• L'échec, c'est la réussite des cons...

     

    Il n’a pas le talent d’un Coluche, d’un Michel Audiard ou d’un Frédéric Dard. Mardi dernier, quand Jean-François Copé a voulu faire dans l’humour corrosif, il a sombré dans la vulgarité et l’outrance. Il a trouvé un sujet d’inspiration et de protestation : le mur des cons reproché au syndicat de la magistrature.

     

    Sur ce mur du Syndicat de la magistrature, on remarque : Nicolas Sarkozy, Éric Woerth, Édouard Balladur, Nadine Morano, François Baroin, Luc Chatel, Michèle Alliot-Marie, Luc Ferry, Éric Besson, Christian Jacob, Patrick Balkany. On peut y découvrir aussi certaines puissances médiatiques : Jacques Attali, Alain Minc, Guy Sorman, Alexandre Adler. Et certains journalistes en vue : Éric Zemmour, Béatrice Schoenberg, David Pujadas, Robert Ménard... Peut-être Copé a-t-il été vexé de ne pas figurer sur ce mur ? Nous ne l’avons pas vu sur ces images volées par un journaliste dans un local syndical, publiées par le site très à droite Atlantico et instrumentalisées  par la droite à des fins bassement politiciennes pour décrédibiliser ceux qui combattent avec force leurs idées depuis des années et qui instruisent des affaires judiciaires qui les dérangent. 

    Copé y revient et en rajoute dans l’exploitation abusive d’une cabale affligeante. « Que François Hollande et sa République des camarades prennent bien garde! Car je le prédis, il y aura bientôt un « printemps des cons », a-t-il lancé à la tribune d’un meeting UMP  en reprenant la formule du patron du journal ultralibéral de droite Atlantico et il ajoutait :"Les cons, c'est nous, c'est vous, ce sont les justiciables, ce sont les victimes, c'est le peuple français, c'est tous ceux qui ne pensent pas comme eux". Copé n’a jamais cessé d’abaisser le débat politique avec une morgue toujours affichée. Et dire qu’on reproche à Jean-Luc Mélenchon son langage cru et dru alors qu’il est toujours dans des débats de fond et que le président de l'UMP n’apporte rien à ces débats. Ce dernier sonne creux et ne résonne en lui que la rage d’avoir perdu le pouvoir. Il oublie l’échec de la politique de Nicolas Sarkozy et ne cesse de contester la légitimité de François Hollande en essayant d’exploiter la contestation pharisienne du mariage pour tous et le « mur des cons » sur lequel il vient de gagner sa place mais il n’a pas le droit d’y ajouter tout le peuple français qui, en mai 2012, a montré qu’il ne fallait pas le prendre pour un con. Il le montrera à nouveau en 2017 si François Hollande ne met pas le curseur de sa politique à gauche. Comment le président de l’Ump pourrait-il critiquer l’accord ANI et la loi de sécurisation de l’emploi qui a suivi ? Le Medef est ravi. Comment pourrait-il critiquer les vingt milliards de crédit d’impôt alloués au patronat ? Avec son rival François Fillon, tous deux stigmatisent l’échec de François Hollande qui est en place depuis un an et continue à vanter  le quinquennat de Sarkozy dont tout le monde connaît le bilan catastrophique. Que proposent-ils ? De diminuer les charges des entreprises, de revenir sur les 35 heures, de continuer le travail de casse sociale et de sape du secteur public… A l’inverse de Copé, Fillon se fait discret et se démarque de Nicolas Sarkozy par quelques confidences dans la presse. Il aurait présenté plusieurs fois sa démission et Sarkozy l’aurait refusée en l’incitant à rester son premier ministre. L'attitude de l'ex- président face au Front national est un sujet de discorde, tout comme la manière d'appréhender la crise économique dès le début de son quinquennat. "En 2007, Sarkozy croit que ça va s'arranger. Moi, non", résume François Fillon. Malgré la crise, Nicolas Sarkozy a multiplié les cadeaux fiscaux aux riches. Il n’a fait qu’un peu plus enfoncé la France dans  son déficit public et, aujourd'hui,  la crise justifierait à elle seule la politique d’austérité si on écoutait les valets de la Troïka.

    Jean-François Copé sait qu’il n’a aucune chance d’être élu président de la république en 2017. Il compte sur le retour de Nicolas Sarkozy et se verrait bien premier ministre avant de succéder à son mentor en 2022. Il est encore jeune et pense avoir le temps. Pour le moment, de l’échec de Sarkozy il veut faire sa réussite. François Fillon est plus pressé et, pour se présenter en 2017, il doit renier Sarkozy. Le problème pour eux vient de ce que François Hollande poursuit, sur les grands sujets, la politique de Nicolas Sarkozy et ne leur laisse que le mariage pour tous, le mur des cons et des attaques personnelles sur son incompétence, son manque de charisme, ses hésitations… Les élus UMP répètent comme un refrain qu’il n’a pas défini un cap et qu’il n’est pas à la hauteur de la fonction présidentielle. Il est vrai que le capitaine de pédalo semble faire une course de hanneton mais le regard tourné vers la Troïka et l’austérité pour compagne. Le cap est bien là même si un délai de deux ans a été donné. François a mis le cap sur 3% de déficit public.

    On se rend bien compte que, avec un président comme Jean-François Copé, l’opposition UMP n’a pas un discours vrai et l’outrance des attaques traduit peut-être aussi la peur des affaires judiciaires qui se multiplient. Et puis il y a une meute de jeunes loups qui ont pris Nicolas Sarkozy pour modèle et dont les sourires carnassiers en disent long sur l’ambition personnelle de chacun. L’opposition a pour but de reprendre le pouvoir  sans alternative réelle si ce n’est l’aggravation des mesures d’austérité et de la dérèglementation du code du travail. Cette caste politico-financière ne peut admettre la défaite et digère mal que Hollande marche sur leurs platebandes libérales. La seule opposition constructive et porteuse d’espérance est à la gauche du parti socialiste. La seule alternative à la droite et le seul rempart contre l’extrême-droite, c’est le Front de gauche qui ne demande qu’à accueillir les démocrates soucieux de défendre le bien-être de tous et de débattre de tous les sujets sociétaux. Comment ne pas l’entendre ? En refusant la régression sociale et démocratique, chacun de nous contribue à l’intérêt général. Le Front de gauche fait des propositions concrètes là où l’UMP et les Solfériniens préfèrent un conservatisme libéral qui a conduit à la crise et qui enfonce les pays de l’Europe du Sud dans la récession et le chômage. Le Front de gauche milite pour une Sixième république, pour plus de démocratie en permettant à tous les courants politiques d’être représentés dans les institutions, là où les deux grands parties ne proposent rien et continuent à imposer leur domination grâce à la constitution de la Cinquième république qui met tous les pouvoirs entre les mains d’un seul partie et d'un seul homme. Si on prend pour exemple la dernière élection présidentielle, Hollande a été élu et a obtenu une majorité parlementaire confortable grâce aux 4 millions d’électeurs du Front de gauche qu’il s’est empressé d’oublier.

    copé_piscine

     

     

    A l’UMP rien de nouveau !  Jean-François Copé veut qu’on le prenne pour un con et  joue le chef d’escadrille dans une envolée verbale. Ce dernier discours de Jean-François Copé, l’homme de la piscine, vaut bien qu’on lui dédicace trois citations sur les cons puisqu’il revendique d’en être un… Nous avons choisi l’humour des trois célébrités déjà citées au début de notre propos…

    1.  Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. »(Michel Audiard)
    2.  « Au championnat du monde de la connerie, il finirait 2ème. Il est trop con pour finir premier. » (Coluche)
    3. « L’échec, c’est la réussite du con. » (Frédéric Dard)

    Fucone

     

    Note Pour en terminer sur cette affaire de « mur des cons » montée en épingle par la droite, le Syndicat de la magistrature a adressé une lettre à Christiane Taubira que vous pouvez consulter en cliquant ICI.

    Il faut rappeler que le voleur d’images serait le chroniqueur de FR3  Clément Weill-Raynal. Ce n’est pas à son employeur qu’il a confié les images du « mur des cons » mais à Atlantico.  Menacé de sanctions au sein de France-Télévision, il a obtenu le soutien de pétitionnaires en tête desquels on trouve Etienne MOUGEOTTE, Jean-Marie PONTAUT, Yves THREARD et Alexandre ADLER… les pseudo-journalistes de droite se serrent les coudes.  Clément Weill-Raynal avait fait parler de lui pour avoir diffamé honteusement des confrères qui avaient ramené les images d’une bavure de l’armée israélienne en Palestine.. Il a même été condamné pour cela mais n’avait pas été sanctionné par sa hiérarchie. Pour en savoir plus cliquer ICI.

    Battone

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