• 5 mars

     

    Ce n'est qu'un début !

    Les dieux étaient-ils, ce matin  mardi 5 mars, avec le Medef et les trois syndicats minoritaires qui ont signé le fameux accord « historique » sur l’emploi ? Il tombait un fin crachin sur la Canebière et un vent d’Est soufflait en rafale. Un temps à ne pas mettre un ghjattu fora. Malgré tout, des milliers de manifestants ont quand même tenu à dire, à crier leur opposition à un texte qui porterait un coup fatal au code du travail s’il était transcrit en l’état, sous forme de loi. On n’entrera pas dans la querelle des chiffres. Disons qu’il y avait beaucoup de monde à l’appel de la Cgt et Fo, avec le soutien des syndicats solidaires et de la Fsu.

    La manifestation démarra du Vieux-Port, emprunta un moment la célèbre Canebière, prit ensuite le cours Lieutaud pour terminer sa course place Castellane.

    De nombreuses entreprises étaient représentées, notamment avec les Fralib qui luttent depuis plus de 880 jours pour le redémarrage de leur usine de Gémenos, les ArcelorMital de Fos-Sur-Mer, les dockers, les Eurocopter de Marignane, les Grands Moulins Maurel, les marins de la Sncm et de la Cmn, les Electriciens et Gaziers, les Cheminots, les Traminots et bien d’autres. Et les Corses étaient également présents. Ceux du continent et ceux de passage, dont des membres de Manca alternativa.

    Les milliers de manifestants ne voulaient pas qu’on les prenne pour des bourrins, comme s’était écrit sur une banderole. Des hommes et des femmes qui refusaient qu’on les fasse travailler davantage pour des salaires moindres, parce qu’ils ont en mémoire la fin dramatique des Conti. Dans le même temps, ces femmes et ces hommes disaient non au chômage et à la politique d’austérité suivie par le gouvernement Ayrault et imposée par la Troïka.

    Partout en Europe, en particulier au Portugal, en Espagne, en Grèce, en Italie se développe un grand mouvement de protestation rarement, sinon jamais, égalé. Nos gouvernants, au lieu de céder aux pressions du patronat et des marchés financiers et de se la jouer décontractée seraient bien inspirés à bien analyser ce qui est en train de se passer en profondeur, y compris en France. Ils ne pourront pas évacuer le problème en sous-estimant la journée du 5 mars et en méprisant les salariés. D’autres actions, plus puissantes s’annoncent. Il n’est pas dit que le printemps sera tiède.

    On a envie de dire à François Hollande : attenzione, presidente.

    Lazio

     

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