• LA REPUBLIQUE MALADE DE SES INSTITUTIONS 

     

    1) Une constitution monarchique

    La Constitution actuelle porte la marque de fabrique du Général de Gaulle : un « chef de l'État fort ». Le pouvoir y est exercé quasi-exclusivement par le Président de la République qui pourrait même, en cas de « péril de la Nation »,transformer tranquillement l'État en dictature. La réforme de la responsabilité du Chef de l'État voulue en 2007 par Jacques Chirac n'a rien changé à son irresponsabilité politique. Moyennant quoi le Président, une fois élu directement par le peuple, a pouvoir de vie et de mort sur l'Assemblée nationale qui, elle, n'a aucun moyen d'action sur le Président. Même si le Parquet n'était plus aux ordres du gouvernement la justice ne pourrait rien contre un Président. Le Gouvernement est encore plus asservi que les autres puisqu'il est nommé et congédié à volonté par le Président.

    Résultat: le Président concentre de fait les pouvoirs au détriment du Gouvernement et du Parlement sans contre-pouvoir ni contrepartie.

    Avec le Front de Gauche, exigeons l'abolition de la monarchie républicaine ! 

    2) Un Peuple écarté

    Après la Seconde guerre mondiale, le peuple français a choisi par référendum un régime parlementaire pour reconstruire son pays. À travers ces institutions-là, il s'est donné une sécurité sociale, un droit du travail protecteur, une retraite, une éducation nationale performante, un système de santé prestigieux, un développement économique glorieux. Mais à cause notamment d'une politique de décolonisation chaotique, le régime politique n'a pas tenu, et le Général de Gaulle est revenu au pouvoir.

    Le premier acte de la refonte institutionnelle de 1958 a consisté à en écarter la représentation nationale : les assemblées parlementaires se sont mises en congé. Le deuxième acte a été de confier le pouvoir constituant au pouvoir exécutif. Le troisième acte a été de forcer la main du Peuple en lui présentant un projet de Constitution en pleine guerre d'Algérie sans lui avoir permis d'en débattre.

    Résultat: avec la Constitution de 1958, le Peuple n'intervient que pour élire un Président qui n'a aucun compte à lui rendre et une Assemblée qui n'a pas les moyens d'être un contre-pouvoir. Désormais, lorsqu'un référendum est organisé, s'il ne sert pas à confirmer la volonté du Président, il est purement et simplement ignoré : après le « NON » au Traité constitutionnel européen, le Président Sarkozy a passé outre en adoptant le Traité de Lisbonne.

    Avec le Front de Gauche, refaisons du Peuple le véritable souverain !

    3) Un Parlement méprisé

    Rapidement accusé de tous les maux après la IVe République, le Parlement a d'abord été « rationalisé » ; c'est-à-dire en fait amputé de tout ce qui lui permet de remplir dignement sa mission : délibérer, voter la loi et contrôler l'action du Gouvernement. La majorité y est disciplinée et soumise à la volonté de l'exécutif : c'est la majorité présidentielle. Le Chef de l'État téléguide la politique du Gouvernement par tous moyens et le Gouvernement obtempère grâce à sa maîtrise totale de la procédure législative. L'opposition parlementaire est quotidiennement ridiculisée, n'exerce que d'inutiles prérogatives quand elle n'est pas tout bonnement muselée.

    Résultat: Le Parlement est une chambre d'enregistrement de la volonté présidentielle.

    Avec le Front de Gauche, rétablissons la primauté du pouvoir législatif !

     

    Pour la Sixième République !

    LE FRONT DE GAUCHE POUR UNE SIXIEME REPUBLIQUE PARLEMENTAIRE, PARTICIPATIVE ET SOCIALE

     

    1) De nouveaux droits pour les citoyens

    Citoyens dans l'entreprise

    « Rois dans la Cité et serfs dans l'entreprise » ? Pas question ! Les travailleurs doivent exercer sur leurs lieux de travail les droits qui les émanciperont et feront des entreprises publiques comme privées les véritables sources de la richesse du pays.

    Le Front de Gauche milite pour la réaffirmation de droits sociauxau plus haut niveau de la hiérarchie des normes : droit à l'emploi et au travail, à la santé, au logement, à l'éducation, à la protection sociale. La Constitution devra reconnaître la citoyenneté d'entreprise en imposant dans le statut des grandes entreprises une responsabilité sociale et en conférant aux salariés et à leurs représentants un pouvoir économique d'importance. 

    Citoyens en France

    Si les travailleurs sont citoyens parce qu'ils participent à la vie de leurs entreprises, les résidents de France doivent aussi le devenir parce qu'ils participent à la vie de démocratique de notre pays.

    Le Front de Gauche mettra en place une citoyenneté de résidencefaisant bénéficier les résidents extra-communautaires du droit de vote aux élections locales.

    2) Un nouveau régime parlementaire pour une République sociale

    Remettre le Peuple aux commandes

    Le Peuple renouera avec le pouvoir souverain qui lui revient s'il a l'occasion de l'exercer directement plus souvent. Il faut donc multiplier les occasions pour lui d'intervenir sur la scène politique en ne le reléguant pas à un rôle d'électeur occasionnel.

    Le Front de Gauche créera un droit de pétition et d'initiative législativeouvert aux citoyen-nes, aux organisations syndicales et aux associations. Undroit de révocation des élus hostiles à l'intérêt du peuple sera inauguré en France, à l'image de ce qui se fait aux États-Unis et au Venezuela ! Le recours au référendum sera rendu plus systématique (et veillera à ne pas opposer le Peuple à ses représentants).

    Pour qu'une telle ambition devienne réalité, il faut re-politiser notre Peuple.

    Le Front de Gauche prendra le parti de l'implication populairepar l'inscription de la démocratie participative dans la constitution et une éducation populaire instituée en ministère. Un statut du bénévole favorisera l'engagement politique et associatif des personnes. De la même manière, un statut de l'élu permettra les allers-retours entre le mandat politique et le monde du travail. Cela sera rendu d'autant plus indispensable que l'interdiction du cumul des mandats permettra une implication du plus grand nombre et une démocratisation du personnel politique.

     

    Respecter la représentation nationale

    Le régime parlementaire est celui qui permet à la représentation nationale de jouer son rôle de législateur et de contre-pouvoir face à l'exécutif. Pour cela il faut remettre le Président, le Gouvernement et le Parlement à leurs places respectives.

    Le Front de Gauche mettra fin aux pouvoirs exorbitants du Présidentde la République en réduisant ses attributions et en remettant en question les modalités de sa désignation. Corrélativement, le Gouvernement sera vraiment issu de la majorité parlementaire et devra rendre des comptesà une Assemblée nationale véritablement souveraine, délibérante et représentative, c'est-à-dire notamment élue à la représentation proportionnelle et respectant la parité. La question de la suppression du Sénatou de sa profonde transformation en chambre relais des collectivités locales et des initiatives citoyennes, pour servir la transmission des aspirations populaires et sociales, sera débattue par l'assemblée constituante.

     

    Respecter l'indépendance de la Justice

    Si la Ve République a échoué sur un plan démocratique, c'est aussi parce qu'elle a piétiné l'institution judiciaire. Le Conseil supérieur de la Magistrature n'a pas pu jouer son rôle de garant de l'indépendance des juges parce qu'il a été supplanté par le chef du pouvoir exécutif, le Président de la République.

    Le Front de Gauche le remplacera par un Conseil supérieur de la justicepour moitié élu par les magistrats et pour moitié nommé par le Parlement. Ce Conseil décidera de l'ensemble des nominations dans la magistrature. Les juridictions seront réinventées à l'aune des nouveaux droits fondamentaux inscrits dans la Constitution. 

    3) La souveraineté populaire enfin !

    Desserrer l'étau international et européen

    Le maillage des institutions internationales et européennes, à vocation économique et financière notamment, ont fini par faire écran entre les Peuples et leurs gouvernants. De sorte que les personnels politiques français ne rendent plus de compte à leur Peuple, mais à des mandataires internationaux (FMI, Banque mondiale, Commission européenne, BCE, etc.) eux-mêmes soumis à l'arbitraire des marchés, défendant une idéologie ultra-libérale. Le diktat permanent des agences de notation en est la preuve. Cette situation est intenable économiquement et politiquement. On le voit en Grèce et ailleurs.

    Le Front de Gauche réhabilitera la souveraineté populaire par l'institution d'une nouvelle hiérarchie des normeseuropéennes et internationales favorisant à la fois la prééminence des droits sociaux et politiques et de normes environnementales, ce notamment par la négociation d'un nouveau traité européen et de nouveaux statuts de la BCE, mais aussi par un changement du cours de la mondialisation passant par une profonde réforme de l'ONU.

     

    Priorité à l'intérêt général

    Partout où l'intérêt général s'est effacé au profit de la concurrence des intérêts particuliers, la République a échoué. La décentralisation voulue par la droite et la privatisation de la recherche scientifique en sont l'illustration.

    Le Front de Gauche abrogera la réforme trerritoriale de 2010 au nom du principe général de responsabilité selon lequel l'État est garant de l'égalité des citoyens sur l'ensemble du territoire. La nouvelle organisation du territoire fera place à la péréquation financière, la continuité territoriale en matière de droits, l'égalité de traitement des territoires, etc. Les principes de proximitéet de coopération territoriales supplanteront celui de concurrence entre territoires afin d'optimiser les décisions publiques dans le sens d'une plus grande satisfaction de l'intérêt général.

    Le Front de Gauche inscrira dans la Constitution le droit des citoyens à intervenir dans le développement de la recherche scientifique. Pour le garantir, des forums citoyens des sciences et de la technologie avec pouvoirs d'enquête seront créés à la demande des populations concernées. Leurs investigations, évaluées par des scientifiques, donneront lieu à un rapport annuel remis à l'Assemblée nationale qui constituera la base du contrôle de l'action gouvernementale en la matière.

      

    Une méthode démocratique !

    UNE ASSEMBLÉE CONSTITUANTE POUR FAIRE LA RÉVOLUTION CITOYENNE

     

    À contenus nouveaux, méthode nouvelle. Ce projet d'institutions nouvelles nécessite une implication populaire massive que seul un processus constituant ouvert permettra d'obtenir.

    1) Rompre avec l'ancien régime

    La meilleure garantie de cette implication commence par les gages donnés de ce que les actes correspondent aux paroles. Il faut d'abord rompre avec les dispositions les plus aliénantes, celles qui précisément empêchent la grande majorité des citoyens de prendre leur part dans les choix politiques cruciaux qui s'annoncent.

    Le Front de Gauche réunira une majorité à l'Assemblée nationale qui abrogera l'ensemble des lois liberticides et anti-socialesaccumulées ces dernières années, mettant ainsi une majorité longtemps écartée de la chose politique en mesure de s'y intéresser.

    2) Convoquer l'Assemblée constituante

    Dans les régimes qui respectent la représentation nationale, les grands projets constitutionnels sont le fruit d'une assemblée élue par le Peuple.

    Le Front de Gauche demandera par référendum au Peuple d'approuver la loi portant convocation d'une Assemblée constituanterépondant à la définition suivante : un ensemble de représentants élus au suffrage universel direct, à la représentation proportionnelle intégrale sans seuil et à parité hommes-femmes parfaite, ayant pour mandat d'élaborer et de proposer un nouveau texte constitutionnel. La volonté populaire exprimée favorablement vaudra validation du mandat conféré aux futurs élus. Les candidats à l'Assemblée constituante ne devront être titulaires d'aucun mandat, ni candidats à de futures élections.

    3) Délibérer à l'échelle du pays

    Le texte proposé devra être l'aboutissement d'un gigantesque débat public organisé parallèlement aux travaux de l'Assemblée constituante de manière que soient respectés autant la souveraineté du Peuple que le mandat des représentants à l'Assemblée constituante.

    Le Front de Gauche sollicitera la participation des citoyens, des organisations sociales et politiquesau travers de toutes formes de rencontres publiques (forums, états-généraux, assemblées populaires, ...). Grâce au relais médiatique notamment, le peuple s'en appropriera les enjeux.

    4) Laisser le Peuple décider

    L'Assemblée constituante ainsi informée par le débat public, votera un projet de Constitution à propos duquel le Peuple sera consulté.

    Le Front de Gauche organisera un référendumqui permettra l'approbation ou la nouvelle délibération du projet issu de l'Assemblée constituante.

     

    Une constitution nouvelle : La clé de la révolution citoyenne

    Partout où la révolution citoyenne a été menée, les peuples ont commencé par revendiquer une constitution nouvelle. Cela a été vrai au Venzuela, en Bolivie et en Équateur. C'est vrai en Tunisie. Ça l'est aussi en Islande où l'ordre ancien qui avait fini par confisquer la souveraineté populaire a été renversé par plusieurs référendums et où une Assemblée constituante est actuellement à l'œuvre. L'objectif et la méthode sont cohérents. Pour reprendre la parole, les peuples s'en donnent institutionnellement les moyens comme au temps de la Révolution française de 1789.

     

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  • Veolia a décidé de se désengager de la Sncm. Ce qui n'est pas sans poser de sérieux problèmes quant au devenir de la compagnie maritime. On peut déjà mesurer les conséquences pour l'emploi de près de 4000 personnes, emplois directs et induits. De même pour les activités économiques en Corse, liées au transport maritime. Nous publions ci-dessous un communiqué du syndicat des marins et sédentaires de la Cgt qui tient à s'exprimer après l'annonce de Veolia.

    Par ailleurs nous donnons la parole à Frédéric Alpozzo, secrétaire général de ce syndicat.

    COMMUNIQUE DE PRESSE

    MARINS-SEDENTAIRES

    S.N.C.M.

    Au vu du conflit de 47 jours qui s’est déroulé en février et mars 2011, la décision de Veolia de se désengager du transport au-delà de la SNCM, dans le cadre de sa fusion avec Transdev ne nous surprend pas et le processus de cessions de ses parts doit se faire à présent dans une durée estimée à deux ans maximum, avec l’autre actionnaire du groupe Veolia-Transdev (VTD), la Caisse des dépôts et consignations, qui est un actionnaire public de référence au service de missions d’intérêt général.

    Pour notre part, nous serons vigilants au sein du Conseil de Surveillance de la SNCM, sur le suivi et les effets de ce processus pour la SNCM et ses salariés dans la composition future de 66% de son capital aux côtés de l’Etat (25%) et des salariés (9%), afin que soient garantîs des choix industriels et les investissements nécessaires, au maintien et au développement de nos activités, de Service Public entre le Continent et la Corse, comme sur les lignes du Maghreb, ainsi qu’au maintien et à l’amélioration de l’emploi comme de nos statuts dans l’intérêt de tous les salariés de la SNCM.

    S’il n’y a donc aujourd’hui aucune urgence concernant la situation capitalistique de la SNCM, il y a par contre, urgence à agir :

    *    Pour remettre en cause les choix stratégiques en cours opérés par Le Président du directoire de la SNCM, Marc DUFOUR, nommé à la SNCM par le Président du Conseil de Surveillance Gérard COUTURIER, sous le contrôle de Veolia Transport suite à un audit commandé à sa société MD Consulting.

    Choix qui peuvent conduire selon notre analyse au démantèlement de la SNCM, du service public de continuité territoriale et à de nouveaux plans sociaux pour les salariés de la SNCM :

    Ø  Sur la mise en œuvre du désengagement des lignes du Maghreb à compter de la saison 2012, avec le retrait d’un navire affecté sur l’Algérie et la réduction d’environ 50% des traversées avec la Tunisie au moment où « LD LINES » annonce fermement l’ouverture d’un service à passagers avec un navire mixte récent à compter de mai 2012.

    Ø  L’année où seront débattus et délibérés par l’Assemblée Territoriale de Corse,le prochain appel d’offres de Délégation de Service Public et la prochaine organisation de l’ensemble de la desserte maritime du service public de continuité territoriale, et malgré l’arrêt rendu par la Cour administrative d’appel de Marseille, le 7 novembre dernier suite à la plainte de Corsica Ferries qui remet en cause l’actuel contrat de Délégation de Service Public opérée par la SNCM en partenariat avec la CMN :

    Réouverture à compter du 27 janvier 2012, de la ligne arrêtée par MobyLines entre Toulon et les ports principaux de Bastia et Ajaccio, en dehors de la Délégation de Service Public, après seulement un an d’exploitation, ce qui a démontré que sans subventions aucune compagnie ne pouvait offrir un service de qualité, régulier et fiable et que par conséquent il n’y avait pas de véritable marché.

    Or, cette réouverture de ligne est sensée préparer une éventuelle prochaine D.S.P étendue à Toulon qui ne pourra voir le jour que sur décision de l’Assemblée Territoriale de Corse en 2012 et en cas de carence du marché.

    Cette réouverture de ligne essentiellement dédiée au fret ferait donc croire le contraire alors qu’elle sera déficitaire en fin d’année 2012 d’après plusieurs éclairages économiques. Cette illusion ainsi créée par la réouverture de cette ligne, dans ces conditions, est de nature à empêcher, non seulement une possible extension de la prochaine D.S.P à Toulon, mais également à réduire son futur périmètre sur Marseille à la seule desserte des ports secondaires tel que le réclame Corsica Ferries.

    Enfin, cette réouverture de ligne interviendrait suite au récent arrêt rendu par la Cour administrative d’appel de Marseille qui remet en cause le Contrat de Délégation de Service Public entre Marseille et la Corse opérée par la S.N.C.M et la C.M.N, ce qui nécessite donc de remettre également en cause dès à présent, les conventions existantes du régime des aides dites sociales entre Toulon, Nice et la Corse tel que s’y sont engagés les Présidents du Conseil Exécutif et de l’Assemblée de Corse, Paul GIACOBBI et Dominique BUCCHINI, le 2 avril 2010.

    Ø  Processus de vente du siège social engagé sans qu’aucune étude n’ait eu lieu avec les Instances représentatives du Personnel sur les conséquences d’un tel projet pour l’ensemble des services et des personnels de la S.N.C.M, contrairement aux engagements pris à son arrivée par le Président du Directoire.

    Processus de vente engagé sans aucune visibilité sur l’intérêt industriel, organisationnel, économique et financier pour la S.N.C.M de ce projet.

    La seule motivation affichée est l’arrêté des comptes de la S.N.C.M au premier janvier 2011 pour les résultats affichés par le groupe « VTD ».

    *    Pour la remise en cause simultanée de l’ensemble du dispositif actuel de la desserte maritime du Service Public de continuité territoriale, conventions d’Obligations de Service Public entre, Toulon, Nice et les ports de la Corse avec attribution de subventions publiques via le régime des aides dites sociales comme de la convention de Délégation de Service Public entre Marseille et six ports Corse, dans un cadre d’intérêt général tel que l’ont exprimé les Présidents de l’Assemblée et du Conseil Exécutif de Corse, Dominique BUCCHINI et Paul GIACOBBI, le 2 avril 2010.

    *    Pour le changement des conditions actuelles de la concurrence avec la compagnie italienne « LowCost » Corsica Ferries, qui pratique le dumping social et fiscal financé avec l’argent de nos impôts !

    Pratiques de dumping social et fiscal tolérées entre Etats membres pour faire de la concurrence déloyale, ce qui ne doit pourtant plus durer selon le Président de la république, Nicolas SARKOZY, dans son discours de Toulon du premier décembre 2011.

    Pratiques rendues possibles en l’absence d’une loi qui soumette toutes les compagnies opérant sur ces lignes à passagers au cabotage national, à l’immatriculation de leurs navires sous pavillon français de premier registre, conformément aux conditions définies par la législation française pour ses propres ressortissants.

    Par conséquent, La CGT réitère ses demandes :

    *    Afin que l’Etat exige la réunion d’un prochain Conseil de Surveillance pour que soient mis en œuvre d’autres choix qui garantissent l’avenir industriel et social de la SNCM avec l’étude sérieuse de nos propositions faites pour l’exploitation de la flotte en 2012 afin de maintenir et renforcer l’activité et l’emploi sur le Service Public de continuité territoriale comme sur le Maghreb et en vue de préparer au mieux les futures échéances politiques qui conditionneront l’avenir de ces dessertes.

    *    Pour que la Collectivité Territoriale de Corse dénonce dès à présent les conventions existantes du régime des aides dites sociales et dévoile au plus tôt son calendrier et ses propositions pour l’ensemble du prochain dispositif de desserte maritime du Service Public de continuité territoriale entre Marseille, Toulon, Nice et six ports Corse, qui sera soumis aux travaux et aux délibérations de l’Assemblée Territoriale de Corse en 2012.

    *    Pour que seules les compagnies liées avec une convention de service public suivant les besoins et les obligations établies par la Collectivité Territoriale de Corse, soient autorisées à opérer sur les lignes au cabotage maritime national entre le Continent et la Corse.

    *    Pour que les Ministres en charge respectivement, des Transports, et de l’Economie, des Finances et de l’Industrie :

    - Mettent en œuvre les moyens indispensables pour faire cesser les pratiques de dumping constatées, qui menacent gravement nos emplois et l’avenir de nos compagnies maritimes françaises sous pavillon français de premier registre, conformément aux engagements du Président de la République.

    - Mettent en œuvre les moyens et actions nécessaires à la clôture de la énième procédure juridique de Corsica Ferries, par le tribunal de première instance européen, sans nouvelle condamnation de la SNCM au détriment de ses salariés qui avec l’argent des contribuables français ont déjà payé un lourd tribut au nom de la libre concurrence totalement faussée et ce, malgré une privatisation en 2006 que nous avons combattue et qui n’a rien réglé.

    14 décembre 2012

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  • ... et propositions du Front de gauche

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    Pour justifier le hold-up du siècle auquel se livrent depuis 2008 les marchés financiers, les banques, les multinationales et leurs richissimes amis de la Sarkozie, il faut faire peur, culpabiliser et mentir. Petit florilège…

     

     

    Non, la dette n’est pas un fardeau transmis à la génération suivante !

    La dette, si elle sert à de l’investissement, est justement ce qui crée les richesses pour les générations futures. Par contre, consacrer 50 milliards d’euros par an (plus que le budget de l’éducation nationale) pour payer des intérêts à des marchés financiers, voilà le vrai gâchis !

    Proposition : libérer les peuples des marchés financiers. La banque centrale européenne, par le biais des banques centrales nationales, doit prêter directement aux Etats sans intérêts. Les marchés financiers et les banques n’ont pas à spéculer sur les budgets des gouvernements. Si nécessaire, nous nous mettrons en situation de désobéissance face à l’Union européenne en obligeant directement la Banque de France à émettre de la monnaie pour ne plus dépendre des marchés financiers. Rien d’ailleurs dans les traités européens ne l’interdit formellement. 

    Non, la France ne vit pas au dessus des ses moyens !

    Depuis des années, la bande organisée qui nous gouverne a tout fait pour ruiner l’Etat notre système social en les privant de recettes fiscales. Les niches fiscales pour les plus riches coûtent chaque année au pays 75 milliards d’euros ! C’est 9 fois plus que ce que doit rapporter le plan Fillon en un an et en appauvrissant la majorité des habitants. De l’argent, il y en a. Il faut avoir le courage d’aller le chercher où il est.

    Proposition : une réforme fiscale, vite ! Suppression du bouclier fiscal, suppression de toutes les niches, augmentation de l’ISF, taxation des revenus financiers à un niveau au moins égal à celui des revenus du travail, création d’une nouvelle tranche d’impôts pour les revenus les plus hauts, annulation de la suppression de la taxe professionnelle.

    Non, la france n’est pas en faillite !

    La France possède un patrimoine énorme  : écoles, routes, infrastructures etc… ainsi que des entreprises et des services publics. Le montant de ce patrimoine n’est jamais pris en compte par les soi-disant experts économistes alors qu’il est nettement supérieur à la « dette » officielle.  Depuis des années, la droite essaie de faire glisser vers les marchés ce qui appartient à chacun de nous ! L’austérité a bon dos : elle permet de justifi er le pillage de l’Etat au nom de la bonne gestion !

    Proposition : les services publics doivent être renforcés. La bonne gestion, c’est celle qui permet l’accès de tous aux droits et aux besoins fondamentaux des êtres humains : l’éducation et la connaissance, la santé, le logement, le travail, la communication, l’énergie, l’eau, etc… Le bien commun ne peut pas être géré par des intérêts privés.

    Non, l’austérité ne permettra pas de réduire la dette !

    L’économie française repose sur la consommation des ménages. Le plan d’austérité aura pour conséquence une baisse de la consommation et donc une récession généralisée. Cela entraînera une hausse du chômage et donc une baisse des recettes pour la sécurité sociale et l’Etat. Ce qui justifiera pour la droite un nouveau plan d’austérité et la destruction du système social pour l’off rir aux assurances privées.

    Proposition : faire le contraire de ce qui échoue depuis des décennies.

    • Une politique de relance de l’économie selon des critères durables, environnementaux et sociaux s’impose car seul le plein emploi de qualité permettra de répondre aux besoins des peuples. Le contrôle de quelques banques et la création d’un pôle public bancaire permettront d’orienter les crédits vers l’investissement productif et non vers la spéculation.

    • L’Etat doit redevenir un acteur majeur de la production et mettre si nécessaire sous sa protection des secteurs industriels pour empêcher les délocalisations et les destructions d’emplois pour toujours plus de profi ts. La politique économique concerne tout le monde : elle doit être conduite de manière démocratique.

    • Tout cela permettra une revalorisation conséquente du SMIC ainsi qu’une augmentation des recettes de la sécurité sociale. Et du même coup de maintenir le droit à la retraite à 60 ans à taux plein et de revaloriser les prestations sociales !

    Conclusion : Rien ne peut justifier aujourd’hui une politique de rigueur. La rigueur n’a pas de sens, sauf pour les marchés financiers et ceux qui spéculent ! Les plans d’austérité généralisés en Europe mènent les peuples à la misère. C’est à une destruction programmée de nos sociétés à laquelle nous assistons.

    D’autres solutions sont possibles. Elles passent par une remise en causes complète des logiques en cours. Le capitalisme n’est ni réformable, ni « régulable » car il fait passer le profit avant toute chose. Entre le chaos que nous préparent les gouvernements libéraux, le statu quo des socio-démocrates européens et les propositions xénophobes d’une extrême droite surfant sur le désespoir, il n’y a qu’une alternative : les propositions mises en débat par le Front de Gauche. Ce programme intitulé l’Humain d’abord ! c’est la première étape d’un processus nécessaire rendant possible une société où l’humain passe en premier.

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  • jefferson_-jv-[1]

    "Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d'abord par l'inflation, ensuite par la récession, jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis."

    Président des Etats-Unis, il avait compris dès 1802 le danger d'une économie laissée au mains des institutions bancaires. Il aura fallu deux cent ans pour que cela se réalise, mais on reste pantois face à la pertinence du raisonnement.

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