• Le Parti populaire, émanation de l’Alliance populaire, parti post fasciste, a remporté les dernières élections en Espagne. Il a obtenu la majorité absolue aux Cortès, chambre basse du parlement. Le Parti socialiste est le grand perdant de ces élections. Il s’effondre et  paie très cher sa politique de rigueur et son alignement inconditionnel sur les exigences des marchés financiers. Seul, à gauche Izquierdo Unida, accroît son audience d’une manière significative, passant de 2 à 11 sièges.

    Rappelons que le chômage atteint 21,52% de la population active. La dette souveraine s’élève à 9,30% du Pib. La bulle immobilière a littéralement explosé. Conséquence: des centaines de milliers de personnes ont perdu leurs logements, à l’instar de ce qui s’est passé aux Etats-Unis en 2008.

    La victoire de la droite s’est faite paradoxalement dans un contexte de mobilisation sociale sans précédent, avec en particulier le mouvement des Indignados qui a rassemblé des millions de personnes à travers le pays.

    Les électeurs ont surtout rejeté la politique d’austérité menée par les socialistes, plus qu’ils n’ont adhéré aux propositions de la droite.

    Pour autant, les choses vont-elles changer en Espagne ? Il serait illusoire de le penser. Le nouveau gouvernement de Rajoy a annoncé la couleur. Ce sera le changement dans la continuité. Une stangata va s’abattre sur les Espagnols. Des mesures draconiennes vont être mises en œuvre. Il est prévu une ponction de 16,5 milliards d’euros dans le secteur public, déjà exsangue. Ces milliards s’ajoutent aux 65 milliards imposés par le gouvernement Zapatero. Ce n’est pas tout. Mariano Rajoy prévoit, dès janvier 2012, une loi de stabilité budgétaire qui devrait ramener la dette souveraine à 6% du Pib. En clair, cela veut dire que de nouveaux sacrifices se profilent à l’horizon. Bonjour les dégâts.

    Rien ne change en Espagne, sinon l’aggravation de la crise, comme c’est le cas dans l’ensemble des pays européens, à des degrés divers. Les mêmes recettes sont appliquées, induisant les mêmes effets.

    Ces exemples sont à méditer. Ils montrent que la voie choisie, celle de la soumission aux marchés financiers, n’est pas la bonne. Les faits sont là, implacables. Puisse le Parti socialiste français y réfléchir à deux fois.

    En tout cas, notre détermination est encore plus forte au regard de ce qui se passe sous nos yeux. Il nous faut explorer d’autres voies que celle de l’austérité et de la dictature des marchés financiers. A ce jour, seul le programme du Front de gauche, avec son candidat à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, apporte une note différente et peut ouvrir des perspectives nouvelles pour le pays et pour l’Europe.

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Entretien avec Frédéric Alpozzo, secrétaire général du syndicat CGT des marins de la SNCM et de la CNM après l'annonce du désengagement de Véolia, actionnaire principal de la SNCM.

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • chien_caravane

    Quatre députés UMP ont, dans la plus grande indifférence médiatique, fait passer une proposition de loi : relative aux habitats légers de loisirs et à l’hébergement de plein air et portant diverses dispositions relatives au tourisme.

    Le rapporteur de la proposition de loi est Jean-Louis Léonard, député de Charente-maritime. Cette loi perverse a été  votée par l'Assemblée Nationale, le 16 novembre 2011. Les associations de lutte contre la pauvreté et l'exclusion estiment que, 70 000 à 120 000 personnes résident en habitats légers de loisirs et l’hébergement de plein air. Ce sont des travailleurs pauvres qui  n'ont pas les moyens d'accéder à un vrai logement.

    Cette proposition de loi  va revenir bientôt, en deuxième lecture, au Sénat ? Elle  a pour but de différencier la clientèle de passage de la clientèle résidentielle  et d’obtenir que cette dernière ne puisse, à terme, plus le rester ! En effet, ce texte définit notamment  qu'en cas de location dans un terrain de camping et caravanage ou un autre terrain aménagé à cet effet d'un emplacement, équipé ou non d'un hébergement, pour une durée supérieure à trois mois, le locataire fournit au loueur un justificatif de domicile de sa résidence principale datant de moins de trois mois » Jean-Louis Léonard est l’auteur de cet amendement qui veut établir une conditionimpossible pour ceux dont c'est le seul logement ! Il les renvoie à l’état de SDF.

    Le but final étant de s'assurer que cette clientèle ne continue pas à élire domicile dans leur camping La proposition de loi, prévoit notamment d'obliger les exploitants des terrains de camping à déclarer chaque année en mairie le nombre d'emplacements concernés par cette pratique. Il renforce aussi les pouvoirs du maire, qui pourra inspecter même inopinément les terrains en vue de vérifier l'exactitude des déclarations » 

    Les députés UMP réfutent s'en prendre aux pauvres et précaires, et stigmatisent les campings qui tournent pratiquement aux bidonvilles, et sur lesquels les maires n'ont aucune prise.» Pour eux, le pauvre, le précaire et le Rom, c'est bien connu, se complaisent dans les immondices et la saleté alors qu'on répertorie 'environ 2 % du parc qui pose de réels problèmes de salubrité. 

    Si la proposition de loi était définitivement adoptée, elle pourrait alors créer de nouveaux bidonvilles sauvages puisque la location d'un emplacement dans un camping serait devenue impossible! 

    Le collectif Alerte de l'Uniopss, qui regroupe 35 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l'exclusion, pousse un vrai coup de gueule contre le raisonnement simpliste et odieux des députés. 

    Il dénonce un texte qui  risque de jeter à la rue les milliers de familles contraintes de vivre à l'année sur un terrain de camping (...) désormais, on pourrait expulser les plus pauvres de leur campement au bout de trois mois ! Et cela même en plein hiver ! Et même s'ils payent leur redevance !


    UMP Jean-Louis Léonard - Habitat léger de... par Groupe_UMP_AN

    Si on ajoute cette proposition de loi aux récentes déclarations de Pécresse sur le grand Paris pollué par les banlieusards et le livre de Wauquier qui veut remplacer dans les HLM les chômeurs par des gens qui travaillent, ce pouvoir en place nous prépare l’univers impitoyable dans lequel les pauvres n’ont plus qu’à crever loin de leurs yeux.

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • titreséjourfn

    Fallait y penser. Et qui pouvaient y penser, sinon des esprits obsédés et hantés par la haine de l’autre. De quoi s’agit-il ? Lors de l’émission télévisée C Politique, hier sur France 5, la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers est revenue une fois de plus sur son éternel fonds de commerce. De son chapeau, elle a sorti une idée lumineuse, transcendantaaaale, comme se plaisait à dire Salvador Dali, célèbre peintre espagnol. Nous la donnons en mille. Marine Le Pen propose tout simplement d’établir une sorte de permis à points pour les étrangers ayants commis des actes délictueux. Elle s’est inspirée de celui des automobilistes. Plus on commet des infractions, moins on aura de points et plus l’amende à payer sera élevée. Tout étranger en délicatesse se verra donc infliger un barème en fonction de la faute commise. Ca pourrait aller jusqu’à l’expulsion pure et simple, sans possibilité de retour sur le sol français.

    Une fois de plus, le Front national se distingue par le caractère ignominieux et scandaleux de ses propositions. Il use et abuse de la même rhétorique anti immigrés.

    Il essaie d’exciter les gens en difficulté en leur suggérant la cause de tous leurs maux : l’étranger. Une bonne guerre entre pauvres, ça serait formidable.

    Pour notre part, et sans verser dans on ne sait quel angélisme, nous disons que les immigrés ont participé et participent à la production des richesses dans notre pays. Ils ont donc toute leur place. Mais il n’est pas question pour nous d’absoudre tout acte de délinquance d’où qu’il vienne. Un délinquant reste un délinquant, étranger ou pas.

    Pour en finir, il serait peut-être intéressant d’appliquer le fameux permis à points à tous les délinquants bien français qui fraudent, volent, détournent des fonds publics en toute impunité. Nul doute que Marine Le Pen et ses sbires la mettraient probablement en sourdine.

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    wauquier_barrot

    Laurent Wauquier

    Cet élégant ministre, grand bourgeois hyper diplômé, programmé pour être professionnel de la politique,  voulait conditionner le RSA, minimum de survie mis en place par ses amis politiques, à une obligation de travaux d'intérêt général. Ce fils d’industriel est choqué que l'Etat aide un tout petit peu les plus démunis pour leur éviter de tomber complètement au fond du trou et ne pas crever de faim sous un porche ou une grille de métro. Depuis quelques temps, il s’érige en défenseur des classes moyennes et vient de publier un livre politique au titre cyniquement provocateur « La lutte des classes moyennes », documents, Ed.Odile Jacob, Novembre 2011. Ce livre lui a valu la critique outrée d'Audrey Pulvar chez Laurent Ruquier.

    Ce touriste des gouvernements Fillon, ministre stagiaire n’ayant jamais trouvé ses marques nulle part, a hérité de l’enseignement supérieur après avoir démontré son inutilité à l’emploi et aux affaires européennes, où il semblait s’ennuyer fermement malgré la crise de l’euro.

    Avant de devenir Maire du Puy-en-Velay, il a d’abord hérité du siège de Jacques Barrot, homme politique de Centre-droit dont la carrière n’en finit pas. Ce dernier a été nommé, le 23 février 2010, au Conseil constitutionnel  par le présidentde l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, succédant à Pierre Joxe.

    Dans la droite ligne de Sarkozy, Laurent Wauquier utilise le vieil adage « Diviser pour régner ». Il oppose ainsi ces chômeurs qui ont un HLM aux classes moyennes qui n’en ont pas à côté de leur entreprise pour éviter les trajets journaliers.

    Ce jeune politicard, ami auvergnat d’Hortefeux, a choisi son fond de commerce : la classe moyenne. Par la drague, il lui reste à s’y faire une clientèle dans une période de crise qui touche la France d’en bas dont fait partie la classe moyenne. Il s’agit de garder ceux qui ont un emploi sous l’influence de la classe dominante, celle dont il fait partie et qui s’accroche au pouvoir avec cynisme et mépris. Il n’a de cesse de s’attaquer à l’assistanat social pour défendre, dit-il, les gens qui travaillent. Il le fait par manœuvre de basse politique et passe sous silence que cet assistanat est la conséquence du chômage et de la pratique des bas salaires par des patrons qui ne cessent de s’enrichir. Nous ne pouvons penser qu’il l’ignore et c’est pour cela que son livre est affligeant de clientélisme cynique en direction d’une classe moyenne qu’il sait en partie prête à entendre ce genre de discours démagogique.

    Il avait préfacé L'esthète des lenteurs - Plaidoyer pour une France du milieu en 2008. Chez lui, il n’y a pas de France du milieu mais l’arrogance et l’outrance de la  bourgeoisie des affaires, une Droite masquée qui se sert des peurs de cette France qu’il voudrait d’un milieu assujetti à la Droite, c’est-à-dire contre la Gauche. Il est issu d'une famille d'industriels installée dans la région de Tourcoing, créateurs d'une tannerie en 1895, reconvertie en chantier naval en 1965 à la suite du déclin de l'industrie du textile. Il est le fils de Philippe Wauquiez, ancien directeur d'Indosuez Scandinavie, gérant d'une société de conseil en investissement, et d’Éliane Wauquiez-Motte, actuelle mairesse de Chambon-sur-Lignon. La politique est devenue une affaire de famille. Placé sous la protection de Jacques Barrot, le rejeton a fait ses universités. Espérons que ce stagiaire des ministères n’y trouvera pas une titularisation après mai 2012. Il aurait des ambitions encore plus haute, que cela ne nous étonnerait pas. Sarkozy a ouvert la voie à toutes les appétences.

    Signé: Pidone

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • boutin1_modifié-1

     

    « Vous allez entendre parler de la candidature de Christine Boutin», a-t-elle prévenu. «Si on veut me tuer sur le plan politique, on va voir ce qu'on va voir», a ajouté la candidate, menaçant même de révéler «une bombe atomique» à propos de Nicolas Sarkozy si on l'empêchait d'avoir ses 500 signatures. En son temps Charles Pasqua avait fait une menace similaire. De Villepin avait au bout des lèvres des révélations sur les retro-commissions dans l’affaire dite « de Karachi ». Mais qu’ils parlent tous ! Au lieu de dire les choses, ils se comportent comme des maîtres chanteurs avec, sous-entendu « Arrêtez-moi où je vais faire un malheur ! » En attendant, ils en ont trop dit ou pas assez. Drôle de mentalité dans cette Droite qui donne un spectacle affligeant sur la scène politique alors que tout s’est joué et se joue dans leurs coulisses qui ont les odeurs d’écuries d’Augias.

    Signé: Pidone

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Stéphane Courtois, l’auteur du livre noir du communisme, a bénéficié de la passivité complaisante d’Yves Calvi dans l’émission « C dans l'air » du 13 décembre sur le communisme.

    En 1997, Gilles Perrault, un vrai historien, avait rédigé une remarquable mise au point au sujet du « Livre noir ». Le texte est à votre disposition sur le site du Monde Diplomatique, .

    Stéphane Courtois, l’auteur d’un « assemblage hétéroclite » qui «consacre l’irruption de la technique publicitaire dans la démarche historienne » est encore cité quatorze ans plus tard comme « expert » sur un plateau de télévision. Le responsable « de tant d’acharnement obsessionnel » contre les communistes a pu donner libre cours à son obsession devant un Yves Calvi complaisant et un Alexandre Adler qui s’est sans doute retenu pour ne pas en rajouter une couche mais c’était inutile avec un Courtois expert en barbouillage historique et dénigrements nauséabonds.

    calvi

    Lors de  « C'est dans l’air" du 13 décembre dernier, le thème était « le communisme 20 ans après ». Yves Calvi recevait donc à cette occasion, Stéphane Courtois et Alexandre Adler (ce dernier est un négationniste du génocide arménien) sur le plateau.  Il n’avait invité aucun membre du parti communiste traité comme le prévenu absent d’un faux procès pseudo-historique avec, en trompe l’œil,  l’actualité politique russe qui n’est pourtant plus communiste depuis la chute du mur de Berlin.

    Yves Calvi est tout auréolé de sa nouvelle notoriété après sa pourtant piètre prestation lors de sa participation à un entretien avec Sarkozy. On se souvient de ses silences et de ses regards craintifs vers Pernaud. Cet animateur politique est  comme son compère Aphatie sur RTL, un sarkozyste honteux qui n'ose pas l'avouer: Sous couvert de neutralité vertueuse et avec le concours de quelques amis experts autoproclamés, il sert la soupe de la Droite... et fait partie de cette caste de l’audiovisuel prête à toute les compromissions pour garder l’antenne.

    Aujourd’hui, la plupart des médias discréditent le Front de Gauche et le Parti Communisme à un point que le FN passe pour le nouveau parti sympa à la mode tellement chaque TV et journaux sont à l'affut de la moindre apparition, moindre phrase de Lepen. Les grandes manœuvres électorales vont bon train… Le but est de diaboliser le Parti communiste au sein du Front de Gauche.

    Suite aux propos scandaleux tenus par certains sur le plateau de C dans l’air, sans que la moindre contradiction ait pu être apportée, vous trouverez ci-dessous le courrier de Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, envoyé ce jour à Yves Calvi et diffusé sur le Net, dernier espace de liberté de l’information.

     

    Lettre de Pierre Laurent

     

    Depuis maintenant des mois, la discrimination à l’égard du Parti communiste français dans les émissions politiques dont vous avez la charge, et plus globalement dans celles du groupe France Télévisions, est une constante. Toutes nos demandes pour qu’il y soit mis un terme sont - plus ou moins poliment - mais systématiquement écartées.

    Mais cette fois, trop c’est trop. Le mardi 13 décembre, l’émission « C’est dans l’air » avait pour invité Stéphane Courtois, dont la seule fonction historique reconnue est l’anticommunisme professionnel. C’est votre choix éditorial, je n’ai pas à le contester. Toutefois, au cours de cette émission, cet invité, qui ne m’a jamais rencontré de sa vie, s’est livré à une violente attaque personnelle en déclarant je cite « Pierre Laurent (…) un fils d'apparatchik qui a mis les pieds dans les chaussons de son papa et qui prend la direction du parti, quelque part ça fait presque pitié». 

    Cette pitoyable déclaration est restée sans réponse. Insultante et diffamatoire, elle ne mériterait de ma part que le mépris. Elle s’inscrit dans le registre des poncifs anticommunistes dont Monsieur Stéphane Courtois s’est fait une spécialité, en lieu et place de celle d’historien dont il s’affuble à propos du Parti communiste français.

    Je ne peux me taire car cette déclaration intervient alors que la discrimination à notre égard est un scandale qui n’a que trop duré. Élu secrétaire national du PCF en juin 2010, je n’ai été invité à aucune émission politique importante dont vous avez la responsabilité, et quasiment aucune sur l’ensemble des  antennes de France Télévisions. Ce boycott est en contradiction avec toutes les règles déontologiques en matière de pluralisme du débat d’idées, et avec toutes les règles du CSA qui invitent à respecter l’ «équité» des temps de parole des formations politiques, singulièrement celles qui  disposent d’une représentation politique parlementaire.

    Cette situation devient plus insupportable encore depuis que nous sommes entrés, de fait, dans la campagne présidentielle. Le Front de gauche, dont le Parti communiste français est totalement partie prenante, et son candidat Jean-Luc Mélenchon dont je préside le conseil national de campagne, y jouent un rôle de premier plan. Pourtant, la discrimination perdure. Elle devient même chaque jour plus flagrante au fur et à mesure que des candidats, subitement touchés du jour au lendemain par la grâce sondagière, occupent aussitôt le hit-parade des apparitions médiatiques.

    L’argument selon lequel  je ne suis moi-même pas candidat ne résiste pas une seconde à l’examen.

    Un, notre campagne et notre candidat sont loin de bénéficier de l’égalité de traitement qu’ils méritent. Le respect des règles du CSA nécessite bel et bien  l’augmentation globale du temps de parole du Front de gauche, donc tout à la fois celle de Jean-Luc Mélenchon et celles d’autres représentants nationaux du Front de gauche.    

    Deux, le rôle politique et parlementaire joué par le Parti communiste dans cette campagne ne peut échapper qu’à ceux qui cherchent à nier la réalité.

    Trois, ceux qui avancent cet argument à mon égard devront m’expliquer pourquoi il ne s’applique ni au secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé, ni à la première secrétaire du PS Martine Aubry, ni à la première responsable d’Europe Ecologie Les Verts, Cécile Duflot, sans parler des dizaines de responsables d’autres formations politiques qui sont des invités permanents de vos émissions, sans que jamais un seul responsable communiste ne puisse y trouver place.

    Ainsi, pour ne prendre qu’un exemple récent sur lequel nous vous avons alerté avant l’émission, comment se fait-il qu’aucun parlementaire ou aucun maire de notre parti, très actif sur le droit de vote des étrangers depuis trois décennies, ne trouve place le lundi 12 décembre sur le plateau de « Mots croisés » quand Rama Yade, qui n’a plus aucun rôle politique, et l’improbable Arno Klarsfeld, sur ce sujet auquel il ne s’est jamais intéressé, y figurent en bonne place ?

    Et pour n’en prendre qu’un seul autre un peu plus ancien, puisque l’histoire du PCF semble vous intéresser quand il s’agit d’inviter Stéphane Courtois, comment expliquer que le discours que j’ai prononcé devant plus de sept mille personnes le 23 octobre dernier dans la carrière de Châteaubriant aux côtés du secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, en hommage aux 27 résistants fusillés il y a soixante ans par les nazis, ait été totalement ignoré ? La mémoire de Guy Môquet et de ses camarades n’intéresse-t-elle que quand elle est instrumentalisée par un président de la République qui en trahit chaque jour les idéaux ?  

    Aussi, je vous demande d'agir pour mettre un terme à cette mise à l’écart du PCF et de moi-même comme secrétaire national de ce parti dans vos émissions. Ainsi, sera défaite cette anomalie anti-démocratique qui, j’en suis sûr, suscite la réprobation de très nombreux journalistes de vos propres rédactions, que je sais attachés aux valeurs du pluralisme.

    Si les propos insultants de Stéphane Courtois sur votre antenne ont été, vous l’aurez compris, la goutte d’eau qui fait déborder le vase, vous comprendrez que ma requête, au-delà de ce lamentable incident, est plus large. Elle n’a qu’un seul but : faire droit au respect du pluralisme sans lequel la démocratie n’est qu’une coquille vide.

    Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF,

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • Le Parlement italien vient de donner sa confiance au gouvernement Monti, à une très large majorité, pour sa manovra. Seuls L’Italia dei Valori, parti de centre gauche, dirigé par Antonio Di Pietro, l’homme qui avait initié l’opération mani puliti et paradoxalement la Lega du Nord, parti xénophobe, allié de Monsieur Bunga Bunga ont voté contre. Cette manovra s’inscrit logiquement dans la continuité des politiques d’austérité menée par Berlusconi. Elle a été présentée comme la seule alternative possible pour sauver le pays du désastre qui s’annonce et – il faut le souligner – apaiser les inquiétudes des marchés financiers. C’est tout à fait normal pour un gouvernement composé presque exclusivement d’ex banquiers et d’éminents professeurs d’économie. Précisons au passage, s’il en est besoin, que ces gens sont tous acquis à la pensée unique, la pensée ultralibérale.

    Donc, des efforts importants vont être demandés aux Italiens quelles que soient leurs conditions sociales. Il va y avoir « des larmes et du sang », dit-on dans les sphères gouvernementales. C’est un mal nécessaire. Le problème dans cette affaire, c’est que les efforts ne sont pas vraiment bien répartis. Et comme on pouvait s’y attendre, ces efforts seront surtout supportés par les couches les plus défavorisées. Quelques exemples. Gel des pensions au-delà de 1400 euros mensuels, imposition sur la résidence principale, augmentation de deux points de la taxe sur la valeur ajoutée, augmentation du prix de l’essence, allongement de la durée de cotisations pour les retraites, etc. Par contre, rien n’est prévu pour les grandes fortunes, sur les biens de l’Eglise, considérables en Italie, ou encore contre l’évasion fiscale. Petite compensation, on prévoit de taxer les voitures de luxe et les yachts. Poudre aux yeux. Sans risque de se tromper on peut parler de stangata, de coup de massue, pour les plus fauchés. Est-ce que le remède de cheval préconisé par Mario Monti et son équipe va permettre à l’Italie de s’en sortir ? Qu’il nous soit permis  d’en douter et nous ne sommes pas les seuls. Déjà, parmi ceux qui ont voté pour la manovra s’installe le doute. Certains parlent de fiducia con male di pancia, de confiance avec mal au ventre. On peut regretter, pour ne pas dire plus, qu’un parti comme le Parti démocratique, ait voté les mesures du gouvernement. A-t-il mesuré le risque qu’il prenait ? Pendant ce temps Berlusconi s’est retiré sur l’Aventin. Il se tient en embuscade. Il attend son heure et lit avec beaucoup d’intérêt les cahiers intimes de Mussolini. Cela dit, la pilule ne passera pas aussi facilement que d’aucuns le souhaitent. Déjà, dans le pays la résistance s’organise, à l’initiative des syndicats et des mouvements de gauche extra parlementaires.

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • chirac_condamné

    Après la fracture sociale de 1995, est venue la fracture judiciaire de 2011. Jacques Chirac est  le premier ancien chef d'Etat républicain à être condamné par la justice, une décision qui rouvre le débat sur l'immunité pénale dont jouissent les présidents français. Il a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour des détournements de fonds publics qualifiés d’abus de confiance, ingérence et prise illégale d’intérêt commis dans les années 1990. Pourquoi il a fallu 13 ans ? La procédure a été retardée par la protection dont il a bénéficié pendant 12 ans à l'Elysée, alors que d’autres, comme Juppé, ont déjà été condamnés. Il a toujours été absent physiquement de la procédure et il l’était aujourd’hui encore pour raisons de santé. Malgré un Parquet jouant l’avocat de la défense et contre l’avis de ce Parquet défaillant, le tribunal correctionnel de Paris l'a déclaré coupable de 19 emplois fictifs de "chargés de mission" à son cabinet de maire de Paris en 1993-1995. Le maire de Paris devenu Président de la République ne s’est pas entendu de vive voix reprocher d'avoir "manqué à l'obligation de probité" imposée aux élus gérant l'argent public, contrairement à ses rares déclarations sur cette affaire qui est l’aboutissement d’agissements ayant déjà valu à ses proches d’être condamnés, voire emprisonnés, sans jamais qu'on puisse demander des comptes au principal responsable.  Il a pu ainsi être élu alors qu’il aurait dû être inéligible comme l’a été Juppé pendant un an. .

    Agé de 79 ans, Jacques Chirac s'est retiré du Conseil constitutionnel dont il est toujours membre de droit, donc sans en démissionner. Les réactions de la classe politique ont été diverses. Certains sont satisfaits mais ont une pensée amicale pour l’homme. C’est notamment le cas de François Hollande. Jean-Marie Le Pen trouve que cette condamnation est une honte et que Chirac aurait dû conserver son immunité pour services rendus à la France. Eva Joly demande sa démission du Conseil constitutionnel. Peu de politiques prennent une position radicale et, si la justice est passée, Jacques Chirac bénéficie encore d’une grande sympathie de la part de la classe politique. Il faut dire que ce qui a été reproché à ce dernier relève de mœurs politiques communément admises même si d’aucuns essaient de faire croire le contraire. Le joufflu Eric Raoult, député-maire de Raincy et ex-ministre de Chirac, est allé jusqu’à dire ; « Jacques Chirac est un grand homme et ceux qui l’ont condamné de petits juges ». Quel mépris ! Avec des élus comme ce petit politicard, les petites mœurs politiques ne changeraient jamais.

    Dans cette affaire, l'ex-patron du syndicat FO Marc Blondel, avait été condamné puis  dispensé de peine. Cet ancien responsable syndical avait bénéficié d’un garde du corps salarié par la ville de Paris. Interrogé, il considère cet emploi comme une délégation syndicale en ajoutant que d’autres syndicalistes étaient pris en charge par la municipalité parisienne. Quoi d’anormal pour lui ? Affligeant !

    Les faits reprochés à l’ancien maire de Paris pouvaient lui valoir jusqu'à dix ans de prison et le tribunal a tenu compte de l'ancienneté des faits, à son âge, de sa maladie et de son passé de chef d'Etat.

    "Si vous condamnez, vous direz que la France a été dirigée pendant 12 ans par un petit comptable indélicat", avait plaidé Me Georges Kiejman, avocat de la défense. Drôle de logique ! Jacques Chirac n’était pas un petit comptable indélicat mais un homme politique convaincu de son impunité et de son destin national. La mairie de Paris n’était qu’un moyen pour arriver à ses fins. Son rôle est apparu au grand jour. Les Parisiens ont été floués et l’argent public détourné n’a pas servi à améliorer leur vie quotidienne mais à financer copains et coquins à des fins personnelles. On lui avait confié la Mairie. Douze ans après, il est condamné pour abus de confiance. On lui a confié la France en lui offrant une immunité totale. Qu’en a-t-il fait pendant douze ans? Des rumeurs ont couru sur le train de vie de cet ancien  pensionnaire de l’Elysée mais elles resteront des rumeurs. Le Maire a toutefois été rattrapé par la Justice. La justice en est grandie, même si le Parquet est piétiné.

    Toutefois, un maire accusé de graves délits a pu être élu Président et bénéficier d’une immunité contrairement à  ses co-auteurs et complices. Il a pu faire éventuellement pression sur la Justice, comme d’autres peuvent l’avoir fait après son départ. Le comportement du Parquet dans le procès n’apparaît-elle pas contraire à la fonction de cette haute institution judiciaire trop dépendante du pouvoir en place ?

    Espérons que ce procès  marquera un tournant. Un président de la République ne doit pas commettre des délits graves dans une démocratie et rester impuni.  Il faut réformer le statut d'immunité pénale totale du chef de l'Etat, cause d’un dysfonctionnement démocratique. La justice doit garder son entière indépendance et une reforme dans ce sens devrait modifier le mode de nomination et de promotion des membres des Parquet, chargés de l’action publique et non de la défense d’un prévenu qu’il soit puissant ou misérable. 

    Signé: Pidone

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • chatel copie

    Après la journée très suivie du 27 septembre contre les suppressions de postes, un large front de syndicats d'enseignants a appelé aujourd’hui à une journée de grève et de manifestations pour exiger le retrait du projet de réforme de l'évaluation des professeurs, prôné par le ministre de l'Education Luc Chatel qui considère les écoles, les lycées et les collèges comme des entreprises et les chefs d’établissement comme des managers. Le mouvement de contestation est soutenu par des associations, telles que la Société des agrégés de l'université et la Conférence des présidents d'associations de professeurs spécialistes. Seul le Sgen-CFDT ne s'est pas joint.

    Le DRH de l’éducation nationale, Luc Chatel, a indiqué "vouloir améliorer le système (d'évaluation) pour qu'il soit plus juste, qu'il prenne en compte l'engagement des enseignants et qu'il ait un impact plus important sur la carrière des enseignants". Il veut mettre fin à la double notation des enseignants: l'administrative par le chef d'établissement et la pédagogique, la plus importante pour la carrière, par l'inspecteur régional, formé dans la discipline des collègues qu'il inspecte. Le Chef d’établissement tout puissant évaluerait les enseignants par un entretien renouvelé tous les trois ans et son avis déterminerait l’évolution des carrières et donc des salaires. On voit bien le pouvoir discrétionnaire mis entre les mains d’un administratif mis en place pour appliquer les instructions du recteur et du Ministre de l’Education nationale.  

    Par ailleurs, les écoles, les collèges et les lycées ne sont pas des entreprises commerciales mais ont en charge un service public majeur. Un enseignant  n’est pas le vendeur d’un savoir estampillé NF. Quoiqu’en ait dit, dans un de ses discours enflammés, notre chanoine président, les prêtres ne pourront pas remplacer les enseignants dont on ne fera pas un corps de beni-oui-oui sous la houlette de caporaux administratifs qui ont pour compétence principale l’inventaire des gommes et des crayons.

    Google Bookmarks

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique