• La Sncm au centre des Journées Kallisté d'Aubagne

    L’Association Kallisté, regroupant les Corses et amis de  la Corse des Bouches-du-Rhône, a tenu ses traditionnelles Journées à Aubagne, du 15 au 17 février 2014. On devait y noter une forte participation. Corsicapolar y était invitée. Nos polardeux de service, toujours en cavale sur le continent, Jean-Paul Ceccaldi et Jean-Pierre Orsi, des incontournables de la manifestation, comme le disaient malicieusement certaines mauvaises langues, se prêtaient volontiers au jeu des dédicaces et palabres sur le rôle du polar dans la vie insulaire. A eux se sont joints deux autres membres de Corsicapolar. La doyenne, Jeanne Tomasini, capcorsine, 92 ans, bon pied, bon œil et Jean-Pierre Simoni, toubib à la retraite, originaire de Ponte Leccia. De nombreux événements ont ponctué les journées Kallisté. Quelques exemples. Le vendredi soir, 15 février, les participants ont pu apprécier la magie du chant traditionnel corse avec la prestation de Jean-Charles Papi. Le samedi après-midi était consacré à un débat sur un thème d’actualité : « La Corse et son service public maritime de continuité territoriale. » Inutile de dire qu’un tel thème a suscité beaucoup d’intérêt, d’interrogations et d’espérance. Le débat était animé par Jacques Lanfranchi, vice-président de kallisté, avec la participation de Fred Alpozzo, secrétaire des mains Cgt de la Sncm et de la Cnm et de Michel Stéfani, élu du Pcf à l’Assemblée territoriale de Corse et président des Chemins de fer corses. La Sncm sort d’une période extrêmement difficile. D’aucuns prédisaient, fin 2013, avec une certaine jubilation, la liquidation de la compagnie maritime. Mais c’était sans compter avec la détermination de la grande majorité de salariés qui ont fait grève pendant une semaine du 2 janvier au 8 janvier 2014. Grève en tous cas décisive dans la conclusion d’un protocole d’accord qui ouvre des perspectives de maintien de la compagnie maritime. Pour autant, comme l’ont rappelé les différents intervenants, la pérennité de l’entreprise n’est pas assurée. Les adversaires de la Sncm sont nombreux et n’ont pas renoncé à lui « faire la peau ». Citons entre autres la Corsica ferries, compagnie pour le moins opaque, battant pavillon suisse, bénéficiant de fonds publics, payant ses salariés à coup de lance-pierre, s’acquittant peu ou pas de ses impôts en France ! Cette compagnie vise bien évidemment le monopole sur les lignes en direction de la Corse. Autre adversaire de taille, la Communauté européenne qui s’acharne sur la Sncm en exigeant d’elle le remboursement de 200 millions d’euros à l’Etat français, autant pour la région Corse, pour aides publiques non conformes à la prétendue libre concurrence. Enfin, il faut ajouter à la liste des adversaires plus ou moins déclarés de la Sncm, les partisans d’une compagnie régionale de transport maritime entre la Corse et le continent. Cette proposition est soutenue par une majorité à la Collectivité territoriale, en particulier par Paul Giacobbi, président de l’exécutif et par Paul Marie Bartoli, maire de Propriano, président de l’Office des transports lequel vient de se distinguer récemment par une triste pantalonnade, via son épouse, sur les antennes de France3 Via Stella. Par rapport à cette proposition, qui entraînerait la suppression de centaines d’emplois directs, y compris en Corse, sans compter les emplois induits, les intervenants ont tenu à préciser qu’il serait quasiment impossible à la Collectivité d’en assurer financièrement le soutien, compte-tenu de son budget à hauteur de 600 millions d’euros. Une telle proposition relèverait plus de la démagogie et de l’opération électoraliste.  Le débat a montré aussi les velléités du pouvoir socialiste dans cette affaire. Ce dernier n’a pas su ou voulu prendre ses responsabilités en temps utile, ne serait-ce que pour éviter la dernière grève. Néanmoins il s’est engagé à faire débloquer la situation. Deux nouveaux bateaux sont en passe d’être commandés. Le syndicat Cgt des marins souhaiterait les voir construire en France, aux chantiers navals de Saint Nazaire.

    Le dimanche après-midi  a été consacré au théâtre. Et quel théâtre, celui de Mascone, célèbre dans l’île de beauté et bien au-delà. Les centaines de personnes présentes ont pu apprécier l’humour ou l’art de la dérision et de l’auto dérision pratiqués par le comédien Dumenicu Maraninchi. Une grande bouffée de rire.

     

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    Nos polardeux en compagnie de Jean-Claude Cesari, président de Kallisté
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