• Alexis Tsipras à Paris

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    Rencontre symbolique lundi 21 mai à l’Assemblée nationale, en présence d’un nombre important de journalistes.

    Le Front de gauche, représenté par Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain et Pierre Laurent, recevait Alexis Tsipras du Syriza, organisation politique grecque, rassemblant plusieurs sensibilités de la gauche de gauche. Cette organisation, de création récente, est désormais sous les feux de l’actualité, non seulement en Grèce mais également à travers toute l’Europe. Elle a recueilli 16,80% des suffrages aux   dernières élections législatives et occupe  la deuxième place sur l’échiquier politique du pays. En raison de l’échec pour parvenir à la constitution d’un gouvernement, de nouvelles élections se tiendront le 17 mai. D’après les sondages, Syriza obtiendrait 28% des intentions de vote. Ce qui placerait cette organisation en tête. Si tel était les cas à l’issue des élections, de nouvelles perspectives s’ouvriraient pour la Grèce.

    La rencontre avec les représentants du Front de gauche, au-delà du symbole, a montré des démarches et des objectifs  comparables entre les deux structures. Par exemple, la grave crise qui secoue la Grèce ne peut plus se permettre de nouvelles mesures d’austérité imposées par la Troïka (Bce, Fmi, Eu) et les marchés financiers. Ces mesures entraînent ce pays et bien d’autres dans une spirale infernale. Plus d’austérité, plus de misère, de ravage au niveau social, économique et aussi moral. Donc pour en sortir, il faut d’autres mesures, une autre politique, diamétralement opposée à ce qui se fait actuellement. Une politique alternative à la dictature des marchés financiers. Une politique qui prendrait en compte d’abord l’humain.

    Lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre, Alexis Tsipras s’est livré à quelques réflexions intéressantes, pleines de saveur. Pour lui, il n’est pas question de sortir de l’Euro, contrairement à ce que colportent certains media. Pour ce qui concerne la France et sans vouloir s’immiscer dans ses affaires internes, le leader de Syriza a déclaré, non sans malice et sous le regard approbateur de ses homologues français : « Si François Hollande ne tient pas ses promesses, il deviendra Hollandreou et la France deviendra la Grèce ». Et d’ajouter : « Si le peuple français a envoyé Sarkozy en vacances au Maroc, ce n’est pas pour que son remplaçant conduise la même politique ». Alexis Tsipras sait de quoi il parle, surtout en raison de la  désastreuse politique ultralibérale menée par l’ancien gouvernement socialiste, à la tête duquel sévissait Papandreou. Politique dont le peuple grec en subit les conséquences.

    La rencontre a permis de nouer des liens entre les deux formations. Il est probable que ces liens seront renforcés à l’avenir. Si la lutte se fait d’abord au plan national, il est de plus en plus évident qu’elle doit aussi se renforcer au plan européen.

    A noter au passage que les socialistes français ont refusé de rencontrer Alexis Tsipras. L’homme serait-il à ce point infréquentable ?

     

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