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    Une voie suicidaire 

    La conférence nationale du Parti communiste s’est tenue le 5 novembre 2016 à la cité des sciences et de l’industrie, à Paris. Elle avait à se prononcer sur deux propositions avancées par la direction : soutenir Jean-Luc Mélechon ou présenter une candidature propre au parti. Elle a tranché. Les délégués ont dit non à la première proposition, à 53, 69% Donc acte.

    C’est n’est pas une bonne nouvelle pour la vraie gauche. Elle risque d’aggraver encore plus le désarroi de nombreux électeurs de gauche et de favoriser l’abstention et le rejet de la politique. La droite s’en frotte les mains. Le Parti socialiste respire. Jean-Luc Mélenchon deviendrait un concurrent moins menaçant.

    Que cache la décision prise par la majorité des délégués de la conférence nationale ? Quel est but recherché ? Est-elle partagée par les militants de base ?

    Le Parti communiste devrait selon le résultat du vote s’orienter vers la présentation d’une candidature avec le label communiste. Un tel positionnement serait suicidaire. Il suffit de se rappeler du score réalisé par Marie-Georges Buffet lors de la présidentielle de 2007 : 1,9% ! On est loin des 20,10% de Jacques Duclos, en 1969 et des 15% de Georges Marchais, en 1981.

    Les délégués à la conférence nationale veulent-ils un repli identitaire qui permettrait à leur parti de se refaire une santé ? C’est, dans le contexte politique actuel et en fonction des institutions, une voie sans issue. Avec au bout, la fin. On ne peut que déplorer un tel schéma et une telle perspective. Qu’est donc devenu le grand Parti communiste d’antan ? Un parti qui a profondément marqué l’histoire du pays pendant des décennies et qui a largement contribué au progrès social ?

    On ne tirera pas sur l’ambulance. Il appartient désormais aux militants de base de se prononcer fin novembre. Cette fois-ci, il est à espérer un vote plus positif, c’est-à-dire un vote sans ambiguïté en faveur du seul candidat crédible à gauche, avec un vrai programme de rupture, à savoir Jean-Luc Mélenchon.

    Encore un mot. Arnaud Montebourg, ex ministre du démantèlement industriel vient de manifester de l’intérêt par le vote des délégués. Il se dit disponible à tendre la main aux communistes et à reproduire, en cas de victoire à la primaire socialiste, une nouvelle alliance des forces de gauche ! Une plaisanterie. Il est bon de rappeler que notre homme a participé à la mise en œuvre de la politique d’austérité du pouvoir dit socialiste, dont on mesure aujourd’hui les dégâts. Comme disaient plusieurs intervenants à la réunion organisée jeudi 3 novembre à Ajaccio, par le comité de soutien Corse du Sud et Manca alternativa, NON merci on a assez donné.

    Maria Maddalena Lanteri

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  • Sortir du piège dans lequel ils veulent nous enfermer 

    Dans notre beau pays de France, il est bien connu que les media jouent les cartes de l’objectivité et de l’impartialité, dans leur grande majorité. Pour s’en convaincre, il suffit de lire la presse écrite, écouter les radios et regarder les écrans de télévision. Prenons un simple exemple. Celui de la préparation des élections présidentielle et législatives. Qu’y entend-on ? Qu’y voit-on ? Toujours les mêmes qui viennent nous racontent les mêmes salades. On assiste à un défilé incessant et fatiguant de gens qui n’ambitionnent qu’à une seule chose, prendre la place et prouver qu’il n’y a pas d’autre alternative aux politiques d’austérité et de régression sociale menées depuis plus de trois décennies. Actuellement, il n'y en a que pour les primaires de la droite et du Parti socialiste. De brillants chroniqueurs et analystes politiques, souvent autoproclamés, viennent en appui et en rajoutent une louche pour nous expliquer que le débat ne peut se situer que dans le cadre exclusif de l’alternance. Comme aux Usa. Un coup à droite, un coup à gauche, enfin à une pseudo gauche, une gauche acquise à l’ultralibéralisme, celle qui a trahi ses engagements et ses électeurs. Il n’y a pas d’espace possible pour les autres, sauf pour le Front de la haine, en embuscade, ultime recours pour le capital au cas où. La vraie gauche est superbement ignorée, oubliée, dénigrée ou caricaturée. Pour nos brillants experts en politique les dés seraient jetés. La droite va largement l’emporter ! La victoire revenant soit à celui qui est droit dans ses bottes – un nouveau en politique - et l’excité du cap Nègre, celui-là même qui a sévi - et de quelle manière – pendant 5 ans à la tête de l’Etat. Homme blanc comme neige, comme il se doit. Donc, on veut convaincre les électeurs que c’est le seul choix possible. Les convaincus iront voter dans cet esprit, les autres seront appelés à rester chez eux. Eh bien non. Ce n’est pas la seule perspective. Le piège ne doit pas se refermer. Une autre alternative existe. Une alternative qui consiste à donner un grand coup de pied dans la fourmilière de la caste des politicards, de ces fayots au service du capital, y compris de ce qui se parent de l’habit de gauche, comme un certain Emmanuel Macron. Cette alternative se fera sur la base d’un programme novateur. La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon peuvent y contribuer. Désormais il est plus que jamais indispensable de compter sur la lucidité, la perspicacité et l’engagement de ceux - les plus nombreux – qui veulent un vrai changement. Dans le cas contraire, attention aux dégâts et à la grande désillusion.

    Maria Maddalena Lanteri

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  • La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf

     

    Décidément les fables de La Fontaine sont toujours d’une redoutable actualité. En particulier une. Celle intitulée : «  La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ». Comme on le sait, le batracien à force de gonfler, gonfler, finit par éclater.

    C’est ce qui peut arriver rapidement à Emmanuel Macron qui voit sa tête enfler démesurément, grâce  - il faut le souligner – aux encouragements et à l’appui sans réserve de la quasi-totalité des media et par toute une série de sondages très opportuns. Sans oublier – paraît-il – d’une partie de l’opinion classée principalement à droite, au centre et chez certains libéraux dit de gauche !

    Le Rastignac des temps moderne

    Un jeune qui sent la naphtalineNotre ministre de l’économie, alias Rastignac des temps moderne, se voit déjà en haut de l’affiche. Il profite d’une baisse substantielle de la popularité de notre cher président, monsieur « ça va mieux », pour se positionner, comme recours, comme sauveur de la France. Il se présente et est présenté comme un homme neuf, jeune, compétent, brillant, ni de gauche ni de droite, n’appartenant à aucune coterie, ni à aucun parti. L’homme idoine en quelque sorte que les Français, las de la politique politicienne attendent de leurs vœux. Il se permet même de critiquer celui qui l’a fait ministre. Vilaine ingratitude ! « Je ne suis pas son obligé », renchérit-il.  Le rejeton veut prendre le large, même s’il jure encore fidélité au maître. Pharisien, hypocrite, jure-t-on chez certains de ses vieux amis. Le voilà qui monte son mouvement - En marche ! - et suscite parmi son entourage de méchants remous. Le président ne décolère plus. Certain ministre lui suggère de travailler plutôt que de batifoler et de rêver à une hypothétique gloire suprême. Le premier ministre n’en peut plus de lui, parce que lui, Manuel Valls,  n’est plus le chouchou des sondages. Pourtant au départ, notre sauveur devait, avec l’appui du président, amener dans le giron, des voix du centre et de la droite « éclairée », en raison de ses positions dans le domaine économique et aussi parce qu’il a de l’entregent. N’a-t-il pas travaillé chez Rothschild, avant de faire de la politique ? Assurément un bon gage dans le cadre d’un redéploiement vers le centre du pouvoir dit socialiste.

    Un jeune qui sent la naphtaline

    Mais au-delà des éloges, du portrait très touchant du ministre de l’économie, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, se cache, malgré ses 38 ans, un vieux. Un vieux au niveau des idées. Un vieux dans le domaine social et économique. Quelques exemples significatifs. Macron est pour la suppression de l’impôt sur la fortune. Il est contre les 35 heures, pour la contre-réforme du Code du travail, pour plus encore de précarité, plus de flexibilité, pour le travail le dimanche, pour l’ubérisation de l’économie, etc. En fait, Emmanuel Macron n’est que le serviteur zélé du Capital. Il ne tient qu’un discours rétrograde, dont l’objectif – sous couvert de modernité et de jeunesse – est de dynamiter des acquis sociaux obtenus après de très dures luttes sociales et politiques pendant des décennies. L’opération charme qu’il est en train de développer ne relève pas que d’une ambition personnelle. Elle tend – au cas où – à enfumer une partie de la gauche pour mener demain une politique peu différente que celle menée actuellement. On pourrait appeler ça : « changer pour ne rien changer » à l’ordre actuel, à la politique de régression sociale et d’austérité, imposée par les marchés financiers et la Troïka.

    Devenez milliardaires !

    Dernier point sur le personnage. Il nous dit sans rire et plus particulièrement à la jeunesse en désespérance : « Devenez milliardaires » !  Par quel phénomène du saint esprit, un chômeur, un smicard, un salarié du public ou du privé pourraient-ils devenir milliardaires ? Un certain François Guizot disait à peu près la même chose en 1840 : « Enrichissez-vous par le travail et l’épargne ». On a vu ce que cela a donné depuis pour l’immense majorité des salariés.

    Enfin, on ne saurait terminer cet article sans citer le grand courage de notre jeune ambitieux. Paris-Match a consacré plusieurs pages à la famille Macron, avec moultes photos à l’appui. Cette parution a suscité des réactions indignées de la part de certains des collègues et amis politiques de notre ministre de l’économie. Celui-ci a cru devoir s’excuser en jetant la responsabilité sur sa femme. Vraiment lamentable.

     

    Maria Maddalena Lanteri

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     De l’art  et de la manière de traiter les événements

     

    On est toujours admiratif devant l’art et la manière qu’ont la plupart des media de traiter l’information. Toujours aux ordres. Sans nuance. Sans le début d’une analyse critique. Toujours soumis à l’ordre dominant, c’est-à-dire celui du fric.

    Prenons un exemple tout récent, celui des événements qui viennent de secouer Air France. La dernière réunion du comité central de la compagnie a tourné court. Des échauffourées se sont produites et deux « malheureux » cadres ont été quelque peu malmenés par des salariés en colère, exaspérés par les décisions que la direction s’apprête à prendre, en l’occurrence, la suppression de 2900 emplois ! Mieux, on parle, déjà d’un autre plan social portant sur 5000 autres postes à supprimer, en 2017 ! Rappelons que ces salariés ont déjà largement donné, en subissant des accroissements  de charge de travail, sans contre-partie. Du travailler plus pour gagner moins. En outre, 8000 postes de travail ont été liquidés en quatre ans.

    Et voilà que la machine médiatique s’est littéralement déchaînée.  Les  salariés en colère – une colère légitime – seraient des voyous. Dixit Valls. Leur comportement a été jugé inadmissible, intolérable et aurait porté atteinte à l’image de la France à l’étranger ! On croit rêver. Dans ce concert de vociférations contre ces salariés d’aucuns ont cru devoir en rajouter, en l’occurrence François Hollande et certains hiérarques du parti socialiste. Attitude admirable pour des gens qui se prétendent encore socialiste ! Jules Moch renaît de ses cendres. Au passage, on n’oubliera pas les vitupérations de toute la droite.

    Toutes ces belles âmes ont-elles condamné avec la même virulence la violence qui va frapper les milliers de salariés victimes des futurs licenciements. Ont-elles évalué la situation dramatique qui attend les futurs licenciés. Ont-elles, une seule fois, évoqué la vraie responsabilité dans la situation d’Air France, celle de la direction et des actionnaires de la compagnie, dont celle de l’Etat qui détient 18% du capital ?

    De brillants experts qui sévissent quotidiennement sur les plateaux des télés et dans une presse bien pensante ont également étalée sans complexe leur science, en martelant que la survie de l’entreprise doit passer par une cure d’amaigrissement drastique. C’est la seule alternative possible. Il fallait y penser. Cela ressemble étrangement au discours que l’on entend sur l’austérité qui sévit dans la plupart pays en Europe. Sans austérité point de salut.

    A force de faire du zèle, le pouvoir dit socialiste est en train de s’assurer la sympathie de toutes celles et de tous ceux qui ont voté pour François Hollande aux présidentielles.

    Maria Maddalena Lanteri

    Voir la vidéo : Un vrai cri du coeur

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    Schäuble le récidiviste

     

    Wolfrang Schäuble, ministre allemand des finances et fidèle chien de garde de la pensée libérale en Europe, a participé à un débat à Washington. Là, il s’est encore une fois distingué. Après la Grèce, il s’en est pris à la France. Ca vaut son pesant d’or.

    Rappelons ce qu’il disait naguère sur le peuple grec. Un peuple de fanullone, de fainéants, vivant au-dessus de ses moyens. Il fustigeait allègrement - et fustige toujours - le gouvernement grec, pour sa politique irresponsable. Ce monsieur devrait modérer ses propos. La situation catastrophique que connaît actuellement la Grèce est le résultat des politiques menées depuis de nombreuses années par les gouvernements successifs qu’ils fussent sociaux-démocrates du Pasok ou de la droite conservatrice. Ces politiques d’austérité et de régression sociale étaient imposées par la Troïka. Résultats. Un chômage élevé, plus de 25%, 50% pour les jeunes. Un pouvoir d’achat en chute libre pour la grande majorité des salariés. Des retraités en-dessous du seuil de pauvreté. Une économie en berne. Une situation sanitaire désastreuse, etc. Ce monsieur de la finance allemande voudrait que le peuple grec consente encore et encore à des sacrifices ! C’est comme si on demandait à un moribond de courir un cinq mille mètres.

    Que l’Allemagne s’acquitte enfin de ses dettes envers la Grèce pour les monstrueux dégâts occasionnés par les troupes nazis pendant la seconde guerre mondiale. Soit 163 milliards d'euros.

    Wolfrang Schäuble en rajoute une louche. Il récidive. Cette fois-ci, il s’en prend à la France. Il faut poursuivre les « réformes », martèle-t-il. Ce qui a été fait n’est pas suffisant. Le code du travail est trop rigide, il faut l’alléger. On devine dans quel sens. Il faut plus de flexibilité dans le travail. Il y a trop de dépenses publiques. Dans sa logorrhée, notre homme se risque à mouiller ses amis Michel Sapin et Emmanuel Macron qui lui auraient fait des confidences. D’accord pour pousser plus en avant les « réformes », mais on se heurte à l’hostilité de l’opinion publique et du parlement ! Chapeau.

    Que le ministre des finances s’occupe d’abord de ses problèmes internes. La situation sociale et économique de l’Allemagne n’est pas aussi bonne que ne le laissent entendre les zélateurs de la Merkel. Il y a plus de 12 millions de pauvres dans le pays. Le chômage est masqué par la généralisation du travail à temps partiel et par les petits boulots. Les investissements ont sensiblement baissé au cours des dernières années, surtout dans le secteur social et sanitaire. Et la population est vieillissante.

    Une chose est certaine. Malgré tous les beaux discours que tiennent Schäuble et consorts, relayés par tous les media aux ordres, les politiques d’austérité ont partout échoué en Europe. Une seule issue, sortir de cette logique mortifère pour les peuples.

     

    Angelo Leonetti

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  • Valls ou le temps de la mascarade

     

    Manuel Valls continue ses gesticulations et sa logorrhée. On l’a vu intervenir promptement sur toutes les antennes de télé, dès 20h03, dimanche 29 mars 2015, tout juste après la clôture du scrutin du deuxième tour des Départementales. Le verbe était moins haut que d’habitude, plus pondéré. La posture plus humble. Plus de menton en avant. Mardi matin, il remettait ça sur BMF/télé, avec Jean-Jacques Bourdin. Ensuite, il s’est appuyé les députés socialistes. L’après-midi on le retrouvait devant l’assemblée nationale. Qu’a-t-il raconté ? La même chose. La gauche a perdu à cause de ses divisions. Ben voyons, c’est tellement plus facile que de se livrer à une véritable autocritique. Il dit comprendre les Français, en particulier ceux qui souffrent. Il en appelle donc à resserrer les rangs autour de lui et du président de la République. Ainsi, il tente de réembaucher Europe Ecologie les Verts. Parmi ceux-ci, il faut le dire, certains salivent déjà à l’idée d’avoir un maroquin. Belle conception de la politique. Il tente également de colmater les brèches dans le Parti socialiste et de ramener à la raison les frondeurs. Enfin, il veut renouer le dialogue avec le Parti communiste et le Parti de gauche ! Mascarade dans toute sa splendeur.

    Il va donc continuer sa politique, parce que - paraît-il il - n’y en a pas d’autre de possible. Mieux, il accélèrera les « réformes » - que nous préférons appeler contre-réformes. Il est convaincu que celles-ci se traduiront tôt ou tard par une amélioration sur le front de l’emploi. En tout cas, ce n’est pas pour aujourd’hui. Par exemple le groupe Moryglobal, issu du groupe Mory qui avait perdu déjà, l’année dernière plus de 2500 salariés, récidive en annonçant une nouvelle suppression  de 2100 postes de travail. Pourtant ce groupe a reçu de l’Etat 17 millions d’euros  de subventions. Où est passé cet argent public ? Notre premier ministre parle d’aides à l’investissement public et privé. De nouveaux cadeaux au patronat seront prochainement annoncés. Dans quelles conditions ? Comme pour les crédits d’impôts et de recherche et pour le pacte de responsabilité, c’est-à-dire sans engagement des bénéficiaires ? Toutes ces mesures et toutes les exonérations de charges sociales accordées depuis plusieurs décennies ont-elles permis de faire reculer le chômage ? Elles ont surtout profité à grossir les dividendes des actionnaires des grandes sociétés et de favoriser la spéculation financière. Une nouvelle loi Macron se profile à l’horizon, avec le retour prévisible du projet de contrat unique. Un fois de plus, au nom de la compétitivité, on va s’attaquer aux acquis sociaux des salariés. Merci Valls.

    Donc, notre premier ministre va continuer allègrement sa politique d’austérité qui est à l’origine des maux dont souffre une grande majorité de Français, surtout les plus démunis. Faut-il s’étonner des résultats des différentes élections de ces deux dernières années ? Non.  Le pouvoir dit socialiste a redonné une nouvelle virginité à la droite libérale dont la politique que nous avons connue sous la mandature de Nicolas Sarkozy ressemble fort à la politique actuelle. En outre, il a contribué à accroître l'influence néfaste du Front national.Dans le même temps, ce pouvoir dit socialiste a contribué à jeter le discrédit sur l'ensemble la gauche. Le Front de gauche lui-même en a été victime, malgré son opposition claire et nette à la politique d’austérité et de régression sociale.

    Que faire dans ces conditions ? Baisser les bras et accepter de nouvelles déconvenues, se réfugier dans l’abstention ? Ou continuer le combat pour une autre politique ? Mais continuer le combat avec la création d’un vaste rassemblement issu de la vraie gauche, des milieux syndicaux et associatifs, sans esprit partisan ou hégémonique de la part de qui que ce soit. Le temps des coalitions de type électoral est terminé.

     

    Jean Antoine Mariani

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  • 8 mars

    Journée internationale de la femme

     

    7540705-11634799La journée internationale des droits de la femme  fut instituée pour la première fois par Lénine en 1921 pour les femmes qui manifestent les premières le 8 mars 1917 à Petrograd, lors de la révolution russe. Mais ce n'est qu'en 1977 que la journée est officialisée par les Nations Unies. Longtemps portée par le Parti communiste, elle trouve un statut officiel en  France le 8 mars 1982 sous la présidence de François Mitterrand. 

    Il est bon de rappeler que la constitution rédigée en 1755 par Pascal Paoli accordait le droit de vote aux femmes  deux siècles avant que les Françaises ne l’obtiennent et votent pour la première fois à des élections municipales en 1945.

    Cette journée du 8 mars est célébrée partout, y compris en Corse où les festivités ont débuté hier avec le CIDFF ( Centre d'information des droits des femmes et des familles Corse du Sud ) et Metaman qui ont organisé une marche pour l'égalité de la place Abatucci jusqu'a la place du diamant suivi d'un lâché de lanternes sur la place du diamant ( voir article de Corse net info)

    Les événements se poursuivent aujourd’hui et  au programme, notamment :   une randonnée à moto entre filles organisée par Corsica Moto, une manifestation des guides interprètes à Ajaccio, un débat au Musée de Bastia sur le thème "La place de la femme dans la société corse d'aujourd'hui". Trois femmes corses seront reçues à l’Elysée parmi une centaine de femmes invitées, mais aujourd’hui c’est la journée de toutes les femmes où qu’elles soient.

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  • La liste Simon Renucci sévèrement battue

     

    Les électeurs ajacciens ont tranché. Ils ont élu la liste conduite par l’Ump Laurent Marcangeli, avec 59,20% des suffrages. Celle de Simon Renucci ne recueillant que 40,80%. Près de 4000 voix séparent les deux listes ! La défaite est sévère, d’autant plus sévère qu’en mars 2014 l’écart n’était que de 200 voix. Quelles en sont les causes, à chaud ? Tout d’abord, ces élections se sont placées sous le signe de la confusion, de l’insulte, de l’affrontement entre individus, plus soucieux de leur ambition personnelle que de l’intérêt collectif et sur fond de fraude électorale et de coups bas. En aucun moment, durant la campagne électorale, les différents candidats n’ont vraiment abordés les problèmes que rencontrent la ville et la grande majorité de ses habitants. A cela on peut ajouter le silence sur l’impact de la politique d’austérité du pouvoir socialiste et de réduction drastique des dotations de l’Etat aux communes. Ensuite, la droite a su s’unir, malgré ses divisions internes et les casseroles qu’elle traîne derrière elle. Simon Renucci a monté une liste attrape-tout, après de multiples tractations. Disons que cette liste, accouchée dans la douleur, n’avait rien de gauche, liste allant de personnalités classées à droite jusqu’aux communistes, en passant par les nationalistes de Corsica libera. Une auberge espagnole en quelque sorte. Cela a créé une grande confusion et une vive inquiétude dans l’électorat traditionnel de gauche, ne sachant plus à quel saint se vouer. Ce qui expliquerait une abstention relativement élevée pour Ajaccio (32%) et un nombre significatif de bulletins blancs.

    Autre cause, la présence d’une liste  dissidente à « gauche », celle de François Casasoprana, au premier tour des élections et le refus de fusionner avec celle de Renucci au second tour. On peut dire que cette liste ressemblait plus à un règlement de compte et à un futur positionnement pour des ambitions personnelles.

    Il y a aussi un autre élément qui expliquerait la défaite de Simon Renucci : l’usure. L’ère de Tonton Simon est révolue. Ce dernier a voulu s’accrocher à tout prix à son siège. Il n’a pas fait le poids face à un jeune et bouillant candidat, Laurent Marcangeli qui prétend incarner le renouveau et la modernité de la cité ! L’espoir fait vivre.

    Dans cette cuisante défaite, il y a un autre grand perdant : le Parti communiste local. Il a préféré s’allier dès le premier tour, c’est-à-dire choisir la pulitichella et la casta, plutôt que proposer avec les différentes composantes du Front de gauche une liste sur la base d’un programme clair, avec des propositions concrètes pour la population ajaccienne. Il paie chèrement cette erreur d’appréciation et de choix. Dans cette histoire, c’est toute la vraie gauche qui en pâtit. Disons-le clairement, le Front de gauche, à Ajaccio, est en train de souffrir du syndrome italien, c’est-à-dire de la liquidation pure et simple de la vraie gauche. Attention aux lendemains qui déchantent. Il est grand temps de se ressaisir.

    Pour ce qui concerne Manca alternativa, le combat continue. Syriza et la Marcha del cambio à Madrid samedi dernier, à l’initiative de Podemos, ouvrent de nouvelles persectives.

     

    Jean-Antoine Mariani

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  • Syriza à l’épreuve du pouvoir

     

    meeting_siryzaLe nouveau gouvernement grec décide sans attendre de mettre en œuvre le programme électoral de Syriza*. Il y a urgence, surtout à cause du désastre humain et social qui s’est abattu sur le pays. Les causes de ce désastre sont connues. Il est utile de les rappeler à un moment où les forces conservatrices de l’Europe, Troïka en tête, lancent une fantastique offensive contre une équipe démocratiquement élue. Tout d’abord, il y a eu des décennies d’impéritie, de gabegie, dues aux différents gouvernements qui se sont succédé depuis des décennies : socialistes du Pasok, droite, en alternance ou en union : pillage des ressources de la Grèce, évasions fiscales, spéculations en tout genre, politique d’armement inconsidérée, corruption, clientélisme, trucage des comptes de la nation, avec l’aide éclairée de la banque Goldman Sachs, prêts auprès des banques européennes , surtout allemandes et françaises, à des taux prohibitifs : de 9 à 12% ! On pourrait allonger la liste.

    Parmi les mesures préconisées, il y a la restructuration de la dette, honteuse et monstrueuse : 317 milliards d’euros, soit 175% du produit intérieur brut. Le peuple grec ne peut plus payer, en suant sang et eau, les erreurs de politiques verreux et corrompus. Autre mesure : relever le salaire minimum et le porter à 700 euros par mois. Redonner l’électricité à plus de 300.000 foyers qui en sont actuellement privés. Lancer un programme d’accès au logement, gratuité des soins médicaux et pharmaceutiques à ceux dépourvus de couvertures sociales. Arrêt des privatisations, dont celles du port du Pirée et de la Compagnie Nationale d’Electricité, etc.

    A l’annonce de ces mesures, une horde sauvage, cornaquée par la Troïka, s’est mise en marche. Toute une belle clique conseille, fustige, menace. En substance, on presse Syriza de devenir raisonnable, c’est-à-dire de continuer, sans rechigner, la dramatique politique d’austérité et de régression sociale imposée au pays. L’argument suprême : « La Grèce doit tenir ses engagements si elle veut rester dans l’Europe. Il n’y a pas d’autre alternative ». Chez nous, des esprits chagrins ne sont pas en reste et font preuve d’un zèle insolent. Depuis l’annonce des résultats des élections en faveur de Syriza ils s’agitent. Ils parlent de gros sous, mais sans jamais se préoccuper de l’état social, économique et psychologique de la majorité des Grecs. Pour eux l’humain n’existe pas. A la télé, à la radio, dans la majorité de la presse, surtout celle bien-pensante, les chiens de garde ou autres larbins de service rivalisent dans l’art, grotesque, de la dénonciation de la nouvelle équipe gouvernementale à Athènes. Ils poussent leurs plaisanteries jusqu’à agiter l’épouvantail du paiement de la dette grecque par le contribuable français, à hauteur – paraît-il – de 700 euros par foyer fiscal ! « Les Français, martèlent-ils, ne doivent pas payer pour des gens qui ont vécu au-dessus de leurs moyens pendant des décennies ». De quoi parlent-ils ? Qui sont ces gens ? L’ouvrier, l’employé, le petit agriculteur, le pêcheur ? Ou bien les oligarques, l’Eglise orthodoxe, premier propriétaire foncier et immobilier de Grèce, ou encore quelques profiteurs du système ? Nos fins analystes et autres brillants économistes libéraux qui nous rebattent les oreilles en permanence se gardent bien de le préciser.

    Mais que cache en réalité cette grande offensive idéologique, particulièrement méphitique ? Certes les banquiers et autres créditeurs veulent récupérer leurs « sous », bien qu’ils se soient gavés allègrement pendant des lustres sur le dos des hellènes. L’arrivée de Syriza au pouvoir perturbe la logique ultralibérale en Europe. Elle remet en question les politiques d’austérité. A Bruxelles, à Berlin et même à Paris on redoute la contagion. Aujourd’hui la Grèce. Demain l’Espagne, le Portugal, l’Italie et pourquoi pas la France. Un fantastique bras d’honneur s’annonce.

    Le peuple grec ouvre la voie, celle de faire autrement, ayant pour préoccupation principale, l’humain.

    Il doit avoir notre soutien.

    Nous sommes Syriza.

    Angelo Leonetti

     

    * Programme Syriza

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  • A force d’ouvrir les vannes on finit par se noyer

     

    Laurent Ruquier excelle dans l’art de balancer des vannes, entre autres, lors de sa célèbre émission télévisée « On n’est pas couché », diffusée en différé sur France 2, le samedi soir. Il est insatiable et ne peut s’empêcher de la ramener à tout moment. Son objectif. Faire le malin et tenter de déstabiliser ses invités. Y aurait-il chez lui une petit côté sadique dans cette propension à jouer avec les mots, souvent à la limite du supportable. Si on peut rigoler quelquefois de ses vannes, la plupart du temps ça laisse perplexe. Seule la claque de ses supporters semble l’apprécier et l’exprime bruyamment. Ce samedi soir, il a invité Michel Onfray qui a donné son point de vue sur l’horrible assassinat de plusieurs membres de la rédaction de Charlie Hebdo et de quatre personnes, dans une épicerie cacher à Paris. Le philosophe libertaire a déclaré que dans le Coran tout n’est pas message de paix et d’amour. Certaines sourates appellent même au meurtre et à la vengeance, au nom du prophète et de Dieu. Par conséquent il n’est pas étonnant que des esprits illuminés, des fanatiques, s’appuyant sur les dites sourates passent à l’acte et sombrent dans une folie meurtrière.

    Revenons à Laurent Ruquier dont les propos ont mis en émoi la Corse et y a soulevé une grosse vague d’indignation. Qu’a-t-il dit ce soir-là ? « Les extrémistes corses n’ont rien à envier aux terroristes islamistes » ! Et d’ajouter « Ils peuvent même se prêter leurs cagoules, ça leur ferait moins de frais » !  Le propos est à la fois imbécile et inacceptable. De quels extrémistes corses parle-t-il ? Ces « extrémistes » ont-ils un jour franchi le seuil de Corse-matin et de Via Stella pour y liquider des journalistes, pour des paroles ou des écrits qui auraient offensés u babbu di a Patria ? D’aucuns évoquent la liberté d’expression, pour absoudre ou relativiser les paroles de Ruquier. Mais on pourrait faire remarquer que la liberté d’expression ne veut pas dire n’importe quoi et surtout pas de sombrer dans le ridicule et dans le propos à connotation raciste. Rappelons pour mémoire que Ruquier n’en est pas à sa première bordée contre les Corses. Dans le passé, il avait déjà sévi par des allusions à propos des assassinats de Dominique Domarchi et de Jean Leccia.

    Depuis lors, notre homme a fait - paraît-il - mea culpa. Jusqu’à la prochaine fois.

    Un peu tard. Le mal est fait.

    Maria Maddalena Lanteri

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