• La négociation serait sur les rails...

    Les chemins de fer de la Corse entrent dans la troisième semaine du conflit qui semblait s’enliser devant l’absence de dialogue de l’Office des Transports de la Corse (OTC) et le « silence » de son président, Paul-Marie Bartoli. Aucun train ne circule sur les rails depuis  deux semaines. Les grévistes des Chemins de fer de la Cors avaient été reçus le 31 janvier en Préfecture et en avaient fait appel à l’Etat pour qu’une réunion soit organisée avec la direction des Chemins de Fer de Corse

    Les grévistes réclament la révision du nouveau statut social des cheminots en cours de validation par la CTC. Son dernier volet - la rémunération - serait une perte de revenus de près de 500 euros par an pour certains agents. Par ailleurs ce statut mettrait en place des inégalités injustes dans les développements de carrières au sein de l’entreprise.

    Mardi, dans le courant de l'après-midi,  les grévistes ont suivi avec beaucoup d'attention la réunion du conseil d'administration de la SEM présidée par Michel Stefani et dont les membresont adopté une délibération ainsi rédigée  : "Les administrateurs présents, ce jour au siège des Chemins de Fer de la Corse, pour la tenue ordinaire du Conseil d'administration, ont fait droit à la demande des représentants des personnels signataires des 3 préavis de grèves des 15 et 17 janvier 2013. En ce sens, ils ont été reçus par les administrateurs qui ont échangé avec eux sur plusieurs aspects du conflit et qui ont considéré ensuite que le dialogue social devait reprendre immédiatement avec les parties concernées. Voilà pourquoi, les administrateurs demandent à présent à Monsieur Paul-Marie Bartoli ou à défaut à Monsieur le Président de l'Exécutif, d'organiser dans les 24 heures, une réunion de travail qui le permettra avec l'objectif de sortir du conflit et de rétablir le service public. En outre, les administrateurs ont considéré qu'après cette étape, une seconde réunion devait avoir lieu, mettant autour de la table, la Collectivité Territoriale de Corse, La SAEML "Chemins de Fer de la Corse » et les deux organisations syndicales représentées en son sein."

    Le Conseil d'Administration extraordinaire des CFC a donc demandé à Paul -Marie Bartoli, le Président de l'Office des transports, d'ouvrir des négociations dans les 24 heures. Les agents CGT de la CFC en grève se réunissent aujourd’hui mercredi en assemblée générale pour décider de la suite à donner au mouvement dans la perspective de l’ouverture de la négociation. Allons-nous vers une reprise du travail ? Cela ne semble pas être à l’ordre du jour dans un conflit qui a été mal engagé par le Président de l’Office des Transports. Ce dernier a pratiqué d’abord la porte close et le silence. Il a donc rendu le dialogue plus difficile car les grévistes l’accusent d’avoir d’abord choisi le pourrissement et le passage en force.

    Si la négociation semble avoir été mise sur les rails, les trains n’y rouleront pas tout de suite. Souhaitons toutefois que les cheminots soient entendus et leurs revendications prises en compte. Nous nous souvenons que, pour des erreurs techniques, le nouveau train corse avait été interdit de rouler. Les six rames AMG 800 dont les roues s'usaient anormalement avaient été immobilisées. Après des erreurs techniques, des erreurs sociales seraient les malvenues d’autant plus qu’elles privent encore les usagers de leur train.

     

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