• Coofficialité, accord a minima

    L’Assemblée territoriale de Corse avait à son menu la question de la coofficialité. Une majorité s’est dégagée pour en approuver le principe. 36 élus se sont prononcés pour. La droite, à une exception près et la gauche dite « républicaine » n’ont pas pris part au vote, pour éviter le risque de se faire traiter d’horribles jacobins. Courage fuyons.

    48 heures de débats acharnés, rudes et parfois houleux ont été nécessaires pour trouver un accord a minima, sur un sujet particulièrement délicat.

    Un premier affrontement a opposé les anti-statuts et les pro-statuts. Les anti ont décidé de se réfugier dans la non participation.

    Un deuxième débat pour le moins épique a montré un clivage chez les pro-statuts, entre ceux qui voulaient aller très loin dans la coofficialité, avec la volonté d’imposer à tous les habitants de l’île de parler et d’écrire in lingua nustrale et ceux qui refusaient toute discrimination. A ce propos, il est utile de rappeler que peu de gens maîtrisent la langue corse.

    L’Assemblée s’est donc conclue par un accord a minima. Le débat est loin d’être clos.

    Par ailleurs, au-delà de la volonté de la majorité de l’Assemblée, la Corse faisant partie intégrante de la France, il n’est pas sûr que le principe de coofficialité soit entériné par le Conseil constitutionnel. Il faudrait pour cela procéder à une modification de la constitution. Ce n’est pas demain la veille.

    Dernière remarque. Pour important qu’il soit, le principe de coofficialité ne doit pas devenir l’arbre qui cache la forêt. D’autres problèmes sont plus urgents, comme ceux du chômage, en hausse sensible depuis un an, du pouvoir d’achat et du développement économique de l’île

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