• Ié è pussibule, oui c'est possible

    Initions une nouvelle époque

     

    Les vacances approchent, bien méritées, après une année de dur labeur. Ce sera une pause dans l’activité sociale, politique et économique dans tout le pays. Mais les problèmes demeurent, s’aggravent. Le chômage continue allègrement son ascension. Le pouvoir dit socialiste poursuit, comme si de rien n’était, sa politique d’austérité et contribue sciemment à jeter le discrédit sur l’idée même de gauche. Le Front de gauche ne bénéfice nullement du rejet de cette politique. On a pu le mesurer lors des dernières élections. Les déçus de la gauche ont préféré, pour une part importante, se réfugier dans l’abstention. Ce renoncement a profité à la droite et au Front national. C’est particulièrement le cas en Corse où la casta et le clientélisme ont triomphé. C’est une grave question pour l’avenir. Comment ramener tous ces déçus et tous ceux qui se sont laissés abuser par la propagande du parti de la haine à la vraie politique ? Il nous faut engager le débat sur cette question. Il nous faut initier une nouvelle époque, retrouver le chemin du territoire, du bureau, de l’usine, renouer avec les salariés, les chômeurs, les retraités, avec tous ceux qui subissent de plein fouet la politique d’austérité menée par François Hollande et son gouvernement. Dans notre île, il nous faut rompre avec le clan, la casta, les dynasties politiques, les professionnels de la politique, la corruption, l’économie de la rente, le tout tourisme, la spéculation foncière et immobilière. Toutes ces pratiques qui ont fait et font très mal à la Corse et aliènent une partie de la population.

    Sans attendre la rentrée sociale de septembre, il nous appartient de nous préoccuper et de préparer les prochaines élections territoriales pour non seulement dénoncer le caractère nocif de la politique gouvernementale, mais aussi pour préparer le renouveau des forces authentiquement de gauche, sur la base d’un programme clair répondant aux besoins des populations. Sans compromission, dès le premier tour, avec les représentants locaux ou alliés du pouvoir dit socialiste. Cela suppose la constitution d’une coalition sociale et politique regroupant toutes les composantes du Front de gauche, sans exclusive, et des représentants de la société civile (associations, mutuelles, syndicats, etc.).

    Manca alternativa s’engage dès à présent à travailler à cette coalition des forces vives de notre île, forte de l’expérience des dernières élections départementales, avec un score honorables de 16% dans les 2e et 3e cantons d’Ajaccio, en alliance avec le Parti de gauche.

    Initions une nouvelle époque.

    Ié è pussibule. Oui, c’est possible.

     

    Maria Maddalena Lanteri

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