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    Marine Le Pen candidate nanti-système !

     

    Pendant plus de deux heures la blanche colombe du château de Montretout, un tout petit deux pièces à Saint Cloud, s'est livrée, comme à l'accoutumée, à une charge haineuse contre les immigrés.Vous savez ceux-là même qui viennent manger le pain des Français. A ce propos il serait bon d'entendre  ou d'écouter à nouveau la célèbre histoire racontée par Fernand Raynaud, il y a quelques décennies : "le douanier".

    Pour faire passer la pilule, la Marine a donné dans le social, piquant de ci de là des propositions spécifiques à la vraie gauche, comme la retraite à soixante ans. Elle tape à bras raccourcis contre le système, contre les banques, contre les milliardaires. Dans le même temps, elle fait les yeux doux à Donald Trump - un ouvrier de chez Ford- et profite avec toute la famille de ce même système. Notre Jeanne d'Arc des temps modernes utilise les mêmes ficelles qu'un certain Mussolini, pour tromper notre bon peuple. Il suffit de lire les profondes pensées del Duce. Rien de nouveau dans le marigot de l'extrême droite .

    A la fin de l'émission de France 2, une journaliste belge, Charline Vanhoenacker, est venue rappeler, avec beaucoup d'humour, à l'égérie du Front national, quelques bonnes vérités. Gouttons ce moment de plaisir.

     

     

     

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  •       Pour de nouveaux mécanismes de contrôles citoyens                    

    L’article 2 de la Constitution, titre premier sur la souveraineté, énonce le principe de la République : « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».

    Le peuple serait le seul contrôleur irremplaçable et permanent. La réalité est tout autre. Le désintérêt du citoyen pour la vie publique se traduit par des taux d’abstentions records : 50% pour les élections européennes, départementales et Régionales, 40% pour les municipales et supérieur à 40% pour les législatives. Ce désintérêt pose la question de la légitimité démocratique de nombreux élus à toutes les mailles du système politique.

    Prenons l’exemple de la législative des Français à l’étranger. Avec 80% d’abstentions, celui qui est élu à 50% des suffrages exprimés, il représente au maximum 10% des électeurs inscrits dans sa circonscription. Quelle légitimité démocratique a cet élu pour voter des lois au nom de l’ensemble du peuple en représentant si peu de personnes ?

    Pourquoi les citoyens ne se rendent plus aux urnes ? Ont-ils le sentiment que leur vote n’est pas pris en compte ?  Que leur vote ne pèse plus rien ?

    En 2005, le texte de la Constitution Européenne fut envoyé aux citoyens qui, invités à suivre massivement la campagne, ne s’en privèrent pas. Après débats, le résultat du référendum était sans appel. Le « non » l’avait emporté malgré le rouleau compresseur politico-médiatique en faveur du « oui ». Mais en 2008, Nicolas Sarkozy maquilla le texte de 2005 pour en faire le traité de Lisbonne,  qu’il s’empressa de ratifier avec l’aval de l’assemblée nationale. Pendant la campagne présidentielle de 2012, François Hollande s’était engagé à renégocier le traité « Merkel-Sarkozy ». Il n’en fut rien. Son choix était cohérent avec la déclaration de Jean-Claude Juncker, président de la Commission Européenne : « Les choix démocratiques ne doivent pas aller à l’encontre des traités européens ».

    Ce système politique est passé maître dans l’art d’ignorer le peuple, de le mépriser. Ce système politique permet à un élu de ne pas respecter ses engagements sans jamais être sanctionné en cours de mandat. Au regard des affaires et des scandales impliquant des élus, ce système politique  permet l’utilisation des fonds publics pour des intérêts personnels et pose la question de l’éthique en politique.

    Après cela, comment être motivé pour aller voter ? Comment ne pas être dégoûté de la politique ?

    Cette crise démocratique et éthique est profonde et dangereuse,  car si les citoyens ne se rendent plus aux urnes, s’ils ont l’impression que leur vote n’est plus respecté, alors la question se pose : sommes-nous toujours dans un régime fondé sur la souveraineté populaire ?

    Le programme de la France Insoumise propose d’instituer un processus vertueux par lequel le politique est toujours responsable devant le peuple souverain qui lui a délégué une part de sa souveraineté.

    Nous proposons de mettre en place le référendum révocatoire. Il existe déjà dans certains pays comme L’Équateur, la Bolivie, et deux Etats des Etats unis  la Californie et le Wisconsin. 

    Mais pour cela, le peuple doit se sentir impliqué. Nous proposons, le vote obligatoire (appliqué en Grèce, en Belgique et en France aux élections sénatoriales…) en lui accordant comme corollaire la prise en compte du vote blanc et l’intégrer dans les suffrages exprimés. Ainsi, lors d’une élection, si le candidat arrivé en tête obtient moins de suffrages exprimés qu’il y a de votes blancs, celui-ci verrait son élection invalidée.

    Les propositions de la France Insoumise, telle que le droit de révoquer, le vote obligatoire et la prise en compte du vote blanc sont des garanties démocratiques solides. Ces garanties nous protègent contre ce non-sens démocratique d’avoir des élus qui ne représentent personne. Car en cas d’élection non satisfaite, les candidats devront proposer une offre politique susceptible de rencontrer l’adhésion populaire.

    Ces nouveaux mécanismes de contrôles démocratiques s’inscrivent dans une démarche globale et cohérente d’ensemble, de reconquête par le peuple de sa souveraineté populaire dont le ciment est la 6ième République. Reprendre la souveraineté populaire des institutions est l’enjeu des élections présidentielles.

    Jean-Luc Mélenchon disait : « La clé, c’est le peuple. Si les gens s’en mêlent on peut tout faire aboutir. »

    Robert Armata

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  • Benoît Hamon ou l’illusion d’un vrai changement ? 

    Benoît Hamon a reçu, dimanche 5 février 2017, l’investiture de la Belle alliance, après avoir remporté la primaire du Parti socialiste, déjouant tous les pronostics. Manuel Valls, l’homme au coup de menton ou à l’ambition démesurée, a été « dégagé ». Il pourra ainsi méditer sur la notion d’humilité. On peut se féliciter de l’élection de Benoît Hamon, comme cela de prime abord. Mais il convient de regarder de plus près l’événement et d’éplucher avec soin ses déclarations. Le candidat du Parti socialiste a la prétention de rassembler toute la gauche autour de sa personne. D’après lui, c’est le seul en position de gagner !

    Donc, son investiture a eu lieu à Paris, devant 2000 personnes, nous dit-on. Il y avait là tous les caciques du parti gouvernemental. Un absent de marque : Manuel Valls. On peut le comprendre. Il y avait là ceux qui ont soutenu François Hollande dans ses oeuvres de destruction de la gauche et ceux qui, à un moment donné du quinquennat, se sont éloignés – bien timidement – en raison de certaines prises de position par le pouvoir dit socialiste.

    Benoît Hamon a développé les grandes lignes de son programme. Sa proposition phare : le revenu universel qu’il n’entend pas abandonner. Notre candidat a évité de faire un vrai bilan de cinq années d’hollandisme, déclarant qu’il vaut mieux se tourner vers l’avenir ! C’est tellement plus simple. Faut-il rappeler qu'’il a siégé au gouvernement pendant plusieurs années. Il s’est simplement borner à dire que le bilan comporte des points positifs, par exemple le mariage pour tous. Elégante manière d’évacuer le problème. D’ailleurs, dans la salle on a pu constater des mines pleines de satisfaction, en particulier celle de Jean-Michel Cambadelis, premier secrétaire du Parti socialiste. En un mot, et sans être mauvaise langue, notre homme est rentré dans les rangs. En tant que bon apparatchik, il a été obligé de faire la « synthèse », notion chère à François Hollande. Mais, à nos yeux, pleine d’illusion. On ne peut pas faire du neuf avec du vieux. Peut-on croire que ces gens-là mèneront demain une vraie politique de rupture avec l’oligarchie financière ?

    Dans son intervention, Benoît Hamon a raillé « ces jeunes guépards » plein d’ambition, rêvant de pouvoir et de gloire pour que « tout change, afin que rien ne change », pour reprendre la célèbre phrase du Guépard, très beau livre de Lampedusa. Il visait vraisemblablement le nouveau Tancrède ou le nouveau Rastignac, chouchou des media et du Medef. Au choix. Le candidat du Parti socialiste devrait faire attention. Une telle appréciation pourrait se retourner contre lui.

    En outre, Benoît Hamon refuse de faire le ménage autour de lui. On comprend pourquoi, piégé par son propre parti et surtout par son histoire personnelle. Cela ne l’empêche pas de faire appel à une nouvelle union de la gauche, bien entendu – il vaut mieux le répéter deux fois – autour de lui ! Rebelote, on nous refait le coup. Nous prendrait-on pour des billes ? On a déjà donné.  On a la mémoire longue. Il n’est pas question, au nom du fameux « vote utile », de contribuer à redorer le blason du parti socialiste. Doit-on une fois de plus élire des gens qui une fois au pouvoir retourneront illico presto leur veste et continueront à mener senza vergogna une politique de droite.

    Le seul choix possible, c’est Jean-Luc Mélenchon et le programme l’Avenir en commun de la France insoumise. Il faudra compter sur nos seules forces, face à l'adversité tous azimuts. Il nous appartient d’intensifier notre campagne d’explication auprès des électeurs de gauche et d’ailleurs déçus par Hollande et ses équipes, et des millions d’électeurs qui se sont réfugiés dans l’abstention et ceux tentés par les sirènes du Front national. C'est possible. Il n'y a pas d'autre alternative pour un vrai changement.

    Maria Maddalena Lanteri

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    Ouvrir une perspective de vrai changement

    C’est un euphémisme que de dire que la situation économique et sociale de la Corse est difficile. Toutes les régions de France et européennes pourrait-on dire, s’enfoncent depuis longtemps et chaque jour un peu plus dans la crise du système capitaliste. Le chômage, les difficultés, la mal vie sont le lot quotidien de beaucoup aujourd’hui. Manca Alternativa/Ensemble posait en septembre dernier cette essentielle question : « comment résister à ce qu’on appelle la « droitisation » de la société française ». Les élections présidentielles et législatives du premier semestre 2017 en France seront peut-être l’occasion de commencer à inverser le cours des choses, à la condition, que les citoyens et les mouvements politiques se réclamant de la gauche de la transformation sociale et écologique et plus généralement d’une volonté d’émancipation, sachent s’unir réellement autour du seul candidat en capacité aujourd’hui de porter ce message : Jean Luc Mélenchon.

    Où en est la Corse ?

    En finir avec la fausse alternanceLa crise que connait la Corse, si elle se nourrit des mêmes causes que sur le continent français et européen,  ne revêt pas nécessairement, les mêmes formes que dans les autres régions. La Corse est une région attractive mais vieillissante. Le dernier recensement donne 325500 habitants[i]. C’est la région métropolitaine qui a bénéficié de la plus forte croissance, mais cette situation, résultat surtout d’une migration entamée en 2006, ne doit pas cacher une réalité sociologique et un déséquilibre démographique. Le vieillissement de la population régionale est une tendance de fond : la part des plus de 40[ii] ans qui s’élevait à 45,3% en 1975 est passée à 55,8% aujourd’hui. Les deux grosses agglomérations que sont Ajaccio et Bastia recensent plus de la moitié de la population insulaire, soit 60%, et quand on sait que l’île compte  360 communes sur son territoire, on imagine aisément le grave problème démographique dans de très nombreuses communes, surtout, celles de l’intérieur de l’Ile. Cette situation entraine nécessairement un isolement des personnes, un abandon des terres, des exploitations et une diminution des services publics pour ne prendre que ces quelques exemples.          

    La Corse fait face à une pénurie d’emplois technologiques, une absence de débouchés, un taux de chômage qui avoisine les 11%, une vie chère de plus en plus insupportable, des salaires inférieurs à la moyenne nationale.

    L’économie est fragile et encore aujourd’hui, notre île importe beaucoup plus qu’elle n’exporte, ce qui occasionne un PIB très en dessous de la moyenne nationale. Ce que l’on consomme en Corse on ne le produit pas nécessairement, il faut donc importer et c’est ainsi que la balance des échanges est largement déficitaire.

    La politique du tout tourisme a peu à peu et insidieusement conduit à une absence de repère,  un abandon de filières, un gâchis économique et environnemental, une absence de volonté.

    La politique agricole n’est pas plus une réussite et la part de l’agriculture dans l’économie se situe en dessous de la plupart des régions françaises. Elle ne représente qu’une part assez faible du PIB Corse et la population agricole reste en diminution constante, alors que la moyenne d’âge  des chefs d'exploitation est toujours très élevée. La politique agricole reste l’échec d’une profession qui vit marginalisée et sous perfusion de subventions européennes, comme nous l’avons démontré et débattu lors de l’initiative publique organisée à ce sujet par le comité de soutien JLM2017 le 6 décembre à Locu Théatrale à Ajaccio. 

    Le service public des transports maritimes a peu à peu été privatisé depuis mai 2006 et les services publics en général (santé, éducation, poste, énergie, …), quand ils ne sont pas contraints à de sérieuses coupes budgétaires, se trouvent malgré tout en incapacité d’assumer correctement leurs missions de service public.

    A cette crise économique, s’ajoute aussi ici une grave crise de confiance, une crise morale et  une crise civique. Le développement et l’enracinement plus qu’inquiétant du grand banditisme déstabilise la société insulaire. Ce développement de la grande délinquance, trouve depuis longtemps déjà un terrain favorable dans cette économie exsangue, dans l’économie  d’assistance et la politique clientéliste.

    La Corse vit aussi depuis plus de 40 ans dans une situation ou le cycle « Violence/Répression » entrave l’émergence d’une véritable citoyenneté. Il faut en sortir. Les violences politiques et la multitude d’attentats perpétrés en Corse depuis le début des années 70 ont participé de la  banalisation. Dans cette situation, les jeunes qui ont baigné et vécu dans cette violence quotidienne s’en trouvent être  les premières victimes. Ils en sont forcément et fortement marqués. Au-delà des drames et des séquelles que cette violence a occasionnés depuis quarante ans pour de nombreux jeunes et familles,  il faut voir l’impasse et surtout l’urgence à sortir de cette tenaille, ce cycle infernal, « Violence/Répression » dans lequel on nous  enferme depuis plusieurs décennies. La trêve, aujourd’hui, décrétée par le FLNC doit être l’occasion d’ouvrir de nouvelles perspectives pour la Corse et de s’attacher à développer et construire « une culture de la Paix ». Il y va de notre avenir à tous. Mais pour que cette trêve devienne véritablement effective, il faut ouvrir la voie du dialogue entre les différents acteurs. Rien ne se fera sans effort, persévérance  et sincérité.  L’état, ses responsables doivent montrer l’exemple et assumer leurs responsabilités. Le rapprochement des prisonniers, (de tous les prisonniers), y compris ceux condamnés pour des actions politiques doit être effectif et global. Il ne doit pas y avoir de demi-mesure et les détentions provisoires, abusives, prolongées doivent cesser. C’est au FLNC et ses dirigeants que doit revenir la responsabilité de dissoudre définitivement les groupes armés afin d’ouvrir une ère nouvelle, une période qui doit amener l’état et ses représentants à prendre des mesures de clémence, à favoriser des solutions négociées, d’apaisement et travailler à créer les conditions en dehors (des crimes de sang), d’une amnistie.

     La force du dialogue et de la raison doit primer sur la force des armes

    Cette question de la violence politique et donc de son arrêt doit faire l’objet d’un règlement politique négocié. Dans le contexte de violence généralisée à travers le monde, la Corse donnerait ainsi d’elle-même, une image de responsabilité, tout en créant les conditions du nécessaire rassemblement de ses forces vives pour lutter efficacement contre la crise du système capitaliste.

    Mais si la crise a comme partout, des particularités et spécificités locales, insulaires pour la Corse, les causes et les raisons de cette crise ne sont pas à rechercher dans une quelconque pseudo-colonisation de la Corse, mais plutôt dans la crise d’un système : le système capitaliste globalisé. C’est dans ce cadre et pour réfléchir aux propositions pour la Corse que deux réunions se sont tenues avec les animateurs nationaux du programme de Jean Luc Mélenchon. 

    Toute réflexion sur la situation actuelle, les solutions à avancer et les difficultés auxquelles les populations sont confrontées doivent partir de ce qui est à la racine des problèmes, le déséquilibre sociétal, l’exploitation organisée, l’affaiblissement des services publics, les droits mis à mal. Aujourd’hui les mouvements sociaux, en Corse comme partout ailleurs sont à la recherche de débouchés, de perspectives.

    Tirer les enseignements de l’histoire de la gauche

    Nous ne surprendrons personne en disant que la question des questions, celle qui préoccupe le plus et qui est au centre des réflexions, reste la question de l’union, ou ce qui revient au même, où allons-nous ? Comment en sortir ? Que faut-il faire ? Comment avancer ?

    Pour y répondre, il est indispensable de tirer les leçons complètes et sans complaisance de la période  qui s’est terminée….

    Nous sommes à gauche, et l’union de la gauche a marqué profondément l’histoire des luttes sociales en particulier au 20ème siècle. Mais il faut être conscient aujourd’hui de l’usure de ces notions. Nous vivons le spectacle d’un parti socialiste pratiquant tous les renoncements. La gauche du 21ème siècle ne sera pas celle du 20ème. Les 3 dernières décennies  resteront comme  celles de la déroute intellectuelle et morale d’une certaine gauche. L’union de la gauche au sens traditionnel du terme  est devenue aujourd’hui une caricature. Un simple outil de préservation électoral des appareils. Le Parti communiste est menacé d’effondrement, alors que le Parti socialiste s’est installé comme le champion du libéralisme, du social libéralisme.

    De nombreux mouvements sociaux, grèves, manifestations, ont  lieu mais tous ces mouvements restent cependant disparates et émiettés. Le souffle leur manque le plus souvent pour dépasser leurs luttes corporatives et l’efficacité  pour atteindre leurs objectifs.

    Ils buttent sur l’absence de débouchés politiques et le plus caractéristique reste l’attitude du gouvernement, son autoritarisme et la répression face aux salariés mobilisés contre la loi El Khomri. C’est ainsi qu’avec l’utilisation du 49/3 pour faire passer la loi en première lecture, une crise politique profonde se conjugue avec une grave crise sociale. Cette dramatique carence de perspectives pèse de façon pressente sur tout le mouvement social et surtout doit interpeller les mouvements qui se réclament de la transformation sociale. C’est un problème fondamental. Et c’est par ce prisme qu’il nous faut aussi analyser la seule candidature possible, celle de Jean Luc Mélenchon.

    Les promesses ont conduit une fois de plus aux désillusions.  Et dans ce climat de fin de règne, la droite prépare son retour et l’extrême droite est en embuscade. Ouvrir une perspective de vrai changement reste aujourd’hui la question des questions. Et il y a urgence.

    Plusieurs obstacles à vaincre :

    - En premier lieu, la croyance répandue encore aujourd’hui, qu’on ne peut éviter d’adapter le pays aux exigences du capital financier… politique que mettent en œuvre le Parti socialiste et que la droite veut encore plus amplifier. En fait, l’issue à la crise reste au centre même du combat de classe. La droite et le patronat veulent supprimer des acquis historiques des travailleurs et ramener le pays des décennies en arrière. Ils poursuivent pour cela un objectif fondamental, affaiblir les résistances…

    - En deuxième lieu, convaincre que seul Jean Luc Mélenchon est en position pour disputer un deuxième tour pour ces élections présidentielles. Même si nous ne partageons pas toutes ses idées et heureusement, (le pluralisme permet cela), il faut aller à l’essentiel. C’est ainsi qu’avec Manca Alternativa/Ensemble en Corse nous l’avions perçu dès le mois de mars 2016, en proposant de nous engager sans attendre derrière sa candidature. Nous pouvons regretter que le mouvement Ensemble au plan national ait dû attendre, comme pour le Parti communiste, le mois de novembre pour prendre sa décision.  

    En effet, unie et débarrassée de considérations politiciennes, la gauche de transformation sociale et écologique, peut renverser la table et changer la donne.

    Ce qui reste comme une évidence, c’est que les aspirations au changement n’ont pas disparu et qu’il existe encore assez de forces disponibles pour leur donner vie. Mais pour cela, il faut à gauche une construction résolument non politicienne, débarrassée des querelles partisanes.  Il nous faut être capable d’affirmer des ruptures radicales avec des modes de pensée et certains comportements. L’affirmation de sa propre identité politique n’a de sens que dans le respect des autres.

    La France Insoumise et dans notre île avec « la Corse Insoumise » nous devons nous engager résolument dans cette construction de type nouveau. Nous le ferons, si nous arrivons à élargir le rassemblement et permettre à chaque citoyen et  mouvement qui le souhaitent de trouver sa place dans ce rassemblement. Les présidentielles arrivent et les législatives se profilent. La Corse insoumise sera présente avec ses candidats et objet de discussion avec ses partenaires potentiels.   

    Jacques Casamarta, Francis Peretti

    1. Les populations légales 2013 entrent en vigueur le 1er janvier 2016. Doc  INSEE  http://www.insee.fr

    2. Article Le Monde.fr 26/11/2016

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  • Neige et terremoto s'acharnent sur le centre de l'Italie

    La terre tremble en Italie

     

    Le terremoto frappe encore en Italie.  Depuis ce matin plusieurs secousses telluriques de magnitude 5 ont été enregistrées dans le centre du pays, notamment dans la région de l'Aquila, déjà durement touchée dans un passé récent, en particulier le 24 août 2016. Le tremblement de terre y avait fait plus de trois cents morts et des dégâts matériels considérables. L'épicentre se situe à Montereale. Les secousses ont été ressenties jusqu'à Rome. Pour l'heure, aucun bilan n'a été établi. Outre le terremoto, la neige tombe en abondance dans les zones sinistrées, gênant considérablement les opérations de secours. Dans de telles circonstances, nous exprimons toute notre solidarité avec nos cousins transalpins.

    La terre tremble en Italie

     

     

    La terre tremble en Italie

     

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  • Giacobbi et Orsucci s’acoquinent avec Macron

     

    Un bel exemple d'opportunismeBattu aux dernières élections et empêtré dans des ennuis judiciaires pour détournement de fonds, Paul Giacobbi n'a même pas attendu la primaire organiséepar le PS en soutenant Sylvie Pinel, la candidate de son parti, le PRG. Il apporte son fragile soutien à Emmanuel Macron dans un communiqué de presse ainsi rédigé :

    Pourquoi j’apporte mon parrainage à Emmanuel Macron.

    Membre du mouvement En Marche dès sa création, j’ai choisi de soutenir l’ancien ministre de l’Economie, bien avant qu’il ne présente sa candidature.

    Je partage son diagnostic lucide sur le manque de compétitivité de la France et adhère à ses propositions de réformes, notamment en faveur d’un cadre fiscal favorable à l’investissement des entreprises.

    En matière d’organisation du travail, je suis convaincu de la nécessité de penser différemment l’accès à l’emploi et à la formation pour que chacun puisse d’abord vivre de son travail  et que ce travail corresponde à ses moyens, ses compétences, sa formation.

    Sans abolir les 35 heures, il convient d’assouplir ce cadre, dans la concertation et d’abaisser les charges salariales pour redonner du pouvoir d’achat aux ménages.

    Sur les retraites, je suis favorable à une retraite par points qui reflèterait la réalité du travail.

    En matière de chômage, je suis favorable à sa proposition d’ouvrir les droits aux indépendants, aux commerçants et aux artisans. Très logiquement, il estime que le financement devrait être plus supporté par l’impôt que par une cotisation qui pénalise ceux qui travaillent.

    La Corse sera une étape importante de sa campagne. J’ai eu l’occasion de m’entretenir, à plusieurs reprises, avec lui des défis qui attendent notre île.

    Il prendra le temps prochainement de la visiter, de l’écouter, d’essayer de comprendre avant de proposer et de partager des idées et des projets.

    Avec Emmanuel Macron, la France doit se mettre en marche et la Corse avec elle !"

    Ainsi, après Christine Lagarde (directrice du FMI condamnée pour négligence dans l’affaire Tapie), Pierre Gattaz (patron provocateur du Medef) et trois anciens ministres de la droite, Paul Giacobbi affiche son ultralibéralisme économique. Il fait pourtant partie des élus égratignés par Emmanuel Macron qui a dénoncé le carriérisme politique et le clientélisme pour jouer la carte du candidat antisystème, lui qui n’a aucun mandat électif. Paul Giacobbi veut mettre la Corse en marche avec la France, au même pas ultralibéral, après avoir fait des appels du pied aux autonomistes et aux nationalistes pour se faire réélire. Appels non entendus. Le contraire aurait été une compromission et une erreur politique  de la part de ceux qui ont gagné les élections et lui ont ravi l’exécutif et l’assemblée de la Collectivité Territoriale de Corse.

    Paul Giacobbi devrait savoir que l’on ne met pas les Corses au pas et que l’on ne les fait pas marcher car ils connaissent la magagne. Son soutien à Macron pourrait passer pour une grosse blague qui ne trompera personne. Pense-t-il aujourd’hui sauver sa carrière politique en se mettant au service d’Emmanuel Macron qui n’a aucun relai politique en Corse ? La fonction était vacante. Il l’a prise.  Ni de droite ni de gauche ! Voilà un positionnement politique qui  convient à ce député radical de gauche, si l’on en croit le Procureur de la république près le TGI de Bastia  qui le considère comme « le grand ordonnateur d’un système qu'il a mis en place à son bénéfice exclusif ». C’est ce qu’a déclaré lors de l'audience le procureur  Nicolas Bessone, selon lequel le détournement a été réalisé « dans des proportions jamais atteintes » en Corse.  Ce magistrat a ajouté : « Si Paul Giacobbi n'était pas condamné, ce serait un recul pour la République ». Paul Giacobbi dénonce un procès politique, comme d’autres politiciens incriminés dans des affaires judiciaires et, parmi eux, même un ancien président de la république a opté pour cette stratégie de défense.

    L’ancien président de l’exécutif corse s’est mis en marche mais la justice risque de l’arrêter et Emmanuel Macron ne pourra rien pour lui.  Le jugement est mis en délibéré le 25 janvier à 14h. Les élections, c’est au printemps. Paul Giacobbi fera sans doute appel du jugement qui pourrait lui être défavorable. Il continuera à siéger à l’Assemblée nationale et à marcher pour Emmanuel Macron, avec un boulet judiciaire qui lui faudra traîner.

    Un bel exemple d'opportunismeJean-Charles Orsucci, maire de Bonifacio ex-vice-président à la CTC présidée par Paul Giacobbi, s’est aussi positionné. Il est souvent présent aux réunions de l’ex-ministre de l’économie. Il va se disputer, avec Paul Giacobbi, le premier rôle de meneur, dans l'île, de la campagne d'Emmanuel Macron. Cet élu local socialiste avait déclaré, lors d’une émission Contrastu en octobre 2016 : « On ne peut pas avoir ici cette nouvelle génération de gauche qui a un discours volontariste, qui estime que l’autonomie est une voie nécessaire - de Alessandrini en passant par de Gentili et tous les autres - et à Paris un discours jacobin fermé… etc.  ». Selon lui, il existe donc un parti socialiste national et un parti socialiste local. Il déclarait militer auprès des instances parisiennes pour que ce discours soit entendu, ce qui restaurerait la crédibilité de la gauche auprès des électeurs corses. Jean-Charles Orsucci s’inscrivait déjà dans un discours à géométrie variable. Jadis radicalement à gauche, il a glissé vers le « ni droite ni gauche » où l’équation est « droite + gauche = droite ». Il a le goût pour les mathématiques qui nous renvoient aussi aux sondages et aux élections. Le chant des sirènes médiatiques attirent certains élus vers le produit politique de l’année.

    Du côté de la presse, il faut rappeler qu’Emannuel Macron est soutenu par Patrick Drahi, patron de presse. C’est lui BFM.TV et l’Express. On se souvient comment BFMTV a traité l’affaire de Sisco à charge contre les Corses. L’express est le journal où sévit l’éditorialiste Christophe Barbier corsophobe notoire.

    Sur le plan national, les soutiens de Macron ne devraient laisser aucun doute sur l’ultralibéralisme de cet énarque qui a fait fortune en spéculant au service des Rothschild. Pierre Gattaz, patron provocateur du Medef, le trouve rafraîchissant et ne tarit pas d’éloge sur lui. Christine Lagarde l’apprécie fortement et non pas négligemment. Trois anciens ministres de droite l’ont rallié dont Renaud Dutreil, ex ministre de Raffarin, qui est parti, en 2008, à New York où il a présidé la filiale nord-américaine de LVMH dont le grand patron Bernard Arnaud vient de promettre à Trump d’investir aux USA et qui a fait l’objet d’un documentaire édifiant « Merci Patron » réalisé par François Ruffin. On y découvre le management patronal au sein de LVMH à travers les déboires d’un couple de salariés mis au chômage.

    En Corse, déjà le Front national essaie d’instrumentaliser les peurs. Il ne manquerait plus qu’un Fillon ou qu’un Macron à la présidence de la république pour aggraver les conditions de travail et le pouvoir d’achat des salariés. Le parti socialiste va récolter ce qu’il a semé en tournant le dos aux valeurs de la gauche. Comment peut-on se réclamer de ces valeurs en s’alliant à Emmanuel Macron ?

    Un bel exemple d'opportunismeHeureusement tous les journaux n'appartiennent pas à Patrick Drahi et à Rothschild. En outre toutes les femmes ne sont pas sous le charme d'Emmanuel Macron. Dans le journal "Elle", on le regarde avec humour. Un article vient d'être publié avec le titre "Le seigneur des anneaux". Les femmes ont un sens de l'observation très développé. Macron porte deux anneaux, un à chaque main: à droite et à gauche". Brigitte lui aurait offert celui appelé "Trinity" ( trois ors") de chez cartier. Pas de quartier à qui s'aviserait de faire les beaux yeux à son jeune homme ! La presse devrait passer l'anneau mythique de Gygès (qui rend invisible) à ce personnage de Vaudeville, ce Rastignac qui rêve d'être un monarque jupitérien.

     

    U macone

     

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    Solidarité avec

    les étudiants Tunisiens harcelés

     

    Une nouvelle grève de la faimQui ne se souvient de cet élan démocratique et l’enthousiasme qui l’accompagnait en 2011 et qui a permis de chasser Ben Ali du pouvoir en Tunisie. Les jeunes en mal d’avenir et confrontés au chômage, à l’absence de débouchés et aux tracasseries quotidiennes ont joué un rôle important dans la chute du pouvoir et la révolution du Jasmin. Le rassemblement avec le peuple, les ouvriers, les salariés, les syndicalistes a porté ses fruits. La volonté d’émancipation, de jouer un rôle dans l’évolution démocratique du pays a été fort et unificateur. Le « printemps arabe » pour reprendre  une idée fort développée à l’époque s’est malheureusement peu à peu étiolé. Les illusions ont laissé la place à la déception.

    Six ans après, les hommes au pouvoir ont changé, mais les problèmes économiques, sociaux, démocratiques demeurent.  Les jeunes ont le sentiment d’un loupé, l’amertume se manifeste de plus en plus notamment parmi les étudiants qui ont activement participé à la révolution du jasmin et qui espéraient construire une société progressiste et démocratique.

    A la fin de l’année 2015, le 17 décembre un groupe de 28 anciens militants de l’UGET (Union Générale des Etudiants Tunisiens), ainsi que des militants de l’Union des Diplômés Chômeurs (UDC) se sont engagés dans l’action et observé une grève de la faim à Tunis, au siège de l'Union Générale des Etudiants de Tunisie, au nom de tous les chômeurs fichés depuis l’époque de l’ancien régime, pour revendiquer leur droit au recrutement dans la fonction publique sur la base de l’amnistie générale. La majorité des grévistes de la faim engagés dans ces actions sont des anciens militants du syndicat de l’Union Générale des Etudiants de Tunisie (UGET) et ont été des opposants farouches au Président Zine el-Abidine Ben Ali.  Nombre d’entre eux ont été incarcérés et se sont vu interdire l’accès aux universités et aux emplois du secteur et service  public.

    La grève a duré 30 jours pour aboutir à un accord le 18 janvier 2016 signé avec les pouvoirs publics. Une première liste de 774 personnes victimes a été établie.

    Cependant, le gouvernement n’a réglé jusqu’à ce jour que très peu de cas et les deux organisations (UGET et UDC) ont contesté la présence dans les 195 cas réglés des noms de personnes ne figurant pas dans  liste des 774 recensés.

    C’est cette situation qui a incité 18 militants à entamer  une nouvelle grève de faim depuis déjà plusieurs jours pour réclamer l’application de l’accord du 18 janvier 2016 qui prévoyait le recrutement des personnes victimes d’interdits professionnels et fichés par la police.

    Aujourd’hui Manca Alternativa/Ensemble en Corse, tient à apporter son soutien aux militants victimes d’interdits professionnels, brimés et victimes d'un harcèlement politique en Tunisie. Cette situation n’est pas acceptable à l'égard de ces étudiants. La solidarité internationale doit s'exprimer car c'est aujourd'hui la seule attitude politique qui peut amener un pouvoir à reculer et respecter les droits humains. 

    Manca alternativa

    Ajaccio le 14 janvier 2017 

     

     

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  • Article paru dans Corse-Matin du 13 janvier 2017

    Les comités de Corse insoumise du Sud et du Nord coordonnent leurs actions

     

     

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