• 70.000 à Marseille !

     

     "Un enthousiasme nouveau attise notre ferveur"

    (Jean-Luc Mélenchon)

    Le dimanche 9 avril 2017, Jean-Luc Mélenchon était en meeting à Marseille devant 70 000 personnes. Il a rendu hommage par une minute de silence aux 30 000 personnes mortes dans la Méditerranée. Dans un discours centré sur les enjeux géopolitiques de notre temps, il a réaffirmé sa volonté de sortir la France de l'OTAN, alliance guerrière des États-Unis d'Amérique. Brandissant un rameau d'olivier, il a affirmé : « Je serai le président de la paix »

    Le poème de Y.Ritsos dit par JLM à la fin de son beau discours:

    Le rêve de l’enfant, c’est la paix.

    Le rêve de la mère, c’est la paix.

    Les paroles de l’amour sous les arbres

    c’est la paix.

    Quand les cicatrices des blessures se ferment sur le visage du monde

    et que nos morts peuvent se tourner sur le flanc et trouver un sommeil sans grief

    en sachant que leur sang n’a pas été répandu en vain,

    c’est la paix.

    La paix est l’odeur du repas, le soir,

    lorsqu’on n’entend plus avec crainte la voiture faire halte dans la rue,

    lorsque le coup à la porte désigne l’ami

    et qu’en l’ouvrant la fenêtre désigne à chaque heure le ciel

    en fêtant nos yeux aux cloches lointaines des couleurs,

    c’est la paix.

    La paix est un verre de lait chaud et un livre posés devant l’enfant qui s’éveille.

    Lorsque les prisons sont réaménagées en bibliothèques,

    lorsqu’un chant s’élève de seuil en seuil, la nuit,

    à l’heure où la lune printanière sort du nuage

    comme l’ouvrier rasé de frais sort de chez le coiffeur du quartier, le samedi soir

    c’est la paix.

    Lorsque le jour qui est passé

    n’est pas un jour qui est perdu

    mais une racine qui hisse les feuilles de la joie dans le soir,

    et qu’il s’agit d’un jour de gagné et d’un sommeil légitime,

    c’est la paix.

    Lorsque la mort tient peu de place dans le cœur

    et que le poète et le prolétaire peuvent pareillement humer

    le grand œillet du soir,

    c’est la paix.

    Sur les rails de mes vers,

    le train qui s’en va vers l’avenir

    chargé de blé et de roses,

    c’est la paix.

    Mes Frères,

    au sein de la paix, le monde entier

    avec tous ses rêves respire à pleins poumons.

    Joignez vos mains, mes frères.

    C’est cela, la paix.

    Yannis Ritsos (1909 - 1990)

    Texte traduit du grec par l'auteur,

    Revue Europe, août-septembre 1983

    in Guerre à la guerre - Éditions Bruno Doucey - octobre 2014

     

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  • Commentaires

    1
    Tim Pesta
    Dimanche 9 Avril 2017 à 16:30

    Et par un prompt renfort nous vîmes des milliers en arrivant au port!

    GÉANT!

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