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    Vous avez dit Insoumis !

     

    Nous proposons une vidéo sur la convention nationale de la France insoumise qui s'est tenue à Saint André lez Lille les 15 et 16 octobre 2016. On peut y voir et entendre  plusieurs délégués en provenance des différentes régions de France.

     

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    La Wallonie rejette le Ceta

     

    Un coup de chapeau à Paul Magnette, président de la Wallonie. On aurait espéré que notre président eût le même courage politique. On peut toujours rêver, vu la soumission de nos gouvernants à la Troïka, aux marchés financiers et à" l'honorable oncle Sam". Gouvernants qui, par ailleurs, ont encore l'outrecuidance de se présenter comme des hommes de gauche.

     

     

     

     

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  • La France insoumise fait sa convention

    (suite)

    Nous publions ci-dessous les 10 premières mesures prioritaires qui seront développées pendant les campagnes électorales de la présidentielle et des législatives. Ces mesures ont été choisies parmi une soixantaine lors d'une consultation par internet, auprès des 130.000 adhérents de la France insoumise.

    1.  Le refus du traité de libre-échange avec les Etats-Unis(Tafta) et celui avec le Canada (Ceta), avec 48% des voix
    2. L'abrogation de la loi Travail(43,5%)
    3. L'instauration de la "règle verte", consistant à ne pas prélever sur la nature davantage que ce qu'elle peut reconstituer (38,5%)
    4. La"refondation démocratique" des traités européens et, à défaut, l'application d'un "plan B" prend la quatrième place
    5. La mise en place d'un "plan de transition énergétique vers les énergies renouvelables par la sortie du nucléaire" (36%)
    6. Le droit de révoquer un(e) élu(e) (35,5%)
    7. Le référendum pour une Assemblée constituante (35%)
    8. La "protection des biens communs", comme l'eau, l'air, le vivant ou la monnaie (33,5%)
    9. La séparation des banques d'affaires et de détail et la création d'un pôle public bancaire (31,5%)
    10. L'instauration d'un Smic mensuel à 1.300 euros nets et la revalorisation des salaires des fonctionnaires (28%)

     

     

    Nous publions également le point de vue d'un délégué originaire du pays basque sur les problèmes spécifiques à cette région.

     

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    Une soirée de solidarité avec Gaza et Zia Medoukh

     

     

     

    Vendredi soir, 30 septembre 2016, à Ajaccio, l'association Corsica palestina a été organisé un hommage à Ziad Medoukh, poète engagé palestinien qui s'est vu décerner le premier prix de la poésie francophone, lors du concours Europoésie 2016.
    N'ayant pu sortir de Gaza du fait du refus de visa par Israël, il n'a pu recevoir la distinction méritée.
    Des poètes, des chanteurs et de simples citoyens lui ont remis symboliquement le prix.
    Le dernier ouvrage de Ziad Medoukh été proposé au public à la librairie la Marge et un échange durant deux heures a pu avoir lieu avec Ziad grâce à une conférence vidéo.
    Une belle soirée contre le blocus de Gaza, une belle soirée de fraternité, d'amitié, de solidarité qui tranche singulièrement avec le grand battage médiatique organisé à l'échelle planétaire lors des funérailles de Shimon Peres. Homme ambigu, au passé de faucon, puis présenté comme une colombe, mais qui en définitive a toujours soutenu les politiques d'apartheid et de colonisation des différents gouvernements israéliens.

    La poésie au service de la paix

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  •  Mélenchon et le récit national

     

    La droite et l'extrême droite veulent faire de l'identité nationale un enjeu prioritaire dans le contexte actuel et dans le cadre des prochaines échéances électorales. Ca leur permet d'occulter les vrais problèmes qui se posent au pays, en particulier à la Corse. Sarkozy pousse même " la plaisanterie" à parler de nos ancêtres les Gaulois. Roger Martelli, historien, vient d'exprimer un point de vue sur cette question, paru dans "Regards". Point de vue qui mérite une attention particulière et qu'on peut lire en utilisant le lien ci-dessous.

    http://www.regards.fr/qui-veut-la-peau-de-roger-martelli/article/melenchon-et-le-recit-national

     

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  • Communiqué de Ensemble!

    Mort de Shimon Peres, des éloges indécents

     

    Avec Shimon Peres disparaît l'un des fondateurs de l'Etat d'Israël, un des principaux dirigeants du parti travailliste qui occupa de nombreuses fonctions ministérielles, devint 1er ministre et président.

    Au lendemain de son décès, c'est à une avalanche de louanges de la part de tous les dirigeants au niveau international à laquelle nous assistons. Il était serait devenu une colombe ! C’est un travestissement de la réalité.

    Il reçut le prix Nobel de la Paix pour son action en faveur des accords d'Oslo en 1993 qui, pour la première fois, reconnaissait le peuple palestinien comme interlocuteur et son droit à un territoire ce qui aurait pu être un pas en avant dans la voie de la Paix, mais a été l’instrument du fractionnement de la Cisjordanie et de la politique du fait accompli colonial.

    Cela est en cohérence avec le parcours de celui qui avait été le principal artisan de l'acquisition de l'arme nucléaire et du programme nucléaire israélien. Sa responsabilité de premier ministre est engagée dans le bombardement du village de Cana en 1996 tuant 106 civils, ce qui est constitutif d'un crime de guerre. Après l'assassinat dYitzak Rabin en 1995, il abandonna le processus de paix et rallia Ariel Sharon, adversaire déclaré des accords d'Oslo.

    Et il approuva tout la politique de blocus de Gaza allant jusqu'à soutenir l'opération « Plomb durci » et les bombardements meurtriers de la bande de Gaza.

    Aujourd'hui, l'extrême-droite est au pouvoir avec B. Netanyahou, la colonisation de Jérusalem-Est et de la Cisjordanie est sans cesse en expansion, la bande de Gaza reste une prison à ciel ouvert.

    Plus que jamais nous devons agir pour une paix digne et durable incluant la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien avec la continuité territoriale et le droit au retour des réfugiés.

    Pour cela il faut faire pressions sur toutes les autorités politiques et poursuivre la campagne internationale BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions d’Israël https://www.bdsfrance.org/  ) et soutenir le CNPJDPI (Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens http://cnpjdpi.org/ ) pour agir contre les exactions de l'Etat d'Israël."

    Le 29 septembre 2016.

     

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     Le Comité de soutien  à la candidature de Jean-Luc Mélenchon

    en direct avec la presse régionale

     

    Le comité de soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence de presse, mercredi 28 septembre 2016, sur la place Abbatucci, à Ajaccio. Nous en publions la synthèse. 

     

     

     

    A 7 mois de l’élection présidentielle, à 7 mois d’un vote où chaque citoyen, inscrit sur les listes électorales, peut s’exprimer, à 7 mois d’un droit de vote qui fait encore partie de notre liberté d’expression, aujourd’hui largement mise à mal, l’occasion nous est donnée de nous engager sur la voie de la rupture avec le système actuel, capitaliste donc antisocial, qui nous gouverne. Depuis des décennies, le libéralisme fait feu de tous sentiments, porté par la droite et aujourd’hui par les usurpateurs de la gauche, il n’abonde que dans un sens, celui du capital. La situation économique et social du pays en est la preuve, un chômage qui ne cesse d’augmenter, des jeunes, force vive d’un pays, de plus en plus marginalisés, des délocalisations qui laissent des familles en plein désarroi, une pauvreté qui s’étend, un environnement de plus en plus ravagé, la liste est longue et ici non exhaustive de tous les maux occasionnés par une oligarchie toujours davantage désolidarisée du monde de l’humain. Avec cette politique, le peuple de Gauche ne s’y retrouve pas et le FN jubile, le pire serait à venir.

    La bête est immonde, mais le pire ne serait-il pas de sombrer dans le pessimisme ambiant, entretenu à souhait par un environnement médiatique trop souvent à la solde des « décideurs ».

    Pour les femmes et hommes de Gauche, il existe une solution, celle de nous engager sur la voie de la transformation sociale, sur la voie de la rupture. Nombreux sont les femmes et hommes de gauche qui rejettent l’esprit de compromission qui au fil du temps creuse son sillon jusqu’à ensevelir tout esprit de rébellion et de contre-pouvoir.  Nombreux sont les femmes et hommes de gauche prêts à soutenir une politique de rupture et de remise en cause du système.

    Le seul candidat déclaré avec un vrai programme de rupture

    Un seul candidat déclaré aujourd’hui porte cette pensée politique et un programme portant sur l’intérêt général humain en avançant l’idée que c’est au peuple d’agir et prendre le pouvoir sur sa condition de vie. Jean Luc Mélenchon qui inlassablement depuis plusieurs années, on se rappellera le formidable élan d’espoir et de motivation porté par sa campagne présidentielle de 2012, affirme une rupture sans ambiguïté avec les politiques d’austérité et de régression sociale. Une 6ème République qui rompt catégoriquement avec toutes les pratiques institutionnelles existantes et le fait que la politique serait l’apanage d’une carrière, le partage des richesses, comment accepter aujourd’hui que certains se prélassent dans des « paradis dorés » alors que d’autres sont privés d’eau, de nourriture, de terre, de pays…, une planification écologique avec un écosystème en danger aujourd’hui qui menace l’espèce humaine, une sortie des traités européens qui paralysent toute innovation entraînant immobilisme et dépendance, Paix et indépendance, les guerres sont de plus en plus destructrices jetant sur les routes de l’exode des millions de gens, la Paix est indispensable, à cela il faut œuvrer sans relâche ni renoncement. Il nous semble urgent et indispensable que soit prise la décision de sortir de l'OTAN, machine de guerre inféodée aux États Unis d'Amérique, représentant les intérêts du capitalisme mondial. De même, que dénoncer le traité - en préparation - de soumission économique de l'Europe aux intérêts des multinationales américaines à travers le TAFTA.

    Un programme percutant, qui implique le citoyen dans la décision et la mise en
     œuvre. La politique nationale ne se désolidarise pas de la politique régionale. La Corse subit aujourd’hui de plein fouet, la situation désastreuse engendrée par une politique économique nationale, européenne et mondiale à sens unique, uniquement faite dans l’intérêt de quelques-uns et non dans l’intérêt du plus grand nombre. Il faut d’abord inverser cette situation pour s’attacher ensuite à toutes les spécificités qui font la richesse d’une région dans sa diversité.

    C’est sur cette ligne de rupture avec le système capitaliste aujourd’hui en place, nuisible et dangereux, que des femmes et hommes, citoyens, associatifs, culturels… soucieux de l’humain, de sa pérennité dans un environnement viable et soutenable s’engagent auprès de Jean Luc Mélenchon dans la campagne présidentielle 2017. Pour ne pas laisser la main, une fois de trop à des composantes politiques qui n’ont d’intérêt que le leur, à des composantes politiques qui nous plongent dans un obscurantisme dont on connait les conséquences, à des composantes politiques qui surfent sur désespoir et désinformation.

    En Corse, un comité de soutien a été créé. Chaque citoyen sensible à la démarche est invité à rejoindre un des deux groupes d’appui, Ajacciojlm2017 ou JLM2017 Corse, ayant en charge l’organisation d’actions en lien avec la campagne JLM2017.

    Il est urgent de faire front commun, pour se donner la chance de participer au grand chantier qui est la réhabilitation de l’humain au cœur des préoccupations sociales, économiques et politiques.

    Une chance aujourd’hui de pouvoir s’exprimer en approuvant haut et fort une politique de rupture franche et honnête avec le système, qui appelle chacun au courage de l’engagement.

     

     

     

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  • GAZA … Il faut en parler

     

    Briser le blocus de Gaza

     

    GAZA … Il faut en parler, c’est ces mots qui reviennent après chaque évocation émue de Christiane Hessel, veuve de Stéphane Hessel, de ces femmes arrivées à Ajaccio sur le voilier « Zaytouna » à 1h30 du matin, le lundi 19 septembre 2016.

    Transies, fatiguées, elles ont affronté une mer déchainée au départ de Barcelone pour une première escale à Ajaccio. Qu’à cela ne tienne, la force de l’action qui les porte transcende leur visage où les sourires sont là. L’association Corsica Palestina a organisé leur accueil sur l’île, aidée par des membres d’autres associations, dont Per a Pace, APTC, Utopia Diriti Paisanu, … Corsica Palestina est très active en Corse. Créée en 2009, son objectif, entre autres, est d’aider à l’instauration d’une paix juste et durable, avec la création d’un état palestinien sur les bases de la résolution de l’ONU de 1967. Elle s’attache également à développer des liens culturels et d’échanges et s’emploie au quotidien à informer le plus largement possible sur la situation en Palestine.

    Un vrai soutien pour cette traversée qui sera longue où le mouvement des vagues alimentera l’espoir de briser ce blocus mis en place depuis plus de 9 ans qui épuise et anéantit toute une population.

     Cette action de femmes, d’horizons divers et de différentes nationalités, s’inscrit dans le projet « Flottilles de la liberté » qui depuis 2008 voit des bateaux du monde entier tenter de briser le blocus maritime israélien. Pour marquer leur solidarité avec les femmes palestiniennes et le peuple palestinien, pour dénoncer le blocus intolérable qui fait de Gaza une prison à ciel ouvert, pour alerter sur une situation où les gazaouis, enfants, femmes, hommes n’ont plus accès à l’eau potable, où les besoins vitaux ne sont quasiment plus assurés, pour un territoire qui selon une alerte lancée par les Nations Unies sera inhabitable d’ici 4 ans si rien ne change…Pour tout cela une quinzaine de femmes originaires des Etats Unis, de la Norvège, d’Irlande, de Nouvelle Zélande, d’Afrique du Sud, de Malaisie, de Suède,…, se sont engagées avec force et détermination.

    Briser le blocus de Gaza

    C’est deux bateaux qui devaient partir de Barcelone, ville jumelée avec Gaza, le Amal (« espoir » en arabe) et Zaitouna (« olive ») pour la bande de Gaza. Seul le Zaitouna a pu arriver sur nos côtes, le Amal restant à quai en Espagne pour une avarie. Les deux voiliers se rejoindront ensuite. « Une action de femmes, envers d’autres femmes en Palestine » précise Claude Léostic, la présidente de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine qui souligne la diversité des parcours. Les mondes du spectacle, de la politique, de l’enseignement,…, parmi elles, Mairead Maguire, prix Nobel de la Paix, Naomi Wallace, auteure américaine de pièces de théâtre, la parlementaire néozélandaise Marama Davidson, la Norvégienne Gerd von der Lippe, écrivaine et ancienne star sportive, Eva Manly, réalisatrice de documentaires et photographe, l’universitaire Marilyn Porter, la députée suppléante suédoise Jeannette Escanilla, Ann Wright, colonel de l’armée américaine à la retraite et ancienne diplomate qui a démissionné en 2003 en opposition à l’invasion de l’Irak…réunis dans un petit habitacle, solidaires.

    Du courage et beaucoup de forces vraiment mais elles ne sous estiment pas leur peur, légitime, conscientes qu’elles seront interceptées avant leur arrivée, dans quelles conditions ?

    GAZA … Il faut en parler, tous les jours et sans relâche. Participer aux initiatives, relayer l’information.

    Lundi soir sur les quais d’Ajaccio, un beau moment de fraternité et d’échange animé par le groupe Alte Voce a permis de resserrer les liens et les engagements pour Gaza et pour la Palestine dans son ensemble.

    Mardi matin 20 septembre, Le Zaytouna est reparti gonflé des messages délivrés par tous les amis présents, à toutes ces femmes courages de Gaza qui vivent et assurent le quotidien d’une famille, coûte que coûte,  via d’autres femmes qui mettent leur liberté au service de la Palestine.   

    Pascale Larenaudie

    Manca Alternativa/Ensemble

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  • Le quotidien des gens, c'est la question sociale et la question écologique

     

    Nous publions une interview de Jean-Luc Mélenchon parue dans les colonnes du journal l'Humanité.

    Alstom, loi travail... l'actualité sociale reprend le dessus. Comment éviter la surenchère identitaire qui a marqué l'été?

    JLM.  La question identitaire est une diversion. C'est une vieille ruse des importants. Le quotidien des gens, c'est la question sociale et la question écologique. Notre tâche consiste donc à ramener ces questions dans l'appétit des premiers concernés. Car, alors, quelle que soit l'entrée, on arrive au même point : la défense de l'intérêt général humain se confronte soit à la cupidité de l'intérêt capitaliste, soit à la logique anti-écologique de la politique dite de l'offre. Face au mur médiatique, je crains que nous ne soyons obligés d'introduire ces grandes questions par effraction pendant toute la campagne.

    Vous dites, dans votre livre le choix de l'insoumission (seuil, 18 euros), avoir tourné le dos à la stratégie qui consiste à rassembler la gauche de  "Macron à Mélenchon ". Qu'en est-il de la gauche en rupture avec la ligne gouvernementale ?

    JLM.  Le ras-semblement de la « gauche » empêcherait le peuple de se fédérer. À la première réunion de la fameuse primaire de la gauche, il y avait au premier rang madame Cosse. Dix jours après, elle était au gouvernement. Ce n'est pas un fait individuel, cela révèle une ligne politique. Que me demande-t-on ? Unir « l'opposition de gauche » ? Mais ils ont déjà dit non aux élections locales ! Par conséquent, je dis aux camarades : « il n'y a pas de raccourci ». Il faut gagner ses galons soi-même. Aujourd'hui, les frondeurs au PS et chez les Verts sont engagés dans des primaires internes. À la sortie, des centaines de milliers de gens qui ont confiance en eux et qui pensent changer la donne avec eux seront orphelins. Mais pas abandonnés. Pour les gens qui veulent la VIe République, une autre répartition entre le capital et le travail et la planification écologique, ma candidature sera leur point d'appui. C'est ça qui change tout.

    « Le programme s'appellera l'avenir en commun ! », avez-vous déclaré lors de la fête de l'Humanité. 2017 se présente dans une configuration différente de 2012. Le Fn a marqué des points...

    JLM. En 2012, on aurait pu dire: pour vaincre Sarkozy, mieux vaudrait un candidat unique. On ne l'a pas fait. Pourquoi? On se disait: telle qu'est devenue la social-démocratie européenne, tels que sont les traités européens, François Hollande ne fera jamais ce qu'il promet. Cet homme, en mentant et en trahissant la parole donnée, a désorienté des millions de gens qui ne savent plus ce que veulent dire gauche et droite. Dans cette faille, le FN s'est faufilé. L'autre cause, c'est notre incapacité à apparaître comme une alternative. Il faut y répondre. Comment ? Primo, assez de cartels de partis. Les alliances et les combines de terrain, le refus obstiné de label commun aux élections, la privatisation du sigle Front de gauche nous ont fait énormément de tort. Je propose un mouvement dans lequel les gens peuvent individuellement prendre leur part, comme ils veulent. Je n'ai pas dit qu'il faut dissoudre les partis, je dis : créons un mouvement. La continuité, c'est le programme l'Humain d'abord. On ne peut pas repartir de rien. Ce n'est pas le choix qu'a fait le PCF. Je le respecte. Mais je ne me résigne pas. J'organise une campagne qui vise à fédérer le peuple. Les communistes y sont déjà engagés par milliers et ils sont les bienvenus.

    En reprochant, la semaine dernière, au secrétaire national du Pcf, Pierre Laurent, de faire du « trotskisme des années 70 », ne versez-vous pas dans la polémique inutile ?

    JLM. Il s'agit ici d'un propos de couloir rapporté contre mon gré (prononcé à la Fête de l'Humanité, devant les micros de BFMTV, France 5, i-Télé, LCP et C8 ­ NDLR). De leur côté, les porte-parole du PCF me dénigrent sans relâche depuis sept mois. Je n'ai jamais répondu. Un fossé a été creusé. Mais notre divergence est politique. Le PCF a voulu les primaires de toute la gauche, cela n'avait pas de sens. La vie a tranché. La vérité, c'est que la direction communiste a pris sa décision depuis longtemps de ne pas me soutenir. Le 5 novembre (date de la conférence nationale du PCF ­ NDLR), le PCF ira de son côté. Le seul résultat de sa campagne aura été de me rendre la tâche plus difficile. Mais d'autres communistes m'ont aidé de toutes leurs forces. Le bilan reste positif.

    Les communistes soulèvent le problème de la multiplicité des candidatures à gauche...

    JLM. La direction communiste embrouille tout. Certes, il y a une pluralité de candidatures, mais à l'intérieur de primaires, à l'intérieur de partis. À la fin, il y aura un seul candidat socialiste, un seul candidat écologiste, et une candidature, la mienne, à la suite de 2012. Ce sera donc la même situation qu'en 2012. Sauf que je m'y trouve infiniment plus fort au départ qu'alors! Mettre au pied du mur des candidats internes à la primaire d'un autre parti ne mène nulle part. Voilà pourquoi j'ai parlé de « trotskisme des années 70 ». Où est l'offense? Je rappelle que j'ai été trotskiste, et que le trotskisme est un communisme. Pour apaiser, on va dire: la stratégie de la mise au pied du mur est en échec depuis soixante-dix ans.

    LE « BOBARD » DES PARRAINS FN. Nouvelle manoeuvre au FN pour se parer d'atours démocratiques: plusieurs de ses dirigeants se sont dits prêts à parrainer la candidature de Jean-Luc Mélenchon « s'il en a besoin ». Un « bobard (qui) permet de reprendre pour la énième fois la thèse de la "porosité" de nos électorats » et   « une louche de plus pour servir la soupe de la dédiabolisation du FN », dénonce Jean-Luc Mélenchon sur Facebook, s'en prenant aussi à ses potentiels partenaires: « Ils (les journalistes ­ NDLR) n'iront pas non plus demander à ceux qui bloquent les signatures s'ils ne se sentent pas honteux de permettre ainsi au FN de se donner à si peu de frais des mines de démocrate? »

    Certains vous reprochent de trop vous focaliser sur la question de la nation, avec la formalisation d'un « nouvel indépendantisme français ». Que leur répondez-vous ?

    JLM. La nation est un mot qui appartient au camp progressiste. Il a été récupéré par la droite. J'appelle donc à une réflexion sérieuse et non pulsionnelle. En France, c'est la République qui fonde la nation, et non l'inverse. La nation fait partie de la stratégie révolutionnaire que je défends en tant que cadre dans lequel s'exerce la démocratie et comme point d'appui de la volonté populaire. Une certaine gauche est en panne de réflexion, elle ne tient aucun compte de la nature du capitalisme financier international, ni des points d'appui que sont l'ONU ou l'OIT, des organisations fondées sur les nations.

    «Une certaine gauche est en panne de réflexion, elle ne tient aucun compte de la nature du capitalisme financier international.»

    JLM. Je suis prêt à participer à tout débat théorique. La stratégie de la Constituante, qui est le moment où se combinent la formation du peuple en tant qu'acteur politique et la refondation de la nation, mérite mieux que des procès d'intention.

    Vous évoquez également dans votre livre la question des réfugiés. Vous invitez à « partir d'objectifs et de méthodes de travail rationnels », puisque, dites-vous, « là-dessus on peut s'accorder ». Quels sont-ils ?

    JLM. Notre tradition internationaliste interdit de se réjouir de l'émigration. Le plus souvent, il s'agit d'ailleurs des êtres les plus jeunes, les plus dynamiques et les mieux formés qui quittent leur pays. Personne ne peut non plus accepter les ignobles trafics auxquels cela donne lieu, ni les conditions dans lesquelles les gens sont accueillis. Il faut agir sur les causes du départ : la guerre, les traités inégaux et un modèle d'agriculture productiviste qui vide les campagnes. Les trafics, nous pouvons les combattre, non en payant des pays comme la Turquie, ou la France pour qu'elle garde la frontière anglaise. C'est pourquoi je dis si les gens à Calais veulent aller en Angleterre, il faut les laisser passer. Enfin, l'accueil, ça ne peut pas être la jungle, le modèle, c'est plutôt Grande-Synthe (commune du Nord en pointe dans l'accueil des réfugiés ­ NDLR). S'agissant des travailleurs détachés, le mode d'expression oral qui était le mien fait que l'on n'a pas entendu les guillemets (dans ses propos rapportés par le Monde au Parlement européen, le 5 juillet ­ NDLR). Cela m'a valu un déchaînement politicien. Mais ceux-là ont oublié de dénoncer le FN, le PS et les Verts qui ont pourtant voté la nouvelle directive prévoyant que le régime social reste celui du pays d'origine, c'est-à-dire confirmant le dumping social dans toute l'Europe. Sur l'émigration, mes positions sont donc claires, et elles correspondent à la tradition jaurésienne.

    Il y aura une convention des insoumis, les 15 et 16 octobre. Quel en est l'objectif ?

    JLM. Nous sommes en retard par rapport à 2011, où j'ai présenté le programme sur la scène de la Fête de l'Humanité. Cependant, nous n'avons pas perdu de temps. La discussion sur le programme a été ouverte en même temps que ma proposition de candidature, il y a eu trois mille contributions, nous avons fait l'audition d'experts, visible en ligne. Puis celle des groupes politiques qui ont rejoint la campagne sur la base d'un pacte simple: la présidentielle et les législatives, c'est la même campagne, le même programme! Il faut maintenant que le document entre dans un débat de masse. La convention va transmettre ce document au peuple tout entier pour en débattre. À partir de cette étape, des livrets spécialisés vont être mis en route, sur l'agriculture, l'espace, l'éducation, etc. C'est la phase suivante, avec les ateliers législatifs dont le but est de transformer en textes de loi cette matière. Pour moi, la convention permettra de donner à voir, pendant le chaos politicien des primaires, les préoccupations populaires. Ce n'est pas un congrès, nous ne fondons pas un parti! C'est un cadre de travail, tout comme le mouvement la France insoumise lui-même.

    Quelles seront les principales novations programmatiques par rapport à 2012?

    JLM. Beaucoup de choses ont été affinées. Mais on retrouvera l'organisation des chapitres de l'Humain d'abord, avec deux de plus qui portent sur la logique du progrès humain, et de la France aux frontières de l'humanité, introduisant les questions de la mer, de l'espace et du virtuel, trois secteurs dans lesquels l'investissement d'État peut relancer une activité écologiquement responsable. Mais on ne va pas réinventer un programme à chaque élection. Les fondamentaux du programme l'Humain d'abord sont à l'ordre du jour pour au moins vingt ans, parce qu'ils correspondent à des tâches historiques que le peuple français doit accomplir: changer sa Constitution et les processus de production et d'échange, organiser un partage massif de la richesse, récupérer son indépendance.

     

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    Pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon

     

     Nous continuons à publier diverses contributions dans le cadre des prochaines élections présidentielle et législatives. La dernière en date est proposée par Manca alternativa/Ensemble Corse.

    Nous passerons sur l’analyse de la situation économique, sociale et politique du pays. De nombreux textes ont été publiés par Ensemble sur ce thème. Nous les partageons pleinement.

    Oui, les divers gouvernements dits de gauche ont totalement trahi les électeurs qui ont porté au pouvoir le candidat François Hollande, en 2012. Ces gouvernements et le président de la république n’ont pas attendu 2 ans, comme en 1981, pour tourner casaque. La transition s’est faite à peine les élections terminées. Les conséquences des politiques d’austérité et de régression sociale, menées depuis lors, se sont faites vite sentir sur de larges couches de la population, en particulier en Corse.

    Ce qui nous préoccupe dans l’état actuel des choses et dans une situation caractérisée par une aggravation de la crise, la montée de l’obscurantisme, les  attentats d’extrémistes islamistes, l’immigration et l’abusive utilisation de la peur et de la haine par la droite, le Front national et même une partie de la « gauche », c’est la manière de préparer l’avenir. C’est comment résister à ce qu’on appelle la « droitisation » de la société française. C’est comment soutenir les mouvements sociaux et ouvrir de nouvelles perspectives, recréer de nouvelles espérances. C’est aussi préparer dès maintenant les prochaines élections présidentielle et législatives. Le calendrier nous l’impose, de même nos institutions. Sous-estimer ces élections serait suicidaire.

    Le syndrome italien nous menace

    Sur toutes ces questions, il y a débat au sein d’Ensemble. Et c’est tant mieux. Ce débat, pas toujours amical et serein, se déroule dans un contexte particulièrement dangereux pour la vraie gauche. Le « syndrome italien » nous menace, c’est-à-dire une possible disparition pure et simple de celle-ci dans le paysage politique du pays. Il est grand temps de se ressaisir et d’agir. Si l’impatience n’est pas une vertu révolutionnaire, l’attente quant à elle peut s’avérer mortelle. Il est bon de citer de nouveau l’excellent livre de Dino Buzzati : « Le désert des Tartares ». A force d’attendre, le héros principal finit par mourir.

    Il est incompréhensible que notre organisation traîne les pieds, à l’instar du Parti communiste. Qu’attend-on ? Que le Parti socialiste redevienne un parti de gauche ? Lui qui a été le principal fossoyeur de la gauche. Qu’on revienne au temps de l’union de la gauche ou de la gauche plurielle ? Que les frondeurs et les écologistes se prononcent enfin pour une véritable rupture avec le système ? Eux qui ont participé aux différents gouvernements dits socialistes.

    Que l’on se souvienne de la dynamique politique créée autour et à partir de la candidature de Jean-Luc Mélenchon en 2012. Que l’on se souvienne de l’espoir et la dignité retrouvée pour des millions de Français, à l’occasion de la campagne.

    Aujourd’hui, pour qui côtoie les gens, il est de plus en plus perceptible que la désespérance et l’exaspération gagnent des couches de plus en plus larges des électeurs de gauche et au-delà. Ces derniers n’ont plus envie de se faire gruger une nouvelle fois, au nom du vote utile et du barrage à la droite. Comme ils n’ont plus envie de voir les appareils composant le Front de gauche se déchirer. Ce sentiment nous l’avons rencontré de nombreuses fois, y compris lors de la Fête de l’Humanité. Soyons vigilants au risque de voir une grande majorité de ces électeurs se réfugier dans l’abstention ou pire voter pour le Front national.

    Pour ce qui concerne Manca alternativa et en tenant compte de la situation actuelle, nous réitérons plus que jamais notre engagement pris en juillet dernier, à savoir notre soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

    Pourquoi une telle réaffirmation ?

    Un candidat de rupture et de transformation sociale et politique

    Jean-Luc Mélenchon est le seul candidat déclaré qui se prononce clairement pour une rupture avec les politiques d’austérité et de régression sociale menées par François Hollande et ses différents gouvernements. Sans aucune ambiguïté.

    Que proposent les Montebourg, Hamon et tutti quanti ? Rien de bien transcendantal. Tout au plus quelques aménagements du système, à la marge. En outre, ils ont l’intention de se présenter à la primaire du Parti socialiste dans l’espoir vain de se retrouver devant Hollande ou Valls. Que feraient-ils en cas de victoire de l’un de ces derniers ? Sinon se rallier à des gens qu’ils ont copieusement critiqués. On prend les mêmes et on recommence.

    Les dirigeants du Parti communiste, sans compter une partie d’Ensemble, continue à courir derrière ces frondeurs. Le piège est là et il risque de se refermer sur nous tous. Ite missa est.

    Ajoutons que le débat engagé dans nos rangs n’a pas toujours la hauteur nécessaire. L’invective et les incantations y prennent une place de choix, en particulier sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Que n’a-t-on pas entendu ces derniers temps. Mélenchon verserait dans le césarisme, le boulangisme, le bonapartisme et autres ismes ! Mais que visent ces attaques outrancières ? la question mérite d’être posée. Pour nous l’adversaire, pour ne pas dire l’ennemi, ce n’est pas Mélenchon, mais bien la droite, le Front national, le social-libéralisme, soutiens inconditionnels du système capitaliste. Ne pas voir cela, relève du déni ou de la plus complète cécité.

    Pour une clarification rapide dEnsemble

    Manca alternativa/Ensemble Corse, se prononce pour une clarification rapide dEnsemble, par rapport à la candidature de Jean-Luc Mélenchon. La réunion du collectif national début octobre doit en être loccasion.

    Cessons de croire en une illusoire candidature idéale qui sortirait du chapeau dans les prochaines semaines. L’heure est à la mobilisation générale, à la création des conditions pour une véritable alternative de gauche et à la création d’un nouveau bloc historique. C’est une affaire collective. Il n’y a pas d’homme providentiel. Il y a des idées novatrices et un programme de transformation sociale et politique, à mettre en mouvement.

    Regagnons la confiance de millions de Français.

    Manca alternativa/Ensemble Corse 16 septembre 2016

     

    Les signataires : Jean Pierre Orsi, Pascale Larenaudie, Francis Peretti, Christine Malfroy, Jacques Casamarta, Christine Gie, Robert Armata, Christian Le Prevost, Pierre Mela, Betty Peretti-Lofredi, Françoise Heintz, Guy Lannoy, Bernard Bouquet, Muriel Buisson, Jean Pierre Bizon, Isabelle Rülhing, Ange Coti, Cecile Coti, Agnes Dary, Baptiste Chanrion, Claude Franceschi.

     

     

     

     

     

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