-
Du vote utile
POINT DE VUE
De-ci de-là, y compris dans notre propre entourage, une question se fait de plus en plus pressante : devant la montée de Marine Le Pen dans les sondages et pour éviter de reproduire un nouvel avril 2002, ne serait-il pas préférable de voter François Hollande, dès le premier tour des élections présidentielles ?
Question tout à fait légitime.
Pour notre part, en tant que Manca alternativa, la réponse est claire, sans ambiguïté. C’est non.
Pourquoi ?
Premièrement les socialistes n’ont toujours pas tiré les enseignements de l’échec de Lionel Jospin. Celui-ci n’avait-il pas proclamé haut et fort, à la veille des élections, que son programme n’était pas socialiste ?
Résultat.
Une partie de son électorat a fui et s’est réfugié, soit auprès de la candidature de Jean-Pierre Chevènement, soit dans l’abstention.
Deuxièmement, le Parti socialiste, aujourd’hui, ne propose pas un programme véritablement alternatif. C’est du saupoudrage. Il s’appuie lui aussi sur le postulat selon lequel la crise est mondiale et que la marge de manœuvre est très limitée. Autant mettre un cautère sur une jambe de bois.
En outre, et cela est encore plus inquiétant, des voix s’expriment dans le parti et bien évidemment à l’extérieur pour assouplir le programme, le rendre plus réaliste, plus crédible. Il ne faut surtout pas contrarier les marchés. Ces fameux marchés qui font désormais la pluie et le mauvais temps.
A ce rythme, bientôt on ne verra plus la différence entre les propositions de la droite et celles du Parti socialiste.
De nos jours, les plans de rigueur qui se succèdent un peu partout en Europe n’apportent aucune réponse à la crise. Au contraire, ils contribuent à faire payer les plus faibles au profit des spéculateurs, à casser les acquis sociaux et les services publics, à aggraver la dette publique. Il suffit de regarder autour de nous et dans notre pays pour s’en convaincre.
C’est une autre logique de développement qu’il nous faut aujourd’hui. C’est possible. Les marchés ne sont pas invincibles. Ce n’est pas inscrit dans le marbre.
Et comme disait quelqu’un : « Ce n’est pas notre adversaire qui est grand, c’est nous qui le regardons à genoux ». D'où la nécessité de se relever, de résister, de combattre et de proposer autre chose.
Le programme du Front de gauche auquel nous souscrivons s’appuie sur une démarche nouvelle, pour explorer une voie nouvelle. Il propose une vraie rupture avec la logique ultralibérale. Il refuse cette fatalité et ce climat de peur dans lesquels on voudrait nous enfermer.
Nous voterons Jean-Luc Mélenchon. Dès le premier tour.
Tags : vote, utile, Urnes, Mélenchon, Gauche alternative, Socialistes
-
Commentaires