• Désir à la peine...

    Harlem désir, premier secrétaire du parti socialiste était l’invité, ce lundi 7 janvier 2013, de Jean-Jacques Bourdin, sur RMC/BFMTV. Il était particulièrement en verve. Mais de nos jours la verve ne suffit plus pour répondre aux préoccupations et autres inquiétudes des Français, en particulier ceux qui ont voté François Hollande au deuxième tour de la présidentielle. Le chômage progresse imperturbable. Le pouvoir d’achat régresse pour la majorité des couches sociales du pays. Harlem Désir en est conscient. Il le dit, et d’ajouter que la responsabilité en incombe à 10 ans de pouvoir de la droite. Certes, sur ce point nous ne pouvons qu’être d’accord. Roma non ci hé fatta in un giorno. Mais pour ce qui concerne l’avenir, il n’y a pas de quoi se réjouir, surtout au regard des mesures prises par le gouvernement Ayrault pour enrayer le chômage et relancer l’économie. Sur ces mesures, le premier secrétaire était à la peine. Il avait du mal à fournir des réponses convaincantes. Il donnait l’impression de manquer de conviction. Et pour cause. Il sait pertinemment que le vote du traité budgétaire européen avec la droite – aux anges – n’aidera pas à sortir le pays de la crise. Pour une raison évidente. Et on l’a déjà écrit. Ce traité concocté par la Troïka impose des politiques d’austérité aux différents pays européens. On en mesure déjà les conséquences désastreuses en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Italie où par exemple les Italiens se voient gratifiés d’une fabuleuse avancée sociale, dès cette année, à savoir le droit de départ à la retraite fixé à 66 ans et 3 mois pour les hommes et à 63 ans pour les femmes ! Merci Super Mario. La France risque bientôt de passer à son tour à la moulinette.

    Deuxième exemple, le crédit d’impôt octroyé généreusement aux entreprises pour la modique somme de 20 milliards d’euros, applicable dès cette année. Les patrons d’ArcelorMittal, de Psa, de Sanofi et compagnie s’en frottent déjà les menottes. Sur ce point, Harlem Désir n’a pas pu ou voulu répondre aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur la nature de ce cadeau et sur le contrôle de sa destination. Notre homme c’est simplement contenté de dire que les futurs membres salariés qui siègeront dans les conseils d’administration des entreprises de plus de 5.000 personnes seront le garant de ce contrôle. Désir est-il un doux rêveur ou nous prend-il pour des billes ? Quant aux autres entreprises, c’est nuit et brouillard.

    Sur le droit de vote des étrangers, hors communautaires,  aux municipales, prévu dans les 60 propositions du candidat Hollande, on en reparlera plus tard quand les conditions seront réunies. Voilà un bel exemple d’opportunisme et de courage politique. Enfin sur le cumul des mandats, autre engagement électoral, on assiste à une sorte de danse qui s’apparenterait à du paso doble.

    Décidément il est loin le temps du «  changement, c’est maintenant ».

    Maria Maddalena Lanteri

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