• Eppur si muove

    Mercredi 15 août 2012.

    Il est peut être onze heures. Déjà il fait chaud, très chaud sur la plage de Portigliolo, commune de Coti-Chiavari. Pas mal de baigneurs s’ébrouent ou barbotent dans une eau claire, d’un bleu turquoise. La torpeur gagne peu à peu tous les esprits. Une toute petite brise de mer calme les ardeurs du soleil. Une bénédiction.

    A Marseille, à Grenoble et à Rome – paraît-il – on suffoque. En Bretagne on grelotte. C’est les vacances. Le top, comme on dit. Tout semble s’arrêter. Le farniente est roi.

    Eppur si muove, pourtant elle tourne la planète, avec ses bonheurs et surtout ses malheurs.

    A Londres, les jeux olympiques sont finis. Ouf ! On respire, après une longue série d’événements sportifs, le championnat d’Europe de foot, le Tour de France... La flamme s’est éteinte pour quatre ans. Les nations comptent leurs médailles. La France se retrouve à la septième place. Pas trop mal ! Nos handballeurs raflent pour la deuxième fois consécutive la médaille d’or et démontent sans rire le studio de l’Equipe TV, sous le regard ébahi de la journaliste de service. Quelle mouche les a piqués ! Les culottés ! Les jeux ont coûté la modeste somme de 30 milliard d’euros. Les contribuables britanniques vont se faire un plaisir d’honorer la dette.

    A Amiens, les quartiers Nord se sont enflammés à la suite du décès d’un jeune. Nouvel épisode – et sans doute pas le dernier - d’un grave problème que les gouvernements successifs n’ont pas voulu prendre en compte depuis des décennies.

    Le groupe volailler Doux est vendu à la découpe. 1200 salariés vont se retrouver sur le carreau, totalement déplumés. Les Roms continuent d’être expulsés. Guéant toujours présent ?

    L’antiracisme perd un grand combattant. Mouloud Aounit, ex-président du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) est mort à la suite d’une longue maladie.

    A Damas, la guerre civile se poursuit avec son cortège de morts. A l’Ump, on crie au laxisme et à la mollesse du pouvoir socialiste face à l’événement. Dérisoire et mesquin argument au regard de la tragédie que vit le peuple syrien.

    Le Conseil constitutionnel écarte la nécessité de réviser la loi fondamentale de la nation pour faire adopter la règle d’or budgétaire. François Hollande respire. Ou du moins provisoirement. Le Front de gauche entend à la rentrée développer une campagne en faveur d’un référendum sur la question. Rappelons que le pacte budgétaire, cher à Merckel et à Sarkozy, conditionne toute réforme économique à l’autorisation des institutions européennes. Ces mêmes institutions pourraient abaisser arbitrairement le déficit de l’Etat, comme elles pourraient foutre leurs nez dans les comptes de la Sécurité sociale, des entreprises nationales, etc. Un comble !

    Enfin, en ce quinze août, la vierge Marie monte au paradis.

    Il fait chaud. La torpeur gagne en intensité. Alors un bon bain de mer serait tout à fait profitable.  

     

    Lazio

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