• Assez de tergiversations, de querelles stériles

     

     

     

    Pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon

     

     Nous continuons à publier diverses contributions dans le cadre des prochaines élections présidentielle et législatives. La dernière en date est proposée par Manca alternativa/Ensemble Corse.

    Nous passerons sur l’analyse de la situation économique, sociale et politique du pays. De nombreux textes ont été publiés par Ensemble sur ce thème. Nous les partageons pleinement.

    Oui, les divers gouvernements dits de gauche ont totalement trahi les électeurs qui ont porté au pouvoir le candidat François Hollande, en 2012. Ces gouvernements et le président de la république n’ont pas attendu 2 ans, comme en 1981, pour tourner casaque. La transition s’est faite à peine les élections terminées. Les conséquences des politiques d’austérité et de régression sociale, menées depuis lors, se sont faites vite sentir sur de larges couches de la population, en particulier en Corse.

    Ce qui nous préoccupe dans l’état actuel des choses et dans une situation caractérisée par une aggravation de la crise, la montée de l’obscurantisme, les  attentats d’extrémistes islamistes, l’immigration et l’abusive utilisation de la peur et de la haine par la droite, le Front national et même une partie de la « gauche », c’est la manière de préparer l’avenir. C’est comment résister à ce qu’on appelle la « droitisation » de la société française. C’est comment soutenir les mouvements sociaux et ouvrir de nouvelles perspectives, recréer de nouvelles espérances. C’est aussi préparer dès maintenant les prochaines élections présidentielle et législatives. Le calendrier nous l’impose, de même nos institutions. Sous-estimer ces élections serait suicidaire.

    Le syndrome italien nous menace

    Sur toutes ces questions, il y a débat au sein d’Ensemble. Et c’est tant mieux. Ce débat, pas toujours amical et serein, se déroule dans un contexte particulièrement dangereux pour la vraie gauche. Le « syndrome italien » nous menace, c’est-à-dire une possible disparition pure et simple de celle-ci dans le paysage politique du pays. Il est grand temps de se ressaisir et d’agir. Si l’impatience n’est pas une vertu révolutionnaire, l’attente quant à elle peut s’avérer mortelle. Il est bon de citer de nouveau l’excellent livre de Dino Buzzati : « Le désert des Tartares ». A force d’attendre, le héros principal finit par mourir.

    Il est incompréhensible que notre organisation traîne les pieds, à l’instar du Parti communiste. Qu’attend-on ? Que le Parti socialiste redevienne un parti de gauche ? Lui qui a été le principal fossoyeur de la gauche. Qu’on revienne au temps de l’union de la gauche ou de la gauche plurielle ? Que les frondeurs et les écologistes se prononcent enfin pour une véritable rupture avec le système ? Eux qui ont participé aux différents gouvernements dits socialistes.

    Que l’on se souvienne de la dynamique politique créée autour et à partir de la candidature de Jean-Luc Mélenchon en 2012. Que l’on se souvienne de l’espoir et la dignité retrouvée pour des millions de Français, à l’occasion de la campagne.

    Aujourd’hui, pour qui côtoie les gens, il est de plus en plus perceptible que la désespérance et l’exaspération gagnent des couches de plus en plus larges des électeurs de gauche et au-delà. Ces derniers n’ont plus envie de se faire gruger une nouvelle fois, au nom du vote utile et du barrage à la droite. Comme ils n’ont plus envie de voir les appareils composant le Front de gauche se déchirer. Ce sentiment nous l’avons rencontré de nombreuses fois, y compris lors de la Fête de l’Humanité. Soyons vigilants au risque de voir une grande majorité de ces électeurs se réfugier dans l’abstention ou pire voter pour le Front national.

    Pour ce qui concerne Manca alternativa et en tenant compte de la situation actuelle, nous réitérons plus que jamais notre engagement pris en juillet dernier, à savoir notre soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon.

    Pourquoi une telle réaffirmation ?

    Un candidat de rupture et de transformation sociale et politique

    Jean-Luc Mélenchon est le seul candidat déclaré qui se prononce clairement pour une rupture avec les politiques d’austérité et de régression sociale menées par François Hollande et ses différents gouvernements. Sans aucune ambiguïté.

    Que proposent les Montebourg, Hamon et tutti quanti ? Rien de bien transcendantal. Tout au plus quelques aménagements du système, à la marge. En outre, ils ont l’intention de se présenter à la primaire du Parti socialiste dans l’espoir vain de se retrouver devant Hollande ou Valls. Que feraient-ils en cas de victoire de l’un de ces derniers ? Sinon se rallier à des gens qu’ils ont copieusement critiqués. On prend les mêmes et on recommence.

    Les dirigeants du Parti communiste, sans compter une partie d’Ensemble, continue à courir derrière ces frondeurs. Le piège est là et il risque de se refermer sur nous tous. Ite missa est.

    Ajoutons que le débat engagé dans nos rangs n’a pas toujours la hauteur nécessaire. L’invective et les incantations y prennent une place de choix, en particulier sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Que n’a-t-on pas entendu ces derniers temps. Mélenchon verserait dans le césarisme, le boulangisme, le bonapartisme et autres ismes ! Mais que visent ces attaques outrancières ? la question mérite d’être posée. Pour nous l’adversaire, pour ne pas dire l’ennemi, ce n’est pas Mélenchon, mais bien la droite, le Front national, le social-libéralisme, soutiens inconditionnels du système capitaliste. Ne pas voir cela, relève du déni ou de la plus complète cécité.

    Pour une clarification rapide dEnsemble

    Manca alternativa/Ensemble Corse, se prononce pour une clarification rapide dEnsemble, par rapport à la candidature de Jean-Luc Mélenchon. La réunion du collectif national début octobre doit en être loccasion.

    Cessons de croire en une illusoire candidature idéale qui sortirait du chapeau dans les prochaines semaines. L’heure est à la mobilisation générale, à la création des conditions pour une véritable alternative de gauche et à la création d’un nouveau bloc historique. C’est une affaire collective. Il n’y a pas d’homme providentiel. Il y a des idées novatrices et un programme de transformation sociale et politique, à mettre en mouvement.

    Regagnons la confiance de millions de Français.

    Manca alternativa/Ensemble Corse 16 septembre 2016

     

    Les signataires : Jean Pierre Orsi, Pascale Larenaudie, Francis Peretti, Christine Malfroy, Jacques Casamarta, Christine Gie, Robert Armata, Christian Le Prevost, Pierre Mela, Betty Peretti-Lofredi, Françoise Heintz, Guy Lannoy, Bernard Bouquet, Muriel Buisson, Jean Pierre Bizon, Isabelle Rülhing, Ange Coti, Cecile Coti, Agnes Dary, Baptiste Chanrion, Claude Franceschi.

     

     

     

     

     

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