• 13e festival du polar corse et méditerranéen
    2e séquence

    c'est pour bientôt
    16, 17 et 18 août 2019

     


    Des auteures et auteurs en provenance d'Occitanie, de Provence Alpes Côte d'Azur, de Calabre et d'Israël seront à votre disposition pour discuter de la diversité du polar méditerranéen. Polar qui n'a rien à envier au polar anglo-saxon ou nordique.
    Ce festival sera un moment fort pour saluer la mémoire d'un grand écrivain sicilien, Andrea Camilleri, récemment décédé, il papà del commissario Salvo Montalbano.
    En outre lors, de cette dernière séquence, vendredi 16 août, à partir de 19 heures, place Foch à Ajaccio, la question de la situation au Moyen-Orient, en particulier de la politique d'apartheid et de colonisation du gouvernement Netanyahou, sera débattue, avec la participation de Shlomo Sand, professeur d'Histoire à l'Université de Tel Aviv et en collaboration avec l'association Per a Pace.
    A cette occasion, Shlomo Sand dédicacera son premier polar : La mort de Khazar rouge, polar dans lequel il reprend les thèses qu'il a développées dans deux précédents livres : Comment le mythe du peule juif fut inventé et Comment le mythe de la terre d'Israël fut inventé.

     

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  • Palestine

    La barbarie encore et encore...

    La solidarité reste déterminante face à l’indifférence.

    Au regard de ce qui se passe encore aujourd’hui en Palestine, avec les bombardements qui continuent, les destructions de plantations et de maisons palestiniennes, les arrestations arbitraires, les souffrances diverses infligées, l’absence de liberté, une situation désastreuse, comment ne pas relever l’impuissance pour ne pas dire la complicité de la communauté internationale. 

    La situation est insoutenable d’inhumanité.

    Il serait grand temps, que l’Union européenne et la France réagissent avec vigueur et détermination en faveur  des droits Humains, en faveur de la Paix. Elles doivent demander le respect des résolutions maintes fois votées par l’ONU depuis 1967 et pourquoi pas, comme cela se fait en d’autres endroits de la planète une force d’interposition.

    Pour montrer l’incapacité voulue ou non voulue de la communauté internationale, voilà déjà, ce que nous écrivions en juillet 2014, il y a tout juste 5 ans, pour dénoncer l’indifférence et suite aux rassemblements organisés à Ajaccio, comme dans de nombreuses villes à travers la France pour soutenir le peuple Palestinien .

    ..."Compte tenu de la gravité de la situation en Palestine il est important que la Corse agrandisse la chaîne de la solidarité avec les citoyens de Gaza. Cette journée, par les différentes mobilisations, rassemblements et manifestations à travers la France restera comme une date importante, citoyenne, associative et politique pour rechercher les conditions d'une paix juste et durable en Palestine.... car la barbarie continue de plus belle.

    Ce soir et de manière forte, la fin de l'impunité pour le gouvernement d'Israel a été réclamée.

    Il faut que la France, le Président de la République, le gouvernement tirent les enseignements de la journée d'hier et agissent fermement pour faire stopper la barbarie, les bombardements sur Gaza et sa population"... "Déjà plus de 700 MORTS EN QUELQUES JOURS, c'est inacceptable".

    5 années se sont écoulées, mais rien n’a changé depuis. Le moins que l’on puisse dire au regard de la situation aujourd’hui dans les territoires occupés de Palestine et les nouvelles destructions de maisons palestiniennes à Jérusalem, c’est que les cris de justice émanent de citoyens du monde entier et en particulier de la Méditerranée n’ont pas été entendus par la communauté internationale. Pire encore, les États Unis du président Trump apportent soutien et financement au régime d’apartheid qui s’installe en Israël, donnant ainsi une impulsion plus forte encore à la politique xénophobe déjà à l’œuvre du gouvernement israélien.

    De nouvelles mobilisations citoyennes seront nécessaires dans l'unité et la responsabilité que la situation impose, pour réclamer encore et toujours la fin de l’occupation illégale, la fin des bombardements et autres destructions et surtout d’agir en urgence pour un règlement négocié en s’appuyant sur les résolutions de l’ONU.

    La Communauté internationale, doit imposer cela.... C'est une des conditions pour avancer...

    Notre conscience d'être humain nous impose aujourd'hui à plus d'engagements, plus de solidarité, plus de fraternité, mais en ce qui nous concerne, nous les citoyens de la Méditerranée devons continuer à manifester notre soutien indéfectible à la justice, au droit, au peuple Palestinien. 

    La solidarité reste déterminante face à l’indifférence.

    Ajaccio le 24 juillet 2019

    Per a pace

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  •  Andrea Camilleri se ne è andato

    Il commissario Salvo Montalbano è orfano.

    Corsicapolar a décidé de dédier la 2e séquence du 13e Festival du polar corse et méditerranéen al maestro del giallo italiano. 

    (9 au 18 août)

     

     

     

     

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  • Soutien au peuple algérien

    En Algérie, depuis le 22 février des manifestations pacifiques s'organisent à travers tout le pays pour exiger un changement radical du régime politique et asseoir les bases de vrais institutions démocratiques.
    La mobilisation massive et continue de la population ne cesse de faire reculer le pouvoir, elle a déjà notamment permis le retrait du président Bouteflika et l'annulation des élections proposées par le l’État major de l'armée.  

    Le peuple algérien investit, par millions les rues d'Alger et des autres villes du pays tous les vendredi pour crier au monde entier sa soif de liberté et de démocratie longtemps confisquées par ses dirigeants.
    Le caractère pacifique et massif de cette mobilisation citoyenne force le respect et impactera sûrement les mobilisations citoyennes dans tout le pourtour méditerranéen. Inseme à manca, fidèle à son engagement pour le progrès et la paix dans le monde, apporte son soutien et sa solidarité au peuple algérien dans sa mobilisation pacifique pour la liberté, la démocratie et le progrès social.

    Inseme à manca

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  • L'urgence du débat de fond

     

    Accepter le débat d’idées, les réflexions stratégiques, la critique, pour mieux continuer la lutte. L’urgence est là, plus que jamais, pour se donner les moyens de construire sur le long terme et de réussir. Par Roger Martelli.

    « Je ne comprends pas l’opposition du populisme et de la gauche »nous dit François Ruffin. Le temps n’est pas de discuter, mais d’agir, ajoute-t-il. Même son de cloche chez Manon Aubry. « Il faut sortir des débats théoriques politiciens »assène-t-elle, tandis que d’autres continuent de vitupérer la « tambouille ». « Théorique » égale « politicien » : circulez, il n’y a rien à penser. Le problème est que ce coup-là a déjà utilisé et qu’il a été chèrement payé.

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     « Il y a une nécessité pressante de débats à gauche, une volonté aussi »

    Après chaque échec, la tentation existe de refuser le débat et de s’abîmer dans l’action. Le PCF l’a fait longtemps après 1978. Il a brocardé les critiques, dénoncé les « bavardages » et opposé la lutte à la réflexion. On sait ce qui lui est arrivé au bout du compte. La méthode est commode : elle évite d’interroger les stratégies, de mettre en question les directions et de rassurer le corps militant. L’action, plutôt que la discussion… Naguère, on disait qu’il ne fallait pas désespérer Billancourt. Hélas, Billancourt a peut-être été rassuré, mais la forteresse ouvrière n’existe plus. La méthode peut réussir à protéger temporairement les directions et à maintenir l’ordre dans les organisations. À terme, elle est calamiteuse pour les organisations elles-mêmes.

    Que le combat ne doive pas cesser, contre tout ce qui tire la société vers le bas va de soi. Mais comment ne pas se demander pourquoi la lutte ne réussit pas, ou en tout cas n’y parvient pas assez ? Continuer comme si de rien n’était, en craignant de remettre en cause l’existant, revient à courir le risque de reproduire à l’infini les mécanismes politiques de l’échec.

    Demain ne suffit

    On vient une fois de plus de constater que la mobilisation sociale ne suffit pas, que le mouvement des gilets jaunes, par exemple, n’a pas fait progresser le parti-pris de l’émancipation – c’est le moins qu’on puisse dire ! –, qu’il ne suffit pas d’additionner les journées de lutte et de manifestations. Mais on va seulement poursuivre dans la même direction, avec l’espoir que, un jour ou l’autre, la mayonnaise va pren

    pasdre et que « cela va finir par péter » ?

    Si l’expérience récente peut nous éclairer, c’est sur le fait que la lutte nécessaire ne débouche sur rien, si elle ne se raccorde pas à de la perspective politique attractive. Qu’il ne suffit pas de combattre, si l’on ne sait pas très bien comment remplacer ce dont on ne veut plus. Attiser les feux contre le seul Macron, vitupérer la caste, l’élite en soi : en pratique, cela a conduit au renforcement du Rassemblement national. Le « référendum anti-Macron » n’a pas promu Manon mais Marine ! L’idée a été lancée et portée notamment par François Ruffin et soutenue tout au long de la campagne.

    Il devrait savoir pourtant que la colère sans espérance ne nourrit pas la combativité mais le ressentiment et que celui-ci porte vers le pire. Mieux vaut se convaincre aujourd’hui que la haine des dominants ne conduit pas nécessairement à la conscience du système qui produit la domination. Parce qu’à contourner la question des causes profondes de tous nos maux, on laisse libre cours à la polarisation sur les boucs émissaires plus que sur les responsables véritables. L’esprit de lutte a besoin de lucidité critique ; laissons donc la haine à l’extrême droite.

    Quand on n’a pas de pétrole...

    Mettons de côté les intellectuels discoureurs, les coupeurs de cheveux en quatre ? Vieux discours, inefficace et, de fait, meurtrier pour la cause que l’on défend. Toute lutte relève de la pratique, mais l’ivresse de l’action peut conduire à l’inconscience et à la défaite. Les dieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre, disait le Grec Sophocle, il y a bien des siècles.

    Il avait raison. Ne renonçons donc pas au débat raisonné sur la stratégie, sur les idées motrices et sur les méthodes : ce n’est pas perdre du temps ; ce n’est pas se résigner à l’inaction. C’est se donner au contraire les moyens pour construire sur le long terme et pour réussir.

    Roger Martelli

    Directeur de Regards.fr

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  •  Non à la liquidation de nos biens communs

    Non à la privatisation des aéroports de Paris

     

    Pour le référendum : signons !

    Depuis ce jeudi 13 mai est engagée la première manche qui peut nous conduire à signifier un carton rouge à Macron et à son monde. Bien sûr ce n'est pas un référendum d'initiative citoyenne (RIC), mais à ce stade cela y ressemble et la revendication portée par les Gilets jaunes y a sans aucun doute beaucoup contribué. Bien sûr, la proposition de loi est également portée par des parlementaires LR et PS. Mais le fait de rassembler plus de 4,7 millions de citoyens sera une victoire que nous pourrons revendiquer. Car, au-delà de celui-ci, qui concerne le maintien dans le giron public de l'exploitation des aéroports de Paris, c'est d'abord la question de nos biens communs qui est posée et l'oligarchie en a bien conscience et va s'y opposer de toutes ses forces. C'est ainsi un formidable pari sur l'avenir : l'avenir que nous refusons, l'avenir que nous désirons et gagner ce pari est à portée de nos mains et pour commencer de la signature du soutien à la proposition de loi. N'hésitez pas bien sûr à relayer l'information, à convaincre vos proches, amis et collègues de l'importance du soutien. Restez à l'écoute des actions qui pourrons être engagées et participez-y (collectifs, conférences, actions de visibilité, points signature, actions vers les mairies et les associations...).

    Pour accéder au formulaire de soutien : 

    : https://www.referendum.interieur.gouv.fr/soutien/etape-1

    Le remplissage prend 2 minutes (se munir au préalable de sa carte d'électeur, de sa CNI ou de son passeport), les noms propres des communes prennent une majuscule (avec l'accent si besoin) et conservent leur(s) tiré(s). Voir le tutoriel fait par le site Osons Causer :

     

     https://www.facebook.com/osonscauser/

    Inseme à manca

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    La lutte continue

     

     

    Les militants d’Inseme a manca se sont réunis samedi 1er juin, à la Ccas Porticcio. Au menu : le résultat des élections européennes et la question de la langue corse. L’atmosphère n’était pas au beau fixe. Toutefois aucun des intervenants au cours d’un long débat n’a pas manifesté l’intention de se retirer sur l’Aventin ou encore de se consacrer définitivement à cultiver son jardin et de renoncer à la lutte contre le système capitaliste, source de bien de maux dont souffrent non seulement la France, la Corse, mais également l’ensemble ou presque de la planète.

    La  deuxième partie du débat consacrée à la langue corse fera l’objet d’un autre article.

    Donc, les élections européennes se sont tenues le 26 mai. D’emblée et sans chercher à minimiser les résultats ou à se chercher de bonnes excuses, ces élections ont été très mauvaises, voire catastrophiques pour tous ceux qui se réclament de la gauche authentique. Cette gauche a presque touché le fond. Elle semble être atteinte de ce qu’on pourrait appeler le syndrome italien, c’est-à-dire un mal qui a contribué à éliminer, à effacer toute trace d’organisation, chez nos cousins transalpins, qui se bat pour un vrai changement.

    Voyons les résultats de ces élections.

    Le Rassemblement national en tête

    Le Rassemblement national arrive en tête avec 23,4% des suffrages exprimés. Il  ne progresse pas en pourcentage par rapport à 2014, mais gagne tout de même près de 500.000 voix. C’est beaucoup et inquiétant pour un parti qui prône en permanence la guerre entre pauvres, cultive la haine et le racisme. Plusieurs études sociologiques montrent que le Rassemblement national a réussi à fidéliser un grand nombre d’ouvriers et d’employés, ceux-là même dont les intérêts sont totalement en contradiction avec les idées défendues par ce même parti, sur le plan social et économique ! Il faudra tôt ou tard réfléchir sur les causes profondes qui ont poussé des millions de travailleurs à se jeter dans les bras d’un parti fasciste.

    Le parti macronien, quant à lui, est en deuxième position, avec 22,6% des suffrages exprimés. Il n’a pas gagné son pari, celui d’arriver en tête, malgré une campagne, relayée abondamment par tous les media, axée exclusivement sur le thème : C’est nous, les progressistes ou eux les nationalistes, les populistes. Et d’appeler au vote utile.

    Macron continue malgré son score

    Le pouvoir macronien a-t-il été ébranlé par le résultat des élections européennes ? Il semblerait que non, si on en croit les déclarations du président de la République et de divers membres du gouvernement. Tous ont confirmé leur volonté de mener à bien les futures contre-réformes (assurance chômage, fonction publique, ventes de nouveaux bijoux de famille, retraite, etc.).

    Les républicains s’effondrent. Une partie de ses électeurs traditionnels ont rejoint les troupes de la macronie, une autre partie s’est acoquinée avec le Rassemblement national. On ne pleurera pas sur le sort de ce parti qui a tant fait de mal à la grande majorité du pays, pendant de trop nombreuses années.

    Les seuls vrais gagnants de ces élections, du moins en apparence, ce sont les Verts. Ceux-ci ont été capables d’attirer une bonne partie de la jeunesse, sensible aux problèmes du changement climatique. Faut-il s’en réjouir ? Les déclarations d'Yannick Jadot devraient nous rendre circonspects. La tête de liste de l’Eelv a tout simplement affiché au soir des résultats son ambition : les écologistes seront le pivot d’un nouveau rassemblement, sur la base de leurs propositions ! Une nouvelle tendance à l’hégémonie aurait la prétention d’en remplacer une autre ? La question mérite d’être posée.

    La liste du Parti socialiste, cornaquée par Raphaël Glucksmann, homme au parcours sinueux, n’a pas réussi son sursaut. Il sauve les meubles, avec 6,19% des suffrages exprimés. Il paie son double langage et son exercice du pouvoir sous l’ère Hollande, au service du Capital.

    Venons-en à la partie la plus douloureuse du débat.

    Un mouvement gazeux en question

    La France insoumise connaît une chute brutale par rapport à l’élection présidentielle et même législatives. Son étiage : 6,4% des suffrages exprimées. 1.428.486 voix contre 7.059.951 en mai 2017. On peut parler d’une sévère déconvenue, prévisible, selon plusieurs intervenants. Les causes sont multiples. Le mouvement gazeux qu’est devenu la France insoumise a connu plusieurs erreurs de parcours au cours des deux dernières années. Jean-Luc Mélenchon, qui avait fait une campagne remarquable et collective lors des présidentielles, laquelle campagne avait soulevé beaucoup d’espoir à gauche, s’est enfermé dans une gestion césarienne du mouvement. Il a sans doute oublié les mots célèbres de l’Internationale : Ni Dieu, ni César, ni Tribun. Il a contribué ainsi à éloigner de nombreux militants et électeurs de la France insoumise. Certains sont partis dans des conditions inacceptables. A ce propos, il a été rappelé un événement qui a marqué la préparation des élections régionales en Corse, fin 2017. La Corse insoumise proposait de constituer une large liste d’union, avec des syndicalistes, des membres d’associations, des communistes, des insoumis, clairement identifiés à gauche, sans compromission, ni tambouille. Refus de Mélenchon qui a même poussé la chansonnette en traitant de bras cassés, de manipulateurs et d’imposteurs les insoumis corses. Traitement particulièrement élégant pour des militants qui avaient mouillé sérieusement leurs chemises pendant les campagnes présidentielles et législatives. Comme remerciement, on ne fait pas mieux. Mélenchon s’est même payé le luxe de soutenir les nationalistes corses pour les régionales de 2017 ! Etrange comportement pour quelqu’un qui se prononçait, il n’y a pas si longtemps, pour l’unité indéfectible du pays. Résultat des courses, la gauche n’a pas de représentants à l’Assemblée territoriale. Un petit détail. Les nationalistes corses n'ont pas renvoyé l’ascenseur à la France insoumise lors des élections européennes. Mieux, ils ont appelé à voter pour la liste écologiste. La liste France insoumise s’est retrouvée quant à elle avec un modeste 3%. Moralité de toute cette affaire : on ne peut pas « fédérer le peuple » en faisant le vide autour de soi. Un vrai changement ne sera possible qu’à une seule condition : unir tous ceux qui y aspirent et mais dans la diversité. La seule hégémonie qui compte, c’est l’hégémonie culturelle, celle de la lutte contre le capitalisme.

    Un Parti communiste à l’agonie ?

    Quant au Parti communiste, malgré une campagne active, dynamique, basée sur la renaissance, il a connu ses déboires les plus importants depuis des décennies : 2,49% des suffrages exprimées. Qu’est donc devenu le grand Parti communiste de la Résistance, de la Libération et des trente glorieuses ? Ce déclin, probablement inexorable, est dû à plusieurs causes : La nature et l'échec du régime soviétique, la fidélité sans faille du Parti communiste français à l’égard du PCUS, l’absence d’analyse de cet échec, la coupure avec les « masses populaires », accentuée après 1981, avec l’entrée des communistes au gouvernement socialiste, une politique d’alliance à géométrie variable, certaines compromissions avec des pseudo organisations de gauche, en particulier en Corse, etc.

    L’abstention demeure le premier parti

    Reste à parler de l’abstention.

    Quoi qu’en disent les media, le parti macronien et bien d’autres le grand vainqueur des élections européennes, c’est bien l’abstention (49,27%), même si on a assisté à une participation plus importante qu’en 2014, plus 8%. Avec les votes blanc et nul, on arrive à 51,58%. Ce n’est pas rien. Qui n’a pas voté ? Les déçus de la politique politicienne, les déçus de la gauche. Il faut avouer qu’il a de quoi. Ca a démarré après le tournant de 1983. L’ère Hollande ou au plan régional l’ère Giacobbi, par exemple, ont fait le reste. Et c’est toute la gauche qui a été discréditée, sans nuance. D’autres n’ont pas voté également, des gilets jaunes, des militants de gauche, de la France insoumise et même d’Inseme a manca parce que l’offre politique n’était pas à la hauteur des enjeux.

    Que faire ?

    Au-delà du constat et d’un début d’explication sur la nature des votes et de l’effacement de la gauche se pose la question : Que faire maintenant ?

    En tous cas, ne pas reproduire les erreurs du passé. Réhabiliter les vraies valeurs de la gauche : solidarité, biens communs, justice sociale, internationalisme et bien d’autres. L’échec du Front de gauche doit nous éclairer. Il n’est plus possible de reproduire l’Union de la gauche, union ou coalition de partis ou d’appareils dont la préoccupation principale  était de réaliser des ententes bassement électoralistes, où les uns cherchaient à assurer leur hégémonie sur les autres. Une union qui a surtout servi au Parti socialiste de mener des politiques néolibérales. N’a-t-on pas autant privatisé de biens communs que sous la gouvernance de Jospin ? Dans ce genre d’union, peu de places étaient réservées à la base, à ceux qui travaillent et créent des richesses. De même, il n’est plus possible de se contenter d’un mouvement gazeux, de type vertical, sans échelon intermédiaire. Un mouvement sans lien avec le terrain, le local, l’entreprise, avec des militants dont le seul objet est de distribuer des tracts concoctés au plus niveau.

    C’est un nouveau mode d’organisation, plus horizontal, plus large qu’il faut mettre en place. En introduisant par exemple une dose d’autogestion. Peut-être que le mouvement des gilets jaunes pourrait nous donner quelques éléments de réflexion ?

    Le débat est ouvert.

     

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