• Le chou, la chèvre et le loup...

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    En cette période de crise et d’austérité programmée, l’Europe construite sans les peuples montre toutes ses déficiences qui font les choux gras des populismes et autres ultranationalismes. L’Europe des finances est devenue leur terreau. L’Allemagne y dicte sa loi du marché. Sarkozy a beau se placer au centre entre Merkel et Monti pour les caméras, il a surtout l’air d’être pris en sandwich. On le sait: pour lui seule l'image compte. Aussi nous nous fendrons d'une métaphore...

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    Il est le chou, elle est la chèvre et avec Monti le loup est entré dans la bergerie.  Même si dans sa campagne présidentielle avec sa droite populaire, Sarkozy va brouter dans le pré du Front national, c’est bien l’extrême droite qui pourrait sortir gagnante de sa politique d’austérité et de l’échec de l’euro qui est devenu la monnaie des riches et des banques dont il préserve les privilèges. Si on regarde la Grèce et l’Italie, l’extrême-droite a progressé et y partage le pouvoir. Les prochaines Présidentielles en France font aussi  penser à l’énigme du loup, de la chèvre et du chou. Si à Bruxelles, Sarkozy est le chou, en France il serait plutôt la chèvre. Lors de la traversée des élections, la chèvre sarkozyste qui veut continuer à manger les choux de l’Elysée pourrait se faire manger par le loup d’extrême-droite. Si nous avons un conseil à donner aux électeurs, c’est celui de mettre le chou sur la rive gauche en laissant la chèvre et le loup sur la rive droite, là où ils cohabitent depuis longtemps sans s’être entredévorés. 

    Plus sérieusement, pendant que nous nous engluons dans une économie fragilisée par la spéculation financière, la croissance reste sur le fil du rasoir et nos dirigeants l’œil rivé sur le AAA ( cela en est risible)  des impériales agences de notation dont l’appréciation jette des gens au chômage comme chez PSA Peugeot récemment. Pour être toujours parmi les bons élèves du capitalisme spéculateur, la droite laisse s’aggraver le chômage, réduit les droits des chômeurs et les acquis sociaux… Tout est fait pour trouver des boucs émissaires, pour diviser… La dette, c’est évidemment le peuple qui la paie et la paiera à plus de 80% même si les vrais débiteurs sont les banques et les spéculateurs de la Haute Finance dans leurs temples que sont les places boursières. C’est connu : faites payer les pauvres, ils sont plus nombreux que les heureux riches, les euro-riches pourrait-on dire..      

    La sortie de l'euro ? Des économistes estiment que cela serait catastrophique. Pour la France, cela provoquerait une dévaluation de près de 20 % de notre monnaie avec un 'effet positif sur les exportations… mais aussi un effet négatif sur les importations plus coûteuses, une récession avec baisse de 10 % du PIB sur trois ans, une hausse du chômage… En outre l'inflation aurait un impact négatif sur le pouvoir d'achat et  la charge de la dette de l'Etat détenue par des investisseurs étrangers (70 % du total) serait augmentée considérablement.

    Impuissants à mettre en place des plans de relance qui ne toucheraient pas aux plus riches et au fonctionnement de la Banques centrale européenne, les dirigeants européens sont prêts à pactiser avec l’extrême-droite comme c’est déjà fait en Grèce et en Italie. Autant dire qu’il s’agit de pactes avec le diable anti-européen...L’alliance entre la chèvre et le loup. 

    L’absence de croissance est à mettre sur le dos des travailleurs : « Travaillez plus pour gagner moins, produire plus et dépenser moins », voilà les slogans de Sarkozy. Le chômage il le met, avec son sinistre ministre de l'Intérieur et le FN, sur le dos des travailleurs étrangers.  Il y aurait moins de chômage si les immigrés rentraient chez eux. Il ne manquerait plus qu’on leur donne le droit de vote dans les collectivités locales !… Barre toute à l'extrême droite sur le yacht de Bolloré! Pourtant l'effondrement démographique en Europe rend l'immigration de plus en plus nécessaire. A partir de 2015, l'évolution démographique de l'ensemble de l'Union européenne sera négative. Pour les économistes, le premier facteur de décroissance est la baisse de la population.

    L’Europe est arrivée là où on l’a amenée : une impasse financière et sociale dans l’ombre de laquelle xénophobie et racisme recrutent... un coupe-gorge pour la démocratie.

    La communauté européenne doit, pour survivre à long terme, répondre aux aspirations des citoyens, se démocratiser, sortir de la tutelle des grands argentiers comme la banque américaine  Goldman Sachs et des agences de notation. Jean Monnet disait : "nous ne coalisons pas des Etats, nous unissons des hommes." L'humain d'abord!  La seule alternative est une union autour d'un projet commun. L’affairisme, la spéculation, la peur du déclassement et la peur de l’autre  poussent au repli sur soi-même prôné par l’extrême-droite. Le projet commun pour éviter un avenir sombre doit être basé sur des valeurs fortes que sont la tolérance, la justice, la solidarité, l’égalité… des valeurs républicaines, des valeurs de gauche.

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