• Le cantique des cantines UMP...

    cuisineump

    A Annecy, Sarkozy a reconnu quelques erreurs sans dire lesquelles… la modestie du mégalomane qui a refait surface à Marseille. Après « Je est un autre », il a retrouvé son miroir et son double a débarqué  dans la cité phocéenne.  Il s’est présenté en sauveur de la France, en protecteur des Français et se  vante maintenant de nous avoir épargné une "catastrophe". A le croire, si nous nous en tirons un peu mieux que les Grecs, les Italiens, les Espagnols et les Portugais, c’est grâce à lui et à son Fillon. Mais attention ! Sans lui, ce sera la chienlit !...  menace-t-il,  tout en soutenant que si nous avions  souffert de la crise, c'était "à proportion des erreurs" commises par ses prédécesseurs. Il fallait s’y attendre, ce ne sont pas ses erreurs qu’il regrette mais celles de ses prédécesseurs. Le bol d’air en Haute-Savoie  lui a fait hausser le ton à Marseille. La politique à combattre peut enfin être désigné :"L'idéologie du partage du travail, la mise en cause systématique de toute forme d'autorité, la dilution des responsabilités ont affaibli la France", a-t-il lancé à son parterre qui n’attend que cela. Et puis il désigne à la vindicte les  corps intermédiaires, en pensant surtout aux Syndicats : Ce ne sont pas les Français qui sont rétifs aux réformes mais les corps intermédiaires. Je veux redonner la parole au peuple français. Et pour cela, il propose des référendums de déblocage des réticences syndicales. Paroles, paroles de droite qui mélangent la défense de la veuve et de l’orphelin, l’égoïsme de classe, la liberté, l’autorité, l’hospitalité et le rejet… Idéologie et propagande de droite dans une litanie de faux bons sentiments, d’affirmations au premier degré, de fondements sans fonds… Un seul projet : justifier une politique injustifiable au service du capital et de ses spéculateurs. Nulle autre voie que celle de l’homme-dieu. Nulle autre parole que divine. Sarko est apparu sûr de ce discours concocté dans sa cuisine électorale pour ne servir qu’un menu, le sien. Chez lui, on ne mange pas à la carte. On bouffe ce qu’il sert. On s’aperçoit très vite que, malgré des efforts de présentation, c’est comme à la cantine. A l’UMP, on utilise toujours les mêmes ingrédients avec quelques épices FN. Au pays où le couscous côtoie l’Aïoli et la bouillabaisse, la tambouille du Chef Sarkozy est apparue bien fadasse et indigeste. Rien n’y a fait !...  même pas les grandes tirades dignes du Mirliton devant la mer Egée…

    Aimer la France, c'est refuser d'accepter les 35 heures

    Aimer la France, c'est refuser de promettre la retraite à 60 ans

    Aimer la France, refuser d'augmenter les dépenses et d'augmenter les impôts"

    "QUAND ON AIME LA FRANCE, on veut que la France soit maîtresse de son destin et maîtresse chez elle…

    Blablablablablabla… Ce n’est pas de la poésie mais de la rhétorique huilée par Gaynot  ou un autre pétrarquisant de l’entourage présidentiel. Le texte est tellement travaillé et finalement tellement martelé par des formules creuses qu’il ne résisterait pas à une analyse détaillée…

    Des anaphores pour renforcer un discours qui est une rengaine. Des anaphores pour une France forte et autant de coups de griffes contre la Gauche. Il en veut, on lui en donne…

    Le voilà qui se prend pour un magicien du verbe et

    Le voilà qui se livre à l’illustration ornementale de fausses vérités.

    Le voilà qui veut faire de l’affection une conviction.

    Le voilà qui cherche la résignation du pauvre comme fondement de l’ordre

    Le voila qui fait de ses erreurs le bonheur suprême

    Le voilà qui jouit de s’aveugler lui-même…

    Mais à quoi bon perdre son temps. L’homme a tout dit depuis cinq ans. Il ne se retourne jamais sur les dégâts qu’il occasionne. En guise de passé, il a un passif dont il s’exonère.  Il ferait volontiers remonter la crise à la genèse. Adam était un homme de droite, Eve une salope de gauche et le serpent la mise en cause de toute forme d’autorité… Il ne fallait pas manger la pomme ! Tous coupables sauf lui! Il n’était pas encore né et  il est resté pas plus haut que trois pommes. Cela ne l’empêche pas de puiser dans son enthousiasme, dans son génie surhumain et dans sa sensibilité universelle une nouvelle recette pour nous servir du rutabaga et du pain noir.  Dans sa recette pragmatique, il dissout et coagule la matière des mots. Il rentre en transe sans danser et pourrait ainsi atteindre la transcendance…. Non ! Il est et il reste au raz des pâquerettes. Dans son modèle de société, il ne peut pas y avoir du caviar et des ortolans pour tout le monde. On partage la misère mais surtout pas la richesse. On peut comprendre qui est Sarkozy à travers l’idée de « petitesse », qui renvoie à bassesse, faiblesse, médiocrité, défaut, mesquinerie... C’est la petitesse de son existence bourgeoise et sa profonde ignorance du peuple qui inspirent son ton dogmatique. Ses appétits matériels, il les formule par des élans d’idéalisme qui font pschitt.

    En marge, on retiendra parmi les nouvelles  bassesses : le clin d’œil proportionnel au FN, le fauteuil de Véolia offert à Jean-Louis Borloo et le ralliement de Claude Allegre qui sort des coulisses du sarkozysme. Le politico-scientifique rallie officiellement la candidature qu'il décrit comme « ni de droite ni de gauche». Il s’agit bien du concepteur du Traité de Lisbonne et de cinq années de crasse sociale.  Claude Allègre a trouvé son horizon sur le bleu de l'affiche : une France forte. Dans un livre, sorti en mars 2008, La science et la vie : Journal d'un anti-Panurge, figure en exergue cette citation de Montaigne : « J’ai pu me mêler des charges publiques sans me départir de moi de la largeur d’un ongle. » Et puis vient cette seconde exergue : « Ne sois pas plus sage que nécessaire, tu deviendrais stupide » (L’Ecclésiaste) Rabelais aurait fait de cet anti-Panurge déclaré un Touquedillon rejoignant Picrochole…

    Sarkrochole a mérité son bouffon, qui ne sera resté sage que le temps de succomber à la stupide envie de se départir de lui-même, de la largeur d'un ongle. Il doit avoir une grosse main droite le dégraisseur du Mammouth. D’autres attendent encore un peu avant de se rallier comme les Michel Charasse, Michel Rocard, Bernard Kouchner, Jack Lang… Sarkozy trouvera-t-il son nouveau Besson dans les rangs de François Hollande ?

    Signé: Pidone

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  • Commentaires

    1
    U ricciu
    Lundi 20 Février 2012 à 17:21

    Relisez le message de capitulation et d'un ordre nouveau lu par Pétain en octobre 1940, vous y trouverez tous les relents  des discours de Sarkozy et Guéant...

    http://www.andreversailleediteur.com/upload/args/petainoctobre1940site.pdf


     

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