• Jean Ferrat chantait : « Le poète a toujours raison, Qui voit plus haut que l'horizon, Et le futur est son royaume… ».. Peut-on en dire autant du peuple ? A-t-il toujours raison ? En 2010, sur France Culture, dans une émission «  Les controverses du progrès » réalisée en partenariat avec le journal Libération,  cette question a fait l’objet d’un débat entre Jean-Luc Mélenchon et  Jacques Julliard, longtemps contributeur à l’idée d’une deuxième gauche, historien et éditorialiste qui, en décembre 2010, venait de rejoindre l'hebdomadaire Marianne, après 32 ans passés au Nouvel Observateur.


    Le peuple a-t-il toujours raison ? [1/3] par melenchonfan
    Le peuple a-t-il toujours raison ? [2/3] par melenchonfan
    Le peuple a-t-il toujours raison ? [3/3] par melenchonfan

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • aragon

    C'est à l’âge 85 ans, que Louis Aragon nous a quittés en nous laissant les poèmes mis en musique et chantés par des artistes célèbres. Il lui sera rendu hommage le 24 décembre prochain, à l’occasion de ses 30 ans de sa disparition. La Toussaint passée, le Parti Communiste Français propose de fleurir la tombe du poète et écrivain. Il aura droit à un vibrant hommage pour son œuvre et , au siège du conseil national du PCF, des expositions des spectacles musicaux et poétiques, des lectures de textes et des cartes blanches son programmés. Parmi les personnes sollicitées, nous avons noté : Roland Leroy, Jean d'Ormesson, Olivier Barbarant, Jean Ristat, Josyane Savigneau, Pierre Juquin, Bernard Vasseur, Valère Staraselski...

    Aujourd’hui, 24 octobre à 15h, place du Colonel Fabien, avec la participation de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, de Jack Ralite, ancien ministre et d'Alain Hayot, délégué national du PCF à la culture, le programme de cet hommage sera dévoilé officiellement, avec une présentation du livre Aragon d'hier à Aujourd'hui,  publié aux Editions Arcane 17, et dont la préface est signée Pierre Laurent. Cet ouvrage retrace les hommages déjà prononcés par Jack Ralite, et Olivier Barbarant dans la maison de Jean Vilar cet été en Avignon.

    Aragon est mort le 24 décembre 1982, veillé par son ami Jean Ristat. Il est inhumé dans le parc du Moulin de Villeneuve, dans sa propriété de Saint-Arnoult-en-Yvelines, aux côtés de sa compagne Elsa Triolet.

    Jean Ristat avait eu un entretien avec Louis Aragon archivé à l’INA. Au cours de cet entretien, Louis ARAGON parle de la difficile évolution du Parti Communiste Français pendant  les cinquante-et-une années qu'il y a passées, évoque la toute puissance de Maurice Thorez, la disparition de la revue "Les lettres françaises" et les "grands cris" inutiles de Jean-Paul Sartre.

    Pour voir l'ntretien cliquer sur le lien c-dessous:

    http://www.ina.fr/politique/partis-politiques/video/I00013016/louis-aragon-parle-du-parti-communiste-francais.fr.html

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  • markaris

    Un tueur en série sévit dans les banlieues riches d'Athènes avec un choix idiosyncratique des victimes. Elles sont toutes de riches Grecs qui n'ont payé les impôts, et leurs cadavres ont été laissés dispersés parmi les ruines de la ville antique. Ils ont tous été empoisonnés avec de la cigüe. C'est l'intrigue du dernier roman best-seller de Petros Markaris, qui a combiné les rôles de l'écrivain américain et commentateur social en Grèce, à tel point qu'il est devenu une des voix  les plus couramment citées dans la crise.

    La Grèce traverse beaucoup de difficultés, y compris une augmentation significative de la criminalité, mais cette horreur particulière est essentiellement fictive.  Les meurtres au cœur du nouveau livre de Markaris, « I Pairaiosi » ou « le règlement », résonnent fortement avec un lectorat de masse furieux de l'élite du pays à l’impôt-diaphragme dont l'irresponsabilité a contribué à mettre la Grèce à genoux. Beaucoup de lecteurs, comme son héros-narrateur, inspecteur Costas Charitos, sont  déchirés entre dégoût et l'admiration pour le meurtrier, qui lui-même appelle le percepteur d'impôt, pour exiger de l’argent non pas pour lui-même mais pour les caisses nationales.  La sympathie du public était telle  pour le tueur que Markaris  a jugé prudent de mettre une note à la quatrième page de couverture: ce roman ne doit ne pas être imité.

    « Je voulais raconter l'histoire réelle de cette crise, sa genèse et comment elle affecte les gens ordinaires, » Markaris dit et écrit que le  crime est la meilleure forme de commentaire social et politique disponible, car une grande partie de ce qui se passe en Grèce maintenant est criminelle. «Le titre a un sens en grec qui signifie la fin de vie, le règlement de compte de la vie» explique l'auteur âgé de 75 ans. « Mais son sens moderne est une méthode de prélèvement de la taxe. En échange d'un paiement à l'office d'impôt – un règlement – l'État donne amnistie aux personnes qui n'ont pas payé leurs impôts. »

    Né à Istanbul, de parents Grecs et arméniens, Markaris s'installe à Athènes à trente ans et voit encore les problèmes de la Grèce avec un regard extérieur.

    « C'est un système qui a été constitué au quotidien depuis le début du siècle et s’est amplifié depuis 30 ans » dit-il. Le système en question est plus communément appelé clientélisme. Il s'agit de l'élite grecque – les armateurs, les médecins, avocats et journalistes – qui financent les deux principaux partis politiques et obtiennent des emplois de hauts fonctionnaires pour leurs fils et leurs filles en échange de ce qu’ils considèrent comme des investissements les faisant bénéficier d’une exonération d’impôt  à vie. C'est une pratique non viable qui a grevé  les comptes nationaux et poussé la Grèce à emprunter sur les marchés internationaux pour financer ses mauvaises habitudes fiscales.

    Dans une tentative tardive de soulever quelques recettes, un contrôle fiscal des médecins athéniens révéla que la majorité ne payait rien, ayant déclaré leur revenu juste en dessous du seuil de l'impôt minimum de 12 000 € alors qu’ils avaient des voitures valant plusieurs fois ce montant. Lors d'une bataille  entre les réformateurs au sein du gouvernement et l'élite, les réformateurs perdent. L'effondrement du gouvernement et des élections ont mis la Grèce dans une impasse et la perspective incertaine d'un autre vote.

    Pendant ce temps, les riches continuent à remplir les bars chics et les restaurants branchés, tandis que le travail manque et qu’une grande partie des gens vivent dans l'indigence. MARKARIS lui-même vit dans le modeste appartement d’une cité. La colère y a éclaboussé  les murs salis par des graffitis menaçant les immigrés d’expulsion ou pire. Dans les rues,  des gens affichent leur antipathie envers les camelots de la rue d'Afrique. Lorsque l'auteur regarde par sa fenêtre, dans les premières heures du jour, il voit des voisins d'âge mûr, habituellement fiers, venir furtivement fouiller  les déchets dans les poubelles. Ses observations sur la crise en évolution remplissent ses livres.

    Un ancien président, Konstantinos Karamanlis, cité par l’écrivain,  décrivait la Grèce comme « une infinie maison de fous (madhouse) ». Dans le premier chapitre, quatre vieilles dames se suicident, laissant derrière elle une note disant qu'avec la coupe des pensions elles ne pouvaient acheter leurs médicaments et voir un médecin.  Elles avaient choisi de ne plus être un fardeau pour la société. On trouve des cas similaires au cours des deux dernières années. Les statistiques officielles disent que le taux de suicides est monté en flèche de 22 %, en sous-estimant probablement le problème car des familles orthodoxes pieuses cacheraient souvent les suicides de leurs proches vécus comme honteux.

    Plus avant dans le livre, quand l'inspecteur Charitos est appelé à se pencher sur les meurtres de riches Athéniens, son premier instinct lui fait craindre qu’une enquête, en exposant les affaires privées de l'élite, pourrait contrarier sa prochaine promotion.

    MARKARIS et Charitos canalisent  un sombre courant grec de mécontentement, psyché que la crise économique a remonté à la surface, plus visible lors de l'élection au Parlement d'un groupe néonazi, Golden Dawn ( Aube dorée). Dans un précédent livre Markaris, prêts qui expirent, les victimes sont liées aux banques, aux fonds spéculatifs et à une Agence de notation.  Ils sont tous décapités.

    Il est sur le point d'embarquer dans le troisième roman de cette trilogie, mais attend de voir comment va la vraie histoire de la Grèce va évoluer. Karolos Papoulias, le président de la réunion des chefs de parti essaye de leur faire former un gouvernement d'unité nationale, mais Markaris est pessimiste.

    « Le système qui dirige le pays depuis la chute de la junte est mort », a-t-il dit. « Les mesures d'austérité ont détruit le paysage politique. La question est que si la Grèce obtient sa survie grâce aux mesures d'austérité et si l'Europe peut survivre à un effondrement grec. Je ne sais quelles sont les réponses. »

    Signé: Pidone

    Google Bookmarks

    1 commentaire
  • Lettre de l’acteur Philippe Torreton à Jean Ferrat

    frrat_torretonJean,

    J'aimerais te laisser tranquille, au repos dans cette terre choisie. J'aurais aimé que ta voix chaude ne serve maintenant qu'à faire éclore les jeunes pousses plus tôt au printemps, la preuve, j'étais à Entraigues il n'y a pas si longtemps et je n'ai pas souhaité faire le pèlerinage. Le repos c'est sacré !

    Pardon te t'emmerder, mais l'heure est grave, Jean. Je ne sais pas si là où tu es tu ne reçois que le Figaro comme dans les hôtels qui ne connaissent pas le débat d'idées, je ne sais pas si tu vois tout, de là haut, ou si tu n'as que les titres d'une presse vendue aux argentiers proche du pouvoir pour te tenir au parfum, mais l'heure est grave!

    Jean, écoute-moi, écoute-nous, écoute cette France que tu as si bien chantée, écoute-la craquer, écoute la gémir, cette France qui travaille dur et rentre crevée le soir, celle qui paye et répare sans cesse les erreurs des puissants par son sang et ses petites économies, celle qui meurt au travail, qui s'abîme les poumons, celle qui se blesse, qui subit les méthodes de management, celle qui s'immole devant ses collègues de bureau, celle qui se shoote aux psychotropes, celle à qui on demande sans cesse de faire des efforts alors que ses nerfs sont déjà élimés comme une maigre ficelle, celle qui se fait virer à coups de charters, celle que l'on traque comme d'autres en d'autres temps que tu as chantés, celle qu'on fait circuler à coups de circulaires, celle de ces étudiants affamés ou prostitués, celle de ceux-là qui savent déjà que le meilleur n'est pas pour eux, celle à qui on demande plusieurs fois par jour ses papiers, celle de ces vieux pauvres alors que leurs corps témoignent encore du labeur, celles de ces réfugiés dans leurs propre pays qui vivent dehors et à qui l'on demande par grand froid de ne pas sortir de chez eux, de cette France qui a mal aux dents, qui se réinvente le scorbut et la rougeole, cette France de bigleux trop pauvres pour changer de lunettes, cette France qui pleure quand le ticket de métro augmente, celle qui par manque de superflu arrête l'essentiel...

    Jean, rechante quelque chose je t'en prie, toi, qui en voulais à D'Ormesson de déclarer, déjà dans le Figaro, qu'un air de liberté flottait sur Saigon, entends-tu dans cette campagne mugir ce sinistre Guéant qui ose déclarer que toutes les civilisations ne se valent pas? Qui pourrait le chanter maintenant ? Pas le rock français qui s'est vendu à la Première dame de France. Ecris nous quelque chose à la gloire de Serge Letchimy qui a osé dire devant le peuple français à quelle famille de pensée appartenait Guéant et tout ceux qui le soutiennent !

    Jean, l'huma ne se vend plus aux bouches des métro, c'est Bolloré qui a remporté le marché avec ses gratuits. Maintenant, pour avoir l'info juste, on fait comme les poilus de 14/18 qui ne croyaient plus la propagande, il faut remonter aux sources soi-même, il nous faut fouiller dans les blogs... Tu l'aurais chanté même chez Drucker cette presse insipide, ces journalistes fantoches qui se font mandater par l'Elysée pour avoir l'honneur de poser des questions préparées au Président, tu leurs aurais trouvé des rimes sévères et grivoises avec vendu...

    Jean, l'argent est sale, toujours, tu le sais, il est taché entre autre du sang de ces ingénieurs français. La justice avance péniblement grâce au courage de quelques uns, et l'on ose donner des leçons de civilisation au monde...

    Jean, l'Allemagne n'est plus qu'à un euro de l'heure du STO, et le chômeur est visé, insulté, soupçonné. La Hongrie retourne en arrière ses voiles noires gonflées par l'haleine fétide des renvois populistes de cette droite "décomplexée".

    Jean, les montagnes saignent, son or blanc dégouline en torrents de boue, l'homme meurt de sa fiente carbonée et irradiée, le poulet n'est plus aux hormones mais aux antibiotiques et nourri au maïs transgénique. Et les écologistes n’en finissent tellement pas de ne pas savoir faire de la politique. Le paysan est mort et ce n’est pas les numéros de cirque du Salon de l’Agriculture qui vont nous prouver le contraire.

    Les cowboys aussi faisaient tourner les derniers indiens dans les cirques. Le paysan est un employé de maison chargé de refaire les jardins de l'industrie agroalimentaire. On lui dit de couper il coupe, on lui dit de tuer son cheptel il le tue, on lui dit de s'endetter il s'endette, on lui dit de pulvériser il pulvérise, on lui dit de voter à droite il vote à droite... Finies les jacqueries!

    Jean, la Commune n'en finit pas de se faire massacrer chaque jour qui passe. Quand chanterons-nous "le Temps des Cerises" ? Elle voulait le peuple instruit, ici et maintenant on le veut soumis, corvéable, vilipendé quand il perd son emploi, bafoué quand il veut prendre sa retraite, carencé quand il tombe malade... Ici on massacre l'Ecole laïque, on lui préfère le curé, on cherche l'excellence comme on chercherait des pépites de hasards, on traque la délinquance dès la petite enfance mais on se moque du savoir et de la culture partagés...

    Jean, je te quitte, pardon de t'avoir dérangé, mais mon pays se perd et comme toi j'aime cette France, je l'aime ruisselante de rage et de fatigue, j'aime sa voix rauque de trop de luttes, je l'aime intransigeante, exigeante, je l'aime quand elle prend la rue ou les armes, quand elle se rend compte de son exploitation, quand elle sent la vérité comme on sent la sueur, quand elle passe les Pyrénées pour soutenir son frère ibérique, quand elle donne d'elle même pour le plus pauvre qu'elle, quand elle s'appelle en 54 par temps d'hiver, ou en 40 à l'approche de l'été. Je l'aime quand elle devient universelle, quand elle bouge avant tout le monde sans savoir si les autres suivront, quand elle ne se compare qu'à elle même et puise sa morale et ses valeurs dans le sacrifice de ses morts...

    Jean, je voudrais tellement t'annoncer de bonnes nouvelles au mois de mai...

    Je t'embrasse.

    Philippe Torreton

     

     

    Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    carco

    Francis Carco a écrit des chansons, dont Le doux caboulot, mis en musique par Jacques Larmanjat, chanté par Marie Dubas (1931) et Suzy Solidor (1935), L'orgue des amoureux, musique de Varel et Bailly, chanté par Édith Piaf (1949), ou encore Chanson tendre, musique de J. Larmanjat, chanté par Fréhel, en 1935. Carco chanta lui-même cette dernière chanson au Lapin Agile, en 1952. Plus près de nous Jean Sablon, Valérie Ambroise, Francis Lemarque, Juliette Greco et d’autres ont chanté ses chansons… Jean Ferrat lui a rendu hommage.

    Francis Carco est le poète mais aussi le romancier, l'auteur notamment de Jésus la Caille, de Bob et Bobette s'amusent, de l'Homme traqué, de Rien qu'une femme... Il définit lui-même son œuvre comme « un romantisme plaintif où l’exotisme se mêle au merveilleux avec une nuance d’humour et désenchantement ». Comme les auteurs de polars, il arpentait le réel. De là viennent les romans populaires qu’il nous a laissés.Comme l'expliqua Alphonse Boudard, Carco fut "l'homme qui a le mieux compris le milieu qui évoluait à la Bastille et à Montmartre." Francis Carco est un écrivain engagé qui décrit, s’émeut, sympathise. Un écrivain qui témoigne des souffrances des plus faibles et des criminels tourmentés, traqués par la police autant que par leur conscience. Il y a cependant du soleil dans ces bas-fonds, celui de la compassion et de l’amour, celui de quelques femmes exceptionnelles, celui d’un écrivain sans frontière.

    Dans ses livres de Francis Carco transparaît aussi l'aspiration à un ailleurs : « Des rues obscures, des bars, des ports retentissant des appels des sirènes, des navires en partance et des feux dans la nuit »  Les ailleurs de Francis Carco sont Nouméa mais aussi, dans sa généalogie, la Corse.

     « Jesus la Caille » et d’autres romans de Francis Carco ont été adaptés au cinéma avec des acteurs célèbres comme Jeanne Moreau, Danièle Delorme, Viviane Romance ou Jean Gabin. Carco joua son propre rôle dans la première version de Prisons de femmes.

    Francis Carco a été membre de l'Académie Goncourt le 13 octobre 1937. Surnommé Le romancier des Apaches, il réalisa les plus forts tirages d'édition de l'entre-deux-guerres. Son œuvre est riche d'une centaine de titres, romans, reportages, souvenirs, recueils de poésie, mais aussi de pièces de théâtre comme Mon Homme. Hervé Bazin lui a succédé à cette académie en 1960.

    Naissance et origines corses :

    Francis Carco est né le 3 juillet 1886 à Nouméa, en Nouvelle Calédonie, où il a passé les dix premières années de sa vie avant de déménager pour Châtillon-sur-Seine, nouvelle affectation de son père fonctionnaire. Sa véritable identité  est François Carcopino-Tusoli, dit Francis Carco, écrivain, poète, journaliste et auteur de chansons. Son père Jean-Dominique estoriginaire de Carcopino (orthographe italienne qui devient en corse Carcupinu, commune de Sarrola-Carcupinu). «Carcu» signifie «fagot» en corse, ce qui donnerait «fagot de pin». Derrière son patronyme on devine donc son origine corse. Tusoli est un nom que l’on trouve dans la généalogie des Buanaparte. Peut-être vient-il du mot « tusa » qui signifie« tonte » ? Francis Carco était moins connu sous le pseudonyme de Jean d'Aiguières. Il est le cousin de Jérôme Carcopino, un historien spécialiste de la Rome Antique, membre de l’Académie française et haut fonctionnaire puis membre de gouvernement Laval sous le régime de Vichy, ce qui lui valut de partager une cellule avec Sacha Guitry après la libération, avant d’obtenir un non-lieu pour services rendus à la résistance. En 1969, le nom de ce cousin académicien fut donné au Musée archéologique d'Aléria, site dont il avait encouragé les fouilles. Un livre lui a été consacré «Jérôme Carcopino, historien à Vichy» écrit par Stéphanie Corcy-Debray (L’Harmattan). Ce cousin Jérôme n’appréciait pas Francis Carco pour son tempérament bohème et libertaire. Par contre l’historien de la famille Carcopino a établi avec fierté la parenté des Carcopino avec la famille Buanaparte, parenté due  à l’alliance en 1874 de Carlo-Maria Carcopino avec Paola-Francesca Tusoli, fille d’un arrière petit-fils de Carlo Tusoli dont la fille Maria-Anna Tusoli avait épousé en 1709 Sébastien Nicolas Buonaparte, arrière grand-père de Napoléon Ier. Par la suite Napoléon III aurait tout fait pour cacher cette parenté jugée par lui comme étant une mésalliance.

    Francis Carcopino avait donc des origines corses anciennes mais le premier contact qu’il eut avec son identité fut celui de son père, autoritaire et violent. Son géniteur corse le battait. L’île qui le vit naître ne fut pas la Corse. Il y voyait des bagnards passer sous ses fenêtres et la guillotine y appliquait la sentence « Tout condamné à mort aura la tête tranchée »écrite en lettre de sang dans l’article 12 du code pénal, heureusement abrogé aujourd’hui. Par la suite, le jeune François Carcopino suivit son père dans différentes affectations en métropole et, devenu Francis Carco, vécut le plus longtemps à Pantuche où il fréquenta les quartiers de Montmartre et de la Bastille.

    De 1948, à son décès le lundi 26 mai 1958 à 20 heures des suites de la maladie de Parkinson, Carco habitait 18 quai de Béthune, dans l'île Saint-Louis, à Paris. Il est mort le 26 mai 1958, en écoutant (hasard ou pas ?)L'Ajaccienne jouée par la Garde républicaine qui passait sous ses fenêtres. Il est inhumé au cimetière parisien de Bagneux.

    Généalogie de Francis Carco : http://www.geneastar.org/gw/index.php3?b=geneastar&lang=en;p=francois;n=carcopino+tusoli

    Biographies :

    http://www.bookine.net/carco.htm

    http://pierresel.typepad.fr/la-pierre-et-le-sel/2012/02/francis-carco-peintre-de-la-boh%

     

     

     

    Google Bookmarks

    1 commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique