• Et maintenant ?

    Khadafi est mort.

    Le peuple libyen est enfin libéré d'un tyran sanguinaire et mégalomane, après plus de 40 ans de dictature et de terreur.  Nous passerons sur la manière dont Khadafi a été liquidé, ni nous ne verserons une quelconque larme sur sa dépouille mortelle. Les puissances occidentales jubilent et étalent sans vergogne leur satisfaction."Le tyran est tombé grâce à nous", proclament-ils en boucle sur tous les media de la planète. Mais à quel prix ? Probablement des milliers de morts et des destructions massives. La guerre devait être de courte durée. Quelques jours suffiraient, se vantaient  les interventionnistes de tout poil. Elle a duré huit mois.  Ce qui prouverait que Khadafi n'était pas aux abois comme l'affirmaient d'aucuns, en particulier le vrai-faux ministre des affaires étrangères, un certain Bernard-Henri Levy. On a essayé de justifier l'intervention de l'Otan, à la tête de laquelle s'agitait notre président de la République, au nom de la démocratie  et du peuple libyen. Cela nous renvoie à la tristement célèbre intervention en Irak.

    Libérer le peuple libyen ?

    Une plaisanterie macabre. Parlons plutôt de ces fameuses réserves de pétrole  qui font saliver les Sette maggiore, comme on les qualifiait à une certaine époque. A savoir les grandes compagnies pétrolières déjà engagées dans une course effrenée pour la maitrise de l'or noir.

    Et maintenant ?

    Nous espérons que le peuple libyen prenne en main son propre destin.Toutes les forces de progrès à travers le monde doivent l'y aider. Mais des doutes subsistent. La guerre - qui n'est pas encore finie - va laisser des traces profondes. Le pays est ruiné. Les populations meurtries et divisées. Le Conseil national de transition est composé d'éléments hétérogènes et la lutte pour le pouvoir est déjà ouverte. Des risques de dérapages existent, y compris une dérive islamiste qui ne répondrait aucunement au besoin impératif de construire une Libye nouvelle, libre et démocratique. Il est probable que les puissances occidentales vont  jouer avec ces contradictions afin de s'accaparer les richesses du pays.

    Encore un mot sur ce qu'on appelle le bal des hypocrites ou plus prosaïquement le bal des faux culs.

    Avant février 2011, Khadafi était courtisé par tous les puissants de ce bas monde. On se l'arrachait même. On l'invitait à Paris, par exemple, avec tous les honneurs qui convient à un grand homme d'Etat. On lui vendait des armes. Beaucoup d'armes. Et bien d'autres choses encore. Khadafi était une personne de bien, très fréquentable. On le revoit  encore sur le perron de l'Elysée en compagnie de Nicolas Sarkozy, tout deux satisfaits comme des larrons en foire. Et puis, changement de programme à 180 degrés. Khadafi n'était plus honorable. plus fréquentable. Il devenait l'homme à abattre. Il a été tué. Un mort ne parle pas.

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