• 5 minutes de déni

    François Hollande s’est fendu d’une intervention télévisée au lendemain des élections européennes. Une intervention rapide. Cinq minutes chronomètre en main. L’exercice fut pour lui difficile, mais peu convaincant. Aurait-il pu en être autrement ? Notre président admet la défaite cuisante du parti socialiste. Une de plus, en peu de temps. Il a parlé « d’une triste vérité douloureuse ». Il déplore la montée du Front national, devenu pour la circonstance premier parti de France. Mais au-delà du constat, il a totalement occulté ses propres responsabilités dans le résultat des élections. C’est la faute à la crise, aux autres, à ceux qui ont sévi au pouvoir avant lui. Rien sur sa politique d’austérité grandement inspirée par les marchés financiers et la Merkel. Rien sur ses effets négatifs sur la vie de la majorité des Français. Rien sur la nature ultra libérale de l’Europe actuelle, sur son mode de fonctionnement. Rien.

    Notre président continue de penser et à dire que sa politique est la bonne. Il n’y a pas d’autre alternative. Tôt ou tard, elle produira enfin des effets positifs pour la France. Donc, on continue. Discours dérisoire, complètement déconnecté de la réalité. Discours qui sent le déni à plein nez. La roche tarpeienne n’est pas loin du Capitole.

    Maria Maddalena Lanteri.

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