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  • Papa Francescu

    Mario Bergoglio a été élu pape au 5e tour de scrutin par ses pairs en conclave dans la célèbre chapelle Sixtine à Rome. Il a pris le prénom de Francescum, en référence, paraît-il à Saint François d’Assise, le moine des pauvres. Ce pape du « bout du monde » est argentin. Il est âgé de 76 ans. Il vit à Buenos Aires dans des conditions modestes, parmi les humbles. Il est d’origine piémontaise. Il se prononcerait pour un retour à l’église originelle, celle des pauvres.

    Ca c’est pour l’image que l’on s’est empressé de donner Urbi et Orbi, dans les media. Par contre, ces mêmes media n’ont pas été bavards sur un autre visage de Mario Bergoglio. L’homme se veut conservateur sur les questions sociétales. Par exemple, il se prononce sans ambiguïté contre le mariage homosexuel et l’avortement. C’est un jésuite de bonne souche. Pendant la dictature militaire, il a été d’une discrétion remarquable. Il n’a jamais soutenu le mouvement des mères qui manifestaient à Buenos Aires contre cette même dictature. Il n’a jamais protesté quand l’armée jetait dans l’océan les opposants au régime du haut des hélicoptères. D’aucuns osent même le présenter comme un héritier de la Théorie de la Libération professée par Don Helder Câmara, archevêque de Recife. A la différence de Francescu, ce dernier s’est élevé contre une autre dictature militaire, celle des généraux (1964-1985).

    On pourra nous rétorquer que tout être humain peut évoluer au cours de son existence, même dans le bon sens. Mais comme on dit aussi : chassez le naturel, il revient au galop.

    Maria Maddalena Lanteri

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  • Haro sur Chavez

    Il n’aura pas eu droit à un moment de répit. Même mort. Une presse, bien pensante, a sorti la grosse artillerie pour le dénigrer, le démolir, le salir. Le président Chavez était un sanguinaire, un autocrate, un populiste, en un mot un dictateur. De surcroît il avait – paraît-il - de mauvaises fréquentations. Pourtant n’a-t-il pas été élu démocratiquement, par trois fois, par le peuple vénézuélien ? Que lui reprochent tous ces journaleux serviles ? D’avoir nationalisé le pétrole ! Le Venezuela possède les réserves parmi les plus importantes de la planète. On commence à y voir clair. Ils lui reprochent également d’avoir utilisé la « rente » pétrolière dans les domaines de la santé, le logement et l’éducation. Deuxième crime. Parbleu, avant c’était mieux, puisque cette « rente » ne profitait qu’aux actionnaires des compagnies américaines et à leurs laquais locaux. Enfin, de ne pas avoir investi suffisamment dans le développement économique du pays. De quoi parlent-ils ? D’un développement économique au service des populations du pays ou au profit des marchés financiers et des Etats-Unis d’Amérique, comme ce fut trop longtemps le cas en Amérique latine ?

    Pour notre part, nous nous associons au deuil national du Venezuela. Nous honorons la mémoire de Hugo Chavez et nous souhaitons que le pays poursuive la voie du progrès social et économique, ouverte par la deuxième révolution bolivarienne.

    Maria Maddalena Lanteri

    Un nouveau modèle social ?

    Cent députés socialistes se sont lâchés, pas plus tard que ce dimanche 3 mars, dans une tribune publiée par le JJD. Que disent ces élus du peuple ? Pour eux, l’accord sur l’emploi signé le 11 janvier entre le Medef et trois syndicats minoritaires, la Cfdt, la Cgc et la Cftc, marque la naissance d’un nouveau modèle social ! Au profit de qui et avec quel contenu ? Il suffit d’entendre madame Laurence Parisot pour trouver la réponse. La présidente des patrons n’a-t-elle pas exulté après la signature de « l’accord historique » ? Nos cent députés socialistes ont-ils vraiment lu le texte, entre autres, les passages qui consacrent la fin des contrats à durée indéterminée et la généralisation de la flexibilité dans les entreprises ? Approuvent-ils la possibilité qui est donnée aux patrons de faire travailler plus en payant moins ? Ils ont sans doute oublié la malheureuse expérience, mais combien significative des Conti. Ce n’est certainement pas avec de telles déclarations que ces élus socialistes vont contribuer à répondre à la volonté de changement qui grandit partout en Europe. Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

    Maria Maddalena Lanteri

    Appel des cent

    Madame Parisot monte au créneau

    Madame Laurence Parisot s’est encore distinguée récemment. Il est vrai qu’elle brigue un troisième mandat à la tête du Medef. Comme la concurrence est rude, il lui faut donc montrer les dents. Que dit-elle à propos d’une proposition de loi visant à amnistier des faits commis à l’occasion de mouvements sociaux et d’activités syndicales et revendicatives. Proposition de loi qui vient d’être votée au Sénat, au demeurant fortement édulcorée par les socialistes. Madame Parisot affirme, sans rire, que cette proposition est « un appel à encourager la destruction et le cassage » ! Dans sa foulée de brillants cerveaux de l’Ump et de l’Udi jugent la proposition « inopportune et dangereuse » ou encore s’interrogent sur la question de savoir si nous voulons « un pays où le militantisme syndical sème la pagaille ou la terreur » ! Rien que ça. Que pensent tous ces farouches défenseurs de l’ultralibéralisme des entreprises qui liquident l’outil de travail et jettent des milliers de salariés à la rue ? Qui sont les vrais casseurs ? Qui détruit le tissu industriel du pays, pour investir sous des cieux plus propices ? Qui ?On attend avec intérêt leur réponse.

    Maria Maddalena Lanteri

    Tempête dans une verre d'eau

    François Hollande aura passé douze heures au salon de l'Agriculure, porte de Versailles, à Paris. Douze heures de bonheur, à caresser la tête des vaches et non pas leur cul, comme un certain Jacques Chirac. A chacun sa méthode. Durant ce salon, notre président s'est quelque peu lâché, content de rencontrer, outre des animaux, des agriculteurs et de nombreux curieux. Dans le passé, il s'était taillé une bonne réputation. Celle de raconter de bonnes blagues. Il se calma le temps de la campagne électorale et de sa mise en place à l'Elysée. Mais voilà, chassez le naturel, il revient au galop. Normal dans le contexte d'un salon de l'Agriculture. Ainsi, à une question innocente posée par un gamin sur Sarkozy, Hollande, en plaisantant, dit que l'ancien président ne reviendra pas. Pas de quoi fouetter un cheval ou un âne. Horreur et damnation. Toute la droite s'est insurgée et a crié au scandale. D'aucuns ont trouvé inadmissible qu'un président de la République tînt des tels propos. Tempête dans un verre d'eau. Il est vrai que de nos jours le ridicule ne tue pas. Au fait, que pensent ces charmants laudateurs de Sarko quand celui-ci, dans la même enceinte, il y a quelques années, lança en direction d'un agriculteur légèrement contestataire son fameux ; "Casse-toi, pauvre con".

    Maria Maddalena Lanteri

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  • Des propos gonflés

    Le PDG de Titan International, Maurice « Morry » Taylor Jr. s’est fendu d’une lettre adressée à Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif. L’ex prétendant à la reprise de l’usine d’Amiens du groupe Goodyear n’y va pas avec le dos de la cuillère. Dans un style très reaganien, il s’en prend aux salariés de l’usine. Tous des fainéants, écrit-il. Ils touchent des salaires élevés – sans en préciser le montant – et ne travaillent que trois heures par jour ! Monsieur Taylor a sans doute, pour sa part, beaucoup transpiré toute sa vie et usé sa santé dans un atelier de production de pneumatiques. Dans sa sublime logorrhée, il s’en prend également à la Cgt qu’il qualifie de" syndicat fou". Et de se vanter « de vouloir acheter un fabricant chinois ou indien, payer moins d’un euro l’heure de salaire et exporter tous les pneus dont la France a besoin ». Il fallait y penser. Et dire qu’il y a un certain nombre de fayots de service et une certaine presse qui félicitent ce monsieur Taylor Junior. Bravo.

    Marie Maddalena Lanteri

    la lettre publiée par Les Echos

    Démonter ou ne pas démonter

    Nous sommes allés voir si nos paillotes de la plage d’Argent à Verghja, sur la commune de Coti-Chiavari, avaient été démontées, conformément aux dispositions légales. Le préfet disait, il n’y a pas si longtemps, à tous ceux qui voulaient l’entendre que toutes les dispositions avaient été prises pour faire appliquer la loi. La date butoir était fixée au 15 janvier 2013. On allait voir ce qu’on allait voir. Un mois s’est écoulé depuis lors. Les paillotes sont toujours debout et leurs propriétaires rigolent. Mais que fait notre ministre de l’Intérieur, lui qui est si prompt à envoyer les Crs contre les salariés de Goodyear, à Rueil-Malmaison, en lutte pour la sauvegarde de leur emploi ? Oui que fait-il, lui qui a déclaré la guerre à tous ceux qui s’opposent à la loi ? Apparemment rien. On peut s’interroger sur une telle attitude. Manuel Valls redouteraient-il d’ouvrir la boîte de Pandore ? Autre question qui se pose à quelques centaines de mètres des paillotes. Comment est-il possible que des constructions s’élèvent en de ça des cent mètres par rapport à la mer ? Pourtant la loi sur le littoral interdit de telles constructions. Nous attendons des réponses claires et précises.

    Maria Maddalena Lanteri

    Valls le nouveau Jules Moch ?

    Manuel Valls n’en finit pas de faire des déclarations fracassantes et de donner des coups de menton. Pas plus tard que vendredi 7 février, sur Europe 1, il s’est livré à une violente charge contre les ouvriers en lutte chez Psa Peugeot et Renault, en les traitant de voyous, de casseurs et en les menaçant d’envoyer contre eux les Crs ! Notre ministre ne se trompe-t-il pas de cible ? N’inverse-t-il pas les responsabilités dans les conflits sociaux actuels ? Qui casse l’outil de travail, en jetant des milliers de salariés à la rue, sans compter ceux des entreprises sous-traitantes ? Qui délocalise et qui ferme au nom de la sacro-sainte loi de la rentabilité maximale ? Monsieur Valls osera-il passer à l’acte comme l’a fait un de ses illustres prédécesseurs, un certain Jules Moch, socialiste, en novembre 1947 ? Ce dernier, grand humaniste devant l’éternel, n’avait pas hésité à envoyer les Crs contre les mineurs en grève. La répression fut féroce. Le monde du travail en garde encore aujourd’hui la mémoire. Bilan : six morts, des dizaines de blessés et trois mille licenciements ! Encore un petit effort monsieur Valls et vous allez recevoir la croix du mérite du Medef. Pour notre part, nous avons choisi notre camp, celui des travailleurs.

    Maria Maddalena Lanteri

    A la trappe et une de plus...

    «Notre adversaire, c’est la Finance » clamait à qui voulait l’entendre le candidat Hollande et de proposer dans la foulée de séparer les activités de crédit des activités de marché, en cas de victoire électorale. L’idée est en elle-même séduisante. Elle permettrait de protéger les petits épargnants et les détenteurs de comptes bancaires, surtout en période d’intense spéculation financière. Un projet de loi est en cours d’élaboration et sera soumis prochainement au Parlement, conformément aux engagements de François Hollande. Mais que dit le texte concocté par les services du quai de Bercy ? Il n’y aurait plus de séparation entre les deux activités citées, tout au mieux une filialisation des activités spéculatives. Adieu, une nouvelle fois, les promesses de campagne. Il semblerait que les lobby des banquiers aient admirablement bien travaillé et convaincu le ministre de l’économie. Donc tout change, mais rien ne change. Les banquiers continueraient à utiliser l’argent des déposants et des épargnants en toute quiétude. Ils se frottent déjà les mains. Rappelons pour mémoire que sur 8000 milliards d'euros de bilan cumulé des banques française, seulement 22% sont prêtées à l’économie réelle. Le reste est réservé aux marchés spéculatifs. Faites le compte. Le grand perdant dans cette affaire ? Il paraît que c'est le travail qui est responsable de tous nos maux. A vous d’apprécier.

    Ghjuvan Anton Mariani

    Des salariés sous surveillance policière

    De méchantes rumeurs circulent actuellement selon lesquelles le gouvernement socialiste mettrait en place un système de renseignements autour de certains sites industriels dits sensibles. En clair, des policiers auraient reçu l’ordre de surveiller les faits et gestes des salariés de chez Goodyear à Amiens, Psa Peugeot Citroën à Aulnay-sous-Bois, Renault à Flins ! Les syndicalistes, en particulier ceux de la Cgt, seraient marqués à la culotte. Si tel est le cas, on peut se poser la question de savoir pour qui roule le gouvernement. Les vrais voyous se sont les patrons de ces sites qui ne visent qu’un seul objectif : faire du chantage à l’emploi pour exiger des salariés de travailler plus pour gagner moins et sans garantie de l’emploi en prime. On aimerait que le gouvernement Ayrault soit un peu plus combatif dans ces affaires et cède un peu moins aux exigences du patronat. Au fait, François Hollande n’avait-il pas déclaré haut et fort, pendant sa campagne électorale, que sa priorité – en tant qu’homme de gauche – c’est l’emploi et la lutte contre le chômage ! Il est déjà loin le temps des promesses électorales.

    Maria Maddalena Lanteri

    La solution miracle de Goldman Sachs

    La fameuse banque américaine, alias « le diable de la finance », vient de proposer à la France toute une série d’idées lumineuses. Pour sortir de la crise, notre pays doit appliquer des mesures énergiques, comme par exemple, réduire la dette publique, déplacer l’emprise de l’Etat vers le privé et baisser les salaires de 30% ! Rien que ça. Cette banque d’affaire qui a reçu récemment le « prix de la honte », décerné par Greenpeace Suisse se fout royalement de notre gueule. N’a-t-elle pas, pour son compte, une lourde responsabilité dans la crise actuelle, avec ses coups tordus en Grèce ou avec ses spéculations effrénées sur les marchés financiers ? Elle voudrait aujourd’hui que ceux qui subissent cette crise en paient les conséquences désastreuses.

    Cerise sur le gâteau, Goldman Sachs, connue pour son aversion pour le service public, n’a pas hésité à quémander une aide de plusieurs milliards de dollars au Trésor américain, en 2008. Chapeau.

    Ghjuvan Anton Mariani

    David débarque à Paris

    Quelle a été l'information principale, jeudi 31 janvier 2013, sur nos media ? Le débat parlementaire sur le mariage pour tous ? La lutte des salariés de Goodyear ? La grève des fonctionnaires ? Vous n'y êtes pas. C'est la venue de David Beckham au Paris Saint Germain. Le Spice boy, comme on le surnomme en Grande Bretagne, s’est enfin décidé à mouiller son maillot pour le compte du club parisien, pendant cinq mois, avec à la clef quelques millions d’euros. Grand seigneur, notre homme se proposerait de verser ses gains à des organisations charitables ! Il se dit en pleine bourre malgré ses 37 ans et heureux de se retrouver dans la capitale française. En voilà de très bonnes nouvelles. Il faut faire rêver le petit peuple. Les empereurs romains l’avaient déjà compris.

    Angelo Leonetti

    Les fayots de service

    Il y a des stakanovistes du clavier qui sévissent en permanence sur différents sites internet, en particulier sur celui de Libération. Ils y répandent leur haine, leur fiel et autres propos scatologiques. Leurs cibles préférées : les syndicats de salariés, les travailleurs en lutte pour la défense de leur emploi et surtout les fonctionnaires. Ces maudits fonctionnaires ! Tous des fainéants, des nantis, trop bien payés, hyperprotégés, etc. Et quand ces fonctionnaires ont l'outrecuidance de se mettre en grève - comme c'est le cas jeudi 31 janvier 2013 - alors là, c'est Apocalypse now. Ces stakanovistes, que d'aucuns surnomment chiens de garde du Capital déversent encore plus leurs flots d'écrits les plus débiles et les plus infâmes les uns que les autres. On aimerait bien que ces gens-là, quittent leurs claviers, ne serait-ce que pour un jour ou une nuit, et aillent faire un tour dans un centre de tri de la Poste, dans un service des urgences, à l'hôpital ou encore sur des voies ferrées, la nuit ou au petit matin, dans le froid, la neige ou la pluie. Ils en reviendraient peut-être avec de meilleurs sentiments. Encore que ?

    Maria Maddalena Lanteri

    Qu'il s'en aille enfin

    Berlusconi, l'homme qui a mis à genoux l'Italie, fait encore parler de lui. Après ses frasques innombrables, le voilà qu'il récidive avec des déclarations indécentes, prononcées en marge d'une cérémonie à l'occasion de la journée de la mémoire de l'holocauste à Milan. Tout en reconnaissant que les lois raciales constituaient une faute grave, notre homme a affirmé que Mussolini a fait de bonnes choses dans d'autres domaines. Encore un petit effort et il duce et son régime fasciste seront réhabilités. De tels propos ont suscité de vives protestations en Italie. Ils constituent une honte et une insulte à l'histoire et à la mémoire. Il cavaliere n'est pas à son coup d'essai. Il est grand temps que le peuple italien, lors des prochaines élections, le renvoie une fois pour toute dans sa somptueuse maison d'Arcore où il pourra - s'il en a encore les moyens - s'adonner aux joies du bunga bunga, en attendant d'être jugé et enfin condamné à l'issue de ses multiples procès.

    Maria Maddalena Lanteri

    A Davos Merkel se la joue avec Cameron

    Deux maîtres-mots dominent les débats à Davos, en Suisse, temple de la pensée unique, où se retrouvent une fois par an toutes les têtes d'oeuf de ce bas monde : compétitivité et libre-échange. Tiens, tiens, comme c'est original ! Lors des débats, Angela Merkel et David Cameron en ont profité pour tailler une bavette, dans la plus grande intimité. Et que se sont dits ces personnages illustres ? D'après certaines indiscrétions, ils ont évoqué la situation à laquelle est confrontée l'Europe communautaire. Pour eux, la seule solution pour sortir de la crise, c'est de poursuivre les politiques d'austérité, mieux de les renforcer, avec une accélération des réformes structurelles. En quelques mots, il faut que les peuples européens fassent encore plus d'efforts, notamment il convient de réduire la protection sociale et de flexibiliser davantage le travail. En clair, serrons-nous un peu plus la ceinture. Ces gens-là persistent et signent. Pourtant, y compris dans leur propre camp, des voix commencent à s'élever pour dire que l'austérité, loin d'apporter une réponse à la crise, contribue à l'aggraver.

    Au fait, qu'en pensent nos gouvernants qui pour l'heure n'ont envoyé personne à Davos ?

    Jean Antoine Mariani

    Quant l'Etat est absent les souris dansent

    Démonter les paillotes sur le territoire de la commune de Coti-Chiavari ou ne pas démonter. Là est la question. Il paraît que la loi impose le démontage des paillotes pour la période hivernale. Ainsi serait rendu à la nature ce qui appartient à la nature et à la collectivité corse. De mauvais coucheurs en ont décidé autrement. Ils maintiennent depuis des années leurs établissements en l'état, été comme hiver. Mieux, d'aucuns les ont agrandis, en dur s'il vous plait, tranquillement comme si de rien n'était, en toute impunité. Est-il besoin de rappeler que ces paillotes, pour l'essentiel, se trouvent sur le domaine public maritime. N'y a-t-il pas là, déjà une privatisation de fait d'un bien commun, théoriquement inaliènable? Alors les autorités ont réagi, il faut le souligner, sous la pression d'associations de lutte pour la préservation de l'environnement et de certains forces politiques de gauche. Une date butoir a été imposée pour le démontage des fameuses paillotes : le 15 janvier 2013. A l'heure où sont écrites ces modestes filari, rien n'a bougé. Les paillotiers font un gracieux pied de nez aux autorités et ricanent dans leurs coins. Mais que font ceux-là même qui sont chargés de faire appliquer la loi, toute la loi, rien que la loi? Apparemment rien, sinon une déclaration velléitaire du préfet de région ou encore quelques visites rapides des lieux par les gendarmes de la caserne du Rupione. On serait curieux de savoir pourquoi y a-t-il tant de tergiversations ou tant de laxisme. N'y aurait-il pas quelque anguille sous roche ? La question mérite d'être posée.

    Angelo Leonetti

    Renault dégraisse (suite)

    Donc, monsieur Carlos Ghosn a décidé d'appliquer à la lettre "l'accord historique" signé entre le patronat et des syndicats dits réalistes. Nous l'avons déjà écrit. Le Pdg de Renault envisage de supprimer 7.500 emplois. Dans le même temps, il va imposer aux salariés français de travailler plus pour gagner moins. Et que dit de tout cela Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif ? "C'est normal", parce qu'il n'y aura pas de licenciements secs. Seulement des départs à la retraite et des départs volontaires ! Etonnante déclaration pour quelqu'un qui défendait encore récemment bec et ongles le site d'ArcelorMittal de Florange, au point d'en proposer sa nationalisation. Sans oublier ses coups de gueule mémorables contre les patrons voyous. Il semblerait qu'il revienne depuis peu à de meilleurs sentiments plus conformes à la philosophie gouvernementale. Le bon docteur Ayrault lui aurait-il fait une bonne piqure de rappel ?

    Nous suggérons à notre ministre d'aller faire un tour du côté de Renault à Flins et offrir aux ouvriers des petits pains au chocolat et des croissants, à potron-minet.

    Maria Maddalena Lanteri

    Renault dégraisse

    Il y a seulement quelques jours le Medef se félicitait de "l'accord historique" signé avec la Cfdt, la Cftc et la Cgc. Le gouvernement en rajoutait une louche, en déclarant sa satisfaction. L'emploi serait enfin sécurisé. Beaucoup de gens se mettaient à rêver à des lendemains meilleurs. Mais la réalité est venue les contrarier. Ainsi Renault vient d'annoncer un plan de dégraissage drastique. 7500 emplois seront supprimés en France. Il n'y aura pas de licenciements secs, nous dit-on. Il sera demandé aux salariés des établissements français de faire encore plus d'efforts. En un mot travailler plus pour gagner moins. Fallait y penser. Dans le même temps Carlos Ghosn, Pdg de Renault, augmente son salaire de 38%, déjà très confortable et accélère sa politique de démantèlement de l'appareil productif en France et de délocalisation. Derniers exemples en date, l'ouverture de deux usines en Algérie et au Maroc. Merci patron. Il est à craindre que d'autres exemples de ce type ne suivent.

    Maria Maddalena Lanteri

    Quand on fait maigrir les riches, on affame les pauvres

    De qui est cette pensée hautement philosophique ? Au demeurant pas toute jeune et pas très originale. Selon les circonstances d'aucuns nous la ressortent, agrémentée de commentaires qui flairent bon le fayotage. C'est le cas d'un éditorial paru ces derniers jours dans l'honorable Figaro, journal des pauvres, comme il est de notoriété publique. Le chien de garde de service nous explique, sans rire, que les riches sont indispensables à la société, donc aux pauvres. Et si par malheur on fait maigrir les riches, alors les malheureux pauvres vont être affamés. Du grand art ! On a envie de retourner cette pensée sublime. Quand on fait maigrir les pauvres - et c'est le cas aujourd'hui, par exemple, un peu partout en Europe, avec les fameuses politiques d'austérité - on enrichit les riches. Jamais les actionnaires des grands groupes multinationaux et leurs dirigeants n'ont engrangé autant de dividendes, de salaires mirobolants et autres stocks options. Les riches ne peuvent pas se passer des pauvres. C'est une certitude. Leurs richesses ne tombent pas du ciel. La fortune de monsieur Arnault, première en Europe, ne serait pas ce qu'elle est sans l'exploitation de milliers de petites mains de son industrie du luxe.

    Reste aux pauvres de prendre conscience collectivement qu'ils peuvent se passer des riches. Ca c'est une autre histoire.

    Angelo Leonetti

    Une aubaine pour les entreprises.

    Le pacte de compétitivité a été concocté pour favoriser la croissance et l'emploi. Notre président de la République en est convaincu. D'ailleurs, il l'a répété lors de ses voeux aux Français, le 31 décembre 2012. Ce pacte prévoit un crédit d'impôt de 20 milliards d'euros pour les entreprises, dès le 1er janvier 2013, et ce sans condition. Une aubaine diront les mauvaises langues. Parmi les heureux bénéficiaires, citons ArcelorMittal qui n'a pas renoncé à liquider le site de Florange, Peugeot-Citroën qui maintient son intention de fermer l'usine d'Aulnay-sous-Bois ou encore le groupe Sanofi qui prévoit la suppression de 900 emplois alors qu'il réalise "d'insolents" bénéfices. En clair, cela veut dire que les crédits d'impôts serviront à licencier des salariés, à liquider des appareils de production et à régaler les actionnaires de ces grands groupes. Enfin, citons encore le cas des cliniques privées qui vont recevoir près de 500 millions d'euros, grâce au dispositif ! Dans le même temps, les hôpitaux publics, à la santé défaillante, se la serreront un peu plus et ne toucheront pas un sou. On peut se demander si tant de générosité de la part du gouvernement Ayrault sera en retour récompensée. Le Père Noël étant déjà passé qu'il nous soit permis d'en douter. Une fois de plus les électeurs de gauche apprécieront.

    Maria Maddalena Lanteri

    Aurore Martin enfin libre

    La militante basque de la branche française de Batasuna vient de sortir de prison. Elle avait été internée à la prison de Soto Real, près de Madrid. Elle a été libérée après le versement d'une caution de 15.000 euros. Rappelons qu'Aurore Martin a été arrêtée le 1er novembre au cours d'un contrôle routier dans les Pyrénées atlantiques et remise aux autorités espagnoles sans aucune autre forme de procès. Ceci en application d'un mandat d'arrêt européen lancé par Madrid. Que reprochait-on à la jeune millitante basque ? Le simple fait d'avoir participé en Espagne à des réunions publiques organisées par Batasuna ! Maigre et dérisoire argument d'autant plus que Batasuna est tout à fait légal en France. On peut s'interroger légitimement sur la décision de Manuel Valls d'extrader Aurore Martin vers l'Espagne. Notre ministre de l'intérieur doit fournir des explications claires et précises sur cette affaire qui relève de l'arbitraire et qui est contraire à nos valeurs républicaines. On attend avec beaucoup d'intérêt sa réponse.

    Maria Maddalena Lanteri

    Netanyahu persiste et signe

    Malgré les protestations – bien timides il faut l’avouer – de l’opinion internationale, Netanyahu relance la colonisation de la Cisjordanie occupée. C’est, dit-il, en représailles de la décision de l’Onu de reconnaître, à une très large majorité, l’Etat palestinien comme membre observateur. En fait, le processus d’implantations de nouvelles colonies ne s’est jamais arrêté et le gouvernement ultraréactionnaire israélien, tel le larron, saisit l’occasion pour l’accélérer. Il s’appuie sur le mythe du Grand Israël que l’historien Shlomo Sand a mis en évidence dans deux récents ouvrages*. Donc, l’annonce a été faite de construire 1.500 nouveaux logements à Ramat Shlomo, un quartier de Jérusalem-Est. La réalisation de ce projet couperait en deux la Cisjordanie. Il a pour objet évident de compromettre la reconnaissance définitive de l’Etat palestinien. Rappelons que 340.000 colons sont déjà installés en Cisjordanie et 200.000 à Jérusalem-Est. Ce type de processus est inadmissible et contraire aux différentes résolutions de l’Onu. Il bafoue tout simplement le droit international. L’Etat d’Israël ne pourra pas impunément continuer à développer sa politique expansionniste et d’apartheid. L’aveuglement de ses dirigeants actuels porte en lui-même les germes d’une issue fatale et contraire aux intérêts bien compris des peuples palestiniens et israéliens.

    Dans cette affaire, François Hollande et le gouvernement Ayrault doivent cesser de pratiquer la politique du paso-doble à l’égard de Netanyahu. Ils doivent maintenant condamner avec la plus grande fermeté la colonisation des territoires occupés de Cisjordanie et de Jérusalem-Est et reconnaître officiellement l’Etat palestinien, comme membre à part entière de l’Onu. Il n’y a pas d’autre chemin pour la paix dans la région que celui de l’existence officielle des deux Etats indépendants dans les frontières fixées par les résolutions de l’Onu en 1967.

    Angelo Leonetti

    * Comment le peuple juif fut inventé et Comment la terre d'Israël fut inventée * - Shlomo Sand

    Obélix chez les Belges

    Ca y est ! Obélix se tire en Belgique. Il en a marre de se faire plumer en France. Dans un geste digne d’une tragédie grecque il rend son passeport. En outre, il vient d’annoncer la vente de sa petite maison parisienne, estimée à 60 millions d’euros. Une broutille ! Et de proclamer dans la foulée son désir de demander la nationalité belge. Pour bien faire les choses, il a acquis récemment une maison à Neuchin, petite ville wallone, située à un kilomètre de la frontière française où nichent déjà quelques exilés smicards, en particulier la famille Mulliez (groupe Auchan). Comme de bien entendu, tous les fauchés de notre pays et tous les fayots de service comprennent son geste et crient en chœur au scandale, à la spoliation et à la dictature fiscale du gouvernement Ayrault. Ce sont ceux-là même qui vantent quotidiennement les vertus de l’ultralibéralisme. Les spéculateurs en tout genre, les spécialistes de la délocalisation à l’étranger, les champions de l’évasion fiscale. Ceux-là même qui parlent sans arrêt des intérêts de la France et des sacrifices à faire pour sauver le pays de la ruine.

    Dernier acte. Gérard Depardieu vient de publier une lettre ouverte dans le journal Jdd. Il se plaint du mauvais sort qu’on lui réserve, après tant d’années passées au service du cinéma français. Il règle aussi son compte au pauvre Jean-Marc Ayrault – qui décidément n’est pas à la fête actuellement – en parodiant la célèbre phrase prononcée par Louis Jouvet dans le film « Drôle de drame » de Marcel Carné : « Minable, vous avez dit minable, comme c’est minable ?». Il est loin le temps où Depardieu, alias Cyrano de Bergerac, vouait son amour à Roxanne. Un dernier mot pour rappeler à notre acteur national que sa situation de privilégié, il l’a doit, certes à son travail et à son talent, mais également et surtout aux millions d’euros que les pouvoirs publics ont injectés dans le cinéma français, pendant plusieurs décennies.

    En Belgique, Obélix s’en va donc. Bon vent et qu’il y reste. Il paraît que la bière y est bonne.

    Maria Maddalena Lanteri

    Haro sur les pauvres

    Il y avait quelque chose d'indécent dans les propos de Jean-François Copé et de Christian Jacob, l'un de ses bras droits, sur les mesures prises par le gouvernement Ayrault pour lutter contre la pauvreté. Mesures au demeurant peu mirobolantes. Ces gens-là se sont dits scandalisés, par exemple, par l'augmentation faramineuse de 10% sur 5 ans du Rsa. Ces mesures - éructaient-ils - vont encore plus favoriser l'assistanat et coûter cher aux contribuables. Ces lascars ont sans doute manqué l'occasion de se taire d'autant plus que sous le règne de leur maître à penser la crise s'est aggravée, la dette de la France s'est alourdie considérablement et le chômage a atteint un niveau record. Ces individus ont-ils eu dans le même temps la même fougue pour dénoncer les patrons du Cac 40 qui se sont octroyés de généreux salaires en 2011? De 10 à 14 millions d'euros annuels chacun! Une bagatelle. On attend toujours la réponse. Alors un peu de pudeur messieurs.

    Maria Maddalena Lanteri

    A gauche toute

    Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice socialiste de Paris, était l'invitée de Jean-Jacques Bourdin sur Rmc, ce mardi matin 11 décembre 2012. Elle a carrément mis les pieds dans le plat en critiquant ouvertement la politique menée par François Hollande et le gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault. Pour elle, les mesures prises par le nouveau pouvoir tournent le dos aux engagements du candidat Hollande lors de la dernière campagne électorale. Elle dénonce une dérive sociale libérale à la Schroëder, ancien chancelier allemand social démocrate. Elle cite à l'appui plusieurs exemples concrets: le vote du fameux traité européen de stabilité budgétaire, le cadeau fiscal de 20 milliards d'euros accordé aux entreprises, sans contrepartie, le relèvement de la Tva, même relatif, alors que le parti socialiste en son temps raillait la proposition de Sarkozy de créér une Tva sociale, etc. Sur le dossier ArcelorMittal, elle regrette que le gouvernement se soit couché devant Mittal et le Medef. Pour faire revenir le pouvoir à de meilleurs sentiments, Marie-Noëlle Liebernam souhaite la constitution d'un large mouvement, ancré résolument à gauche, avec des mesures alternatives aux politiques d'austérité imposées par la Troïka et les marchés financiers. Dans un premier temps, elle propose une réunion à laquelle participeraient l'aile gauche du parti socialiste, les verts et le Front de gauche.

    A suivre.

    Angelo Leonetti

    Un gagnant, l'abstention

    Trois législatives partielles se sont déroulées dimanche 9 décembre 2012, avec trois résultats qui n'ont rien d'étonnant. La droite traditionnelle, malgré la lutte fraticide entre Copé et Fillon, arrive largement en tête. le Front national que de bons analystes politiques donnaient en progression significative, a fait flop, en particulier à Béziers. Marine Le Pen sera obligée de déchanter une fois de plus, après la validation par le Conseil constitutionnel de l'élection de Hénin-Beaumont. Le Parti socialiste recule. Il paie la politique sociale libérale menée depuis sept mois, en particulier la gestion chaotique du dossier ArcelorMittal. Le seul gagnant dans cette affaire, c'est l'abstention. Dans les trois cas, celle-ci flirte avec les 60%. Le Parti socialiste devra méditer sur les résultats de ces élections et en tirer rapidement les conséquences. Quant au Front de gauche, il faut avouer qu'il a été inaudible durant la campagne des partielles. Il n'a pas été en mesure de récupérer les déçus du social libéralisme. Il devra lui aussi réfléchir sur les causes du peu d'intérêt que les électeurs potentiels de gauche lui ont porté. Il est temps pour lui de clarifier son positionnement par rapport au Parti socialiste et d'affirmer haut et clair son identité et de formuler des propositions alternatives pour sortir le pays de la crise.

    Ghjuvan Anton Mariani

    Ayrault fait grise mine

    Il avait la mine des mauvais soirs Jean-Marc Ayrault, jeudi 6 décembre, à 20 heures, sur France 2. Et pour cause, il venait de passer un bon moment avec les représentants syndicaux du site d'ArcelorMittal à Florange. Il avait du mal à justifier l'injustifiable accord passé avec Lakshmi Mittal. Pour lui cet accord est bon. Il préserve l'avenir du site. Et puis, il n'y avait pas d'autre alternative. Point final. Mais les syndicats ne l'entendent pas de cette oreille. Pour eux cet accord signifie deux choses. Il signe l'arrêt de mort du site et révèle la capitulation en rase campagne du gouvernement socialiste devant les injonctions du patronat. "Parisot a gagné" a même lâché un des représentants syndicaux à l'issue de la rencontre à Matignon. Pour les salariés la luttte continue pour la nationalisation du site, seule solution valable pour en assurer le devenir, n'en déplaise à tous ces "experts" qui nous vantent quotidiennement les vertus du système capitaliste. Quant à Hollande et Ayrault, ils ont du souci à se faire, en raison de la tournure des événements. Le changement, c'est plus maintenant. Attention à la glissade finale.

    Maria Maddalena Lanteri

    Un joli magot !

    A l'heure où le peuple grec, dans sa grande majorité, se la serre allègrement, on apprend que Margaret Papandreou, mère de l'ancien premier ministre grec, l'homme par qui la crise commença et premier secrétaire de l'internationale socialiste, possèderait un joli magot en Suisse. Son nom figurerait sur la fameuse liste des 2059 joyeux fraudeurs dont il a été question ici même, il y a quelque semaines. Ce magot magot s'élèverait à 500 millions d'euros ! Inutile de dire que cette révélation a suscité en Grèce un grand enthousiasme. Que fait le gouvernement grec ? Nulla. Cette dame et les autres heureux bénéficiaires de comptes en Suisse peuvent dormir en toute quiétude. Comme d'ailleurs les armateurs et la riche église orthodoxe grecque. Pendant ce temps la Troïka continue sa danse du scalp autour d'un pays au bord de l'agonie.

    Lazio

    Obama sort de son bureau ovale

    On ne l’avait pas entendu depuis sa réélection à la Maison blanche, en particulier sur les questions de politique internationale. Peut-être s’était-il retiré sur son Aventin pour savourer sa victoire ? Le voici enfin qu’il se manifeste. Se félicite-t-il de l’adhésion de la Palestine à l’Onu, comme membre observateur ? Faut pas rêver d’autant plus que les Etats-Unis ont dit un niet retentissant et se sont alignés sur Israël. Non. Il s’est exprimé sur la guerre civile qui ravage la Syrie. Il montre les dents. Il accuse le régime de Bachar al-Assad de vouloir utiliser des armes chimiques. Ca ne vous rappelle rien ? On nous avait fait le coup avec Sadam Hussein en Irak. Il oublie un peu trop vite que la guerre civile en Syrie a été déclenchée avec les encouragements des Occidentaux, avec le risque d’ouvrir la boîte de Pandore. Résultat : des dizaines de milliers de morts, un pays ravagé et une montée inquiétante de l’intégrisme musulman. On aimerait que Barak Obama montre la même fermeté à l’égard du gouvernement israélien qui vient d’attaquer la bande de Gaza, avec le bilan que l’on connaît et qui s’apprête à poursuivre sa politique de colonisation de la Cisjordanie. On parle de la construction de trois mille nouveaux logements dans la zone de Jérusalem-Est. L’Etat d’Israël serait-il au-dessus des lois internationales ? Ce type de comportement au nom des mythes du Grand Israël et du retour à la terre promise n’est pas de nature à créer les conditions d’une paix durable entre deux pays souverains, enfin mutuellement reconnus. Comme disait le poète Aragon : « Un peuple qui en opprime un autre, ne serait être un peuple libre ».

    Maria Maddalena Lanteri

    Mittal a gagné

    Madame Parisot doit roucouler de plaisir et nos grands « experts » en économie exultent. Le site d’ArcelorMittal à Florange ne sera pas nationalisé, même provisoirement. Le sacro-saint droit de propriété est sauvegardé. Ainsi en ont décidé François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Ceux-ci viennent d’autoriser Monsieur Mittal - grand humaniste devant l’éternel - à poursuivre l’exploitation du site. 180 millions d’euros seraient injectés pour rénover l’appareil productif, sur une période de cinq ans. Il n'y aurait pas de plan social. Bonne nouvelle pour les salariés en lutte depuis des mois ? Bonne nouvelle pour toute la région, gravement sinistrée ?

    Qu’il nous soit permis d’en douter, comme en doutent d’ailleurs les salariés eux-mêmes et leurs syndicats. Le patron d’ArcelorMittal se serait subitement converti à une politique de dévelop- pement industrielle et de progrès social ?

    Malheureusement et c’est l’expérience qui le prouve, il est peu probable que monsieur Mittal renonce à ses amours, à savoir faire du fric, sans état d’âme. Quant à François Hollande et à Jean-Marc Ayrault, une fois de plus ils ont cédé aux pressions du libéralisme. Et qui va probablement en faire les frais ?

    Ghjuvan Anton Mariani

    Madame Parisot s'emporte

    Jeudi matin, 29 novembre, sur Rtl, Laurence Parisot a montré une forme olympique. Elle n'a pas hésité à monter sur ses ergots à propos de la possible nationalisation,même provisoire, du site sidérurgique d'Arcelor Mittal à Florange. "C'est tout simplement et purement scandaleux", s'est-elle écriée. Et de rajouter qu'une telle mesure porterait atteinte au sacro-saint et inaliénable droit de propriété. On peut néanmoins lui poser quelques questions. Est-il simplement et purement normal de laisser sur le carreau les 600 salariés du site, dans une région déjà gravement sinistrée ? Peut-être 20.000, demain, sur l'ensemble du groupe Arcelor Mittal en France ? Est-il simplement et purement normal de s'opposer au rachat éventuel de l'établissement de Florange, par un professionnel de l'acier et laisser le site en friche ? Est-il simplement et purement normal de soutenir un patron voyou dont le seul objectif est de faire du fric, en se foutant éperdument de l'humain ? Alors de grâce Madame Parisot. Un peu moins d'agitation et de déclarations fracassantes. Ce qui compte dans cettte affaire, c'est le devenir industriel du pays, malmené de plus en plus par une spéculation financière outrancière.

    Maria Maddalena Lanteri

    Le sage a dit

    Dans un précédent billet d'humeur, nous évoquions l'entretien que le "sage" du moment, Michel Rocard, a eu avec le journal le Monde. Notre homme s'exprimait, sans rire, sur le pacte de compétitivité du gouvernement Ayrault. "Il était temps !" - s'exclamait-il - de mettre en oeuvre une politique de rigueur conforme au traité européen de stabilité budgétaire. Et de rajouter, toujours sans rire, qu'il fallait être plus conciliant avec nos voisins allemands. En un mot accepter leur tutelle. On peut constater que beaucoup d'eau a coulé sous le pont de la Gravone à Pisciatello. Elle est loin l'époque héroïque où le fringant Rocard, sécrétaire général du Psu, bataillait ferme pour le socialisme. Rappelons qu'il fut l'homme de la gauche dite moderne, ensuite premier ministre de Mitterand. C'est lui qui inventa la Csg. Enfin, pour ne pas disparaître totalement du paysage politique, il finit par passer sous les fourches caudines de Sarkkozy, en acceptant une vague mission au pôle Nord ! Petite grandeur, grande dégringolade. Notre homme récidive avec de nouvelles bonnes phrases. Ainsi, que ne dit-il du Front de gauche : "Je ne sais pas s'il est capable d'analyser la situation telle qu'elle est. Il a toujours en tête une idée de l'économie administrée. C'est un extra-terrestre." Il est vrai que Michel Rocard ne s'est jamais trompé. Au moins pour deux raisons. N'est-ce pas lui qui déclarait sans sourciller que le traité de Maastricht apporterait la croissance, la stabilité de l'emploi, le bonheur en quelque sorte ? Et puis une girouette n'est-elle pas sensible aux vents ?

    Maria Maddalena Lanteri

    Les revoilà

    Christiane Tobira et Manuel Valls débarquent à nouveau en Corse. Entre deux visites, malgré le langage ferme et déterminé du ministre de l'intérieur, une dix-huitième victime est tombée sous les balles de sicaires. Intolérable pied de nez à la démocratie. La liste s'allonge et le problème lié à la violencce dans notre île demeure, voire s'aggrave.

    La situation en Corse ne peut plus s'accomoder de discours seraient-ils des plus musclés, de postures viriles ou de quelques coups de menton. Il est urgent de prendre et d'appliquer des mesures concrètes, immédiates. On peut suggérer au gouvernement Ayrault, par exemple, de s'attaquer à la spéculation foncière et immobilière qui pourrit l'île, en faissant appliquer strictement la loi sur le littoral. Toute la loi, sans restriction, ni faveur ou passe-droit. Le laxisme ou la bienveillance dont font preuve certaines autorités doivent cesser, de même la corruption. Les sanctions doivent être exemplaires et applicables sur le champ.

    C'est une première étape, nécessaire mais pas suffisante. La Corse ne sortira de la crise morale qui la frappe durement que dans un changement radical des rapports sociaux, politiques et économiques, avec le concours de la grande majorité de la population. Mission impossible diraient de mauvaises langues ! Qui ne tente rien n'a rien.

    Maria Maddalena Lanteri

    Un bien piètre spectacle (suite et fin)

    Ca y est. Après une nuit agitée et une journée harassante, la cocoe a donné son verdict. Jean-François Copé a été élu triomphalement président de l'Ump avec une avance remarquable de 98 voix ! La France respire. L'homme était aux anges. Il va enfin se mettre en orbite pour les prochaines présidentielles. Son concurrent malheureux - qui se voyait déjà en haut de l'affiche - a eu du mal à cacher son amertume. Dans une brève intervention, il a fait des allusions pour le moins perfides à l'endroit du nouvel élu, du genre : tricherie, fausses cartes électorales, manipulations diverses, etc. Dans cette affaire, les deux personnages n'ont pas donné une image saine et glorieuse. Ils se sont évertués, pendant des mois, à s'étriper et à s'insulter. Et dire que ces messieurs, dont on pu déjà dans le passé mesurer leur ardeur et leur capacité à défendre les intérêt des possédants, ont la prétention de diriger la France.

    Maria Maddalena Lanteri

    Un bien piètre spectacle

    C'est avec délice qu'on a suivi les fameuses primaires de l'ump. Dupond et Dupont se sont livrés à une bataille mémorable pour s'emparer du poste prestigieux de président du mouvement dit populaire. Bataille au cours de laquelle les chausse-trapes, les coups bas et autres vacheries se sont multipliées sous l'oeil attendri de la majorité des media. Bonjour la camaraderie. Que ne fera-t-on pas pour assouvir sa soif de pouvoir ! Puis, il y a eu les élections de ce dimanche. Dans la soirée, alors que les résultats officiels n'étaient pas encore déclarés, Jean-françois Copé - l'homme de la droite décomplexée - annonçait bruyamment devant les cameras de télé et les micros des radios qu'il avait triomphé. Quelques minutes plus tard, son rival, François Fillon, lui aussi se déclarait vainqueur. Deux présidents pour un fauteuil, ça fait désordre. C'est alors que les passions se déchaînèrent. L'un accusait l'autre de tricherie et vis versa. Une foire d'empoigne commença avec injures et autres aménités. Les seconds couteaux de chaque camp se chargèrent allègrement d'en rajouter. Tout y passa : fraudes, faux électeurs, bourrage des urnes, etc. Que retenir de cette élection - qui entre parenthèses n'a pas enthousiasmé les foules - sinon qu'elle nous a offert un bien piètre spectacle. Et dire que ces gens-là ont la prétention de revenir au pouvoir.

    Maria Maddalena Lanteri

    Basta a viulenza

    Et un de plus. Cela devient une litanie. Jacques Nacer, président de la chambre de commerce de la Corse du Sud, est tombé sous les balles d’un tueur, mercredi soir, rue Fesch à Ajaccio. Ca ressemble de plus en plus à la fameuse stratégie des « cadavres exquis », développée en Sicile et en Calabre, au cours des dernières décennies. Le mobile ? Dans l’état actuel des choses, il est bien difficile de le connaître, comme d’ailleurs le mobile des nombreux meurtres perpétrés en Corse depuis plusieurs années. Défaillance de la justice, de la police, complicités diverses et variées ? En tous cas, on ne peut plus se contenter de déclarations indignées. Des mesures radicales s’imposent. Entre autres, s’attaquer à l’affairisme sous toutes ses formes, à la corruption, à la spéculation foncière et immobilière et créer de nouveaux rapports sociaux, économiques et politiques. Tâche immense, mais pas impossible, à condition qu’il y ait une vraie volonté de changement s’appuyant sur la grande majorité des Corses.

    Angelo Leonetti

    Le nouveau porte parole de François Hollande

    François Bayrou était l’invité de Télé Sénat-public mardi 13 novembre 2012. Il a pu, à chaud, commenter la prestation du président de la République, à l’Elysée. Divine surprise. L’ancien candidat centriste à l’élection présidentielle s’est mu en porte-parole de la majorité actuelle. Il a approuvé presque pleinement le pacte de compétitivité du gouvernement. Il était temps que la gauche – dit-il – découvre le réel, et c’est une bonne chose. Intéressante position. L’homme avait voté François hollande au second de l’élection présidentielle, il faut le rappeler pour comprendre le nouveau comportement de François Bayrou. Il est évident que notre centriste apprécie de plus en plus le virage sur l’aile du parti socialiste et se déclare prêt à collaborer avec le nouveau pouvoir. A quand son arrivée au gouvernement Ayrault

    Lazio

    Un nouveau lander allemand ?

    Des rumeurs circulent selon lesquelles le ministre allemand de l’économie se serait adressé à d’éminents économistes afin de réfléchir à la situation en France. Mieux, il aurait proposé que Berlin établisse un ensemble de mesures pour sortir notre pays de la crise ! Bien évidemment, ces rumeurs ont été aussitôt démenties. Mais il n’y a pas de fumée sans feu. Dans la sphère gouvernementale allemande on avance quelques idées pour créer chez nous le fameux choc de compétitivité, du genre - et on appréciera au passage l’originalité – abolition des 35 heures, augmentation de la flexibilité, fin des avantages des fonctionnaires trop privilégiés par rapport aux emplois précaires, réduction du poids de l’Etat dans l’économie, baisse des impôts, « réforme » du système de protection sociale et de santé, etc. Rien que ça ! On croit rêver. Une question : Merkel considère-t-elle la France comme un nouveau lander allemand ? Il est bien évident qu’on ne saurait tolérer une telle prétention.

    Lazio

    Obama réélu

    C'est un motif de satisfaction. On a évité le pire. Romney a été battu avec une marge confortable. Le candidat républicain, un mormon milliardaire, a mené une campagne anti-tout, surtout anti immigrés, anti avortement, anti protection sociale, mais aussi une campagne pro business, poussé et encouragé par l'aile droite du parti, le tea party. Ce dernier rassemble à s'y méprendre à son cousin français, le front national. Maintenant, il appartient à Obama de mener plus franchement sa politique de changement qui avait assuré son élection en 2008. A savoir une politique de réindustrialisation du pays, de lutte contre les excès du capitalisme financier, de développement d'une vraie protection sociale pour des dizaines de millions d'Américains. Il lui appartient également de lever l'embargo sur Cuba, de se désengager définitivement de l'Afghanistan et d'avoir une position moins ambigue sur le problème israélo-palestinien. Reste à savoir si Obama en a vraiment la volonté et les moyens. Qu'il nous soit permis d'en douter. Pour au moins une raison évidente. Obama reste prisonnier d'un système exclusivement basé sur le fric.

    Affaire à suivre.

    Angelo Leonetti

    Une extradition inadmissible

    Aurore Martin, militante de la branche française de Batasuna, parti indépendantiste, a été extradée en Espagne. Elle risque jusqu'à douze ans de prison. Pour quelle raison ? On lui reproche d'avoir assisté à des réunions publiques au pays basque espagnol, en 2006 et 2007. Douze ans pour ça ! Qui a donné l'ordre de l'extradition, contraire soit dit en passant à la tradition de notre pays ? Manuel Valls, notre zélé premier flic, rejette d'un revers de main toute responsabilité dans l'affaire. D'autres jouent au canard. Alors qui ? C'est la faute à personne. En tous cas, d'aucuns ont osé faire ce que Sarkozy et Guéant ont hésité à faire. Rappelons pour mémoire que François Hollande, en juillet 2011, alors en vacances au pays basque français, avait demandé la clémence pour Aurore Martin à Claude Guéant.

    L'affaire a suscité beaucoup d'émoi et de condamnations dans le pays, y compris dans les rangs du parti socialiste.

    Une exigence s'impose : la libération immédiate d'Aurore Martin

    Lazio

    Bravo Louis

    Louis Gallois peut être aux anges. Son rapport fait presque l’unanimité à droite, comme au Medef. Jean-François Copé et Valérie Pécresse le félicitent ardemment et trouvent une étonnante filiation avec la politique économique de Nicolas Sarkozy. Laurence Parisot, la patronne des patrons, est remplie de bonheur. Le nouveau parti de Jean-Louis Borloo acquiesce également, de même le doucereux François Bayrou. N’oublions pas non plus le déluge de commentaires formatés que nous subissons sur toutes les antennes de la télévision et de la radio. Tous nos fameux « experts » défilent, sans complexe et sans mollir, pour nous expliquer qu’il est grand temps de prendre les bonnes mesures pour sortir le pays de la crise, avec toujours les mêmes arguments : moins de dépenses publiques, plus de cadeaux pour les patrons et quelques crans de plus pour les ceintures des salariés. Bien évidemment, ces « experts » sautent sur le rapport Gallois. Ils le trouvent fort intéressant. Comme disait quelqu’un : « méfie-toi des adversaires qui te caressent dans le sens du poil ». Quant au gouvernement, c’est le doute, voire le désarroi. Il est coincé aux entournures. Comment se dépêtrer de la mélasse dans laquelle il est englué ? De deux choses l’une. Ou céder aux sirènes du patronat et de la droite, au risque de s’aliéner un peu plus l’électorat qui a porté François Hollande au pouvoir ? Ou choisir une autre grille de lecture de la crise et promouvoir des solutions novatrices pour la dépasser ? Il est probable que le choix est déjà fait. Ce serait une position mi-figue mi-raisin avec un fort penchant pour les mesures suggérées par les partisans de la pensée économique dominante. Très mauvais calcul.

    Lazio

    Netanyahou le va-t-en-guerre

    Il a été reçu solennellement à l’Elysée par François Hollande. Qui est Netanyahou ? C’est le premier ministre israélien. On le présente comme un « faucon », un partisan de la manière forte et de la stratégie de la tension au Proche orient. Il vient de s’allier avec le parti d’extrême droite de Liberman, en vue des prochaines législatives. Il préconise et encourage vivement le colonies de peuplement dans les territoires occupés de Cisjordanie, violant ainsi en permanence les résolutions de l’Onu. Il menace d’intervenir en Iran, au risque de voir s’embraser toute la région. Il se livre en toute impunité à des actes de piraterie dans les eaux internationales. Le dernier en date, l’arraisonnement, au large de Gaza, de l’Estelle, voilier affrété par des pacifistes européens. Enfin, c’est lui qui s’obstine à ne pas reconnaître le droit au peuple palestinien de vivre dans son propre pays et rêve encore au mythe du grand Israël.

    François Hollande a-t-il parlé de tous ces problèmes avec son hôte ? En tous cas rien n’a fuité. Notre président couvrirait-il les agissements de gens irresponsables, de va-t-en guerre ? On souhaiterait qu’il affiche des positions plus claires, plus courageuses. Il en va de l’avenir des peuples israéliens et palestiniens.

    Angelo Leonetti

    Les fraudeurs ne sont pas les payeurs

    Une liste de 2059 personnes soupçonnées d’avoir fraudé le fisc grec et planqué leur sous en Suisse vient d’être enfin publiée. Cette liste existait depuis plusieurs années et avait été soigneusement cachée par les autorités du pays. Des hommes d’affaires, des ex-ministres, des artistes, et bien d’autres sont impliqués dans une vaste fraude fiscale. On aurait pu croire que le gouvernement de Samaras s’attelât à pourchasser ces fraudeurs et à les faire traduire devant la justice. Pas du tout ! Ce gouvernement a préféré s’en prendre à un journaliste qui a eu l’outrecuidance de publier la fameuse liste, dans la revue Hot Doc. Le bouc émissaire idéal, en quelque sorte! Kostas Vaxevanis, c’est son nom, a été arrêté par la police, puis libéré sous caution.

    La corruption et la fraude ont encore de beaux jours devant elles. En attendant les mesures continuent à pleuvoir sur la grande majorité du peuple grec, avec la bénédiction de la Troïka. Les fraudeurs, quant à eux, jubilent.

    Lazio

    Quel front de gauche pour la Corse ?

    Le Front de gauche a tenu une réunion à Corte, samedi 27 octobre 2012. Au menu : la situation économique et sociale du pays et de la Corse et les réponses spécifiques à apporter pour remédier à la crise actuelle. L’initiative mérite d’être soulignée. Cela dit, une question se pose. Qui représente le Front de gauche en Corse ? Toutes ses composantes étaient-elles présentes à la réunion ? Une chose est certaine, Manca alternativa, composante de ce Front, n’a pas été sollicitée. C’est dommageable. Le moment n’est pas à une conception réductrice, mais à la reconnaissance, sans esprit « clanique », des différentes composantes.

    Et un de plus

    A quelques jours des assassinats d’Antoine Sollacaro et de Jean Dominique Allegrini-Simonetti, un troisième homme, Patrick Sorba, vient de tomber sous les balles de sicaires, à Propriano. La série macabre continue. Les mesures annoncées par le gouvernement Ayrault n’ont pas –semble-t-il – épouvanté les tueurs. Bien au contraire. Ces derniers ont besoin désormais d’une scène, comme au théâtre. Naguère encore, on éliminait en douce, sans témoin. Aujourd’hui, on supprime en public, en plein jour, sans se soucier d’éventuels dégâts collatéraux. On envoie des messages à qui veut bien les entendre. La Corse basculerait-elle dans des pratiques que connaissent la Sicile et la Calabre ? Souvenons-nous des fameux cadavres « exquis ». La question mérite d’être posée.

    Le phénomène mafieux monte d’un cran et gangrène petit à petit la société insulaire, sur fond de grave crise sociale et économique et d’absence de perspectives, en particulier pour les jeunes générations. Le mythe de l’argent facile est en train de faire des ravages. Mais il n’y a pas de fatalité. Ce n’est inscrit dans les gènes de la Corse, contrairement aux stupidités, teintées de racisme qu’on peut entendre de ci de là. Il faut une volonté politique, avec la participation de la grande majorité de la population insulaire, pour en finir avec le clientélisme, les pratiques douteuses, le copinage, etc. et, pour proposer un vrai changement dans les rapports sociaux et économiques. Vaine illusion ? En tous cas, disons chiche.

    Angelo Leonetti

    Israël au-dessus des lois ?

    L’Estelle est un petit voilier affrété par une mission humanitaire et de paix. Il naviguait tranquillement en direction de Gaz, quand hier matin, il a été arraisonné, dans les eaux internationales, par des navires de guerre israéliens. A son bord, il y avait une vingtaine de personnes dont plusieurs députés de différents pays européens. Les soldats ont investi le navire et l’ont contraint à rejoindre le port d’Ashdod en Israël. A l’heure où sont écrites ces lignes, les passagers de l’Estelle sont toujours retenus, pour interrogatoire.

    Comment qualifier cet acte, contraire au droit international ? Au nom de quoi et de qui le gouvernement de Netanayhou s’assoit-il sur ce même droit ? En tous cas, cet acte n’est pas de nature à contribuer à la solution du problème palestinien, ni ne sert les intérêts du peuple israélien.

    Dernière remarque. Il est tout à fait admirable et remarquable que la presque totalité de la presse française – si prompt d’ordinaire à défendre la liberté en ce bas monde – s’est abstenue de tout commentaire. A l’évidence, il est plus facile et plus excitant de taper sur Chavez, par exemple. Quant au gouvernement français, il s’est réfugié dans un superbe silence.

    Lazio

    L'Europe prix Nobel de la paix!

    Cette année, le prix Nobel de la paix a été attribué à une institution, en l’occurrence à l’Europe des 27. C’est une surprise ! D’ordinaire le prix revient à des personnalités pour les efforts qu’ils ont déployés en faveur de la paix dans le monde. Beaucoup de gens se sont félicité de cette attribution, en particulier en France, du parti socialiste à l’Ump. Mais on peut s’interroger sur l’opportu- nité d’une telle décision de la part du jury du prix Nobel. L’Europe a-t-elle œuvré réellement pour la paix. C’est une question qu’on peut se poser légitimement. Certes, dans l’Europe des 27, il n’y a pas eu de guerre au sens traditionnel du terme, depuis 1945. Mais qu’en est-il de la paix sociale et économique ? On peut répondre que l’Europe actuelle, celle des traités de Maastricht, de Lisbonne et du fameux TSCG, est loin de répondre à ces critères. Dans la pratique, elle organise plutôt la concurrence, les inégalités, l’austérité et la régression dans les différents pays européens. Cela entraîne des tensions de plus en plus fortes. Il suffit de voir, par exemple, l’état de plusieurs pays d’Europe du Sud, comme l’Espagne, le Portugal, la Grèce et l’Italie et les réactions des populations concernées.

    Qu’il nous soit permis de douter de l’opportunité d’une telle attribution qui ressemble plutôt à une opération d’enfumage.Vive l'austérité

    Super Mario, ex dirigeant de Goldman Sachs, la célèbre banque, et actuel président du Conseil italien en rajoute une louche dans un pays en voie de récession. Il vient de concocter un nouveau train de mesures particulièrement salé. Ces mesures sont estimées à 11 milliards d'euros. Elles comprennent une augmentation d'un point de la Tva - adieu à la relance de la consommation - et prévoient des coupes sévères, entre autres, dans la santé déjà largement malmenée. Ces coupes s'élèvent à 3,5 milliards d'euros. Quant à la baisse d'un point du taux d'imposition sur les revenus les plus faibles, ce n'est qu'une opération d'enfumage. Elle est bien loin de compenser les sacrifices imposés à de larges couches de la population. Par contre, Mario Monti s'est bien gardé, jusqu'à ce jour, de s'attaquer à l'évasion fiscale, véritable fléau pour l'Italie et de taxer les grands patrimoines et le capital.

    Comme dirait l'autre, dis qui tu fréquentes et je dirai qui tu es.

    Comme un seul homme

    Les quatre députés corses, Giacobbi, Rocca Serra, Marcangeli et Gandolfi-Scheit, ont voté comme un seul homme à l'Assemblée nationale, apparemment sans état d'âme. Ils ont dit oui au traité budgétaire européen. Nos quatre mousquetaires ont-ils bien mesuré les conséquences de leur acte sur le devenir de notre île ? Ont-ils une seule fois débattu de leur positionnement avec les électeurs de leur circonscription ? Le traité européen va encadrer et pérenniser l'austérité. Ce qui veut dire, entre autres, pour la Corse, déjà en situation de stagnation, voire de régression, moins de dépenses publiques, moins d'investissements publics pour promouvoir une véritable politique de développement économique et social. Cela veut dire aussi que l'Etat français va perdre de sa souveraineté. Quant aux institutions comme la Collectivité territoriale et les deux Conseils généraux, elles verront demain se pointer des technocrates de Bruxelles pour farfouiller dans leurs affaires. Bonjour la joie.

    Félictations à nos heureux élus. Manca alternativa se fera un plaisir, à l'occasion, de rappeler leur vote.

    Les résultats du vote

    Coucou, la revoilà

    La blanche colombe qui n'aime pas les étrangers était l'invitée de Jean-Jacques Bourdin, sur BFM/TV, ce mercredi matin, 10 octobre 2012. Qu'a-t-elle raconté de sa voix rauque, tonitruante - on croyait entendre son propre géniteur. Rien de bien nouveau. Elle a condamné le traité budgétaire européen. Ses deux députés à l'Assemblée nationale ont voté contre. Elle s'est livrée à une charge contre les banquiers, l'ultralibéralisme. Rappelons au passage que Mussolini, par exemple, bouffait lui aussi du banquier. On aurait pu croire, au moins l'espace d'une fraction de seconde que la dirigeante du Front national se prononçât pour un changement radical de politique économique pour mettre fin à la domination des marchés financiers. Pas du tout. Marine Le Pen s'est prononcée pour la sortie de l'euro et pour un repli identitaire. Pour elle, outre la monnaie européenne, ce sont les immigrés qui sont en grande partie responsables de tout nos maux. Rengaine bien connue qui efface d'un revers de main tout ce que ces travailleurs ont apporté au développement économique et social de la France. En fait, elle exploite la désespérance qui monte dans le pays. Il faut bien trouver des boucs émissaires. Et l'étranger devient le coupable idione. Qu'on se souvienne de la célèbre histoire du douanier de Fernand Renaud. Ce n'est pas très original, mais ça peut marcher. Partout en Europe l'extrême droite est en embuscade et attend son heure. Elle peut, en certaines circonstances, devenir le recours pour un capitalisme en crise. Il y a des précédents dans l'Histoire et on en connaît les terribles conséquences.

    Attention danger!

    Ce mardi, la Cgt organisait une journée de grèves et de manifestations pour l'emploi et l'industrie. Elle rappelait également au gouvernement socialiste que les salariés attendent des mesures fortes pour répondre à leurs préoccupations. Mais il semblerait que ce même gouvernement cèderait plutôt aux pressions de la Troïka en faisant le forcing pour faire adopter le traité budgétaire européen par le Parlement - sous les railleries de la droite - et en mettant en oeuvre des mesures favorables au patronat. Citons simplement l'exonération de charges patronales pour les entreprises employant du personnel dont les revenus se situent entre 2200 et 3200 euros par mois. Une fois de plus, sans contre-partie. Parions que Madame Parisot s'en frotte déjà les mains.

    Par contre, quand des salariés de chez Peugeot et Ford veulent participer pacifiquement au Mondial de l'automobile, à Paris, pour défendre leur outil de travail, le gouvernement n'hésite pas à envoyer les Crs en guise de réponse : coups de matraque et gaz lacrimogènes assurés. On aimerait qu'il montre autant de zèle avec certains patrons voyous.

    Le gouvernement renirait-il ses engagements et changerait-il de camp ? La question mérite d'être posée. En tous cas, un profond malaise est en train de gagner les électeurs de gauche qui ont contribué à la victoire de François Hollande.

    Avec les salariés en lutte on a envie de dire au président et à son gouvernement : Attention, il y a danger!

    La folie des grandeurs

    Il est des gens qui ont un goût immodéré pour le faste et les dépenses somptueuses, surtout avec l'argent des autres. Peut-être font-ils preuve d'irresponsabilité ou encore versent-ils dans une insupportable provocation ? C'est le cas du gouvernement grec à un moment où le pays traverse la pire des crises de son histoire récente, avec une drastique politique d'austérité imposée par la Troïka et une dette publique colossale évaluée à plus de 350 milliards d'euros. Et que fait ce gouvernement ? Il propose la création d'un circuit de Formule 1 dans le Péloponnèse ! Coût estimé à 30 millions d'euros, payés bien évidemment avec des deniers publics ! Une telle suggestion a provoqué un tollé général dans tout le pays.

    Il est grand temps que le peuple grec se débarasse de tous ces parasites, ces spéculateurs et autres prévaricateurs qui ont mis la Grèce à genoux.

    Le choc de compétitivité !

    Le gouvernement s’apprêterait, selon le Monde, à créer une nouvelle niche fiscale ! Il s’agirait d’exonérer les entreprises des charges patronales pour les salaires compris entre 2200 et 3200 euros bruts mensuels. Cela coûterait 30 milliards d’euros à l’Etat, donc aux contribuables, répartis sur 5 ans. Cette mesure, si elle était réellement appliquée serait totalement en contradiction avec les engagements du candidat Hollande lors de la campagne électorale. Rappelons que François Hollande s’était prononcé pour la suppression des niches fiscales, responsables en grande partie du déficit de la dette publique. On ne comprendrait plus rien si tel était le cas. Les gouvernements précédents avaient allègrement créé une multitude de ces niches fiscales. Entre autres, la fameuse niche qui exonérait de charges patronales les salaires jusqu’à 1,6 fois le Smic. Objectif, disait-on, à l’époque : permettre la relance de l’économie et la création d’emplois. Au-delà de l’effet d’aubaine qu’à entraîné cette mesure, force est de constater que la reprise n’a pas eu lieu. Le pays s’est peu à peu enfoncé dans la récession et le chômage a atteint un niveau particulièrement élevé. Résultat : 3 millions de demandeurs d’emplois. 4,5 millions si on ajoute les temps partiels, les stagiaires en formation, etc, inscrits à Pôle Emploi.

    Donc, il est probable que cette mesure en faveur des entreprises ne serait qu’un leurre de plus. Les « économies » réalisées par les bénéficiaires ne seraient pas injectées dans l’économie et prendraient plutôt le chemin de la spéculation ou d’autres voies improductives. Les paris sont pris.

    Dernière question : Qui va payer cette nouvelle niche fiscale ? On parle d’augmenter la Csg ! Ce sont les petits et moyens épargnants qui vont encore en faire les frais.

    Le changement est décidément bien engagé.

    Lazio

     

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