Qui a dit : « La vie n’est pas aussi simple qu’un discours de Mélenchon » ? Réfléchissons sur le personnage en question. Il avait déjà sévi en 1968, en se présentant comme un pseudo anarchiste. Puis l’homme s’est tranquillement installé dans la peau d’un Vert allemand. C’est un spécialiste de la provocation, des imprécations et des coups de gueule, parfois mémorables. Aujourd’hui, il siège au Parlement européen. Malgré ses déclarations fracassantes, il vote presque toutes les propositions de textes, sans sourciller. Soulignons que la plupart de ces propositions s’inscrivent dans une logique libérale. Ainsi par exemple, il a approuvé la libéralisation des services publics (énergie, transport, etc.).

Vous l’avez reconnu. Il s’agit de Daniel Cohn-Bendit, ex Dany le Rouge. De temps en temps, l’homme fait des apparitions en France et profite de l’occasion pour distiller sa science infuse, donner des leçons à toute la création, critiquer, insulter, tout ce qui n’entre pas dans sa logorrhée. C’est que Daniel se prend pour une sorte de démiurge de la politique.

Donc, « La vie, ce n’est pas aussi simple qu’un discours de Mélenchon» a-t-il déclaré récemment. Et de rajouter que le candidat du Front de gauche n’est qu’un horrible jacobin, un nostalgique de la guerre froide, un ennemi invétéré des Usa et un laudateur de la Chine ! Calomnier, calomnier…on connaît la suite.

Certes la vie n’est pas simple. Aujourd’hui, le capitalisme fait des ravages à travers la planète. Les marchés financiers  imposent leur loi à tous les peuples avec les conséquences qu’on peut vérifier au quotidien, ne serait-ce qu’en Espagne, en Grèce, au Portugal, en Italie et même en France. Nous payons au prix fort les effets dévastateurs des différentes politiques d’austérité dans lesquelles les peuples n’ont aucune responsabilité. Dans les interventions de Jean-Luc Mélenchon et dans le programme du Front de gauche il y a la préoccupation de montrer les causes de la crise et d’avancer des propositions novatrices et concrètes – n’en déplaise à certains esprits grincheux - pour en sortir.

Alors que cherche Daniel Cohn-Bendit ? Pour qui roule-t-il ? Jean-Luc Mélenchon lui a répondu, sur les antennes de France-Inter, mardi 10 avril. « Daniel Cohn-Bendit est un type qui est spécialisé à tirer dans le dos. Il tire dans le dos d’Eva Joly, il tire dans le mien ». « Il a parfaitement le droit de ne pas être d’accord avec moi, mais pour quelqu’un de gauche, l’urgence serait plutôt de taper sur l’extrême-droite ».

Il apparaît clairement que les déclarations intempestives de Cohn-Bendit visent à affaiblir le Front de gauche et peut-être à rouler pour le parti socialiste. D’ailleurs au Parlement européen, comme larrons en foire, la voix de l’écologiste se mêle souvent à celles des députés sociaux-démocrates et socialistes dans l’approbation de mesures foncièrement libérales.

Une fois de plus le personnage a manqué une occasion de se taire.

Agostini