• De l'art de réduire le langage...

    janus9 copie

     

    ... à quelques mots ou lettres

    Nous avons – paraît-il – une des langues les plus riches au monde, ne serait-ce que par le nombre de mots existants. C’est une bonne chose. Mais depuis quelque temps, on constate que notre langage se rétrécit d’une manière fantastique, pour se réduire à l’utilisation de quelques mots ou de quelques lettres.

    Quelques exemples : crise financière, dette publique, rigueur, sacrifice, AAA.

    Prenons le fameux AAA.

    Derrière ces trois lettres se cache un modèle de démocratie.

    Des agences de notation – quelques dizaines d’individus, liées aux marchés financiers et en particulier à Wall Street, décident comme de bons professeurs d’apprécier les pays, comme de bons ou mauvais élèves.

    L’Allemagne se voit octroyer les trois lettres magiques. On pourrait lui ajouter un plus pour faire bonne mesure.

    L’Espagne, le Portugal sont bien évidemment déclassés. La Grèce est vraiment considérée comme le cancre de la classe.

    L’Italie  est sommée de renforcer son plan d’austérité que le  parlement du pays vient de voter, il y a à peine quelques jours: 65 milliards d’euros d’économie. Une bagatelle. Sa note est dégradée, il va s’en dire. On lui demande de frapper encore plus fort, en particulier sur les retraites. A la clef, le passage à 67 ans. Beaucoup de salariés italiens vont sans doute applaudir.

    Doit-on continuer à accepter sans même rechigner - au nom de la nécessité - que les politiques financières et économiques soient dictées, imposées par les marchés financiers ? Quelle est la place des citoyens de chaque pays dans cette  affaire ? Les peuples vont-ils continuer à prendre des coups sans broncher ?

    Fort heureusement se lève, un peu partout, un vent d’indignation – voir la journée du 15 octobre  - qui doit se transformer en un véritable mouvement de contestation et de propositions. Propositions pour une autre logique économique au profit du plus grand nombre.

    A nous, simples citoyens, à faire grandir ce mouvement, parce qu'il n'y a pas de fatalité, comme voudraient nous le faire croire les tenants de l'ultralibéralisme.

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