• L'Humain d'abord!

    humaindabordLes gens vindicatifs redoublent les coups sur ceux qui ont le ventre mou pour les faire plier. Des Etats usent comme l’argument de leur puissance économique pour enfoncer leur politique dans le ventre mou de ceux qui s’opposeraient à leur volonté. Ils agitent le menace parfois jusqu’à l’insulte. Il s’agit d’une stratégie qui consiste à menacer, avec l’arrogance que donne l’argent. Il ne sert à rien de ruser diplomatiquement avec des régimes non démocratiques. Cela pose sans cesse la question de la sécurité des minorités dans le monde. Après le génocide arménien, rien n’a changé. Après la Shoah, rien n’a changé. Après le Cambodge, le Rwanda, Srébénica au cœur de l’Europe (symbole de la honte de la communauté européenne) … rien n’a changé !

    Main d’œuvre exploitée, matières premières, produits à bas prix, stratégie militaire… pour des raisons hautement géopolitiques ou en général bassement matérielles, les grandes puissances acceptent cyniquement que des gens soient opprimés et massacrés sous des prétextes tantôt raciaux tantôt religieux, souvent économiques. C’est en commençant par plier sous les menaces que l’on a accepté les génocides d’hier, qu’on accepte ceux d’aujourd’hui et prépare ceux de demain. La Chine ! Le Darfour ! Le Tibet ! …Et après ? La Tchétchénie ! La Géorgie !… Et après ? L’Irak ! …. Et après ? La Syrie !... Et après ?... Le Mali ! La liste n’est pas exhaustive.

    ONU, OTAN, CEE, OUA (devenu UA)…. Des sigles ! Des institutions internationales au sein desquelles Diogène de Sinope aurait pu se promener en plein jour avec sa lanterne et répéter : « Je cherche un homme, un vrai, un homme authentique ».

    Le capitalisme international impose sa mondialisation, choisit ses guerres, pollue, s’enrichit sur la misère et l’exploitation des hommes. Il est le défenseur de la morale et désigne les méchants. Après avoir provoqué le désordre, il  impose son ordre.

    Quand la communauté internationale placera-t-elle, sans cynisme, l’humain d’abord ? La France est le pays des droits de l’homme. Elle a connu une grande révolution et les deux guerres mondiales du Vingtième siècle. Une partie de sa population actuelle a subi des génocides. Elle a le devoir d’être une démocratie exemplaire. Malheureusement nos dirigeants la font trop souvent participer au concert international orchestré par le monde déshumanisé de la grande Finance. Elle ne peut dès lors sortir définitivement de son passé colonialiste et de ses alliances contre nature tant que la majorité des Français seront soumis par la peur du lendemain.

    L’humain d’abord ! N’est-ce pas une perspective remplie d’espérance ? Ce système, qui rend les riches toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres, ne va pas améliorer les conditions de vie du plus grand nombre. Les richesses de la Terre ne permettront de réduire ni la pauvreté ni la misère dans un système capitaliste basé sur la spéculation financière et le pillage des ressources énergétiques. Cette fuite en avant ne peut que multiplier les conflits armés et peupler davantage les cohortes des terroristes de tous poils.

    Qui seront les ennemis de demain ? Qui en seront les victimes ? Il faudra toujours des guerres aux fabricants et trafiquants d’armes qui, eux aussi, font partie de cette mondialisation déshumanisée. Il faudra toujours des esclaves  à ceux qui spéculent et multiplient leurs profits par l’exploitation de l’homme. Il faudra toujours des dictatures aux multinationales pour piller les richesses énergétiques des pays sous-développés.

    La seule façon de stopper cette barbarie des temps modernes, c’est de n’avoir plus peur d’un réel changement et  de rester humaniste en toute circonstance. La France ne gardera pas l’image que l’Histoire lui a forgée si elle ne la respecte pas elle-même.   

    Soyez pragmatiques ! Soyez réalistes ! Mais de quel pragmatisme s’agit-il ? De quel réalisme ? Ces deux mots cachent le plus souvent des compromis, des compromissions, de la lâcheté, de la soumission… Que serait le monde si des hommes n’avaient pas cru en des utopies d’hier devenues réalités d’aujourd’hui. Qui croyait aux droits de l’homme et du citoyen en France avant la révolution de 1789 ? Qui croyait aux congés payés avant le Front populaire ? Après une défaite, qui croyait à la résistance pendant la dernière guerre contre le nazisme ?... Fallait-il être pragmatique et réaliste comme les collabos ?

    Résistons aux fatalités que l’on nous fabrique ! Contre la fatalité, la seule arme est la résistance à la fatalité. C’est un poète résistant, René Char, qui nous l’a déjà rappelé. Pour changer le monde, il faut d’abord que chacun de nous change. L’histoire de l’humanité ne doit pas être une rengaine et ses progrès ont toujours été ceux d’une utopie… L’humain d’abord ? Est-ce utopique de le vouloir ? Sans cela, que deviendra l’Humanité ?

    U zarapiccu

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