privatiser Pôle Emploi

    - supprimer les emplois aidés

    - dégressivité des indemnités de chômage

    - supprimer les 35 heures, passer à 37, 39, 42 ou plus encore

    - baisser les charges sociales et les supprimer pour le Smic

    - mater les syndicats

    - organiser des référendums d'entreprises pour contourner les syndicats

    - augmenter l'âge de la retraite (course à l'échalote : Juppé 65 ans en 2026, Sarko 64 en 2025)

    - supprimer l'ISF : les riches ne doivent pas fuir le pays

    - augmenter la TVA (de 3 points) : de toute façon les pauvres ne partiront pas

    - réduire les dépenses publiques de 100 milliards

    - réduire les impôts sur les sociétés

    - supprimer 300 à 500 000 fonctionnaires

    - supprimer le statut de la fonction publique, même pour les enseignants (le réserver aux secteurs régaliens)

    - aligner les retraites du public et du privé, sans annoncer la moindre négociation, par exemple sur les niveaux de salaires

    - réduire ou supprimer l'Aide Médicale d'État

    - accroître les inégalités en rehaussant le quotient familial (3000 € par enfant déduits pour ceux qui payent beaucoup d'impôts)

    - palabrer sur le taux du déficit budgétaire

    - défiscaliser les heures supplémentaires (mesure démago et coûteuse en emplois non créés et pesant 4 milliards d'euros dans le budget de l'État)

    - augmenter le minimum vieillesse : seule mesure positive du catastrologue...

    Et du côté d’Emmanuel Macron, l’épiphénomène de la politique ?  Il reproche maintenant à François Hollande d’avoir été un « président normal » et veut prendre sa place à l’Elysée pour être un « président jupitérien ».  Son épouse avait dit dans Match que le poulain de Hollande était un chevalier venu d'une autre planète. On sait maintenant de laquelle. C'est Jupiter qui est gazeuse... Il est une sorte d’émanation gazeuse ni de droite ni de gauche. A moins qu'il ne face référence à la mythologie romaine et au roi des dieux... Il veut être Jupiter alias Zeus (chez les Grecs) et d'un froncement de sourcils faire trembler l'univers. Mais le mauvais tonneau de Jupiter, celui qui verse les maux sur les hommes, est plus grand et plus plein que celui qui verse les biens. Emmanuel Macron est le pur produit de ce système fabriquant les élites : Ena, haut fonctionnaire, cabinet présidentiel ou ministériel. Son parcours n’a en réalité rien d’original et ressemble très fortement à celui d’Alain Juppé par exemple, sauf que ce dernier a été plusieurs fois élu.

    Cet arriviste forcené aux allures de petit marquis n'hésite plus à cracher dans la soupe qu'il a trouvée bonne pendant quatre ans. Il reproche à son mentor Hollande d'être un président normal. Macron sera un président jupitérien. Non il ne parle pas de Juppé mais du roi des dieux dans la mythologie romaine. Il avait déjà révélé sa nostalgie pour les rois de France mais c'est en roi des dieux qu'il se voit. Des Romains, il tourne le dos à ce qu'il appelle le cursus honorum qui existait sous la Rome antique, il serait peut-être temps d’arrêter, dit-il, pour justifier son absence de mandats électifs et sa carrière de technocrate. Le cursus honorum (qui en latin signifie « carrière des honneurs » ou, littéralement, « course des honneurs ») est l'ordre d'accès aux magistratures publiques sous la Rome antique. Cet ordre est obligatoire et permet de gagner des compétences et d’avoir pour magistrats suprêmes des hommes mûrs et expérimentés. Donc point besoin d'avoir fait ses preuves par des élections locales, il suffit de passer par les arcanes de la politique en venant d'une grande banque. Il défend tous les préjugés possibles qu’une partie des médias et des politiques relaie depuis des années : la flexibilité comme remède, l’allergie des français aux réformes, la préférence française pour le chômage,  l’Union européenne comme voie de salut, les chômeurs qui préfèrent le loisir. La liste est longue.

    Force est de constater que la 5ème république est à bout de souffle et qu’elle ne produit que des carriéristes de la politique, gardien du conservatisme politique fermé à toutes véritables réformes sociales et constitutionnelles pour plus d’égalité et de fraternité. Pire, nos libertés sont de plus en plus menacées par les nouvelles techniques d’information qui permettent le fichage auquel s’ajoute le pullulement des caméras de surveillance dans les lieux publics. Certes la sécurité doit être assurée mais elle ne doit pas sous-évaluer les autres questions sociales et instaurer un régime para-démocratique qui serait la porte ouverte à une dictature économico-politique telle que l'avait imaginé Aldous Huxley dans son roman "Le meilleur des Mondes" qui fait de nous des consommateurs dans une dictature sans chaînes. L’ultralibéralisme économique produit un chômage endémique et une précarité des emplois qui fait perdre la maîtrise de nos existences face à cette violence économique de plus en plus insupportable.

    Ne plus voter contre, voter pour !Devant des politiques menées envers et contre les peuples, nombreux sont les électeurs qui n’ont même plus le choix de voter « contre »  car c’est contre tous les candidats qu’il leur faudrait voter. Alors il reste à voter pour des idées, même si elles ne sont pas nouvelles et parce qu’elles n’ont jamais été appliquées. Le seul qui défend encore ces idées est Jean-Luc Mélenchon. Le seul qui veut une « révolution constitutionnelle et sociale » pour sortir de l’ornière politicienne de la Vème république, c’est Jean-Luc Mélenchon. Le seul qui représente efficacement les valeurs de la gauche, c’est Jean-Luc Mélenchon. Alors qu’ailleurs les idées ne sont que des recettes et des arrière-pensées ultralibérales qui nous ont amenés là où nous en sommes, il reste à voter pour les idées humanistes et sociales que l’on défend. Il ne faut pas renoncer, se soumettre. Les libéraux font payer la crise aux salariés et cherchent, pour justifier les mesures antisociales, des bouc-émissaires : chômeurs, fonctionnaires, assurés sociaux, syndicalistes… etc. Vous serez peut-être le prochain bouc-émissaire. Vous pouvez encore voter « pour vos idées » au premier tour des  élections et, si ces idées ne sont pas présentes au deuxième tour, leur donner suffisamment de représentativité pour exister après que d’autres aient voulu tuer la gauche. Il ne s’agit plus de voter contre ni au premier ni au second tour. Il ne s’agit plus de choisir entre la peste et le choléra. Seul Jean-Luc Mélenchon offre une réelle alternative et la possibilité à la Gauche d’exister, à la France de faire une révolution citoyenne. Seul il ouvre la perspective de changer de constitution et de ne plus faire des élections présidentielles la mascarade démocratique d’une république monarchique avec son souverain et sa cour. C’est l’occasion de prendre votre destin en mains, de refuser l’anesthésie médiatique, de résister à la fatalité et  d’éviter l’extrême-droitisation de la société française. 

    Le parti socialiste est au bord du gouffre et ses dirigeants veulent entraîner toute la gauche dans un nouveau pas en avant libéral. Hollande n’a plus aucune crédibilité et s’est enfoncé un peu plus dans l’impopularité avec l’ouvrage « Le Président ne devrait pas dire ça… » Qui sont ses fidèles soutiens : Jean - Christophe Cambadélis qui voit la patte du FN partout où le gouvernement est contesté, Jean-Marie Le Guen cité (pas à son avantage) dans un ouvrage qui vient de sortir sur ses relations avec l’ambassade du Qatar, le Président du groupe socialiste au parlement tenu en laisse par Le Guen… Qui sont ses concurrents à la Primaire : Arnaud Montebourg ancien ministre d’un « made in France » d’opérette, Benoît Hamon ministre éphémère de l’Education nationale à la radicalité molle … C’est une évidence : la seule opposition sincère au trio Hollande/Valls/Macron, la seule réelle alternative qui n’a pas trahi la gauche, est portée par  Jean-Luc Mélenchon. Nous savons que ce dernier fait l’objet d’une campagne permanente de dénigrement et que les élus font l’objet de pressions pour ne pas lui donner les 500 signatures. Si cette manœuvre anti-démocratique touche à son but, les commanditaires en paieront les conséquences politiques et sociales.

    Ne laissez pas passer la possibilité de redevenir maîtres de votre destin dès le premier tour des élections ! N’attendez pas d’être placés devant de mauvais choix, au second tour, entre le pire et le moins pire qui mène de toute façon au pire, entre la peste et le choléra ! C’est au premier tour que se joue l’avenir de la France vers plus d’égalité, plus de liberté et plus de fraternité. C’est au premier tour que l’on peut aussi faire le choix de moins de centralisme, moins de monarchisme.

    Jean Frade

     

     

     

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    La diversité, un bien commun

     

     

     

    Ensemble     L’obscurantisme, l’inhumanité et la haine de l’autre        progressent à grand pas.

    Les événements du mois de décembre aux Jardins de l’Empereur, ceux de Sisco, et d’autres faisceaux convergents, montrent que la Corse n’est pas épargnée et que le mal est profond.

    « Je suis les liens que je tisse avec les autres »(1)

    La peur et le ressentiment sont devenus ces liants empoisonnés. La peur, l’angoisse diffusées et entretenues par les chaînes d’informations continues, sur les réseaux sociaux et dans les journaux alimentent cette « atmosphère » toxique. Le responsable de tous nos maux, à en croire certains et ils sont nombreux, c’est celui qui n’a pas la même  religion, la même culture, la même « origine », la même « identité » que « nous » : Il ne fait pas bon être différent.

    Les fous sanguinaires de Dieu, eux, font la distinction entre fidèles et infidèles. Les victimes de l’attentat abject à Nice étaient tous, selon DAESH, des infidèles. Parmi elles, à l’instar des attentats précédents, les victimes étaient de différentes confessions religieuses, athées ou agnostiques.  

    Mais pour les va-t’en guerre, les racistes et fascistes, peu importe : «  Si ce n’est toi, c'est donc ton frère. (…..) - C'est donc quelqu'un des tiens » (2). Du plus haut niveau de l’Etat et jusqu'à certains élus territoriaux et certains maires, il y a consensus. D’aucuns rappellent, la main sur le cœur, qu’il ne faut pas faire d’amalgames, mais pour aussitôt exiger des citoyens de confession musulmane de se faire discrets, si possible devenir « invisibles », pour ne pas troubler l’ordre public en portant des signes ostentatoires et de rappeler « que nous sommes une terre de culture chrétienne ». Une autre façon de dire « on est chez nous ».  

    Notre « identité » serait menacée. Le mot « Identité », c’est comme l’alcool, en abuser est dangereux et meurtrier, il nous dresse les uns contre les autres, il construit des murs entre les citoyens. Révélatrice d’une société malade, l’obsession identitaire (3) risque de nous mener vers un désastre.

    Les idées de l’extrême droite sont dans l’air du temps. Aujourd’hui, c’est elles qui donnent le tempo. Doucement mais sûrement, elles nous habillent d’une seconde peau, couleur vert de gris.

    Pour autant, il est crucial de faire face. L’indignation ne suffit plus !!!

    La situation appelle à l’implication, à l’engagement citoyen, car l’enjeu est de taille. La lutte contre les discriminations, contre les inégalités, la production de sens commun, la laïcité  sont des remparts, non les seuls, d’une dislocation annoncée de la société.

    Albert Jacquard écrivait : «  …notre richesse collective est faite de notre diversité. L’ « autre », individu ou société, nous est précieux dans la mesure où il nous est dissemblable. »(4)

    Robert Armata

    Manca alternativa / Ensemble

     

    (1)   « Petite philosophie à l’usage des non philosophes » (1997) Albert Jacquard

    (2)   « Le loup et l’agneau » de Jean de la Fontaine

    (3)   « L’identité c’est la guerre » de Roger Martelli  aux éditions les Liens qui libèrent

     

    (4)   « Eloge de la différence » d’Albert Jacquard aux éditions du Seuil 

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