• Le polar corse en cavale

    polar_drap2_modifié-1

    Nos amis Jean-Paul Ceccaldi et Jean-Pierre Orsi, polardeux à leurs heures, sont en cavale sur le continent depuis un certain temps. Ils écument les salons, les librairies et autres lieux littéraires pour y présenter leurs œuvres « monumentales ». En fin d’année 2013, à la veille des fêtes ils sévissaient chez Cultura à Sorgues, Mandelieu, Plan de Campagne, Marseille. Fin janvier 2014, on les retrouvait au Salon du Livre corse, à Marseille, organisé par la Fédération des associations corses des Bouches-du-Rhône. Les 2 et 3 février, ils étaient à Drap, dans les Alpes-Maritimes, pour participer au Septième Salon du polar, en compagnie d’une trentaine d’auteurs en provenance des différentes régions de France. De mauvaises langues ont pu dire d’eux qu’ils étaient d’horribles stakhanovistes. Plus sérieusement, il est bon de s’arrêter sur une telle initiative. On pourrait dire qu’il  s’agissait là d’une manifestation banale comme il en existe pas mal à travers le pays. Mais ce n’est pas le cas. Drap est une petite ville située à l’Est de Nice, dans la vallée du Paillon. C’est un des derniers bastions de la vraie gauche et en particulier communiste dans les Alpes-Maritimes. Et elle tient à le demeurer. Elle fait de la résistance face à une droite décomplexée qui a pris le pouvoir dans le département, en particulier face à Christian Estrosi, ex champion motocycliste, partisan de la méthode musclée. Il faut dire que l’homme est taquiné sur sa droite par le Front national particulièrement influent sur la Côte d’Azur. L’un et l’autre usant et abusant du thème de l’immigration, avec les conséquences qu’on peut imaginer, entre autres la montée de la haine de l’autre, du racisme, de l’islamophobie et de l’antisémitisme.

    Donc, Drap résiste et propose, au moins sur le plan culturel, autre chose que des activités aliénantes ou sans intérêt. Le salon du polar s’inscrit dans une démarche d’ouverture et de réflexion. Le polar étant un moyen efficace, parce que immergé dans la société, pour en analyser les contradictions et les rapports sociaux.

    Nos deux compères vont continuer leurs tribulations pour un temps encore, avant de retrouver leurs pénates respectives en Corse. Au préalable, on devra de nouveau les subir chez Cultura Marseille samedi 8 février, le matin et à la librairie de Provence, sur le célèbre cours Mirabeau, à Aix-en-Provence, l’après-midi. Ils finiront leur cavale aux Journées corses organisées par l’association Kallisté, à Aubagne, les 15 et 16 février. Ouf. 

    Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :