• La culture dans le panier de la ménagère...

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    A  Avignon, défendant son Hadopi 3 à venir, destinée à lutter contre le streaming, il avait assimilé la culture à « un bien de première nécessité», lorsqu'il vient d'augmenter la TVA sur le livre et les autres produits culturels qui bénéficiaient de la TVA réduite. Lors de l'inauguration du Googleplex, mardi dernier, il enfonce le clou dans la culture: «Je considère que dans les produits de première nécessité, il y a l'eau, la nourriture, mais aussi la culture.»La phrase a dû lui plaire, comme lui serait resté en tête un vers, justement, de Victor Hugo, mais il n'a toujours pas fait le rapprochement entre le plan de rigueur Fillon II et les divers avertissements envoyés par les professionnels du livre. Le dernier plan Fillon taxe les livres  à 7 % contre 5,5 % maintenus pour le sucre, les céréales, les biscottes, la « poudre petit déjeuner», le café, ou encore le thé, le lait de conserve et en poudre, les confitures, le miel, les biscuits sucrés, les aliments au soja, les fruits au sirop... (Challenges) Le Salon du livre de Paris n’a jamais vu Sarkozy et si la culture est comme la confiture, il n’a pas de quoi l’étaler sur une seule biscotte.

    On se souvient de cette civilisation de loisirs promise par la croissance et les avancées sociales… la culture pour tous ! Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Des plans d’austérité qui s’attaquent au pouvoir d’achat des plus démunis dont le nombre augmente et devrait encore augmenter. Quel conséquence va avoir l’augmentation de la TVA  sur les livres, les places de cinéma, les disques, les transports… ? Sur les riches, aucune ! Sur les plus pauvres, c’est la condamnation à regarder benoitement la télévision et à ne plus bouger de leur quartier.

    Par ailleurs, les impôts ne tiendront plus compte de l’inflation. De ce fait toute hausse de salaire sera rongée par l’imposition et, si aucune hausse n’intervient, c’est l’inflation qui rongera les salaires. Autant dire que le pouvoir d’achat des plus pauvres n’ira qu’en diminuant. Tout est fait pour que l’accès à la culture et aux loisirs, qui passent par l’argent, se réduisent. Seuls les riches pourront se payer ce qui deviendra le superflu pour les autres. Et puis, à court terme, sa politique met en difficulté les écrivains et les créateurs hors des grands circuits de distribution contrôlés par quelques nababs.

    Il restera la télévision numérique. Là on revient aux jeux du cirque. Les téléspectateurs joue avec leur télécommande sur des chaînes qui diffusent des la téléréalité, des feuilletons américains, du sport et des informations politiquement correctes.

    Pour le peuple, plus de culture. Du pain noir et des jeux !   La Française des jeux est là pour lui laisser de l’espoir d’accéder au pinacle des riches. Et puis, si vous n’avez aucun talent, aucun parent dans le showbiz, on vous laisse encore espérer, en allant faire la queue des candidats à la téléréalité, devenir une star. Quelle réalité affligeante ! Quelle mascarade !

    Installé à l’Elysée,  notre Président a décidé de se cultiver après 50 ans. Il faut dire que le Nouvel Obs avait fait un classement des hommes d’Etat les plus littéraires et il était mal classé juste derrière Kadhafi. Carla, sa dame de compagnie, est sa conseillère culturelle. Avec sa syntaxe audacieuse et son champ lexical de 500 mots, il n’ira pas jusqu’à lire La princesse de Clèves, trop difficile pour lui.  Sa préceptrice chérie doit lui choisir de titres, des auteurs à citer. Il paraît qu’il se promène parfois avec un livre à la main. On ignore toutefois si quelqu’un l’a vu lire autre chose que les discours écrits par ses collaborateurs, ces derniers n’hésitant pas à plagier des auteurs comme Proust. (article - cliquer ICI) . Des discours pavés de bonnes intentions comme l’enfer l'est. 

    Le livre encore plus cher dans le panier de la ménagère. La hausse de la TVA de 5,5 % à 7 % sur le livre a cueilli à froid éditeurs, auteurs et libraires. Et tous sont aussitôt montés au créneau, à coups de communiqués : le Syndicat national de l'édition (SNE), le Syndicat de la librairie française (SLF), le Syndicat des distributeurs de loisirs culturels (SDLC) ou encore la Société des gens de lettres (SGDL).  Un délai de deux serait accordé aux professionnels du livre pour se mettre en conformité.

    Le Syndicat de la Librairie Française a commenté le terme « première nécessité » et la hausse de la TVA qui met en danger ce secteur de la distribution :


    Cette déclaration revêt une importance toute particulière dans le cadre du débat actuel au Parlement sur la hausse du taux réduit de TVA qu'il est prévu, à l'heure actuelle, d'appliquer au livre, mais pas aux produits de première nécessité.

    Les libraires, comme tous ceux qui sont attachés aux valeurs du livre, défendent l'idée qu'il relève bien, dans notre société, d'une nécessité de premier ordre pour aider chacun à donner du sens à son destin individuel comme à sa place au sein de la collectivité.

    Dès l'annonce de la hausse de la TVA sur le livre, le SLF a dénoncé une remise en cause de ce statut particulier du livre. Il a par ailleurs souligné que, dans un marché tendu, cette hausse ne pouvait avoir que des conséquences néfastes à la fois sur la lecture et sur la situation économique des librairies.

    Le Syndicat de la librairie française invite les parlementaires à s'unir autour de cette cause qui, jusqu'à présent, a toujours été défendue tous bords politiques confondus, en renonçant à l'augmentation de la TVA sur le livre.

    La culture est en danger, la liberté de création menacée et la diffusion des œuvres bientôt totalement contrôlée.  Par ses lois Hadopi, Sarkozy veut en outre criminaliser la jeunesse, sans améliorer la rémunération des créateurs ni l'éducation artistique et littéraire. La culture et l’éducation nationale sont les deux bêtes noires des cancres. Sarkozy n’a pas de politique culturelle et son ministre de l’éducation nationale, aussi cultivé que lui, est un directeur des ressources humaines dont la seule vraie mission est de dégraisser le Mammouth.  

    Sarkozy aime citer Victor Hugo dans des formules à l’emporte pièce qu’il ne maîtrise pas toujours. Le grand écrivain  aurait-il prévu l’arrivée au pouvoir  en 2007  du petit président monté sur talonnettes ?…

    Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien.

    Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être.

    Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité ; c'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.

    L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux.

    Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.

    Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse.

    Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise.

    On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé ".

    Victor HUGO n’était pas visionnaire mais parlait de l’empereur dans son opus  "Napoléon, le petit" réédité chez Actes Sud

    Si vous avez eu la patience d’écouter Sarkozy,  un humoriste a relevé la pureté de son langage révélatrice de lacunes culturelles qui seront difficiles à combler…   


    Cet idiome de Sarkozy par franceinter

    Signé: Pidone

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