• A deux mois des Municipales et à quatre mois des Européennes la blanche colombe qui n’aime pas les étrangers, surtout quand ils sont noirs ou arabes, s’agite de plus en plus, multiple les déclarations et les voyages à l’étranger, en quête d’une stature internationale. On l’a vue récemment en Italie, en tête à tête, lors d’un repas, avec Matteo Salvini, le nouveau secrétaire général de la Lega Nord, parti xénophobe et raciste. Belle fréquentation ! Dans une interview accordée au journal en ligne Qn la Marine expose de nouveau ses ambitions, ses propositions et ses états d’âme. Rien de nouveau à l’Est. Toujours la même logorrhée  sur la crise, les immigrés responsables de tous les maux de la France et de la planète. Elle rejette d’un revers de main l’assertion selon laquelle le Front national est un parti d’extrême droite. « Peut-être cela avait un sens dans les années 80, dit-elle, quand le FN était à la droite de la droite - doux euphémisme et timide aveu. Mais aujourd’hui, ça ne veut plus rien dire. Il n’y a plus de droite et de gauche. D’un côté, il y a les mondialistes et de l’autre les nationalistes. » Fallait y penser.

    Au-delà de son discours traditionnel, Marine Le Pen en profite pour donner son avis sur certains hommes politiques italiens, avec un aplomb remarquable. Tel un professeur d’école, elle attribue des notes. Aurait-elle les chevilles qui enflent depuis que certains sondages placeraient son parti en tête pour les prochaines Européennes ? Quelques exemples édifiants et savoureux.  La châtelaine de Montretout apprécie il Cavaliere. « C’est un combattant, un rusé », dit-elle. Elle oublie que Silvio Berlusconi a été, en son temps, un des artisans de l’Europe de la finance et de l’euro. Elle, la puritaine que pense-t-elle des frasques de ce monsieur qui a jeté l’Italie dans la crise, en particulier de ses fameuses soirées à Arcore, baptisées poétiquement  Bunga-bunga , et de ses multiples condamnations pour corruption, péculat, etc. Autre exemple. Notre égérie nationale dit beaucoup de bien de Matteo Renzi, maire de Florence et nouveau secrétaire général du Parti démocrate italien. « C’est un homme qui décide et qui se jette dans la mêlée ». Un homme fort en quelque sorte.  Renzi mérite-t-il un tel compliment de la part de Marine Le Pen ? Il est vrai que le personnage n’a jamais été de gauche. Il est issu de l’ancienne Démocratie chrétienne qui a sévi en Italie pendant des décennies. En tous cas les vrais progressistes et humanistes italiens apprécieront l’hommage. Enfin, Notre blanche colombe s’en prend avec véhémence à Beppe Grillo, chef du Mouvement 5 étoiles. « C’est un rebelle aux petits pieds, une sorte d’éruption cutanée », « qui enfile les savates du système »,  lui l’anti système. Rappelons tout de même que le mouvement du comique génois a recueilli près de 25% des suffrages exprimés, lors des dernières législatives. Notre Marine en serait-elle jalouse ?

    Maria Maddalena Lanteri

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  • C’est la question que se posent beaucoup de gens, y compris de nombreux éditorialistes des media, depuis sa prestation télévisée du 14 janvier 2014. Pour nous, la réponse est claire et sans ambiguïté - et depuis pas mal de temps - c’est non. Nous pourrions ajouter qu’il n’a jamais été réellement socialiste, à la limite social-démocrate. Il n’est pas le seul dans ce cas. La plupart des dirigeants du Parti socialiste étant du même tonneau. Il y a des lustres que les Solfériniens ont fait leur Bad Godesberg, à l’instar du Parti travailliste britannique, de la Social-démocratie allemande ou encore du Parti socialiste espagnol. Pour reprendre une expression chère à Jacques Brel, ces « gens-là » se sont convertis aux vertus du capitalisme sans vergogne depuis belle lurette et ont accepté sans rechigner – voire même avec zèle – de passer sous les fourches caudines des marchés financiers.

    François Hollande a tombé le masque lors de son intervention d’une manière irrémédiable. Son pacte de responsabilité avec le patronat en est l’illustration la plus criante. Pourtant, n’a-t-il pas été élu avec des voix de gauche, en particulier celles du Front de gauche, pour faire une autre politique. Une politique à l’opposé de celle menée par Sarkozy. Disons-le, il a bel et bien trompé son monde. Son objectif est désormais clair : faire ce que son prédécesseur n’a pu réaliser lors de son mandat, c’est-à-dire répondre aux exigences de la Troïka dont on connaît les magnifiques résultats, par exemple, dans les pays du sud de l’Europe. On comprend mieux la satisfaction, voire l’enthousiasme du Medef et d’une grande partie de la droite et des media, comme on comprend également l’embarras des militants socialistes, en particulier de l’aile gauche et des écologistes.

    Au-delà des faveurs octroyées au patronat, il y a chez Hollande la volonté d’assurer son pouvoir jusqu’aux prochaines présidentielles. Il lorgne de plus en plus vers le centre et une partie de la droite, sachant qu’il ne pourra plus compter sur le Front de gauche, en espérant un retournement de la conjoncture économique et briguer un second mandat. Il est peu probable qu’il y parvienne, en raison de sa trahison envers l’électorat de gauche.

    Pour le Front de gauche, l’heure n’est pas à la division, mais au rassemblement. Il doit combattre sans compromission les orientations du pouvoir dit socialiste, gagner en crédibilité sur la base de propositions alternatives à la politique d’austérité et de régression sociale et créer ce bloc social et politique suffisamment large, condition première pour un vrai changement.

    Maria Maddalena Lanteri

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  • Une « icône » est  définitivement passée de vie à trépas après huit ans de coma. Pas une icône de l’envergure de Madiba, Nelson Mandela, homme de paix qui a lutté contre l’apartheid en Afrique du Sud. Mais une « icône » qui ne laissera pas de bons souvenirs du moins à tous celles et ceux épris de paix et de justice sociale. On veut parler d’Ariel Sharon. Les principaux dirigeants des pays occidentaux se sont précipités pour saluer sa mémoire y compris notre président de la république. Mais qui était cet homme qu’on glorifie aujourd’hui sans vergogne ? Il a commencé son aventure en participant dès 1948 à des raids sanglants contre des paysans palestiniens pour les chasser et s’emparer de leurs terres. Le « bulldozer », devenu général de Tsahal, s’est distingué en envahissant le Liban en 1982 et en laissant massacrer par les phalanges fascistes chrétiennes des milliers de réfugiés dans les camps de Sabra et Chatila.

    C’était un farouche partisan du mythe du grand Israël. Il a cautionné, à l’instar d’autres dirigeants israéliens  le régime d’apartheid de l’Afrique du Sud. Devenu premier ministre, il a à son actif la création du « mur de séparation », que nous qualifierons de mur de la honte. Sans vouloir en rajouter, il est à noter que notre « lion » s’est toujours opposé à une solution politique du problème israélo-palestinien, lui préférant la force brutale et aveugle de la répression.

    Maria Maddalena Lanteri

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  • La grève des marins de la Sncm et de la Cmn, que nous soutenons, a révélé un problème souvent occulté, celui de la quasi dépendance économique de la Corse dans sa relation avec le Continent. On pourrait même dire, sans rire, que même les tomates sont importées. Un comble. Serions-nous incapables de cultiver dans nos orti des produits de première nécessité comme les fruits et légumes, du moins en quantités suffisantes ? Si nous en sommes arrivés à ce point, c’est qu’il y a des causes. Pendant des décennies toutes les politiques menées, par les différents gouvernements de droite comme ceux dits de gauche, ont ignoré superbement un problème fondamental, celui du devenir de la Corse. Aucune véritable politique économique et sociale n’a été menée, ni encouragée, au-delà des traditionnels saupoudrages financiers qui ont souvent été détournés de leur objectif initial et ont par ailleurs alimenté les clientélismes locaux. On a par contre favorisé le tout tourisme et l’économie résidentielle, au détriment de l’agriculture, de la petite industrie et des services. Une telle orientation, approuvée par une majorité d’élus, a favorisé un phénomène intolérable, celui de la spéculation foncière et immobilière, avec toutes ses conséquences néfastes pour la grande majorité des Corses : violence, assassinats, magouilles en tout genre, hausse vertigineuse des prix des terrains et des logements, développement de la rente spéculative, chômage, etc.  Quelques exemples connus. Aujourd’hui, il est presque impossible pour les jeunes et les moins jeunes de trouver du travail, de se payer un logement ou d’acheter un terrain, à Ajaccio ou à Bastia. Les terrains du bord de mer sont réservés, et au prix fort, à « l’élite européenne ». Des zones remarquables, théoriquement non constructibles, sont  bétonnées senza vergogna. La loi sur le littoral est tournée à volonté dans l’indifférence presque totale de ceux-là même qui sont chargés de l’appliquer. Les jeunes agriculteurs ou ceux qui souhaiteraient le devenir sont dans l’incapacité de trouver des terrains à exploiter. Les propriétaires fonciers préférant attendre une hausse confortable des prix. On pourrait encore citer d’autres exemples. Doit-on accepter qu’une telle situation se prolonge et s’aggrave ?  La Corse n’est pas condamnée éternellement à subir cette spirale dévastatrice pour les plus larges couches sociales insulaires. Une autre logique économique doit être mise en place, basée sur la création d’emplois utiles, dans différents secteurs comme l’agriculture, la forêt, la mer, les technologies nouvelles et l’économie sociale et solidaire. Cette nouvelle logique de développement ne sera possible sans une volonté politique forte, authentiquement de gauche, à l’opposé du chemin pris par le pouvoir socialiste. Pour Manca alternativa les prochaines échéances électorales seront l’occasion d’expliciter cette logique et de montrer qu’elle est crédible.

    Angelo Leonetti

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  • Comment convaincre tout en ne convaincant pas ? Serait-ce une nouvelle quadrature du cercle ? En tout cas, cette formule s’applique à merveille à notre président de la république. Sa dernière prestation télévisée de fin d’année en est encore une fois l’illustration. François Hollande a donc présenté ses vœux aux Français. Il a bien évidemment et soigneusement évité de parler de la désespérance qui gagne tout le pays. Par exemple, pas un mot sur les centaines de milliers de personnes qui fréquentent les Resto du cœur, pas un mot sur les salariés en lutte pour la sauvegarde de leur outil de travail (Lfoundy, Sncm, Fralib, Goodyear, etc.). Pas un mot sur le présent et l’avenir de notre jeunesse. On pourrait allonger la liste des oubliés de la République. Notre président a été d’une prudence de sioux sur la question du chômage. Son pari n’est pas gagné. Qu’à cela ne tienne. La courbe du chômage finira bien un jour par  s’inverser. Il persiste et signe. L’espoir fait vivre. Il est plus que jamais résolu à poursuivre sa politique ultralibérale conformément aux exigences de la Merkel et de la Troïka. En guise de nouveau remède miracle, il sort de son chapeau « un pacte de responsabilité » pour les entreprises. Ce pacte prévoirait « moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités et en même temps, une contrepartie, plus d’embauches et plus de dialogue social ». Le Medef a saisi la balle au bond, à la vitesse de l’éclair. Pierre Gattaz, son président se réjouit de la proposition et grimpe aux rideaux avec ravissement. Donc, François Hollande octroierait de nouveaux cadeaux au patronat, après le généreux crédit d’impôt que les entreprises vont toucher dès le premier janvier 2014. Se pose une question. Qui va payer toutes ces gracieusetés ? Devinons ensemble. Si ce ne sont pas les entreprises et pour cause, c’est qui ? Les salariés dans leur grande majorité, les chômeurs, les retraités. Fallait y penser. Déjà un ensemble de mesures tombe comme à Gravelotte : augmentations de la Tva, dès ce début d’année. François Hollande en rajoute une louche en suggérant – c’est déjà dans les tuyaux – une baisse substantielle des dépenses publiques. En voilà une bonne mesure de gauche ! Mesure qui au demeurant aura des conséquences désastreuses sur les investissements publics : hôpitaux, routes, écoles, l'emploi, etc.

    Après avoir écouté le discours du président de la république – avec beaucoup de difficultés – on est en droit de se poser une autre question: François Hollande et son gouvernement mènent-ils une politique authentiquement de gauche? Pour notre part la réponse est non et ce n’est pas d’aujourd’hui. Cette politique nous conduit droit dans le mur. Elle a fait ses preuves dans d’autres pays européens, en particulier ceux du Sud.

    Le président et le pouvoir dit socialiste nous prennent pour des dindons. Mais les dindons peuvent un beau jour en avoir assez d’être plumés, farcis et bouffés. Nos gouvernants devraient y réfléchir tant qu’il est temps encore.

    Maria Maddalena Lanteri

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  • Depuis des mois notre président nous  prend la tête en nous assurant, avec une conviction sidérale, que la courbe du chômage connaîtra une inversion significative, avant la fin de l’année 2013. Manque de pot pour lui et pour les chômeurs, les chiffres pour novembre infirment ses prédictions, à l’exception d’une timide embellie en octobre. La courbe du chômage continue allègrement son ascension. Les principaux clignotants sont dans le rouge : chômage des jeunes, chômage des séniors, chômage de longue durée. Résultats : 3,29 millions de demandeurs d’emploi. Un record. François Hollande et son gouvernement auront-ils la lucidité et le courage politique de reconnaître l’ampleur du problème, de sortir de l’incantation et d’examiner enfin les vraies causes du chômage ? Aux dernières nouvelles il semblerait que non. Nos gouvernants persistent et signent. Ils maintiennent le cap et demeurent convaincus que leur pari sera gagné tôt ou tard. Comme l’a dit sans rire, Michel Sapin, ministre du Travail, les chiffres de novembre ne sont pas significatifs. Ils sont dus à la « volatilité des données de Pôle emploi » !

    Alors devant ce nouvel échec, les réactions sont nombreuses. La droite exulte et tombe à bras raccourcis  sur le gouvernement socialiste. Au passage, disons qu’elle a la mémoire courte. La politique d’austérité qu’elle a menée sous le règne de Sarkozy y est grandement pour quelque chose. Le Front national en profite pour en rajouter une louche. Le Medef voit dans la montée du chômage des charges sociales trop lourdes et des impôts trop élevés. De qui se moque-t-il ? A quoi ont servi les dizaines de milliards d’exonérations de charges sociales et les baisses substantielles d’impôts sur les sociétés accordées au cours de ces dernières années ?  Mais qu’à cela ne tienne, ce même Medef a l’outrecuidance d'en demander toujours plus. Comme on dit à Marseille : "Tous les couillons vont à la ville ".

    Il est grand temps que le gouvernement socialiste ouvre enfin les yeux. Le chômage puise ses racines dans la politique d’austérité imposée par la Troïka. On peut en mesurer  aujourd’hui les immenses dégâts en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Italie et en France. Continuer dans cette voie, c’est conduire le pays au désastre social et économique. Il est grand temps de tourner le dos à cette politique ultralibérale, contraire aux intérêts des plus larges couches de la population. Un pays ne se mène pas avec de bonnes ou de mauvaises  blagues.

    Maria Maddalena Lanteri

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    Nous l’avions déjà laissé entendre dans un précédent billet d’humeur, le 18 novembre 2013. C’est désormais chose sûre. Edouard Martin sera tête de liste du Parti socialiste, aux prochaines européennes, dans la circonscription du Grand-Est. Il l’a annoncé officiellement ce mardi soir 17 novembre, sur les antennes de France2. Le charismatique syndicaliste de la Cfdt a donc franchi le Rubicon, sans trop d’état d’âme, apparemment. C’est son choix. Qu’il nous soit permis d’émettre quelques remarques. Edouard Martin mesure-t-il la contradiction entre sa volonté d’entrer en politique aux côtés du Parti socialiste et ses déclarations, parfois fracassantes, pendant les grandes luttes syndicales pour la survie du site sidérurgique de Florange ? Naguère il accusait François Hollande et son gouvernement de trahison (voir vidéo). Il condamnait avec force la reculade de ces derniers devant les exigences d’ArcelorMittal. En outre, comment concilier toutes ces luttes et l’acceptation de se retrouver sur une liste d’un parti qui prône l’austérité, aggrave la pression fiscale des couches les plus défavorisées, se couche devant la Troïka, cède aux quatre volontés du Medef – et j’en passe ? Combien de couleuvres notre syndicaliste avalera-t-il pour un siège de député européen ? A Strasbourg il siègera avec des élus sociaux-démocrates, socialistes de différents pays européens parmi lesquels une grande majorité vote sans rechigner des mesures ultralibérales qui entraînent la plupart de ces pays dans l’austérité et la régression sociale.

    Edouard Martin a fait un choix. Il n’est pas sûr que ce soit le bon et qu’il suscite un enthousiasme délirant parmi ses compagnons de lutte et de larges couches de la population lorraine.

    Jean Antoine Mariani

     

     

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  • Ou pour qui sonne le glas de la gauche italienne

    Matteo Renzi, jeune maire de Florence, vient d’écraser ses concurrents lors des primaires pour l’élection du secrétaire du Parti démocrate, avec un score de 68%. Près de trois millions de personnes ont fait le déplacement, ce dimanche 8 décembre 2013.

    Le champion de la « rottamazione », c’est-à-dire l’élimination des vieux dirigeants du parti – enlève-toi de là que je m’y mette - l’a donc emporté largement. De nombreuses personnalités ont salué sa victoire, en particulier et parmi les tout premiers, un certain Silvio Berlusconi, rendu célèbre par ses frasques, ses soirées agitées, les fameuses bunga-bunga et surtout par plus de vingt ans de pouvoir au résultat particulièrement éloquent : un pays secoué par une crise sans précédent, des millions de chômeurs, une désespérance galopante, des magouilles en tout genre.

    Que penser de Matteo Renzi ? Il est jeune, dynamique, empathique, populaire. C’est un peu notre François Bayrou, en plus fougueux. Il a un goût prononcé pour le show. Il a bénéficié – il faut le souligner – d’un appui exceptionnel de la quasi-totalité des media de la péninsule et de la bienveillance de secteurs entiers de la droite. Il est d’extraction démocrate-chrétienne, comme par mal de dirigeants du Parti démocrate, comme par exemple l’actuel président du conseil, Enrico Letta. Dans son adolescence, il a été boy scout. Il a frayé un moment avec le Parti populaire, émanation de la Démocratie-chrétienne. Ses modèles : Barack Obama et Tony Blair ! Quand on s’aventure à éplucher son programme, on s’aperçoit bien vite que c’est une coquille vide. Celui de François Hollande, en comparaison, pourrait être qualifié d’ultra gauchiste. Matteo Renzi est connu pour ses positions anti syndicales. « Il faut qu’ils maigrissent », s’est-il une fois écrié. Ca nous rappelle quelqu’un en France. Il préfère le doux confort des bureaux feutrés de dirigeants d’entreprises aux  contacts avec les ouvriers ou encore il voue son admiration pour un certain Macchionne, délégué général et fossoyeur de la Fiat en Italie. Rappelons enfin son célèbre repas à Arcore avec Silvio Berlusconi. D’ailleurs, jamais dans ses discours, il ne parle pas de ceux qui souffrent, des ouvriers, des chômeurs, des jeunes, de la santé, de l’état de l’éducation nationale, de la crise, de ses causes, etc.  Il se contente de chiachierare, de bavarder. C’est un bateleur. Il va parachever l’œuvre commencée à la Bolognina en 1990 par Achille Occhetto et Giorgio Napolitano, actuel président de la république, c’est-à-dire la liquidation définitive de ce qui restait du grand Parti communiste italien. Gramsci, Togliatti et Berlinguer doivent se retourner dans leur tombe. Etrange coïncidence, à un jour près, à Kiev des militants d’un parti ultra nationaliste abattaient et décapitaient la statue de Lénine, l’homme qui avait contribué en 1917 à ébranler le monde et à effrayer tous les réactionnaires de la planète.

    L’Italie est orpheline de sa gauche. Et ce n’est pas avec le « nouveau Parti démocrate » qu’elle pourra retrouver la voie de l’espérance et du progrès.

    Reste à souhaiter que la vraie gauche puisse un jour se réunir, relever la tête et retrouver la force et la puissance qu’elle a connues dans le passé. Et proposer autre chose que des paroles. En un mot, proposer une authentique alternative de gauche à la crise.

    Jean-Pierre Orsi

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  • Laurent Marchangeli est décidément en vogue sur les media régionaux, ces temps-ci. C’est la nouvelle coqueluche de la droite insulaire, en particulier de l’Ump, du moins en apparence - de mauvaises langues susurrent que le jeune loup en ferait un peu trop à leur goût. Notre homme a des ambitions pour la Corse et pour Ajaccio. Il rêve de ravir le siège de maire à Simon Renucci, après lui avoir piqué celui du député. Il se veut moderne et dynamique. Il dit parfois assumer sa différence avec ses amis politiques. Par exemple, il a voté tout récemment, avec la gauche, à l’assemblée nationale, contre le cumul des mandats. Félicitations. Mais en grattant un peu sa logorrhée, on s’aperçoit que notre homme se révèle être déjà un jeune-vieux briscard de la politique politicienne. En cas d’élection à la mairie d’Ajaccio, il ne démissionnera pas de son mandat de député ! Il attendra les législatives de 2017. En voilà une élégante manière de prendre les électeurs pour des blaireaux.

    Comme disait a mo mammone, avec des gens comme ça on est mal barrés.

    Maria Maddalena Lanteri

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  • Edouard Martin, un des responsables syndicaux du site de Florange, troquera-t-il sa tenue de sidérurgiste pour celle de député européen ? Pourquoi pas. Mais avec quelle étiquette politique ? Il semble que ce serait sous celle du Parti socialiste ! N’y aurait-il pas chez ce syndicaliste charismatique une contradiction majeure, lui qui naguère fustigeait François Hollande et son gouvernement pour leur reculade honteuse dans le dossier ArcelorMittal ? Edouard Martin n’a-t-il pas crié – à juste titre – à la trahison de ces mêmes responsables politiques ? On peut très bien concevoir qu’un syndicaliste puisse un jour s’engager en politique, à condition d’être logique avec soi-même, fidèle à ses luttes syndicales et ses prises de position. Le choix du Parti socialiste laisse songeur. Pour une raison simple. Ce parti a soutenu sans sourciller la reculade du pouvoir et continue à soutenir la politique d’austérité et de régression sociale de François Hollande et de son gouvernement. Dernière question, que pensent les collègues de travail de ce choix ?

    Jean Antoine Mariani

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