• De Vienne à Milan en passant par Hénin-Beaumont

    Marine Le Pen s’efforce de donner une image plus lisse et plus acceptable du Front national, tout en continuant à éructer et à déverser ses propos éminemment racistes contre les immigrés, responsables à ses yeux de tous les maux qui accablent le pays. Les media et la grande majorité des partis politiques à l’exception de ceux de la gauche de gauche soit observent une neutralité bienveillante ou voire affichent une certaine complicité, soit se taisent. Après tout, pensent-ils, le Front national doit être accepté dans la mesure où il réalise des scores importants. C’est la règle de la démocratie. Pour mémoire, rappelons qu’Hitler et son parti ont pris le pouvoir démocratiquement. On connaît la suite. Tout cela n’est qu’illusion. La blanche colombe qui n’aime pas les étrangers ne renonce pas pour autant à ses amitiés. Il n’y a pas si longtemps elle dansait la valse avec un dirigeant d’un parti néonazi autrichien, à Vienne. La voilà qui accepte une invitation pour participer à une sorte de rassemblement brun et noir, à Milan, les 5 et 6 juillet 2012, en compagnie d’une quinzaine de partis extrémistes de droite et autres nostalgiques du 3ème Reich ou de Mussolini. On ne sait pas encore si elle va y participer personnellement. Mais le Front national sera présent.

    La réunion se déroulera dans le quartier de la gare centrale. Le choix du lieu n’est pas dû au hasard, au moins pour deux raisons. Le quartier est habité par de nombreuses communautés extra-européennes. En outre, depuis un an, la ville est administrée par une équipe politique résolument à gauche. Cela relève de la provocation pure et simple. Les forces progressistes italiennes n’entendent pas laisser se dérouler tranquillement ce rassemblement de la haine et du racisme. D’ores et déjà des mesures sont prises pour faire entendre la voix de l’humain d’abord et de la solidarité. Elles apporteront dans la dignité la réponse appropriée. Se taire ou laisser faire, signifierait prendre une lourde responsabilité  dans la progression des partis néonazis en Europe. N’en déplaise à certains, la lutte idéologique contre la bête immonde ne doit en aucun cas mollir. On ne peut pas accepter l’inacceptable. Dernier mot. A ce jour, les media français, à de rares exceptions, se taisent sur le rassemblement de Milan.

    Agostini

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  • Commentaires

    1
    U Vighjatore
    Samedi 30 Juin 2012 à 19:34

    Le choix de la Gare centrale de Milan est celui des nostalgiques de Mussolini. Du fait de la crise économique en Italie, durant la Première Guerre mondiale, la construction de la gare centrale de Milan avança lentement, et le projet, plutôt simple au départ, changea continuellement pour devenir toujours plus complexe et majestueux. Ce fut notamment le cas quand Mussolini devint premier ministre, parce qu'il voulait que la gare soit monumentale et représente la puissance du régime fasciste.


    2
    Zipinu
    Samedi 30 Juin 2012 à 20:52

    À la gare centrale de Milan (un monumental hommage au fascisme réalisé par Mussolini),: "Savez-vous ce qu'est le quai n°21?". Non, personne ne le sait. le 30 janvier 1944 en partait un convoi pour Auschwitz. Plus de 600 personnes dont 40 enfants, juifs. Plus de 500 d'entre eux étaient déjà morts une semaine après: La république de Salò, siège de la République sociale italienne (derniers avatar du fascisme) en fit partir des convois de la mort jusqu'en mai 1944.. Le temps passe, les témoins disparaissent, il y a urgence à raconter des histoires honteuses qui n'auront bientôt plus de témoins. Les néo-fascistes viennent manifester devant cette gare comme les assassins reviennent sur les lieux de leurs crimes.

    L’Italie a son F.N ( Forza Nuova) et ses « compagnons de route » ("Camerati": de "cameràta") ont même la bénédiction d’un abbé fasciste : Don Giulio Tam. C'est lui qui avait été choisi pour célébrer la messe-hommage organisée par les néo-fascistes en l'honneur du Duce, Benito Mussolini, pour les 60 ans de son exécution. "Les hommes meurent, pas les idées" disaient sans vergogne alors les participants nostalgiques.  Ce curé italien proche de Mgr Lefebvre n'a jamais cessé de "cultiver la mémoire de Mussolini" et d'être un sympathisant d'Alternativa Sociale (puis Azione Sociale) de la petite fille du Duce, Alessandra.


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