• Par les temps qui courent, un peu d'humour apparaît salutaire et certains sketches sont d'actualité. Des humoristes font plus contre le racisme que certains politiques qui reprennent des pans du programme Front National.

    Hommages à deux grands humoristes!

    Fernand Raynaud d'abord...

     

    et Pierre Desproges ensuite...

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  • nicolas-sarkozy-394881 copie

    Peut-on parler de solidarité européenne ?Le plan d’aide aux plus démunis a été bloqué par une minorité d’états européens parmi lesquels l’Allemagne, leader des politiques de rigueur. Sarkozy s’emploie à renforcer le couple franco-allemand en montrant le bon exemple allemand, repris par ses lieutenants de l’UMP et son premier ministre. Ils veulent tous une Europe à deux vitessesavec le noyau dur de l’Europe intégrée et Sarkozy d’expliquer : "Je pense qu'il n'y a pas assez d'intégration économique dans la zone euro, les 17, et qu'il y a trop d'intégration dans l'Union européenne des 27 qui va d'ailleurss'élargir". Et devant un parterre d'étudiants, il a franchi le pas en détaillant sa vision d'une nécessaire Europe à deux vitesses. "Nous sommes 27, il faut à l'évidence qu'on s'ouvre à terme aux Balkans. On sera 32, 33, 34, j'imagine que personne ne pense que le fédéralisme, l'intégration totale c'est possible à 33, 34, 35 pays" et Sarkozy d’ajouter: "il y aura deux vitesses européennes, une vitesse vers davantage d'intégration dans la zone euroet une vitesse confédérale dans l'Union européenne". Il ébauche ainsi une Europe intégrée à vocation fédérale et une Europe plus vaste à vocation confédérale, une zone « Euro » élargie au-delà de cette Europe occidentale… C’est une politique basée sur l’Euro et non sur les peuples, donc essentiellement financière dans laquelle la solidarité des peuples aurait pour seul objet la rigueur. Nous avons vu avec la Grèce, comment agit la solidarité financière. Les VRP de cette Europe veulent ainsi reproduire les sommets style d’une part G7 ouG17 et d’autre part G33, 34, 35 … etc. au niveau de la zone « Euro »,  dans une structure à deux vitesses. Cela permettrait de poursuivre la politique financière qui a pourtant déjà montré ses conséquences désastreuses sur les plus pauvres et qui se maintiendrait par des politiques de rigueur pour les uns et la spéculation pour les autres. Dans cette Europe occidentale, l’absence de solidarité jalonne déjà le parcours commun. Un pays comme la Grande Bretagne n’est pas entré dans l’euro et conserve ses paradis fiscaux insulaires. La Suisse, le Luxembourg et Monaco restent des paradis fiscaux. Des pays comme la Roumanie, la Slovénie… sont des destinations pour les délocalisations au sein de l’Europe. La liste est longue et pourrait s’allonger avec la Turquie notamment.L'Europe doit posséder des frontières claires, dit Sarkozy. Et il ajoute sur le site de l’Elysée : « Les Balkans ont vocation à faire partie de l'Union européenne. Si la Turquie a vocation à être étroitement associée à l'Union européenne, elle n'a pas vocation à y être intégrée : aussi, la France a accepté l'ouverture de chapitres compatibles avec les deux visions du résultat final (9 chapitres ouverts depuis mai 2007, dont 2 sous Présidence française) mais a exclu l'ouverture des chapitres de négociation qui conduiraient à une intégration (5 sur 35) ». La France verse 130 millions d’Euros annuels de subventions à la Turquie. L’Europe a été épinglée pour la gestion des fonds versés à la Turquie et notamment : absence d’objectifs clairs et de contrôles. Derrière cette aide, l’enjeu est bien entendu financier et industriel. Les états paient et les multinationales signent des contrats comme, ce mois-ci,  Shell pour des explorations pétrolières offshores avec la TPAO, compagnie publique turque.

    Toutefois, ne vous méprenez pas ! Notre propos n’est pas celui du Front national. Sans être anti-européen et ultranationaliste, il nous faut cependant dénoncer cette Europe des riches qui organisent la suppression des acquis sociaux obtenus par la lutte sociale durant de nombreuses années. En France il y a trop de Sarkozy et pas assez d’Europe !Pour reprendre une phrase de Moscovici. L’une des lignes majeures de la politique européenne de Sarkozy élyséen est que l'Europe doit protéger sans être protectionniste. Est-ce qu’il met les acquis sociaux dans le panier du protectionnisme ? Qui protège-t-il en les rabotant ? 

    Regardez ce qui s’est passé en Grèce et en Italie ! En remplacement de chefs d’Etat élus même si on peut les critiquer, « On » nomme des technocrates, des caciques de l’Union européenne telle qu’elle est. Ils s’associent à l’extrême-droite pour conserver le pouvoir. En France, nous gardons jusqu’au printemps 2012, un avocat d’affaires entré en politique sur le siège vacant de son mentor, feu Achille Peretti, dans le voisinage des Pasqua et Balkany. A l’extrême-droite, il emprunte des idées et donne des sujets à moudre comme la fraude fiscale. Derrière ce fils de Neuilly, les Fillon, Copé et autres… Fillon était contre l’extinction de la dette grecque en totalité ou en partie. Il est le raboteur des retraites et l’exécuteur des acquis sociaux. Copé, c’est Sarkozy plus jeune sans le côté bling bling. Chez eux, il n’y a qu’une solidarité de classe et d’affaires. Pendant qu’on impose la rigueur aux salariés, on se fait de nouveaux cadeaux fiscaux à ajouter au 75 milliards antérieurs. 

    Sur le budget un cadeau fiscal de 1,5 milliards d’Euros est prévu dans le cadre de l’ISF nouveau 2012.  Sarkozy et consorts sont tous d’accord sur une politique européenne autoritaire dans laquelle les peuples n’ont pas à leur mot dire. Ils souhaitent des résignés alors que partout en Europe se lèvent des indignés.

    La seule Europe acceptable est une Europe des peuples démocrates, n’excluant que les dictatures politiques et financières. La solidarité concerne d’abord l’humain ! L’Europe a été construite sur l’argent et la mondialisation par une oligarchie solidaire de riches et leur armée de technocrates et avocats d’affaires habillés en politiciens : une solidarité de façade derrière laquelle seuls se jouent des enjeux financiers et la misère des peuples.

    La crise c’est eux, la solidarité c’est nous!

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  • Alors que super Mario arrive au pouvoir en Italie, avec la bénédiction de presque tous les partis politiques représentés au Parlement, le patronat, certains syndicats, la grande majorité de la presse écrite et télévisée et le Vatican, l’homme qui a sévi pendant deux décennies s’en va, la mort dans l’âme.

    Pas tout à fait mauvais joueur, il déclare quand même qu’il assure de « sa loyale collaboration » le nouvel occupant du palais Chigi. Et d’ajouter non sans malice, « Nous sommes entre de bonnes mains ». L’homme s’avoue-t-il vaincu ? Rend-il les armes une fois pour toutes ? Se retirera-il non pas sur l’Aventin, mais dans sa splendide demeure d’Arcore, pour y pratiquer ses soirées préférées, les célèbres bunga bunga ou encore dans sa petite résidence de 2500 mètres carrés, sur la côte Smeralda en Sardaigne ?  C’est méconnaître le lascar. D’ailleurs, ne déclare-t-il pas dans la foulée, « qu’il faut se retrousser les manches et travailler pour organiser le parti », en plein désarroi.

    Donc, si l’occasion se présente, par exemple en cas d’échec du gouvernement Monti, il se dit prêt à sauver une nouvelle fois l’Italie du naufrage. N’avait-il pas déclaré, en toute modestie, qu’il était le meilleur homme politique que le pays ait jamais connu depuis 150 ans ! Il fait penser à ces personnages des mauvaises séries américaines. On les tue dix fois et par dix fois ils ressuscitent. Pour nos cousins italiens nous ne le souhaitons pas. Que la justice fasse enfin son boulot et qu’elle condamne une fois pour toutes Berlusconi pour tous les forfaits qu’il a commis pendant de nombreuses années, en toute impunité.

    Quant à Mario Monti, le nouvel homme fort d’Italie,  ancien de la célèbre banque Goldman Sachs et ancien commissaire européen, surnommé l’uomo del destino, on peut être assuré qu’il va enfin délivrer l’Italie de la tyrannie des marchés financiers.

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  • medium_gargamel

    Le Ministre de l’éducation nationale a étalé sa culture littéraire limitée au BD. Luc Chatel a joué l’humoriste au grand jury RTL/LCI/Le Figaro et tenu ces propos révélateurs de ses références culturelles.  : « Puisque c'est la journée de la gentillesse, je vais dire une gentillesse. Il y a un personnage de bande dessinée qu'on connaît bien, qui s'appelle Babar. Babar, il est sympathique, c'est le roi des éléphants. C'est l'histoire qu'on raconte aux enfants pour les endormir le soir » et il ajoute : « Il y a Babar d'un côté. Moi je préfère Astérix, voyez. Astérix, c'est celui qui est courageux, celui qui est déterminé, celui qui est protecteur, celui qui sait prendre des décisions. Et puis Sarkozy, il gagne toujours en plus ». Idefix , jamais loin d’Asterix, serait un rôle de composition pour Luc Chatel. Pour l’heure l’Asterix pourrait bien prendre les habits de Gargamel, qui perd toujours à la fin. Chatel serait un tel chat dans  le personnage d’Azrael ! De Sarkosix en Sarkamel, le petit sorcier non réélu pourrait s’occuper uniquement des stroumpfs de l’UMP. Après le printemps 2012, ce ne serait pas avec le peuple qu’il voudrait fabriquer sa pierre philosophale.

    sarkozix1

     

    En attendant le printemp 2012, vous pouvez lire une bonne BD 

    Sarkosix chez les Gaulois.                                                      

    Vivement les élections!

    Pour plus cliquer ICI.

     

    Signé: Pidone

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  • europe_grenouille

    Papandréou, Berlusconi... et après ?  Les Grecs et les Italiens n’en voulaient plus mais les avaient élus. Ils ne les ont pas écartés du pouvoir par les urnes. Ces deux élus  ont été dégommés par les marchés financiers, donc les spéculateurs, mais aussi par le duo Sarkozy/Merkel qui a pris la tête de la rigueur imposée aux peuples européens pour défendre les seuls intérêts  d’une oligarchie richissime. Qu’on ne s’y trompe pas : ce sont les spéculateurs qui restent au  pouvoir dans tous les pays européens et ils se débarrassent des chefs d’état lorsqu’ils leur déplaisent, leur résistent ou deviennent trop impopulaires. Nous sommes en Europe, cela se passe dans le secret des tractations au sommet. En Afrique, ils auraient utilisé la force armée. Nous ne regrettons pas le départ des Berlusconi et Papandreou mais ce départ ne règle rien et leurs successeurs, n’en doutons pas, sont dans le moule des technocrates européens puisqu’il a été fait appel à deux caciques de l'Union européenne.

    Lucas Papademos a été vice-président de la Banque centrale européenne. A l'université de Harvard, il enseignait l'économie. L'intitulé de son cours est d’actualité : "La crise économique mondiale : réponses et défis". Relèvera-t-il le défi d'éviter la faillite à son pays.

    En Italie,Mario Monti est un professeur d'économie politique. Il a passé dix ans à Bruxelles, en tant que commissaire européen au Marché intérieur puis à la Concurrence. Il s'y est taillé une réputation de rigueur. Il a quitté Bruxelles avec un surnom, "Super Mario ». Il est entré ensuite chez Goldman Sachs, la banque qui a aidé la Grèce à maquiller ses comptes pour rejoindre l'euro.

    Qui a désigné ces deux successeurs ? On peut penser que la pression a été forte de la part de certains membres de l’Union européenne. Dans ce jeu de chaises, les démocraties européennes n’en sortent pas renforcées. En plus l’Italie est loin d’avoir convaincu un Cavaliere qui ne veut pas abandonner son dada : la politique.  A qui doit profiter ce changement ? On le sait déjà puisque le deux nouveaux ont rassuré les places boursières et vont aggraver les plans de rigueur. Avec cynisme, les marionnettistes de l’Union Européenne viennent de mettre en scène leur adaptation d’une fable connue de Jean de la fontaine : Les grenouilles qui demandent un roi. Ils l’ont fait avec leur propre morale : De ces deux technocrates contentez-vous, de peur d'en rencontrer des pires.

    Les Grecs et les Italiens les avaient déjà rencontrés mais les suivants, c’est une autre affaire… Wait and see ! Toutefois il est à craindre que, comme dans la comédie éponyme d’Aristophane, les grenouilles grecques ne peuplent les marais des Enfers européens. Dans la botte de l’Europe, les Italiens ne regretteront pas  leur crapaud-roi mais  récupère super Mario qui aime les comptes… rien à voir avec les contes populaires italiens.

    grenouille_europe

     

     

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  • melenchon_poster

     

    Nous publions une interview de Jean-Luc Melenchon, parue dans le Journal du Dimanche du 13 novembre 2011.

    Le nouveau plan de rigueur de François Fillon vise à compenser la diminution de la croissance… Vous en pensez quoi?
    Il prépare une économie de cimetière. Seuls les morts pourront vivre à l’aise dans ce pays puisqu’ils n’ont besoin de rien. C’est un contresens économique. L’austérité réduira l’activité, les rentrées fiscales baisseront et les déficits augmenteront. Toute l’Europe s’y met! Partout, les résultats sont pitoyables. Voyez aussi le déni de démocratie! L’Assemblée vote un budget, et le lendemain, le chef de l’État change le chiffre qui a servi à calibrer ce budget! Enfin, c’est un contresens politique. Il commence la danse de Saint-Guy de l’austérité. Cette agitation pour satisfaire les agences de notation déchaîne les requins de la finance. Tout cela nous mène au désastre. Nous sommes en danger. Mais si l’Italie tombe, si l’Espagne entre en turbulence, le système implosera avant. Fillon prétend rassurer les marchés. Moi, je veux rassurer les salariés et les entreprises avec la relance de l’activité.

    La dette publique était de 21,2% du PIB en 1978 et de 82,3% en 2010. Est-ce que cela vous préoccupe?
    Ce n’est pas la dette qui est inquiétante. Les titres de la dette en France ont une durée moyenne de sept ans et trente et un jours. Durant cette période, la France produira 14.000 milliards d’euros, et nous devons aujourd’hui 1.840 milliards d’euros – c’est-à-dire 12,5% du total. Le déficit est insoluble parce qu’on a diminué les recettes. Il faut taxer beaucoup plus sérieusement les revenus du capital – à hauteur de ceux du travail – et taxer davantage les bénéfices des grandes entreprises que ceux des petites.

    La France doit-elle payer toute sa dette?
    Ceux qui veulent nous faire rembourser rubis sur l’ongle nous prêtent toujours plus cher. Il faut rendre les coups. Il est donc normal qu’on s’intéresse au contenu de la dette. J’appuie le mouvement qui s’interroge sur sa légitimité et demande un audit.

    Les mesures prises récemment suffiront-elles à éviter à la France ce qui arrive à l’Italie?
    Non. Il y avait une mesure efficace : que la BCE prête directement aux États à 1,25% comme elle le fait aux banques privées, qui, elles, prêtent ensuite à 18% à la Grèce. Coupons ce circuit! Permettons l’emprunt direct. La spéculation serait immédiatement étouffée. Ma thèse était isolée, puis elle s’est élargie au point que le président de la République en a présenté une version baroque : transformer le FESF en banque. Il y a eu un bras de fer entre la France et l’Allemagne. Sarkozy a capitulé. Il a fait "pschitt" devant Mme Merkel!

    «Sarkozy est pour la rigueur, et Hollande est pour "donner un sens à la rigueur". Quelle différence!» Cette "saison des tempêtes", comme vous l’appelez, peut-elle bénéficier à Nicolas Sarkozy?
    Je n’ai jamais cru qu’il était battu d’avance. Je vois bien qu’il joue beaucoup de la dramatisation et de la peur pour se présenter en champion capable de tenir la barre. Il peut être cru si ses opposants ont petite mine. Or que voyons-nous? Nicolas Sarkozy est pour la rigueur, et François Hollande est pour " donner un sens à la rigueur". La rigueur, ou la rigueur? Quelle différence! Mon travail est de dire : nous, on peut faire tout autrement.

    Pour régler la crise, vous mettez dans le même camp Hollande et Sarkozy?
    Ils ont la même analyse de la crise. Hollande et Sarkozy sont deux hommes d’un autre temps. Ils ne voient pas la faillite du système. Je représente dans cette discussion une autre cohérence. Le Front de gauche propose un programme de relance de l’activité. Il y a des outils dedans : le salaire maximum, le smic à 1.700 euros, la planification écologique. Nous visons une double rupture : avec le capitalisme et avec le productivisme. C’est un programme qui coûte, mais qui rapporte aussi de nouvelles recettes. Je voudrais en débattre avec François Hollande. Il ne répond pas. Quel mépris!

    À vous écouter, Hollande élu serait le Papandréou français?
    C’est sa pente! Notez encore son silence quand la droite et l’extrême droite entrent au gouvernement grec! Ici, la ligne de Hollande est incapable de rassembler une majorité populaire pour battre Nicolas Sarkozy. La vraie bataille est de savoir si le peuple français veut tourner la page de ce modèle économique. Les Français seront-ils capables de surmonter la peur et le carcan idéologique dans lequel le duo Sarkozy-Hollande les enferme?

    Vous considérez François Hollande comme plus proche de François Bayrou que de vous?
    Aujourd’hui? Oui, je le vois bien.Certes, je ne mets pas un signe égal entre lui et Bayrou ou Sarkozy. Mais l’un des enjeux est de savoir où les Français placent le curseur contre Sarkozy. Plutôt du côté de Bayrou, ou avec le Front de gauche ? C’est l’un ou l’autre. Les électeurs socialistes vont devoir trancher cette question aussi. C’est un des enjeux du premier tour à gauche.

    «On s'aperçoit que les Verts échangent des centrales nucléaires contre des circonscriptions»

    La ligne de Hollande, que vous qualifiez de "sociale-centriste", est-elle conciliable avec la vôtre?
    C’est une autre paire de manches. C’est avec François Hollande à sa tête que le PS s’est aligné sur le Parti socialiste européen et le "oui" à l’Europe libérale. Il enrobe de bons mots et de petites blagues une obstination sociale-libérale depuis ses textes de 1983. Pourtant, la gauche gagne les élections quand elle est sur une ligne de gauche et elle les perd quand elle est sur une ligne centriste. À présent, à gauche, pourquoi choisir, pour entrer dans la saison des tempêtes, un capitaine de pédalo comme Hollande ? Je suis candidat pour que la gauche l’emporte, mais pour changer pour de bon l’avenir.

    Vous êtes personnellement favorable à la sortie du nucléaire. De quel œil voyez-vous les négociations sur ce sujet entre le PS et EELV?
    Tout cela est déplorable. D’un côté, François Hollande décide tout seul qu’il continue le nucléaire; de l’autre côté, des gens catégoriques disent "il faut sortir du nucléaire". Puis on s’aperçoit qu’ils échangent des centrales nucléaires contre des circonscriptions. Tout cela sent beaucoup la carabistouille. Il faut proposer un objectif commun au pays : sortir des énergies carbonées. Et donner la décision sur le nucléaire au peuple après un débat approfondi : un référendum!

    Vous vous entendez mieux avec EELV qu’avec le PS?
    Souvent! Avec les Verts, il y a une influence mutuelle. Ils sont nombreux à être devenus anticapitalistes. C’est eux qui ont ouvert le chemin de l’écologie politique en France, et ils nous ont contaminés. Souvent on s’aperçoit que les Verts sont plus proches de nous que du PS. Beaucoup aussi sont pour une rupture avec le modèle dominant.

    Le patron d’EDF, Henri Proglio, estime que la sortie du nucléaire menace un million d’emplois. Que lui répondez-vous?
    Un homme aussi intelligent devrait s’interdire des arguments aussi rustiques. La sortie du nucléaire créera aussi de l’emploi. Mais la première question est celle de la dangerosité. L’attitude de M. Proglio est obscurantiste. Au lieu de faire réfléchir, il fait peur. Si les antinucléaires ont raison, va-t-on payer d’un million d’emplois la dévastation de notre pays?

    Bruno Jeudy et Arthur Nazaret - Le Journal du Dimanche  - samedi 12 novembre 2011

    Et le 14 novembre, Jean-Luc Mélenchon s'explique chez BFM...

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  • avocatspoliticens

    Nos politiques les plus puissants sont issus pour beaucoup des cabinets d'affaires et des cabinets d'audit.  Tout le monde connaît la profession de Sarkozy : avocat d’affaires, c’est-à-dire conseil juridique des entreprises. Copé, Baroin, Lefebvre, Borloo, Woerth… etc. Tous ont été ou sont devenus des avocats d’affaires.

    Nous n’allons pas tous les nommés mais le gouvernement en compte et en a compté plusieurs dont Christine Lagarde, actuelle présidente du FMI, qui a dirigé le plus grand cabinet international d’affaires « Baker & McKenzie »fondé à Chicago en 1949 par Russell Baker et John McKenzie. Il emploie plus de 3 750 avocats et compte 69 bureaux répartis dans 41 pays à travers le monde. Les avocats y viennent de 60 pays différents et parlent plus de 75 langues, avec l'anglais en commun. 80% des membres du cabinet exercent en dehors des États-Unis. Baker & McKenzie est organisé en une structure d’association suisse à but non lucratif. Ainsi, au FMI,  une avocate d’affaires de droite, ancienne ministre des finances et de l’économie,  a succédé à l’avocat d’affaires DSK, se disant lui de gauche et ancien candidat virtuel à la présidence de la république, avant une série de scandales que l’on connaît.

    Les avocats d’affaires ne défendent pas seulement les intérêts de leurs clients devant les tribunaux mais endossent une responsabilité de conseils stratégiques, avant toute décision importante. Pour ces libéraux au service du capital et de l’ultralibéralisme, la politique est le prolongement de leurs activités professionnelles. Aussi il serait naïf de penser qu’ils œuvrent pour  le bien de tous lorsqu’ils bifurquent vers une carrière politique. Avocats, ils ne se sont pas mis au service de la veuve et de l’orphelin mais à celui des patrons des grandes entreprises.

    Nous avions la république bananière des énarques, polytechniciens et autres technocrates de tous poils, voilà la république tout aussi bananière des avocats d’affaires venus à la politique, pendant que des hommes politiques se muent en avocats d’affaires comme Villepint, Lefèbvre, Copé, Baroin ou Goasguen

    La liste est longue  à droite comme à gauche. Eric Zemour, chroniqueur  de la droite décomplexée, s’en est amusé dans l’émission Z comme Zemour sur RTL le 19/02/2010 en disant «  L’avocats d’affaires est l’avenir de l’homme politique ». Espérons que ce sera bientôt le passé et que la France sera dirigée  comme une communauté solidaire de destin et non pas  comme une entreprise où lobbying et conflits d’intérêts s’affichent sans scrupule.

    Comment une autre politique pourrait être mise en œuvre avec des avocats d’affaires à la tête de la France et du FMI ? On peut se poser la question en cette période de crise d’un système capitaliste  qui conduit des pays à la faillite pour assurer de gros dividendes aux spéculateurs.

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  • sarko_italie

     

    Chasser le naturel, il revient au galop.

    Nicolas Sarkozy ne peut s’empêcher de s’immiscer dans les affaires d’autrui, avec l’accord et la  bénédiction   d’ Angela Merkel. Il est vrai qu’il en a le droit puisqu’il est le roi autoproclamé d’Europe, voire du monde.

    Après avoir "convaincu" Georges Papandreou de renoncer à son référendum et à passer la main dans l’intérêt de la Grèce et surtout des banquiers, voilà qu’il ramène sa fraise avec l’Italie.

    sarkomerkel

    Vendredi 11 novembre, notre super Sarko a téléphoné à Georgio Napolitano, président de la République, pour donner son feu vert à l’adoubement de super Mario Monti. Notre homme se dit même  prêt à venir à Rome, après la constitution du nouveau gouvernement technique pour aider l’Italie à sortir de la crise ! Mais il ne serait pas tout seul. Angela Merkel l'accompagnerait. Décidément notre couple infernal ne se sépare plus.

    Au fait qui porte la culotte ?

    Dernière question. Que pensent nos cousins transalpins des rodomontades de notre président ?

    Nous ne résistons pas au plaisir de publier un article  paru ce matin dans le Corriere della sera. Quotidien de centre-droit, peu suspect de sympathie pour la gauche.

    Ma Sarkozy per favore resti a casa

    Complessi (fuori luogo) di superiorità

    Si dice Merkozy, ma si legge solo Sarkozy. Perché il presidente francese è convinto di essere lui - Nicolas, l'erede del generale de Gaulle - l'unico asse rimasto ad attraversare l'Europa. Per questo progetta di volare domani ad Atene a incontrare il nuovo premier Papademos. Per questo chiama Napolitano e si offre di parlare (lui) ai politici italiani per sbloccare il consenso necessario al neosenatore Mario Monti.

    Le intenzioni sono buone, sicuramente. La realizzazione maldestra. Al vertice di Cannes era evidente a tutti - bastava guardare le espressioni sul suo volto insofferente fino all'ostilità - che Nicolas Sarkozy considerava una perdita di tempo tutti i riti di concertazione europea. L'unica salvezza per il continente stravolto dalla crisi non può che venire dalla Francia. Dalla Francia alleata alla Germania. De Gaulle che prende per mano Adenauer per rifondare l'Europa all'inizio del terzo millennio. Da questa volontà di scrivere la Storia, prima che sia troppo tardi per tutti, nasce l'idea di organizzare un vertice a Roma con il nuovo premier italiano e l'alleata Merkel. E se questo è l'esprit che lo possiede, si capisce anche come il presidente possa arrivare a pensare di avere qualche chance personale in Italia con chi nella coalizione di centrodestra non si affretta a sostenere il nuovo esecutivo. Sarkò - lo stesso che nel libro di Bernard-Henri Lévy dice di dubitare che Berlusconi «abbia ancora un cervello» nella sua scatola cranica - è convinto di poter alzare la cornetta, chiamare Umberto Bossi e convincere la Lega a votare Mario Monti.

    Raccontano che alla vigilia dei vertici europei tutti i leader si incontrino per verificare che cosa nel frattempo Nicolas abbia detto di ciascuno agli altri. Ecco una lista, per difetto, dei suoi fuorionda. Di Berlusconi abbiamo scritto. Di Zapatero che «forse non è intelligente». Di Papandreou che «quello non è uno statista». Di Netanyahu che «è un bugiardo» e che lui proprio «non lo può più vedere». Di Obama, ancora nell'aprile 2008 quando tutto andava bene, disse che era «un inesperto, uno che non ha mai gestito un ministero». A Cameron urlò direttamente che aveva «perso una buona occasione per stare zitto». E della compagna Merkel, l'unica ammessa al suo fianco sulla locomotiva che forse salverà l'Europa? Che non è così coerente se dice di essere a dieta «e poi ogni volta non resiste al bis di formaggio».

    Barbara Stefanelli
    12 novembre 2011 13:02© RIPRODUZIONE RISERVATA

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  • sauvonsle richesQuand un pays membre de l’Europe des 27 veut faire un emprunt, il est obligé de passer par une banque privée ou un institut bancaire. Il serait plus logique que ce pays s'aadresse à la Banque Centrale Européenne, mais c’est interdit par le traité de Lisbonne. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.

    Un pays emprunte donc une certaine somme d’argent. Le taux d’intérêt sera fonction de sa crédibilité. Et ce sont les marchés financiers et les agences de notation qui vont décider de la crédibilité de l’emprunteur.

    Ainsi par exemple, l’Allemagne peut obtenir des prêts à hauteur de 1,7%. C’est le bon élève de la classe. Dans le même temps l’Italie se voit octroyer un taux de 7%. Quant à la Grèce, le cancre de la classe, ce même taux peut friser les 10 et 11% ! Presque de l’usure.

    La morale de cette histoire, c’est que les pays les moins « crédibles »se font tondre allègrement et sans vergogne. Le malheur des uns fait le bonheur des banques.

    C’est ce qu’on appelle un bel exemple de solidarité et d’égalité de traitement pour les différents pays européens.

    Dernier mot qui démontre les vertus du système libéral. Les banques empruntent elles-mêmes auprès de la Banque Centrale à un taux défiant toute concurrence, soit 1,5% ! On voit déjà le sacré bénéfice que d’aucuns vont réaliser.

    Avec une telle pratique les pays emprunteurs - surtout les mauvais de la classe - ne sont pas prêts de rembourser leurs dettes.

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  • banderollelepenOn connaît les vibrantes déclarations de Marine Le Pen contre l’Europe, l’Euro et les importations massives de produits étrangers, en particulier les produits chinois. « Fabriquons français », proclame-t-elle à qui veut l’entendre. Mais que dire alors de cette information selon laquelle les banderoles de la future candidate du Front national aux élections présidentielles seraient produites en Chine !

    Il est vrai que cette dame aime les ouvriers de notre pays. Elle partage leurs problèmes et leur détresse, surtout lorsque les entreprises ferment et jettent des centaines de salariés dans la rue.

    D’ailleurs, on serait curieux de savoir combien de fois Marine Le Pen s’est retrouvée parmi eux dans ces moments-là. Oui combien de fois. Dernière question. Où était-elle pendant les grandes manifestations contre les mesures régressives du gouvernement sur les retraites ? Que disait-elle ? Nulla. Rien.

    Nous allions commettre un oubli. Que nous déclarent les fameuses banderoles ? « Marine Le Pen. La voix du peuple, l’esprit de la France ». Tout un programme.

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