• Attention aux lendemains qui déchantent

     

    Une voie suicidaire 

    La conférence nationale du Parti communiste s’est tenue le 5 novembre 2016 à la cité des sciences et de l’industrie, à Paris. Elle avait à se prononcer sur deux propositions avancées par la direction : soutenir Jean-Luc Mélechon ou présenter une candidature propre au parti. Elle a tranché. Les délégués ont dit non à la première proposition, à 53, 69% Donc acte.

    C’est n’est pas une bonne nouvelle pour la vraie gauche. Elle risque d’aggraver encore plus le désarroi de nombreux électeurs de gauche et de favoriser l’abstention et le rejet de la politique. La droite s’en frotte les mains. Le Parti socialiste respire. Jean-Luc Mélenchon deviendrait un concurrent moins menaçant.

    Que cache la décision prise par la majorité des délégués de la conférence nationale ? Quel est but recherché ? Est-elle partagée par les militants de base ?

    Le Parti communiste devrait selon le résultat du vote s’orienter vers la présentation d’une candidature avec le label communiste. Un tel positionnement serait suicidaire. Il suffit de se rappeler du score réalisé par Marie-Georges Buffet lors de la présidentielle de 2007 : 1,9% ! On est loin des 20,10% de Jacques Duclos, en 1969 et des 15% de Georges Marchais, en 1981.

    Les délégués à la conférence nationale veulent-ils un repli identitaire qui permettrait à leur parti de se refaire une santé ? C’est, dans le contexte politique actuel et en fonction des institutions, une voie sans issue. Avec au bout, la fin. On ne peut que déplorer un tel schéma et une telle perspective. Qu’est donc devenu le grand Parti communiste d’antan ? Un parti qui a profondément marqué l’histoire du pays pendant des décennies et qui a largement contribué au progrès social ?

    On ne tirera pas sur l’ambulance. Il appartient désormais aux militants de base de se prononcer fin novembre. Cette fois-ci, il est à espérer un vote plus positif, c’est-à-dire un vote sans ambiguïté en faveur du seul candidat crédible à gauche, avec un vrai programme de rupture, à savoir Jean-Luc Mélenchon.

    Encore un mot. Arnaud Montebourg, ex ministre du démantèlement industriel vient de manifester de l’intérêt par le vote des délégués. Il se dit disponible à tendre la main aux communistes et à reproduire, en cas de victoire à la primaire socialiste, une nouvelle alliance des forces de gauche ! Une plaisanterie. Il est bon de rappeler que notre homme a participé à la mise en œuvre de la politique d’austérité du pouvoir dit socialiste, dont on mesure aujourd’hui les dégâts. Comme disaient plusieurs intervenants à la réunion organisée jeudi 3 novembre à Ajaccio, par le comité de soutien Corse du Sud et Manca alternativa, NON merci on a assez donné.

    Maria Maddalena Lanteri

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