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Bunga bunga s'en va
Alors que super Mario arrive au pouvoir en Italie, avec la bénédiction de presque tous les partis politiques représentés au Parlement, le patronat, certains syndicats, la grande majorité de la presse écrite et télévisée et le Vatican, l’homme qui a sévi pendant deux décennies s’en va, la mort dans l’âme.
Pas tout à fait mauvais joueur, il déclare quand même qu’il assure de « sa loyale collaboration » le nouvel occupant du palais Chigi. Et d’ajouter non sans malice, « Nous sommes entre de bonnes mains ». L’homme s’avoue-t-il vaincu ? Rend-il les armes une fois pour toutes ? Se retirera-il non pas sur l’Aventin, mais dans sa splendide demeure d’Arcore, pour y pratiquer ses soirées préférées, les célèbres bunga bunga ou encore dans sa petite résidence de 2500 mètres carrés, sur la côte Smeralda en Sardaigne ? C’est méconnaître le lascar. D’ailleurs, ne déclare-t-il pas dans la foulée, « qu’il faut se retrousser les manches et travailler pour organiser le parti », en plein désarroi.
Donc, si l’occasion se présente, par exemple en cas d’échec du gouvernement Monti, il se dit prêt à sauver une nouvelle fois l’Italie du naufrage. N’avait-il pas déclaré, en toute modestie, qu’il était le meilleur homme politique que le pays ait jamais connu depuis 150 ans ! Il fait penser à ces personnages des mauvaises séries américaines. On les tue dix fois et par dix fois ils ressuscitent. Pour nos cousins italiens nous ne le souhaitons pas. Que la justice fasse enfin son boulot et qu’elle condamne une fois pour toutes Berlusconi pour tous les forfaits qu’il a commis pendant de nombreuses années, en toute impunité.
Quant à Mario Monti, le nouvel homme fort d’Italie, ancien de la célèbre banque Goldman Sachs et ancien commissaire européen, surnommé l’uomo del destino, on peut être assuré qu’il va enfin délivrer l’Italie de la tyrannie des marchés financiers.
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