• A Bordeaux, tout serait-il vain?

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    L’affaire Woerth a été délocalisée à Bordeaux après des zizanies judiciaires. Depuis lors, on nous a abreuvés des problèmes familiaux et médicaux de la mère Bettencourt. Eric Woerth a écrit son livre et apparaît dans le sillage de la campagne électorale de son protecteur Sarkozy. Du côté des affaires, rien ! Parfois on arrive à se demander si cette affaire Woerth- Bettencourt suit son cours…  Est-elle morte avant terme, une sorte d’interruption de grossesse programmée même si le bébé se présentait par la tête? Pour les vieux articles ? L’euthanasie de la liberté de la grande presse suffit-elle ?

    Du nouveau cependant ! La milliardaire, sous tutelle ou pas, est la cible d'un redressement fiscal record, affirmait mardi le site Médiapart. Le Fisc lui ferait notamment payer la dissimulation de douze comptes bancaires à l'étranger et l'acquisition secrète de l'île d'Arros. Le chiffre avancé est de 77 millions d’euros de redressement avec les pénalités mais cette somme sera sans doute  ramenée, après tractations, aux 30 millions d’euros qui avaient été remboursés par le Trésor public à cette délinquante d’un âge avancé. Les bons comptes font les bons amis. La fraudeuse n’aura pas de casier judiciaire car un délit fiscal est un gage d’appartenance à la bonne société. On a l’impression que tout ce beau monde règle les affaires en millions d’euros.

    Du nouveau encore ! Mme Florence Woerth, sans complexe, sort du bois et attaque en justice son ancien employeur la société Clymène qu’elle avait quittée en 2010 et qui était chargée de gérer la fortune professionnelle de Liliane Bettencourt. La femme de l’ex-ministre-ex-trésorier de l’ UMP a démissionné mais on l’aurait poussée vers la porte qu’on lui avait si complaisamment ouverte. Elle vient de saisir le conseil des Prud'hommes de Nanterre. Elle demande à cette juridiction de requalifier sa démission en licenciement abusif et de condamner Clymène à lui verser un peu plus d'un million d'euros. Elle a obtenu du tribunal que sa requête soit examinée plus tôt que prévu initialement. Le tribunal a certainement pris en compte les malheurs d’une chômeuse aux abois, sans aucune autre intervention que la conscience humaniste de cette juridiction. Nous proposons la création d’un comité de soutien populaire à cette pauvre salariée mise au chômage. Une pétition devrait être lancée.

    Embauchée en 2007 comme directrice des investissements de la fortune Béttencourt, la dame Woerth a quitté ses fonctions fin juin 2010 alors que la polémique sur son mari faisait rage. Eric Woerth avait remis en janvier 2008 la légion d'honneur à Patrice de Maistre, à l'époque directeur général de Téthys, une entité qui coiffe Clymène. L’employeur de son épouse recevait donc les honneurs de la Nation française quelques mois après avoir recruté MmeWoerth. Cet épisode avait valu au ministre du budget d'être soupçonné de complaisance à l'égard de MmeBettencourt et de son entourage. Par ailleurs, l'une des premières contribuables de France n’avait fait l’objet d’aucun redressement sous son ministère, empochant même un trop perçu de 30 millions d’Euros au titre du bouclier fiscal. Ajouté à cela une histoire de champ de course et de terrain bradé sur sa circonscription… et vous retrouvez Mme Woerth à la tête d’une amicale des chevaux de course. Et puis il était question d’enveloppes d’argent, de la campagne présidentielle du candidat Sarkozy élu en 2007… Tiens ! Il avait donc trouvé un nouvel emploi de Président de la République presqu’en même temps que celui mérité par Mme Woerth dont le mari était à l’époque trésorier de l’UMP, promptement nommé Ministre du travail puis du Budget… dans le premier gouvernement Sarkozy loco Fillon.

    Tout cela est normal, nous dit-on ! Toute interprétation est de la délation… calomniez, calomniez, il en restera quelque chose. Le clan UMP fait bloc. Toutefois il serait aussi normal que l’instruction judiciaire de l’affaire « Eric Woerth, Patrice De Maistre, Liliane Bettencourt et tous autres…» soit menée aussi rondement que celle des Bettencourt mère contre fille. Il ne faudrait pas que les magistrats enquêtent, enquêtent… et qu’il n’en reste rien. Et puis que l’on se dise : « Qui l’eût cru de Bordeaux ? Tout cela en vain ! »

    Dans cette affaire bettencourt, les lenteurs de la Justice ne devraient pas nous priver de la vérité d’un jugement au grand jour avec son hallali. Toutefois, à Bordeaux, les coupables boiront-ils le vin jusqu’à la lie ? Wait and see.

    Signé: Pidone

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