• Les retraites. L'Ifrap frappe encore

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    L’Ifrap, ce think think  « soit-disant indépendant » (mais très marqué à droite comme le jounal en ligne qui lui a ouvert ses tribunes ultralibérales)  a encore frappé. Sa cible est toujours la même : le secteur public.  Les ultralibéraux et leur égérie très médiatisée Agnès Verdier-Molinié ont trouvé des solutions au financement des retraites en partant du constat que le déficit de l’ensemble des régimes atteindra 22 milliards d’euros en 2020 et  qu’’un retour à  l’équilibre est exigé  par Bruxelles.

    L’Ifrap ne se contente pas de préconiser l’allongement de la durée de cotisation à 45 années et un recul de l’âge légal de départ à 65 ans mais demande surtout une indexation des retraites en fonction de la situation économique et un alignement du public sur le régime du privé. L’Ifrap remet en cause les régimes spéciaux et notamment le calcul des pensions sur les six meilleurs mois d’une carrière. L’Ifrap considère injuste que le secteur privé soit soumis au calcul sur les 25 meilleures années et veut que le secteur public subisse le même régime dans un plan progressif débutant en 2015 (D’abord les 3 meilleurs années et ensuite 2 ans de plus par an jusqu’aux 25 années alors que le rapport Moreau prévoirait le calcul sur les dix meilleures années). L’Ifrap est un think thank partisan du nivellement de tous les acquis sociaux au préjudice de tous les salariés et non pas seulement du secteur public. Dans les média, ses intervenants ne cessent de vouloir monter ces salariés les uns contre les autres en désignant les fonctionnaires comme des nantis jusque dans leur retraite.

    Bien sûr, l’Ifrap se base comme d’habitude sur des chiffres coupés de toute réalité et qui ne sont là que pour appuyer leur combat idéologique contre le secteur public. Ensuite l’Ifrap critique le COR (Conseil d’Orientation des retraites) chargé d’éclairer le débat public des retraites pour jeter sur cet autre organisme le discrédit et de poser en seul interlocuteur valable. Il accuse le COR de “camouflage des chiffres” et d’être composé pour plus de la moitié de ses 39 sièges par le secteur public.

    Le think tank le plus ultralibéral  préconise un passage au régime général par point, avec une fusion des complémentaires en 2017. D’ici 2024, tous les régimes salariés devraient être fusionnés au sein d’un régime unique, à 95% par répartition... et, on l’attendait, à l’obligation d’une dose de capitalisation... le doigt dans l’engrenage! L’Ifrap se prononce pour étendre le régime obligatoire par capitalisation prévu dans le cadre de la fonction publique à tous les salariés: 5% des cotisations seraient versées sur des fonds par capitalisation.

    Du côté de François Hollande et du gouvernement, on connaît les pistes ouvertes dans la chantier des retraites qui en sera à sa énième réforme : l'allongement de la durée de cotisation des retraites avec maintien hypocrite de l'âge légal de départ, fixé actuellement à 62 ans...  Cotiser plus revient mécaniquement à partir plus tard à la retraite, à moins d'accepter une pénalité (appelée "décote") sur votre future pension. Selon Europe 1, le gouvernement envisage d'instaurer 44 années de cotisation (appelées annuités) contre 41 aujourd'hui. 

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