• Grèce : Rien n'est réglé

    Les Dieux de la finance sont enfin soulagés – au moins provisoirement – la Grèce a  cédé à la peur et aux multiples pressions que l’on peut qualifier d’éhontées de la part des tenants de l’ultralibéralisme, Merkel, le Fmi, la Bce, etc. Elle a voté pour la Nouvelle démocratie, à hauteur de 29%. Compte-tenu de la loi électorale celle-ci se retrouve avec 129 députés sur 300 ! Elle va tenter de constituer un gouvernement qui poursuivra assurément la même  politique. Une politique drastique  imposée par les marchés financiers. Elle va donc ajouter de l’austérité à l’austérité. La Merkel peut se réjouir.

    Qui est la Nouvelle démocratie ?  Ce parti a sévi en Grèce pendant de nombreuses années après la chute des colonels. Il est à l’origine de la situation actuelle de la Grèce. Pour mémoire, n’avait-il pas truqué les comptes du pays avec le concours et la complicité de la célèbre banque Goldman Sachs ? N’avait-il pas encouragé une gigantesque évasion fiscale, une politique de dépenses militaires exorbitantes, au profit des marchands d’armes allemands, français et américains ? N’avait-il pas favorisé toutes sortes de magouilles au profit des classes aisées grecques, de l’église orthodoxe et des armateurs ? D’aucuns nous assurent que toutes les couches sociales du pays sont plus ou moins corrompues. Nuançons toutefois le propos. En Grèce, pour les salariés les prélèvements fiscaux se font à la source. Donc impossibilité de frauder le fisc.

    Le futur gouvernement comprendra également le Pasok, parti socialiste qui atteint péniblement les 14%. Pourtant, ce dernier, du temps de sa splendeur, n’avait-il pas flirté avec les 40% ? Lui aussi a une lourde part de responsabilité dans la situation actuelle. N’a-t-il pas mené avec zèle une politique ultralibérale ?

    Donc, on prend les mêmes et on recommence sous les encouragements de la Troïka, d’Obama et même de François Hollande. Pour ce dernier, cela pose problème. Comment est-ce possible qu’un président nouvellement élu, de gauche de surcroît, se range du côté des fossoyeurs de la Grèce ? Ne veut-il pas faire de la peine à ses amis socialistes grecs avec qui il entretenait d’excellents rapports lorsqu’ils étaient au pouvoir ou bien cède-t-il tout simplement aux injonctions des marchés financiers ? La question mérite d’être posée.

    Dans les élections législatives grecques tout n’est pas négatif. Pour preuve, le score réalisé par Syriza, parti de la gauche radicale qui atteint près de 27% des suffrages exprimés. C’est tout à fait remarquable, malgré la campagne de calomnie menée à son endroit par toutes les forces réactionnaires du pays et la pression exercée par la plupart des dirigeants européens. En 2009, ce parti obtenait seulement 5%. En mai 2012, il se hissait à 16%. Son ascension n’est pas terminée. Nul doute qu’il va encore progresser. C’est la seule alternative possible pour que la Grèce sorte enfin du désastre économique et social dans laquelle elle se trouve.  Les prochains mois seront décisifs. Le combat de Syriza et de son leader charismatique Alexis Tsipras va s’amplifier. Le Front de gauche et Manca alternativa apportent leur soutien inconditionnel à cette Grèce qui veut enfin se débarrasser de la dictature des marchés financiers et des ingérences inadmissibles des Merkel et compagnie.

    Lazio

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